03.05.2014 Views

sélection de décisions du comité des droits de l'homme prises en ...

sélection de décisions du comité des droits de l'homme prises en ...

sélection de décisions du comité des droits de l'homme prises en ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

INTRODUCTION<br />

1. Le Pacte international relatif aux <strong>droits</strong> civils et<br />

politiques et le Protocole facultatif s'y rapportant ont<br />

été adoptés par l'Assemblée générale le 16 décembre<br />

1966 et sont <strong>en</strong>trés <strong>en</strong> vigueur le 23 mars 1976.<br />

2. Conformém<strong>en</strong>t à l'article 28 <strong>du</strong> Pacte, les Etats<br />

parties ont institué le Comité <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong> le<br />

20 septembre 1976.<br />

3. En vertu <strong>du</strong> Protocole facultatif, les particuliers<br />

qui prét<strong>en</strong><strong>de</strong>nt être victimes d'une violation <strong>de</strong> l'un<br />

quelconque <strong>de</strong> leurs <strong>droits</strong> énoncés dans le Pacte et qui<br />

ont épuisé tous les recours internes qui leur sont ouverts<br />

peuv<strong>en</strong>t soumettre <strong>de</strong>s communications écrites à l'exam<strong>en</strong><br />

<strong>du</strong> Comité <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong>; 42 <strong>de</strong>s 87 Etats<br />

qui ont adhéré au Pacte ou l'ont ratifié ont accepté la<br />

compét<strong>en</strong>ce <strong>du</strong> Comité pour recevoir et examiner <strong>de</strong>s<br />

plaintes <strong>de</strong> particuliers lorsqu'ils ont ratifié le Protocole<br />

facultatif ou y ont adhéré. Ces Etats sont les suivants* :<br />

Arg<strong>en</strong>tine, Autriche, Barba<strong>de</strong>, Bolivie, Cameroun,<br />

Canada, Colombie, Congo, Costa Rica, Danemark,<br />

Equateur, Espagne, Finlan<strong>de</strong>, France, Gambie, Guinée<br />

équatoriale, Islan<strong>de</strong>, Italie, Jamaïque, Luxembourg,<br />

Madagascar, Maurice, Nicaragua, Niger, Norvège,<br />

Panama, Pays-Bas, Pérou, Portugal, République c<strong>en</strong>trafricaine.<br />

République dominicaine, Saint-Marin,<br />

Saint-Vinc<strong>en</strong>t-et-Gr<strong>en</strong>adines, Sénégal, Suè<strong>de</strong>, Suriname,<br />

Togo, Trinité-et-Tobago, Uruguay, V<strong>en</strong>ezuela,<br />

Zaïre, Zambie. Le Comité ne peut recevoir aucune communication<br />

intéressant un Etat partie au Pacte qui n'est<br />

pas aussi partie au Protocole facultatif.<br />

4. Conformém<strong>en</strong>t au Protocole facultatif, le<br />

Comité ne peut examiner une communication que si<br />

certaines conditions <strong>de</strong> recevabilité sont remplies. Ces<br />

conditions sont énoncées aux articles 1=^ 2, 3 et 5 <strong>du</strong><br />

Protocole facultatif et re<strong>prises</strong> à l'article 90 <strong>du</strong> règlem<strong>en</strong>t<br />

intérieur provisoire <strong>du</strong> Comité, qui fait obligation<br />

au Comité <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> ce qui suit :<br />

à) La communication n'est pas anonyme et qu'elle<br />

émane d'un particulier, ou <strong>de</strong> particuliers, relevant <strong>de</strong> la<br />

juridiction d'un Etat partie au Protocole.<br />

b) Le particulier prét<strong>en</strong>d être victime d'une violation,<br />

par cet Etat partie, <strong>de</strong> l'un quelconque <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> énoncés<br />

dans le Pacte. Normalem<strong>en</strong>t la communication doit<br />

être prés<strong>en</strong>tée par le particulier lui-même ou par son<br />

représ<strong>en</strong>tant; le Comité peut toutefois accepter d'examiner<br />

une communication prés<strong>en</strong>tée au nom d'une présumée<br />

victime lorsqu'il appert que celle-ci est dans l'incapacité<br />

<strong>de</strong> prés<strong>en</strong>ter elle-même la communication.<br />

c) La communication ne constitue pas un abus <strong>du</strong><br />

droit <strong>de</strong> prés<strong>en</strong>ter une communication <strong>en</strong> vertu <strong>du</strong> Protocole.<br />

d) La communication n'est pas incompatible avec les<br />

dispositions <strong>du</strong> Pacte.<br />

• Au 30 juin 1988.<br />

é) La même question n'est pas déjà <strong>en</strong> cours d'exam<strong>en</strong><br />

<strong>de</strong>vant une autre instance internationale d'<strong>en</strong>quête<br />

ou <strong>de</strong> règlem<strong>en</strong>t.<br />

J) Le particulier a épuisé tous les recours internes disponibles.<br />

5. Conformém<strong>en</strong>t à l'article 86 <strong>de</strong> son règlem<strong>en</strong>t<br />

intérieur provisoire, avant <strong>de</strong> faire connaître à l'Etat<br />

partie intéressé ses vues définitives sur une communication,<br />

le Comité peut informer cet Etat <strong>de</strong> ses vues sur<br />

l'opportunité <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre <strong>de</strong>s « mesures provisoires » <strong>de</strong><br />

protection pour éviter qu'un préjudice irréparable ne<br />

soit causé à la victime <strong>de</strong> la violation alléguée. Ce faisant,<br />

le Comité informe l'Etat partie que l'expression <strong>de</strong><br />

ses vues sur l'adoption <strong>de</strong>sdites mesures provisoires<br />

n'implique aucune décision sur la communication quant<br />

au fond. Le Comité a <strong>de</strong>mandé l'adoption <strong>de</strong> telles<br />

mesures dans plusieurs cas, par exemple quand l'exécution<br />

d'une condamnation à la peine capitale ou l'expulsion<br />

ou l'extradition d'une personne paraissait immin<strong>en</strong>te.<br />

6. Pour ce qui est <strong>de</strong> la charge <strong>de</strong> la preuve, le<br />

Comité a établi qu'elle ne pouvait incomber seulem<strong>en</strong>t à<br />

l'auteur d'une communication, <strong>en</strong> particulier si l'on<br />

considère que l'auteur et l'Etat partie n'accè<strong>de</strong>nt pas<br />

toujours dans <strong>de</strong>s conditions d'égalité aux élém<strong>en</strong>ts <strong>de</strong><br />

preuve et que, fréquemm<strong>en</strong>t, seul l'Etat partie possè<strong>de</strong><br />

les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts pertin<strong>en</strong>ts. L'article 4 (par. 2) <strong>du</strong><br />

Protocole facultatif sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d que l'Etat partie a le<br />

<strong>de</strong>voir d'<strong>en</strong>quêter <strong>de</strong> bone foi sur les allégations <strong>de</strong> violation<br />

<strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong> formulées à son <strong>en</strong>contre<br />

ou à r<strong>en</strong>contre <strong>de</strong> ses autorités.<br />

7. Depuis le début <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> Comité <strong>en</strong> application<br />

<strong>du</strong> Protocole facultatif à sa <strong>de</strong>uxième session <strong>en</strong><br />

1977 jusqu'à sa tr<strong>en</strong>te-<strong>de</strong>uxième session <strong>en</strong> 1988, 288<br />

communications concernant <strong>de</strong> prét<strong>en</strong><strong>du</strong>es violations<br />

par 26 Etats parties ont été soumises à son exam<strong>en</strong>.<br />

L'état <strong>de</strong> ces communications est le suivant :<br />

à) Exam<strong>en</strong> conclu par l'adoption <strong>de</strong> constatations<br />

conformém<strong>en</strong>t au paragraphe 4 <strong>de</strong><br />

l'article 5 <strong>du</strong> Protocole facultatif 83<br />

b) Exam<strong>en</strong> conclu par une décision d'irrecevabilité<br />

63<br />

c) Abandon <strong>de</strong> l'exam<strong>en</strong> ou retrait <strong>de</strong> la<br />

communication 52<br />

d) Décisions déclarant une communication<br />

recevable sans que l'exam<strong>en</strong> soit terminé.. 20<br />

e) Décisions préalables à une décision concernant<br />

la recevabilité 70<br />

8. Il convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> noter que le Comité n'est ni un tribunal<br />

ni un organe doté d'un mandat quasi judiciaire,<br />

comme les organes créées <strong>en</strong> vertu d'un autre instrum<strong>en</strong>t<br />

international relatif aux <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong>, la Conv<strong>en</strong>tion<br />

europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong> (c'est-à-dire la<br />

Commission europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong> et la<br />

Cour europé<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>s <strong>droits</strong> <strong>de</strong> <strong>l'homme</strong>). Cep<strong>en</strong>dant, le<br />

1

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!