Télécharger le dossier - pierresvives - Conseil Général de l'Hérault
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Georges Charpentier et s’engage dans la Résistance. Charpak<br />
milite dans <strong>le</strong>s jeunesses communistes, distribue <strong>de</strong>s<br />
tracts aux chantiers <strong>de</strong> la Jeunesse, ai<strong>de</strong> <strong>le</strong>s réfractaires du<br />
STO à se cacher. Arrêté, emprisonné, il est condamné, <strong>le</strong><br />
23 décembre 1943, à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison. Il est transféré à la<br />
centra<strong>le</strong> d’Eysses (Lot-et-Garonne) où il rejoint d’autres résistants<br />
condamnés par <strong>le</strong>s autorités françaises. En février<br />
1944, <strong>le</strong> futur prix Nobel tente <strong>de</strong> s’éva<strong>de</strong>r, avec d’autres<br />
co-détenus, pour rejoindre <strong>le</strong>s maquis. Condamné à mort<br />
par la cour martia<strong>le</strong>, il est livré, <strong>le</strong> 30 mai 1944, aux autorités<br />
al<strong>le</strong>man<strong>de</strong>s et déporté à Dachau, puis dans <strong>le</strong> Kommando<br />
<strong>de</strong> Landsberg. Il en reviendra un an après.<br />
Pierre Marty, un intendant <strong>de</strong> police fanatique<br />
Document 33<br />
Rapport <strong>de</strong> l’intendant <strong>de</strong> police Marty<br />
adressé au secrétaire général au Maintien<br />
<strong>de</strong> l’ordre sur <strong>le</strong>s expéditions contre <strong>le</strong>s<br />
maquis <strong>de</strong> l’Aveyron - ADH, 796 W 95<br />
Pierre Marty a été nommé Intendant <strong>de</strong> police à Montpellier<br />
en octobre 1943. Lorsqu’il arrive dans la région, il a déjà la<br />
réputation d’un tortionnaire. Né en 1900, ce sympathisant<br />
royaliste déploie une très gran<strong>de</strong> activité contre <strong>le</strong>s adversaires<br />
<strong>de</strong> l’Etat français. Constamment en relation avec la<br />
police al<strong>le</strong>man<strong>de</strong>, Marty est épaulé par une équipe <strong>de</strong> militants<br />
d’extrême droite dévoués. On par<strong>le</strong> souvent <strong>de</strong> la «<br />
briga<strong>de</strong> Marty ». El<strong>le</strong> se signa<strong>le</strong> par la cruauté <strong>de</strong> ses métho<strong>de</strong>s.<br />
Les arrestations arbitraires, <strong>le</strong> pillage, <strong>le</strong> chantage,<br />
la torture à l’é<strong>le</strong>ctricité, <strong>le</strong>s exécutions sommaires sont fréquemment<br />
employés. En outre, Pierre Marty et sa « briga<strong>de</strong><br />
» mènent avec la Milice <strong>de</strong>s opérations contre <strong>le</strong>s maquis.<br />
Il <strong>le</strong>s noyaute, utilise <strong>de</strong>s indicateurs avant <strong>de</strong> lancer <strong>de</strong><br />
grands coups <strong>de</strong> fi<strong>le</strong>t visant à détruire toutes <strong>le</strong>s poches <strong>de</strong><br />
résistance en Languedoc. Jugé à Toulouse en 1948, Pierre<br />
Marty sera condamné à mort et exécuté.<br />
Les cours martia<strong>le</strong>s, une arme <strong>de</strong> répression<br />
meurtrière<br />
Document 34<br />
Procès-verbal <strong>de</strong> jugement et d’exécution<br />
d’Antoine Mirallès, 14 mars 1944<br />
ADH, 1043 W 171<br />
Créées <strong>le</strong> 20 janvier 1944, <strong>le</strong>s cours martia<strong>le</strong>s représentent<br />
l’arme <strong>de</strong> répression léga<strong>le</strong> la plus radica<strong>le</strong> et meurtrière<br />
adoptée par <strong>le</strong> régime <strong>de</strong> Vichy. Pour expéditives et sauvages<br />
qu’el<strong>le</strong>s soient, el<strong>le</strong>s ne relèvent pas du hasard, ne<br />
sont pas - comme on <strong>le</strong> croit - l’œuvre <strong>de</strong> quelques miliciens<br />
isolés. Au contraire, el<strong>le</strong>s sont au cœur d’un système<br />
parfaitement rég<strong>le</strong>menté, gérées <strong>de</strong> façon administrative et<br />
hiérarchique. El<strong>le</strong>s résultent d’une politique voulue et appliquée<br />
pour frapper fort à l’heure <strong>de</strong>s affrontements <strong>le</strong>s plus<br />
décisifs avec la Résistance. Rattachées au secrétariat du<br />
maintien <strong>de</strong> l’ordre, dirigé par Joseph Darnand, ces juridictions,<br />
sans sièges permanents et constituées au gré <strong>de</strong>s circonstances,<br />
ont pour objectif <strong>de</strong> condamner à mort, suivant<br />
<strong>de</strong>s procédures très rapi<strong>de</strong>s, <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s d’attaques<br />
armées contre <strong>le</strong>s partisans du régime en place. Dans <strong>le</strong><br />
document joint, Antoine Mirallès fait partie <strong>de</strong>s résistants<br />
exécutés dont <strong>le</strong> nom figure sur la stè<strong>le</strong> <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong><strong>le</strong>ine.<br />
Lieux <strong>de</strong> mémoire et <strong>de</strong> répression<br />
Document 35<br />
Stè<strong>le</strong> <strong>de</strong>s fusillés <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong><strong>le</strong>ine<br />
La butte <strong>de</strong> tir <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong><strong>le</strong>ine à Vil<strong>le</strong>neuve-<strong>le</strong>s-Maguelone<br />
fut <strong>le</strong> théâtre d’une tragédie qui coûta la vie à seize résistants<br />
<strong>de</strong> la région R3. Ils étaient tous très jeunes. Louis<br />
Planta<strong>de</strong>, 19 ans, et Antoine Mirallès, 21 ans, F.T.P, appartenaient<br />
au maquis Gran<strong>de</strong>l. Ils seront fusillés <strong>le</strong> 14 mars<br />
1944. Henri Garcia, 23 ans et Louis Bonfils, 23 ans, succombent<br />
sous <strong>le</strong>s bal<strong>le</strong>s <strong>le</strong> 22 mai 1944.<br />
Pris à la suite d’une tentative <strong>de</strong> sabotage <strong>de</strong> l’usine é<strong>le</strong>ctrique<br />
et du pont <strong>de</strong> Castelnau-Montpellier, trois membres<br />
<strong>de</strong>s groupes Francs <strong>de</strong> Montpellier sont condamnés à mort<br />
par une cour martia<strong>le</strong>. Il s’agit <strong>de</strong> : Raymond Migliario, 17<br />
ans, Jean-Marie Pitangue, 17 ans, Georges Pierrue, 23<br />
ans. Ils seront fusillés <strong>le</strong> 31 mai 1944.<br />
Le même jour, trois autres personnes subissent une exécution<br />
i<strong>de</strong>ntique : Louis Rachinel, 31 ans, François Gaussen,<br />
19 ans, Aimé Sauvebois, 23 ans.<br />
Au cours d’une mission, manquée à la suite d’une dénonciation,<br />
six membres du groupe FTP <strong>de</strong> Perpignan sont arrêtés<br />
et condamnés à mort par une cour martia<strong>le</strong> : Roger<br />
Menuisier, 22 ans, gardien <strong>de</strong> la paix, René Senegas, 22<br />
ans, Pierre Auriol, 38 ans, chauffeur, Gabriel Hispa, 30 ans,<br />
gardien <strong>de</strong> la paix, Joseph Sauri, 25 ans, cultivateur, Pierre<br />
Stroll, 22 ans, employé SNCF. Ils sont fusillés <strong>le</strong>s 30 juin et<br />
11 juil<strong>le</strong>t 1944.<br />
Document 36<br />
Carte <strong>de</strong>s maquis du Languedoc dans la<br />
Libération - Extrait <strong>de</strong> Gérard Bouladou,<br />
L’Hérault dans la Résistance (1940-1944),<br />
Nîmes, Lacour, 1992<br />
L’historien Gérard Bouladou est l’auteur d’un travail pionnier<br />
sur la Secon<strong>de</strong> Guerre mondia<strong>le</strong> en Languedoc. La carte<br />
met en exergue <strong>le</strong>s opérations menées par <strong>le</strong>s Al<strong>le</strong>mands<br />
contre <strong>le</strong>s maquis héraultais.<br />
Ce <strong>dossier</strong> ainsi que <strong>le</strong>s documents présentés<br />
sont consultab<strong>le</strong>s et téléchargeab<strong>le</strong>s sur <strong>le</strong> site internet<br />
<strong>de</strong>s Archives départementa<strong>le</strong>s.<br />
http://archives.herault.fr<br />
rubrique Apprendre et se divertir/activités culturel<strong>le</strong>s<br />
et éducatives/Concours <strong>de</strong> la Résistance et<br />
<strong>de</strong> la Déportation<br />
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