PLAN_Janvier-février_2012 - Ordre des ingénieurs du Québec
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parcours professionnel est-il entaché de manquements<br />
graves ? Dominique Bouteiller revient à l’idée de « capitalcompétences<br />
» et au fait que ce dernier est soumis à<br />
l’érosion.<br />
« Que cela nous plaise ou non, la plupart <strong>des</strong> compétences<br />
liées à l’exercice d’une profession, qu’elles soient liées à <strong>des</strong><br />
connaissances ou à <strong>des</strong> savoir-faire techniques, sont toutes,<br />
sans exception, sujettes à l’obsolescence, souligne-t-il. La<br />
seule différence est la vitesse à laquelle l’érosion se fera. »<br />
Cela signifie qu’un ingénieur doit actualiser constamment<br />
ses connaissances. « Le temps joue contre celui qui n’assure<br />
pas cette actualisation. »<br />
Évidemment, le domaine <strong>du</strong> génie est vaste, et les<br />
compétences techniques qui lui sont liées ne changent pas<br />
au même rythme. Selon les cas, certains savoirs peuvent<br />
disparaître en quelques heures, quelques jours, quelques<br />
semaines ; d’autres peuvent rester valables quelques<br />
années, mais ils deviendront obsolètes tôt ou tard. « Il y<br />
a toujours un mouvement d’érosion de la pertinence de<br />
cette compétence », ajoute Dominique Bouteiller.<br />
« Le problème, enchaîne-t-il, c’est que nous sommes<br />
parfois très mal placés pour évaluer l’obsolescence de<br />
nos propres compétences. Je dois me renseigner, amasser<br />
<strong>des</strong> données pour déterminer si mon savoir actuel, qui me<br />
permet d’atteindre mes objectifs actuels, est en train de<br />
s’éroder et surtout à quel rythme cela se pro<strong>du</strong>it. »<br />
Cette érosion creuse un fossé entre ce que vous savez et<br />
ce que vous devriez savoir. Elle place l’ingénieur dans une<br />
situation où la non-compétence s’insinue sournoisement.<br />
Il n’est bien sûr pas totalement incompétent, mais <strong>des</strong><br />
lacunes dans certains aspects de sa pratique deviennent<br />
de plus en plus évidentes, jusqu’à un point de rupture.<br />
« À ce stade, l’ingénieur pourra ne plus être capable de<br />
revenir en arrière, parce que l’effort à faire, en temps,<br />
en énergie et en argent, sera trop grand pour combler le<br />
retard », indique Dominique Bouteiller.<br />
Bien enten<strong>du</strong>, il ne faut pas dramatiser : <strong>des</strong> étapes<br />
précèdent ce point de rupture. « L’ingénieur peut toutefois<br />
se considérer comme un capital de compétences en érosion<br />
permanente et agir afin de garder à flot ce capital<br />
opérationnel, avance Dominique Bouteiller. Quand une<br />
personne s’inscrit à un cours de façon volontaire, c’est<br />
souvent parce qu’elle sent qu’elle est en train de perdre<br />
pied dans ce domaine. Elle se rend compte qu’il y a un écart<br />
entre ce qu’elle sait et ce qu’elle devrait savoir pour être<br />
performante. S’il y a un écart, il y a forcément une zone<br />
de non-compétence, laquelle s’explique par le phénomène<br />
d’érosion, d’obsolescence. »<br />
L’obsolescence est valable aussi bien pour le travail de<br />
nature plus technique et scientifique, le cœur <strong>du</strong> génie,<br />
que pour d’autres compétences comme les capacités de<br />
communication, de gestion ou encore de relations avec<br />
les autres. L’obsolescence est cependant plus rapide <strong>du</strong><br />
côté scientifique et technique. « Heureusement, ce principe<br />
d’obsolescence est beaucoup moins virulent avec<br />
« L’INGÉNIEUR NE DOIT PAS<br />
HÉSITER À PRENDRE SÉRIEUSEMENT<br />
SON DÉVELOPPEMENT<br />
PROFESSIONNEL EN MAIN. »<br />
certaines compétences de gestion qui offrent le grand<br />
avantage de s’améliorer et de s’intensifier avec le temps<br />
et la pratique », remarque Dominique Bouteiller. Je pense<br />
à l’animation de réunion ou d’équipe par exemple. Mais<br />
certaines compétences liées à la gestion, comme les procé<strong>du</strong>res<br />
et les métho<strong>des</strong> de contrôle, vont aussi changer<br />
avec le temps. »<br />
Parce que la non-compétence a un coût bien réel,<br />
l’ingénieur ne doit pas hésiter à prendre sérieusement<br />
son développement professionnel en main. L’exercice est<br />
beaucoup plus exigeant que de feuilleter un catalogue<br />
de cours, de choisir les activités qui conviennent à son<br />
horaire et de respecter la norme minimale de 30 heures.<br />
La réflexion, l’autodiagnostic et l’élaboration d’un<br />
plan d’action s’inscrivent dans une approche structurée<br />
et stratégique <strong>du</strong> développement professionnel. Il n’y a<br />
pas de place pour l’improvisation. « L’ingénieur, conclut<br />
Dominique Bouteiller, doit se voir comme un acteur stratégique<br />
dans son propre développement professionnel et<br />
non pas comme quelqu’un qui va piger à droite et à gauche<br />
quelques heures de formation. »<br />
n<br />
LA FONTE<br />
DUCTILE<br />
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USINÉES OU SOUDÉES<br />
TABLEAU FONTE DUCTILE<br />
STD GRADE DE LIMITE ULTIME LIMITE ÉLASTIQUE ELONGATION DURETÉ<br />
LA FONTE (PSI MIN) (PSI MIN) (% MIN) (BHN)<br />
J434 D4018 58 000 40 000 18 143-170<br />
D4512 65 000 45 000 12 156-217<br />
D5504 80 000 55 000 4 217-269<br />
POIDS CASTING : 5 À 80 LBS<br />
DIMENSION CASTING MAX : 17” X 22” X 10”<br />
FONDERIE INDUSTRIELLE<br />
CERTIFIÉE ISO 9001<br />
QUANTITÉ MINIMUM : 5000 LBS / COMMANDE<br />
CONTACT : LOUIS ST-PIERRE<br />
T 418.883.2255<br />
INFO@LAFORO.COM<br />
WWW.LAFORO.COM<br />
:: JANVIER-FÉVRIER <strong>2012</strong> :: 33