La deuxième enceinte de Bruxelles - Région de Bruxelles-Capitale
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Historique<br />
Le tronçon le plus mondain se situait à l’est et au nord <strong>de</strong> la ville entre la place<br />
Louise et la place <strong>de</strong> l’Yser. De ce côté, les imposantes <strong>de</strong>meures bourgeoises<br />
côtoyaient les cafés à la mo<strong>de</strong> et les salons <strong>de</strong> consommation. Les boulevards situés<br />
à l’ouest <strong>de</strong> la ville, le long du canal, également <strong>de</strong>ssinés pour la promena<strong>de</strong> arborée,<br />
n’ont jamais été aussi prestigieux que ceux du haut <strong>de</strong> la ville. Quelques <strong>de</strong>meures<br />
bourgeoises et hôtels <strong>de</strong> maître y furent aussi construits dans les premiers temps<br />
mais, très rapi<strong>de</strong>ment, la présence du port et du canal favorisa d’autres installations.<br />
Une multitu<strong>de</strong> d’usines, d’ateliers, <strong>de</strong> dépôts et <strong>de</strong> commerces en gros, s’établirent<br />
principalement sur les anciens terrains agricoles du côté <strong>de</strong> Molenbeek, mais également<br />
à l’intérieur même <strong>de</strong> la ville. <strong>La</strong> vocation <strong>de</strong> ces tronçons <strong>de</strong> la petite ceinture<br />
fut avant tout industrielle.<br />
s Le canal <strong>de</strong> Charleroi longé par le boulevard entre le Petit Château et la porte <strong>de</strong> Flandre,<br />
1905<br />
Durant les premières années <strong>de</strong> leur existence, les boulevards étaient longés, sur leur<br />
côté extérieur, d’une clôture : le plus souvent un mur en brique ou une grille, surtout<br />
aux abords <strong>de</strong>s portes, et puis aussi parfois une simple palissa<strong>de</strong> <strong>de</strong> bois. Cette clôture<br />
n’assurait plus aucune fonction militaire mais elle matérialisait la limite fiscale et elle<br />
obligeait la population à entrer et sortir <strong>de</strong> la ville par les portes dont le nombre avait<br />
été porté à quatorze. Ces portes, marquées par <strong>de</strong>s petits pavillons néoclassiques,<br />
étaient le lieu <strong>de</strong> perception <strong>de</strong> l’octroi, taxe sur toute marchandise entrant dans<br />
<strong>Bruxelles</strong>. Lorsque l’octroi fut aboli en 1860, grilles et palissa<strong>de</strong>s furent détruites à<br />
grand fracas par une population euphorique.