JOURNAL - KNX

Hoofdartikel / A la Une
groupes EIB nationaux. Après
une introduction réussie dans
des pays tels que la Suisse, l’Allemagne
ou l’Autriche, il est rapidement
apparu qu’il faudrait
renforcer et élargir le champ
de la normalisation, au niveau
tant national qu’international,
en vue de la généralisation du
système. La normalisation a
donc été inscrite à l’ordre du
jour technique des instituts EN
et CEI, tandis que la première
version de l’ETS était lancée
commercialement. Il fallait
par ailleurs intégrer les autres
systèmes de bus présents sur
le marché.
ETS3 – 2004
KNX définit la norme
C’est alors qu’un nouvel acronyme,
KNX, a fait son apparition,
symbolisant le rassemblement
de forces importantes et
accédant bientôt à une large
reconnaissance sous la forme
de la norme mondiale ISO/CEI
14543. Un succès considérable,
au vu de la somme de travail et
de persévérance qu’exige un
processus de normalisation.
La nouvelle Association KNX
est parvenue, dans un premier
temps, à vendre plus de 10 000
licences ETS3 dans plus de
50 pays, à créer plus de 100
centres de formation dans
plus de 20 pays ainsi que 40
établissements de recherche
associés, et à établir plus de
10 000 partenariats KNX actifs
dans près de 60 pays du monde.
Cette solide base a encore été
renforcée par la création de
plus 4 000 produits certifiés
KNX compatibles entre eux
et par la construction de plus
de 100 000 maisons, appartements
et locaux commerciaux
aux quatre coins du monde.
ETS1 – 1992
ETS2 – 1997
Sélection industrielle
Aujourd’hui, cette norme
unifiée rassemble près de 200
entreprises affiliées et filiales
dans plus de 20 pays, et près de
20 000 partenaires KNX dans
101 pays.Ses caractéristiques
essentielles sont les suivantes:
• un logiciel unique, Engineering
Tool Software (ETS), non
propriétaire
• une interopérabilité et une
capacité de communication
garanties
• l’exploitation de tous les
médias de transmission (IP/
Ethernet, radiofréquence,
paire torsadée, courant
porteur en ligne
KNX s’est imposé de manière
impressionnante, comme
aucun autre système dans ce
domaine avant lui. D’autres
systèmes de bus ont émergé
et disparu entre temps, mais
KNX est le seul à s’être installé
aussi durablement et à avoir
acquis une telle dimension
au plan international, ultime
survivant d’un vaste processus
de sélection industrielle.Son
succès se fonde non seulement
sur l’intégration rapide des
acteurs du marché concernés,
mais aussi sur le caractère extrêmement
ouvert du système.
C’est ce qui lui a permis d’intégrer
sans problème un certain
nombre de nouveautés tout
à fait récentes. Avec le temps,
les technologies audio/vidéo,
l’architecture durable (green
building) et les compteurs
intelligents ont trouvé dans le
standard KNX leur plateforme
de normalisation idéale.
KNX, un standard
d’avenir
Quelles sont donc les prochaines
étapes du développement
de cette norme?
Dans le domaine technique, la
priorité est à la normalisation
mondiale avec la CEI. Mais
la normalisation à elle seule
ne crée pas le marché. C’est
pourquoi l’objectif de KNX
est essentiellement d’imposer
une avancée significative de la
technologie de bus à l’échelle
mondiale. La mondialisation
de KNX est une tâche herculéenne
qui avance pas à
pas. Les nouveaux centres de
formation KNX créés en Asie,
en Afrique et sur le continent
américain poussent comme des
champignons, sans compter les
nombreuses activités menées
par les membres de KNX dans
les différents pays. Le débat
mondial concernant l’efficacité
énergétique est un argument de
plus en plus puissant en faveur
de l’utilisation de KNX. Dans
ce domaine en particulier, la
mise au point de compteurs
et de réseaux intelligents a
toutes les chances de rendre
KNX incontournable. Seule
la domotique/immotique autorise
une gestion active des
sources d’énergie. Elle permet
notamment de découpler
des équipements du réseau
pendant de courtes périodes
lorsque cette déconnexion est
économiquement souhaitable,
dans une logique de gestion
intelligente de l’énergie. Le
fondement d’un tel système ne
peut être que KNX. Il pourra,
et devra, y jouer un rôle actif.
La législation et les directives
concernant les économies
d’énergie ont ouvert de nouvelles
voies. Reste au secteur
de se positionner dans une
perspective d’avenir.
C’est ce à quoi nous nous
engageons – même s’il nous
faut encore 20 ans pour y
parvenir.
4 Journal BE 1/2010