Les cendres de charbon et les phosphogypses - Robin des Bois
Les cendres de charbon et les phosphogypses - Robin des Bois
Les cendres de charbon et les phosphogypses - Robin des Bois
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Superficies :<br />
Pélissier 3 ha, la Mouline 0,9 ha <strong>et</strong> le Reill<strong>et</strong> 0,4 ha.<br />
Volume estimé :<br />
En 2004 la fiche BASOL indique un tonnage total d’environ 200.000 tonnes. EDF indiquait en 2005<br />
un volume d’environ 140.000 t <strong>et</strong> estime le volume résiduel en 2008 à 15/20.000 tonnes. La majorité<br />
<strong>de</strong>s <strong>cendres</strong> était stockée sur le Pélissier, la Mouline a été ouvert en raison <strong>de</strong> sa saturation.<br />
En août 2008, le maire <strong>de</strong> Cagnac-<strong>les</strong>-Mines nous indiquait que l’évacuation <strong>de</strong>s <strong>cendres</strong> du dépôt<br />
<strong>de</strong> la Mouline s’est achevée en décembre 1999. D’après la Dépêche du Midi, <strong>les</strong> 6.000 <strong>de</strong>rnières<br />
tonnes auraient été évacuées vers le Pélissier en janvier 2002.<br />
Valorisation :<br />
Lorsque la centrale fonctionnait, 30.000 à 35.000 tonnes <strong>de</strong> <strong>cendres</strong> fraîches étaient envoyées à la<br />
cimenterie Lafarge <strong>de</strong> Martres-Tolosane (Haute-Garonne) chaque année. 10.000 tonnes <strong>de</strong><br />
<strong>cendres</strong> humi<strong>de</strong>s ont également été utilisées pour le barrage <strong>de</strong> Puylaurent (Lozère). En 2005, une<br />
partie <strong>de</strong>s <strong>cendres</strong> a été employée en remblais sur la 2x2 voies Albi-Marsac. El<strong>les</strong> ont été<br />
répandues en sous-couche sur 35 cm d’épaisseur après avoir été mélangées à 4% <strong>de</strong> chaux<br />
éteinte <strong>et</strong> 1/3 d’eau. En tout, environ 7.000 tonnes <strong>de</strong> <strong>cendres</strong> sont été utilisées sur l’échangeur <strong>et</strong><br />
20.000 tonnes pour <strong>les</strong> 2,5 km <strong>de</strong> chaussée entre <strong>les</strong> échangeurs du Séquestre <strong>et</strong> <strong>de</strong> Fonlabour.<br />
Un article <strong>de</strong> la Dépêche du Midi d’avril 2008 indique qu’en 2007, 75.000 tonnes <strong>de</strong> <strong>cendres</strong> ont été<br />
utilisées en cimenteries ou pour <strong>de</strong>s travaux routiers <strong>et</strong> qu’il en reste 40.000 tonnes à évacuer à<br />
raison <strong>de</strong> 4.000 t/mois.<br />
Encadrement réglementaire :<br />
Le dépôt <strong>de</strong> Pélissier était encadré par l’arrêté préfectoral <strong>de</strong> la centrale. Le dépôt <strong>de</strong> la Mouline,<br />
actif <strong>de</strong> 1981 à mars 1992, était régi par un arrêté du 5 juin 1978. D’après la mairie <strong>de</strong> Cagnac-<strong>les</strong>-<br />
Mines, le dépôt du Reill<strong>et</strong> a été autorisé par arrêté mais il n’a jamais été exploité ; la municipalité a<br />
rach<strong>et</strong>é le terrain aux Houillières du Bassin du Centre <strong>et</strong> du Midi <strong>et</strong> il serait actuellement en friche.<br />
Environnement :<br />
Le ruisseau <strong>de</strong> Pélissier qui se j<strong>et</strong>te dans le Tarn à environ 1 km bor<strong>de</strong> le dépôt qui porte son nom.<br />
Celui-ci est en zone urbaine. En 1993, le déversement acci<strong>de</strong>ntel <strong>de</strong> 100 tonnes <strong>de</strong> <strong>cendres</strong> <strong>et</strong><br />
poussières est signalé dans la fiche BASIAS.<br />
Le stockage <strong>de</strong> la Mouline est dans la forêt <strong>de</strong> Saint-Quintin en contrebas <strong>de</strong> l’ancienne voie ferrée<br />
Albi-Cagnac, dans le vallon du ruisseau <strong>de</strong> la Mouline busée sous le stockage. La forêt <strong>de</strong> Saint-<br />
Quentin est classée espace vert à protéger dans le SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement <strong>et</strong><br />
d’Urbanisme).<br />
Suivi environnemental <strong>et</strong> impacts :<br />
Suites à <strong>de</strong>s plaintes <strong>de</strong> riverains, une surveillance semestrielle <strong>de</strong> la nappe phréatique est réalisée<br />
<strong>de</strong>puis 1992. La surveillance <strong>de</strong>s eaux souterraines est réalisée sur 3 piézomètres <strong>et</strong> 2 forages ainsi<br />
que dans le puits d’un particulier riverain qui n’est pas utilisé pour l’alimentation en eau potable. <strong>Les</strong><br />
paramètres contrôlés ne comprennent pas <strong>de</strong> radioélément. La fiche BASOL indique que <strong>les</strong><br />
résultats sur un piézomètre aval donnent <strong>de</strong>s résultats inférieurs aux valeurs <strong>de</strong> constat d’impacts<br />
pour <strong>de</strong>s usages sensib<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’eau à l’exception <strong>de</strong>s paramètres manganèse <strong>et</strong> arsenic.<br />
Un arrêté du 7 mai 1998 a prescrit la réalisation d’un diagnostic initial <strong>et</strong> d’une Evaluation Simplifiée<br />
<strong>de</strong>s Risques étendue aux 3 dépôts <strong>de</strong> <strong>cendres</strong>. L’ESR a r<strong>et</strong>enu à priori l’arsenic comme substance<br />
prioritaire à surveiller pour <strong>les</strong> dépôts <strong>de</strong> <strong>cendres</strong> <strong>et</strong> pour le stockage <strong>de</strong> mâchefers.<br />
En ce qui concerne le dépôt <strong>de</strong> Pélissier, la protection <strong>de</strong> l’air, <strong>de</strong>s eaux superficiel<strong>les</strong> <strong>et</strong><br />
souterraines <strong>et</strong> du sol était notée comme mauvaise. La nappe, non utilisée en AEP, est à moins <strong>de</strong><br />
4 m sous l’ancienne emprise du stockage. <strong>Les</strong> eaux <strong>de</strong> surface <strong>et</strong> souterraines sont à usage<br />
agricole (puits pour arrosage <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong>s Milhas).<br />
Sur le site <strong>de</strong> la Mouline, la protection <strong>de</strong> l’air était jugée moyenne grâce à un ri<strong>de</strong>au d’arbres, ainsi<br />
que la protection <strong>de</strong>s eaux superficiel<strong>les</strong> <strong>et</strong> souterraines car le sous-sol est perméable <strong>et</strong> le ruisseau<br />
sous conduite busée. La protection était en revanche considérée comme mauvaise vis-à-vis du sol.<br />
La nappe à moins <strong>de</strong> 4m sous le site est également utilisée par la ferme <strong>de</strong>s Milhas à 1 km en<br />
amont. La population sur le site était qualifiée <strong>de</strong> sensible.<br />
________________________________________________________________________________<br />
Radioactivité Naturelle Technologiquement Renforcée - <strong>Robin</strong> <strong>de</strong>s <strong>Bois</strong>/ASN. Janvier 2009 - 136/216