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les prix

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Présentation des statistiques de <strong>prix</strong> – la théorie des <strong>prix</strong> selon Jean Fourastié<br />

Le 26 janvier 2013 - page 6<br />

moyen (PTM), essentiellement des produits agrico<strong>les</strong>. Les produits<br />

manufacturés sont en général l’objet d’un progrès technique élevé ;<br />

malheureusement le catalogue Manufrance, qui nous a servi de base pour la<br />

recherche des <strong>prix</strong> depuis le début du XX e siècle, a disparu en 1980. Je n’ai pas<br />

su le remplacer par d’autres catalogues : ceux qui pourraient m’aider en ce<br />

domaine seraient <strong>les</strong> bienvenus ! J’ai donc peu de <strong>prix</strong> récents de produits<br />

manufacturés (le pneu d’automobile est le seul actuellement publié par<br />

l’INSEE). Certains services se trouvent dans cette catégorie, comme la coupe de<br />

cheveux sur laquelle je vais revenir ou le timbre-poste pour lettre ou, de<br />

justesse, le journal Figaro à l’unité.<br />

Les <strong>prix</strong> qui ont augmenté seraient plutôt des services (tertiaire) comme<br />

le métro ou l’hôtel ; le progrès technique n’a qu’un faible rôle dans leur<br />

évolution ; ils sont PTF (progrès technique faible ou nul).<br />

Il existe des produits dont le <strong>prix</strong> ne dépend pas du progrès technique,<br />

mais uniquement de l’offre et de la demande ; c’est le cas, sur le tableau, de<br />

l’essence et du fioul (voir le tableau : fioul dans la classe énergie) ; le <strong>prix</strong> réel<br />

baisse puis remonte au gré de la demande, de la conjoncture et de la situation<br />

monopolistique des pays producteurs (dans le cas du fioul, le progrès technique<br />

est important, et contrebalance en grande partie la hausse qu’imposent <strong>les</strong><br />

monopo<strong>les</strong>…) . C’est aussi le cas de l’or ou des timbres-poste de collection, des<br />

œuvres d’art, des terres.<br />

Quelques exemp<strong>les</strong> typiques à plus long terme<br />

Les exemp<strong>les</strong> de <strong>prix</strong> réels que nous citons ici montrent la prépondérance<br />

du progrès technique dans la formation des <strong>prix</strong>. Certains ont un caractère<br />

anecdotique, mais des centaines d’autres (dont certains sont sur le site) viennent<br />

corroborer ceux que nous présentons. Les exemp<strong>les</strong> présentés ici, mis à jour,<br />

sont ceux que citait volontiers Jean Fourastié.<br />

Le blé et la pomme de terre<br />

En France, en 1961, un kilogramme de pain baguette (c’étaient <strong>les</strong> débuts<br />

de la baguette) valait 0,61 salaire horaire (s. h.), un kilogramme de pommes de<br />

terre 0,11 s. h. donc 6 fois moins. Aujourd’hui, le kilogramme de pain vaut 0,24<br />

s. h. et celui de pommes de terre 0,09 s. h (Voir <strong>les</strong> séries). Il s’agit de produits<br />

alimentaires de base, presque substituab<strong>les</strong> ; et nous constatons que le <strong>prix</strong> du<br />

pain a été divisé par trois, tandis que celui de la pomme de terre a à peine baissé<br />

(le <strong>prix</strong> réel a, encore récemment, de fortes fluctuations). Que se passe-t-il ?<br />

L’explication ne peut résider que dans l'évolution des techniques de production<br />

qui n'est pas la même pour <strong>les</strong> deux produits. Il s'agit d’ailleurs d’un<br />

mouvement de longue durée, car vers 1875 un kilo de pain valait 1,86 s. h. soit<br />

près de 7 fois plus qu’un kilo de pommes de terre (0,27 s. h.) ; aujourd’hui, il<br />

vaut près de trois fois moins.<br />

Quelques <strong>prix</strong> ayant spectaculairement baissé<br />

Outre le pain, nous pouvons regarder le jambon (1950 : 9,6 ; 2011 : 0,96,<br />

divisé par 10) ; le kilogramme de carottes (1950 : 0,54 ; 2011 : 0,08, divisé par<br />

6,75) ; le beefsteack (1950 : 6,56 ; 2011 : 1,4, divisé par 4,7) ; l’automobile bas<br />

de gamme (1950 : 3090 ; 2012 : 556, divisé par 5,5) ; le dentifrice au fluor<br />

(1950 : 0,79 ; 2012 : 0,1, divisé par 7,9). Plus généralement, c’est le cas de<br />

produits agrico<strong>les</strong> et de produits manufacturés.

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