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d’Asie et d’Amérique. Pourquoi produisez-vous<br />

majoritairement en Allemagne<br />

et en République tchèque ?<br />

F. Knell : Bien que Ravensburger soit présent<br />

au niveau mondial, nos principaux débouchés<br />

restent les marchés de l’Europe de l’Ouest.<br />

C’est là que nous réalisons la plus grosse part<br />

de notre chiffre d’affaires. Il est donc préférable<br />

que la production y soit située. L’Allemagne<br />

joue comme centre de notre logistique<br />

un rôle essentiel dans le calcul de nos prix.<br />

Pour nos jeux, le prix de vente étant peu élevé<br />

par rapport au volume d’emballage des produits,<br />

nos frais logistiques se montent à 15 %<br />

du chiffre d’affaires. Pour comparer : dans<br />

l’industrie pharmaceutique, où les produits<br />

ont un prix élevé et un volume d’emballage réduit,<br />

cette proportion n’est même pas de 1 %.<br />

hh Quelles conséquences pour votre<br />

stratégie logistique ?<br />

F. Knell : Pour nous positionner sur le marché<br />

comme entreprise offrant une gamme<br />

complète, il nous faut un large assortiment.<br />

Nous assurons en permanence la disponibilité<br />

de 7 000 articles environ, dont 85 % fabriqués<br />

par nos soins. Chez nous, comme dans la plu-<br />

part des entreprises, c’est un petit nombre<br />

d’articles qui génère la plus grande part du<br />

chiffre d’affaires. Ce qui nous oblige à adopter<br />

un entreposage de nos stocks aussi central<br />

que possible. L’idéal, c’est quand les jeux passent<br />

directement de la chaîne de production<br />

au circuit logistique.<br />

B. Simon : Dans l’ensemble, nos clients<br />

tiennent de plus en plus compte, pour la localisation<br />

de leur production, de leurs marchés<br />

d’approvisionnement et de distribution, cherchant<br />

ainsi à intégrer leurs solutions vente<br />

et logistique. Dans cette direction, les élargissements<br />

de l’Union européenne ont créé en<br />

maints endroits de nouvelles possibilités.<br />

Beaucoup d’entreprises fabriquant en Asie<br />

ont alors rapatrié leur production. Sur les<br />

marchés émergents, comme la Chine, l’Inde<br />

ou l’Indonésie, certaines, non seulement achètent<br />

les ressources nécessaires à leur travail,<br />

mais vendent aussi leurs produits. Les entreprises<br />

asiatiques sont en outre de plus en plus<br />

nombreuses à voir s’ouvrir à elles d’importants<br />

débouchés en Europe. Une logistique plané-<br />

Un défi pour les entreprises :<br />

trouver les collaborateurs qui s’y<br />

intégreront à 100 %<br />

taire doit s’armer<br />

pour faire face à ces évolutions<br />

complexes.<br />

hh À notre époque où, sous la pression<br />

d’une concurrence mondialisée, tout va<br />

si vite, quelles qualités les collaborateurs<br />

doivent-ils posséder pour être des partenaires<br />

de jeu fiables ?<br />

F. Knell : Il leur faut avant tout faire preuve<br />

d’une très grande loyauté. Pour nous, entreprise<br />

familiale, c’est fondamental.<br />

hh La loyauté s’apprend-elle ?<br />

F. Knell : On peut comprendre en quoi elle<br />

consiste, et, dans cette mesure donc, l’apprendre.<br />

Ainsi, nos choix de ressources humaines<br />

ne se portent pas sur les « jeunes loups » aux<br />

Ce qui compte vraiment, c’est la passion qui habite<br />

hhles pensées dirigées vers l’entreprise Bernhard Simon<br />

dents longues, mais sur les tempéraments<br />

solides et dignes de confiance, qui se comprennent<br />

comme partie d’un tout. La loyauté<br />

résulte de ce mélange.<br />

B. Simon : Elle prend d’autant plus d’importance<br />

que, dans des marchés dont les<br />

conditions de départ se modifient toujours<br />

plus vite et toujours plus profondément, il<br />

est très difficile d’établir un plan de carrière.<br />

Donc c’est aux entreprises de montrer à<br />

leurs collaborateurs où elles voient en eux des<br />

potentiels de développement. Quant aux<br />

collaborateurs, il faut aussi qu’ils soient suffisamment<br />

mobiles, intellectuellement et géographiquement,<br />

pour savoir saisir les chances<br />

quand elles se présentent.<br />

hh Que doivent faire les entreprises,<br />

pour conduire leurs collaborateurs vers<br />

un avenir ressenti comme de plus en<br />

plus incertain ?<br />

F. Knell : La stratégie de la direction ne peut<br />

être efficace que dans la mesure où elle est<br />

comprise, acceptée et mise en œuvre par la<br />

FORUM : DIALOGUE AVEC DACHSER<br />

base. La formation continue<br />

ne doit donc pas être proposée uniquement<br />

aux managers et employés administratifs,<br />

mais s’adresser aussi à ceux qui<br />

travaillent sur le terrain, notamment quand<br />

elle concerne des sujets portés par la direction.<br />

Les mesures de coaching sont dans ce<br />

cas plus adaptées que les séminaires.<br />

B. Simon : Il est indispensable que la tête de<br />

la hiérarchie vive les stratégies, les valeurs et<br />

les convictions de l’entreprise, en donne<br />

l’exemple. Ce qui compte vraiment, c’est la<br />

passion qui habite les pensées dirigées vers<br />

l’entreprise. Un esprit qui doit aussi animer<br />

formation initiale et continue.<br />

hh L’avenir appartient-il à « l’entreprise<br />

apprenante » ?<br />

B. Simon : Il arrive fréquemment que les<br />

supérieurs hiérarchiques craignent de se voir<br />

mis en difficulté si leurs subordonnés acquièrent<br />

des compétences. Mais, un des buts de la<br />

formation continue c’est de se rendre remplaçable<br />

soi-même. En conséquence, les dirigeants<br />

aussi doivent imaginer pour eux les<br />

moyens d’évoluer. C’est là-dessus que repose<br />

une culture d’entreprise faisant que chacun se<br />

préoccupe de son propre progrès, pour faire<br />

progresser l’entreprise.<br />

q<br />

Jouer du piano et gérer la chaîne<br />

d’approvisionnement : en quoi ces deux<br />

activités se ressemblent-elles ? Comment la<br />

culture d’entreprise devient-elle un atout<br />

de compétitivité ? Réponse dans le texte intégral<br />

de l’entretien sur<br />

www.dachser.com/discussion<br />

DACHSER magazine 09

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