Blanchir les dents: une mode pas si anodine - dental suisse
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HISToIRE<br />
Le tour à pédale de Morrison<br />
Au cours des années 1870, la création des éco<strong>les</strong> dentaires et la<br />
mise en place d’<strong>une</strong> législation de la pratique odontologique s’accélèrent<br />
aux États-unis. Inaugurée en 1841 par l’Etat de l’Alabama,<br />
cette réglementation instaure <strong>une</strong> licence pour légaliser la profes<strong>si</strong>on<br />
de dentiste après examen des candidats. Cette «prohibitory<br />
law», qui élimine <strong>les</strong> empiriques, est ensuite adoptée par l’État de<br />
New-York en 1868, suivi jusqu’en 1876 par <strong>les</strong> États d’ohio, Géorgie,<br />
New-Jersey et Pennsylvanie.<br />
Par ailleurs, de nouvel<strong>les</strong> revues comme le Dental office and laboratory,<br />
le Dental advertiser et le Johnston’s <strong>dental</strong> Miscellany sont<br />
créées par diverses firmes riva<strong>les</strong>. Ce climat d’ordre et de concurrence<br />
ain<strong>si</strong> établi va favoriser, au cours du dernier quart du XIX e<br />
<strong>si</strong>ècle, un essor technologique sans précédent.<br />
Parmi <strong>les</strong> pionniers de cette décennie, James B. Morrison est<br />
celui qui va le plus contribuer au développement de l’aménagement<br />
opératoire du cabinet dentaire. Le Dr Morrison est né le 5<br />
décembre 1829 dans l’ohio. Sa formation profes<strong>si</strong>onnelle résulte<br />
essentiellement de l’apprentissage qu’il effectue à partir de 1848<br />
chez plu<strong>si</strong>eurs dentistes renommés de l’ohio. Son goût pour la<br />
mécanique s’explique par ses origines familia<strong>les</strong>: son père dirige<br />
<strong>une</strong> fabrique de wagons et matériels agrico<strong>les</strong>, alors qu’un de ses<br />
onc<strong>les</strong> est horloger. Au cours de sa vie profes<strong>si</strong>onnelle, il a ain<strong>si</strong> la<br />
pos<strong>si</strong>bilité de confectionner lui-même le prototype de ses inventions.<br />
En 1857, il s’associe avec son frère, le Dr William Morrison.<br />
En 1862, il s’établit à Paris en tant que collaborateur d’un dentiste<br />
américain de la capitale, le Dr H. J. Kellops, de Saint-Louis. Il se rend<br />
ensuite à Londres pour exercer pendant <strong>si</strong>x ans au côté de praticiens<br />
prestigieux comme <strong>les</strong> Drs John Tomes et Cercombe.<br />
Roulette fraise ou tour dentaire à péda<strong>les</strong> des années 1870<br />
La grande invention de James B. Morrisson, qui connaît un succès<br />
immédiat, ’est, en 1871, la première roulette à pédale. Grâce à<br />
cet appareil, <strong>les</strong> caries sont traitées avec <strong>une</strong> efficacité accrue, tout<br />
en réduisant <strong>les</strong> souffrances de l’opéré. L’année suivante, la firme<br />
Ash ans Sons en entreprend la fabrication industrielle. Ces tours à<br />
pied atteignent <strong>une</strong> vitesse de rotation de 2000 tours à la minute<br />
(aujourd’hui 200 000). δ