URM n° 7 - Station Biologique de Roscoff
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ANNEXE 2<br />
EQUIPE BIOPOLYMERES<br />
Biopolymères <strong>de</strong> milieux extrêmes<br />
Thématique générale<br />
L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’interface organisme-milieu concerne l’analyse <strong>de</strong>s surfaces qui séparent<br />
les organismes <strong>de</strong> leur milieu. Ces surfaces sont <strong>de</strong>s matrices extracellulaires dont les<br />
constituants essentiels sont soit du collagène (cuticule) soit <strong>de</strong> la chitine (tube). Notre<br />
démarche est d’utiliser ces polymères extracellulaires comme <strong>de</strong>s marqueurs<br />
écophysiologiques permettant d’analyser les processus d’adaptation <strong>de</strong>s organismes au<br />
milieu <strong>de</strong>s sources hydrothermales<br />
Les résultats obtenus ces <strong>de</strong>rnières années ont montré l’originalité <strong>de</strong>s polymères<br />
constitutifs <strong>de</strong>s surfaces protectrices <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux espèces hydrothermales Alvinella<br />
pompejana et Riftia pachyptila. Les collagènes et la chitine sont remarquables par leur<br />
dimensions, leur stabilité thermique (collagène) et l’ampleur <strong>de</strong> leur production<br />
(chitine).<br />
Axe 1: collagènes<br />
Caractéristiques thermiques <strong>de</strong>s collagènes<br />
Les résultats obtenus montrent que le collagène cuticulaire d’Alvinella<br />
représente le collagène le plus thermostable <strong>de</strong>s collagènes fibrillaires marins<br />
actuellement connus puisqu’il ne se dénature qu’à partir <strong>de</strong> 45°C . De plus, le<br />
collagène <strong>de</strong>s annéli<strong>de</strong>s thermophiles est toujours plus stable que celui <strong>de</strong>s<br />
vestimentifères. Contrairement a ce qui était supposé, la pression ne joue aucun rôle<br />
dans cette élévation <strong>de</strong> température <strong>de</strong> dénaturation. Non seulement la molécule <strong>de</strong><br />
collagène <strong>de</strong>s Alvinella résiste intrinsèquement à <strong>de</strong>s températures élevées mais il<br />
existe <strong>de</strong>s mécanismes complémentaires qui accroissent la stabilité thermique du<br />
collagène dans les tissus. Nous en sommes arrivés à la conclusion que 45°C représente<br />
la température du corps <strong>de</strong> l’animal qui peut supporter sans dommage <strong>de</strong>s températures<br />
plus élevées <strong>de</strong> 65°C .<br />
Bien qu'inférieure à celle d' Alvinella, la stabilité thermique du collagène<br />
cuticulaire <strong>de</strong> Riftia est élevée (37°C) et bien supérieure à celle <strong>de</strong>s collagènes<br />
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