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LE TRAITEMENT DE FOND DE L'ARTHROSE - Rebelle-Santé

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PATHOLOGIES<br />

<strong>LE</strong> <strong>TRAITEMENT</strong> <strong>DE</strong> <strong>FOND</strong> <strong>DE</strong><br />

L’ARTHROSE<br />

Des solutions naturelles pour améliorer la mobilité<br />

articulaire et protéger l’intégrité du cartilage<br />

L’arthrose est une atteinte chronique des articulations<br />

due à la destruction lente du cartilage et à<br />

une altération de l’os qui est juste en dessous. En<br />

d’autres termes, il s’agit d’un rhumatisme dégénératif<br />

provoquant des lésions cartilagineuses et osseuses qui<br />

sont à l’origine de douleurs et d’impotences. Les principales<br />

localisations de l’arthrose sont la hanche, le genou,<br />

la colonne vertébrale, les mains et les pieds. La douleur<br />

arthrosique est baro-sensible, c’est-à-dire sensible à des<br />

modifications de la pression atmosphérique. Elle est ainsi<br />

aggravée le plus souvent par des basses pressions atmosphériques,<br />

le froid et l’humidité.<br />

Dans les secrets<br />

du cartilage articulaire<br />

Le cartilage articulaire est un tissu conjonctif d’aspect<br />

blanc, brillant et translucide, qui recouvre les surfaces<br />

de frottement des articulations. Le tissu cartilagineux est<br />

composé d’un seul type de cellules, les chondrocytes,<br />

répartis au sein d’une matrice extracellulaire, en fait un fin<br />

réseau de fibres de collagène dans lequel sont emprisonnés<br />

des protéoglycanes.<br />

© anjocreatif - Fotolia.com<br />

20


Didier Le Bail<br />

Les chondrocytes possèdent la capacité de synthétiser la<br />

matrice extracellulaire. Dans l’arthrose, on observe un<br />

déficit de production de protéoglycanes et de collagène<br />

par les chondrocytes (1). Il en résulte une dégradation<br />

progressive du cartilage (amincissement, fissures, ulcérations)<br />

à l’origine de remaniements osseux (épaississement<br />

et proliférations osseuses à la périphérie du cartilage) et<br />

d’épisodes d’inflammation synoviale (2).<br />

À la recherche du<br />

chondrocyte disparu<br />

À première vue, on se dit que la solution pour stopper cette<br />

dégradation serait d’avoir à disposition davantage de chondrocytes.<br />

Oui, mais voilà : les chondrocytes se divisent très<br />

peu à l’âge adulte et leur nombre va en décroissant au fil<br />

des ans. De surcroît, plus le milieu est enflammé, moins les<br />

chondrocytes sont opérationnels, quand ils ne sont pas tout<br />

simplement éliminés ! Bref, on finit par tomber dans un<br />

cercle vicieux où plus la maladie arthrosique avance, plus<br />

il y a de cartilage détruit... et moins il y a de chondrocytes<br />

pour le régénérer !<br />

Opération Chondroprotection<br />

S’il n’est pas envisageable de ressusciter un cartilage usé,<br />

il est tout de même possible de freiner la progression<br />

de l’arthrose grâce aux produits « chondroprotecteurs »,<br />

c’est-à-dire protecteurs du cartilage.<br />

Une formule chondroprotectrice complète réunit une palette<br />

de substances contribuant à :<br />

l une meilleure synthèse du collagène (ex : cuivre, vitamine<br />

C)<br />

l une meilleure synthèse des protéoglycanes (ex : manganèse,<br />

glucosamine)<br />

l une amélioration de la viscosité du liquide synovial<br />

(ex : acide hyaluronique)<br />

l une stimulation de la croissance des chondrocytes<br />

(ex : soufre)<br />

l une limitation des métalloprotéases, des enzymes<br />

qui, produites en excès, altèrent l’architecture du cartilage<br />

en « digérant » collagène et protéoglycanes (ex : ortie, glucosamine)<br />

l une diminution de l’inflammation chronique et du<br />

stress oxydatif, qui accélèrent la dégradation du cartilage<br />

(ex : curcuma, chondroïtine).<br />

Les chondroprotecteurs<br />

incontournables<br />

Pour mieux s’y retrouver dans la famille des<br />

chondroprotecteurs, il convient de distinguer les<br />

substances chondroprotectrices de base, qui remplissent<br />

plusieurs des fonctions énumérées plus haut, et celles dont<br />

le rôle est plus limité, mais qui complètent et renforcent<br />

l’action des substances basiques.<br />

Les chondroprotecteurs de base :<br />

l La glucosamine : fabriquée par l’organisme à partir<br />

du glucose et de la glutamine, un acide aminé. Les études<br />

scientifiques plaident nettement en faveur de cette substance<br />

qui préserve l’intégrité du cartilage et augmente<br />

l’action lubrifiante du liquide synovial. Des dérivés de<br />

glucosamine figurent dans la composition du sulfate de<br />

chondroïtine et de l’acide hyaluronique. S’il n’y a qu’un<br />

produit à essayer, c’est celui-là.<br />

L’apport quotidien est à définir suivant le poids corporel :<br />

jusqu’à 60 kg, 1 000 mg ; entre 60 et 100 kg : 1 500 mg ;<br />

au-delà de 100 kg : 2 000 mg.<br />

l La chondroïtine : naturellement synthétisée par l’organisme,<br />

elle contribue à la formation et à l’entretien du<br />

tissu cartilagineux. Elle entre dans la composition des protéoglycanes,<br />

augmente la synthèse de l’acide hyaluronique<br />

et réduit les dommages causés par les radicaux libres. Son<br />

effet anti-inflammatoire est équivalent à celui de l’acide<br />

acétylsalicylique (aspirine).<br />

Là aussi, l’apport quotidien est à définir selon le poids<br />

corporel : jusqu’à 60 kg : 800 mg ; entre 60 et 100 kg :<br />

1 200 mg ; au-delà de 100 kg : 1 600 mg.<br />

Veiller à choisir du sulfate de chondroïtine de faible poids<br />

moléculaire.<br />

En accompagnement des chondroprotecteurs de base,<br />

penser :<br />

l à l’acide hyaluronique, composant naturel du liquide<br />

synovial ;<br />

l aux oligo-éléments tels que le cuivre, le manganèse, le<br />

sélénium, le silicium et le soufre ;<br />

l au MSM ou methyl-sulfonyl-methane (forme organique<br />

de soufre) ;<br />

l et aux vitamines comme la vitamine C et la vitamine E.<br />

Comme on l’a dit plus haut, la chondroprotection passe<br />

aussi par le contrôle de l’inflammation (omega 3, curcuma,<br />

boswellia, harpagophytum...).<br />

La gemmothérapie<br />

ou médecine des bourgeons<br />

Pour conforter les effets de la thérapie micronutritionnelle,<br />

on gagnera à recourir à la gemmothérapie. Les extraits<br />

gemmothérapiques, obtenus à partir de tissus embryonnaires<br />

végétaux riches en substances de croissance, se<br />

présentent sous forme de macérats glycérinés concentrés<br />

(macérats-mère) ou dilués au dixième (macérats 1D ou<br />

1DH).<br />

Suite p. 22<br />

BS N° 130 - Novembre 2010 21


PATHOLOGIES<br />

L’arthrose constitue l’une des grandes indications de<br />

la gemmothérapie. Les extraits à associer sont : pin des<br />

montagnes (Pinus montana), vigne (Vitis vinifera) et cassis<br />

(Ribes nigrum). Le pin des montagnes freine l’usure<br />

des cartilages et la vigne empêche ou pour le moins ralentit<br />

les déformations articulaires. Le cassis, quant à lui, est<br />

reconnu pour son activité anti-inflammatoire durable. Une<br />

formule qui a fait ses preuves, celle du Dr Max TETAU :<br />

Prendre dans un grand verre d’eau :<br />

u le matin : 50 à 100 gouttes de macérat glycériné 1D de<br />

Pin des montagnes<br />

u le midi : 50 à 100 gouttes de macérat glycériné 1D de<br />

Cassis<br />

u au coucher : 50 à 100 gouttes de macérat glycériné 1D<br />

de Vigne.<br />

Cures de deux mois, avec fenêtre thérapeutique d’un mois<br />

entre chaque cure. Procéder ainsi jusqu’à amélioration satisfaisante<br />

de l’état articulaire. Les macérats glycérinés 1D<br />

sont disponibles en pharmacie.<br />

La magnétothérapie pulsée<br />

La meilleure stratégie thérapeutique consiste certainement<br />

à coupler approche biochimique (nutrithérapie, gemmothérapie)<br />

et approche biophysique (thérapie par champs<br />

magnétiques pulsés).<br />

Cela fait déjà plusieurs dizaines d’années que les champs<br />

magnétiques pulsés (CMP) sont utilisés aux USA, en Allemagne,<br />

en Russie et au Japon à des fins thérapeutiques. On<br />

s’en sert pour traiter divers problèmes de santé, en particulier<br />

ceux affectant la sphère ostéo-articulaire : arthrose,<br />

arthrite, tendinite, ostéoporose, cicatrisation osseuse, etc.<br />

Un certain nombre d’études ont mis en évidence les effets<br />

des CMP sur les articulations :<br />

l ils préservent la morphologie du cartilage articulaire<br />

et retardent le développement de lésions ostéo-arthritiques<br />

;<br />

l ils augmentent la synthèse d’ADN susceptible d’améliorer<br />

la croissance du cartilage ;<br />

l ils stimulent la croissance des chondrocytes de manière<br />

statistiquement significative ;<br />

l ils agissent sur le métabolisme des protéoglycanes de<br />

manière statistiquement significative.<br />

En France, vers la fin des années 90, le Pr Menkes et le Dr<br />

Herrot expérimentèrent les CMP à l’hôpital Cochin. Pour<br />

les besoins de leur étude, ils enrôlèrent des sujets souffrant<br />

d’arthrose du genou (gonarthrose). Après trois mois<br />

de traitement par CMP, ils observèrent une amélioration<br />

statistiquement significative des problèmes de mobilité et<br />

de douleur rencontrés par les participants à l’étude.<br />

Certains professionnels de la santé (médecins, kinésithérapeutes...)<br />

disposent de l’équipement nécessaire pour proposer<br />

des séances de magnétothérapie pulsée. Quant aux<br />

particuliers suffisamment fortunés, ils peuvent acquérir<br />

des générateurs de CMP. Les propositions commerciales<br />

sont variées : cela va de systèmes sophistiqués comme le<br />

système Bemer 3000 jusqu’à des appareils miniaturisés<br />

transportables et utilisables partout tels que le Mag 40 de<br />

Luxomed.<br />

Didier Le Bail<br />

Arthrose et équilibre acido-basique<br />

Un terrain acidifié est associé à l’apparition ou l’aggravation<br />

de nombreux problèmes de santé, notamment<br />

dans le domaine ostéo-articulaire (déminéralisation,<br />

ostéoporose, arthrite, arthrose...). Pour tenter de ralentir<br />

l’évolution d’une arthrose naissante, on fera donc<br />

en sorte de ne plus surcharger l’organisme en déchets<br />

acides afin d’éviter que ceux-ci migrent vers les articulations.<br />

On y parviendra en adoptant une hygiène de<br />

vie fondée sur quelques règles essentielles, comme :<br />

u privilégier une alimentation hypo-acide (3)<br />

u bien s’oxygéner<br />

u diminuer son niveau de stress.<br />

Notes :<br />

Bourgeons de cassis<br />

(1) Les protéoglycanes sont des « éponges » qui attirent<br />

et retiennent l’eau. Le collagène maintient les protéoglycanes<br />

en place.<br />

(2) « Synoviale » : membrane qui tapisse l’intérieur des<br />

capsules articulaires ; « synovie » : liquide transparent<br />

et visqueux qui lubrifie les articulations (liquide synovial).<br />

(3) DAVANTAGE de fruits, légumes, aromates, algues,<br />

huiles d’olive et de colza, quinoa, amandes, châtaignes,<br />

sel marin non raffiné, sucre intégral, sirop d’érable,<br />

tisanes, thé vert, et MOINS de viandes, fruits de mer,<br />

farine blanche, lait homogénéisé, fromage, pizzas, hamburgers,<br />

ketchup, sel de table, sucre blanc, édulcorants,<br />

viennoiseries, boissons gazeuses, bière, café.<br />

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