PLAN 2010-5 - Ordre des ingénieurs du Québec
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DOSSIER PRATIQUE PROFESSIONNELLE<br />
En octobre 2008, le <strong>Québec</strong><br />
et la France ont conclu une<br />
entente de reconnaissance<br />
mutuelle <strong>des</strong> compétences<br />
pour un certain nombre de<br />
métiers et de professions,<br />
dont le génie. En vertu de<br />
cette entente, les <strong>ingénieurs</strong><br />
québécois peuvent maintenant<br />
obtenir plus facilement un<br />
permis d'exercice pour la<br />
France, et vice-versa.<br />
Par Gilles Drouin<br />
Sans<br />
frontière<br />
Cet accord a exigé de nombreux échanges entre l'<strong>Ordre</strong> <strong>des</strong><br />
<strong>ingénieurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> et <strong>des</strong> organismes français, la<br />
Commission <strong>des</strong> titres d'<strong>ingénieurs</strong> (CTI) et le Conseil<br />
national <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> et scientifiques de France. La<br />
principale raison est très simple : contrairement à ce qui se passe<br />
au <strong>Québec</strong>, la profession d'ingénieur ne fait pas l'objet d'une réglementation<br />
précise en France, où il n'y a pas d'association<br />
d'<strong>ingénieurs</strong> qui soumet ses membres à <strong>des</strong> règles. Toutefois,<br />
la notion d'ingénieur diplômé est très réglementée.<br />
UNE SURVEILLANCE EXERCÉE À L'ÉGARD DES ÉCOLES<br />
« Pour comprendre quelle est la situation en France, il faut distinguer<br />
le diplôme universitaire d'ingénieur et la profession d'ingénieur»,<br />
indique Bernard Remaud, ingénieur et président de la CTI. Cette situation<br />
s'explique par l'existence même de la CTI, dont la principale responsabilité<br />
est d'habiliter les programmes de formation et les écoles de génie.<br />
• Créée en 1934 pour mettre de l'ordre dans les divers programmes<br />
de formation, cette institution est constituée de façon<br />
paritaire par <strong>des</strong> représentants <strong>des</strong> entreprises, <strong>des</strong> associations<br />
professionnelles et <strong>des</strong> écoles de génie. « C'est probablement<br />
cette nature paritaire de la CTI qui fait que les <strong>ingénieurs</strong><br />
français ne ressentent pas le besoin de créer un ordre professionnel»,<br />
avance Bernard Remaud.<br />
La CTI a défini le cadre de formation que doivent suivre les<br />
<strong>ingénieurs</strong> ainsi que les compétences dont ils doivent faire<br />
preuve. C'est donc cette commission qui a décidé que la formation<br />
d'ingénieur s'étalerait sur cinq ans et que les étudiants<br />
devaient, par exemple, avoir une certaine connaissance de<br />
l'anglais et effectuer <strong>des</strong> stages en entreprises afin d'obtenir leur<br />
diplôme.<br />
Pour sa part, le Conseil national <strong>des</strong> <strong>ingénieurs</strong> et scientifiques<br />
de France regroupe <strong>des</strong> associations de diplômés <strong>des</strong> écoles de<br />
génie. Entre autres rôles, le Conseil maintient à jour un répertoire<br />
national qui définit les compétences professionnelles pour<br />
l'ensemble <strong>des</strong> professions. Il n'exerce pas à proprement parler<br />
de pouvoir de surveillance.<br />
22 Pt-AN : JUILLET-AOÛT <strong>2010</strong>