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Évaluation du coefficient de ruissellement à l'aide de la méthode ...

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Gouvernement <strong>du</strong> Québec<br />

Ministère <strong>de</strong>s Richesses naturelle:<br />

Service <strong>de</strong> l'hydromètrie<br />

<strong>Évaluation</strong> <strong>du</strong> <strong>coefficient</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong><br />

<strong>à</strong> l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

métho<strong>de</strong> SCS modifiée<br />

Jean Monfet, ing. agr.


,<br />

SERVICE DE L'HYDROMÉTRIE<br />

ÉVALUATION<br />

DU COEFFICIENT DE RUISSELLEMENT<br />

À L'AIDE DE LA MÉTHODE SCS MODIFIÉE.<br />

préparé<br />

pa r<br />

Jean Monfet, i ng, agr.<br />

Août 1 979


Dépôt légal - 2e trimestre 1980<br />

Bibliothèque nationale <strong>du</strong> Québec<br />

ISBN 2-551-03851-0<br />

Éditeur officiel <strong>du</strong> Québec


TABLE DES MATIÈRES<br />

I NTRODUCTION ........................................... 1<br />

1 . La méthodologie et son application au Québec . . . . . .. 2<br />

1 . 1 Les caractéristiques <strong>du</strong> sol ................... 3<br />

1 . 2 L'utilisation <strong>du</strong> sol .......................... 4<br />

1 . 3 Un exemple <strong>de</strong> calcul <strong>du</strong><br />

numéro <strong>de</strong> courbe .............................. 8<br />

1 . 4 Le choix <strong>de</strong>s bassins .......................... 11<br />

1 . 5 Le choix et le c<strong>la</strong>ssement<br />

<strong>de</strong>s événements ................................ 11<br />

2. Les résultats - Analyse et discussion .............. l7<br />

2.1 Les numéros <strong>de</strong> courbe ......................... 17<br />

2.2 Les re<strong>la</strong>tions pluie-<strong>ruissellement</strong> ............. 21<br />

2.3 Recommandations ............................... 31<br />

CONCLUSION ............................................. 3;<br />

BIBLIOGRAPHIE .......................................... 33<br />

APPENDICE A. Courbes <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> ................. 34<br />

APPENDICE B.<br />

Table <strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s numéros<br />

<strong>de</strong> courbe selon les conditions<br />

d'humidité initiale ...................... 35


I NTRODUCTION<br />

La connaissance <strong>du</strong> volume ruisselé lors d'un événement<br />

pluvieux revêt un grand intérêt en hydrologie. Plusieurs métho<strong>de</strong>s,<br />

telles celles <strong>de</strong> l'hydrogramme unitaire ou synthéti<br />

que, sont basées sur l'évaluation <strong>du</strong> volume ruisselé et ont<br />

besoin <strong>de</strong> cette valeur pour être complètes et mener <strong>à</strong> une<br />

conception d'ouvrage.<br />

La présente étu<strong>de</strong> a pour but d'évaluer le <strong>ruissellement</strong><br />

pour différents événements pluvieux en se servant d'une méthodologie<br />

développée par le Service <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s sols<br />

(SCS) <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l'Agriculture <strong>de</strong>s États-Unis (USDA).<br />

Basée sur les caractéristiques physiques et sur l'utilisation<br />

<strong>du</strong> sol, cette métho<strong>de</strong> permet d'évaluer le volume ruisselé<br />

pour <strong>de</strong>s événements pluvieux d'importance variable. John<br />

Harris (1975) a repris cette métho<strong>de</strong> pour l'appliquer en<br />

Ontario en diminuant le nombre <strong>de</strong> paramètres, mais en conservant<br />

les mêmes valeurs; il s'en sert <strong>à</strong> <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> conception.<br />

Cette métho<strong>de</strong> sera appliquée <strong>de</strong> façon intégrale pour en vérifier<br />

<strong>la</strong> validité au Québec, et éventuellement <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong><br />

<strong>ruissellement</strong> propres <strong>à</strong> <strong>la</strong> région étudiée seront développées.<br />

L'étu<strong>de</strong> portera sur les stations <strong>du</strong> réseau pilote ainsi<br />

que sur quelques autres bassins versants d'une superficie variant<br />

<strong>de</strong> 1 5 <strong>à</strong> 400 km 2. Situés sur l a rive sud <strong>du</strong> Saint-Lau<br />

rent, dans <strong>la</strong> région <strong>de</strong> l'Estrie et <strong>de</strong>s Bois-Francs, ces<br />

bassins sont <strong>à</strong> vocation agricole ou forestière. L'occupation<br />

urbaine y est faible.<br />

Après une brève présentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s hypothèses<br />

nécessaires <strong>à</strong> son application aux conditions québécoises,<br />

les résultats trouvés seront analysés et discutés.


_2_<br />

1 . La méthodologie<br />

Développée pour prédire le volume ruisselé, cette méthodologie<br />

se base sur les caractéristiques physiques <strong>du</strong> sol,<br />

sur l'utilisation <strong>du</strong> sol et sur les conditions d'humidité préva<strong>la</strong>nt<br />

au début <strong>de</strong> l'événement. Les caractéristiques <strong>du</strong><br />

bassin sont intégrées et quantifiées selon une échelle. Les<br />

numéros se retrouvant sur cette échelle sont appelés numéros<br />

<strong>de</strong> courbe et sont en re<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> capacité d'infiltration<br />

et <strong>de</strong> rétention <strong>du</strong> bassin.<br />

Le <strong>ruissellement</strong> augmente proportionnellement <strong>à</strong> l'accroissement<br />

<strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe et, dans <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> originale, un<br />

graphique permet d'évaluer directement le <strong>ruissellement</strong> <strong>à</strong> partir<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> connaissance <strong>de</strong> <strong>la</strong> pluie et <strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe<br />

(appendice A). Ce graphique peut se résumer par <strong>la</strong> formule<br />

suivante:<br />

R = volume ruisselé (po),<br />

P = précipitation pour l'événement (po),<br />

CN = numéro <strong>de</strong> courbe.<br />

Le calcul <strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe pour un bassin versant se<br />

fait en pondérant les valeurs <strong>de</strong> CN en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie<br />

<strong>de</strong> chaque combinaison: type <strong>de</strong> sol, utilisation <strong>du</strong> sol<br />

et condition hydrologique.


- 3-<br />

1 . 1 Les - caractéristiques - <strong>du</strong> - sol<br />

Les sols sont c<strong>la</strong>ssifiés en fonction <strong>de</strong> leur capacité<br />

d'infiltration. Cette capacité étant inversement proportionnelle<br />

<strong>à</strong> <strong>la</strong> propension au <strong>ruissellement</strong>, cette c<strong>la</strong>ssification<br />

permet <strong>de</strong> connaître le potentiel que présente chaque sol face<br />

au <strong>ruissellement</strong>.<br />

Quatre gran<strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> sol sont ainsi créées en se basant<br />

principalement sur <strong>la</strong> texture. Les graviers et les sables<br />

grossiers qui bénéficient d'un bon drainage interne for<br />

ment <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse A; leur capacité d'infiltration est très élevée.<br />

Les sables moyens et fins présentent généralement un<br />

taux <strong>de</strong> perco<strong>la</strong>tion et d'infiltration moindre, ils se retrouvent<br />

en c<strong>la</strong>sse B. La c<strong>la</strong>sse C est constituée <strong>de</strong> sables fins<br />

mal drainés, <strong>de</strong> sols limoneux et <strong>de</strong> sols perméables mais minces.<br />

Les argiles lour<strong>de</strong>s mal structurées et mal drainées se<br />

retrouvent en c<strong>la</strong>sse D tout comme les sols très minces reposant<br />

sur <strong>du</strong> roc.<br />

La méthodologie américaine c<strong>la</strong>sse . l a capacité d'infiltration<br />

<strong>de</strong>s sols uniquement en fonction <strong>de</strong> leur texture. Ceci<br />

est applicable pour les sols <strong>du</strong> Québec <strong>à</strong> l'exception <strong>de</strong> cer<br />

taines argiles <strong>de</strong>s basses terres <strong>du</strong> Saint-Laurent (Côté 1979).<br />

L'infiltration est reliée <strong>de</strong> façon proportionnelle <strong>à</strong> <strong>la</strong> perméabilité<br />

<strong>du</strong> sol et certaines argiles re<strong>la</strong>tivement lour<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

l a p<strong>la</strong>ine <strong>du</strong> Saint-Laurent sont très perméables <strong>à</strong> l'eau ce<br />

qui leur confère une bonne capacité d'infiltration. Ce phénomène<br />

est vraisemb<strong>la</strong>blement dû <strong>à</strong> <strong>la</strong> structure très bien développée<br />

<strong>de</strong> ces argiles. Ces sols tels que cartographiés lors<br />

<strong>de</strong>s relevés pédologiques peuvent être c<strong>la</strong>ssés grossièrement<br />

selon leur perméabilité ce qui permet <strong>de</strong> porter un jugement<br />

sur leur capacité d'infiltration.


-4-<br />

1 . 2 L'utilisation <strong>du</strong> sol<br />

Diverses utilisations <strong>du</strong> sol ont été étudiées par le Service<br />

<strong>de</strong> Conservation <strong>de</strong>s -sols, ce qui leur a permis <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssifier<br />

<strong>la</strong> propension re<strong>la</strong>tive au <strong>ruissellement</strong> <strong>de</strong>s différentes<br />

cultures et autres usages <strong>du</strong> sol. Une échelle arbitraire fut<br />

développée <strong>de</strong> façon <strong>à</strong> quantifier ces résultats pour les différentes<br />

c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> sol. La propension au <strong>ruissellement</strong> augmente<br />

<strong>de</strong> l a forêt <strong>à</strong> <strong>la</strong> jachère en passant par les pâturages, les<br />

céréales et l'horticulture. La c<strong>la</strong>ssification est basée en<br />

bonne partie sur l'état <strong>de</strong> <strong>la</strong> couverture végétale. Par exemple,<br />

une culture <strong>de</strong> petits légumes en rangs présentera une<br />

couverture végétale peu <strong>de</strong>nse et l'interception y sera peu<br />

i mportante; le réseau <strong>de</strong> racines était peu développé, ce qui<br />

ne favorise guère l'infiltration. Les cultures offrant une<br />

meilleure couverture au sol et un réseau <strong>de</strong> racines mieux établi,<br />

telles les cultures herbagères périannuelles, présentent<br />

une tendance au <strong>ruissellement</strong> plus faible.<br />

Une attention particulière est aussi portée aux pratiques<br />

culturales telles l'orientation <strong>de</strong>s cultures par rapport <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />

pente <strong>du</strong> terrain ou <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s terrasses. Les cultures<br />

parallèles <strong>à</strong> <strong>la</strong> pente offrent peu <strong>de</strong> rétention et d'emmagasinement,<br />

si bien que le <strong>ruissellement</strong> y est intense. Les cultures<br />

en contour diminuent le <strong>ruissellement</strong> tout comme <strong>la</strong> présence<br />

<strong>de</strong> terrasses. Cette <strong>de</strong>rnière technique n'est pas utilisée<br />

au Québec.<br />

Un autre critère s'ajoute aux précé<strong>de</strong>nts, soit celui <strong>de</strong><br />

l a condition hydrologique qui varie <strong>de</strong> pauvre <strong>à</strong> bonne. Cette<br />

condition qualifie l ' état <strong>de</strong> <strong>la</strong> couverture végétale pour une<br />

même culture. Un couvert bien établi qui restreint le <strong>ruissellement</strong><br />

sera associé <strong>à</strong> une bonne condition hydrologique.<br />

L'absence <strong>de</strong> rotation . pour l es cultures intensives aura pour


- 5-<br />

effet <strong>de</strong> détériorer <strong>la</strong> condition hydrologique. Le surpâturage<br />

et le travail <strong>du</strong> sol dans <strong>de</strong>s mauvaises conditions ont<br />

aussi un effet dégradant.<br />

L'utilisation <strong>du</strong> sol et <strong>la</strong> condition hydrologique font<br />

aussi le sujet <strong>de</strong> quelques hypothèses. La méthodologie américaine<br />

définit <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> CN pour un très grand nombre<br />

<strong>de</strong> cultures et autres utilisations <strong>du</strong> sol. La variation entre<br />

<strong>de</strong>ux cultures est bien souvent moindre que <strong>la</strong> variation<br />

<strong>du</strong>e <strong>à</strong> <strong>la</strong> condition hydrologique; comme l'évaluation <strong>de</strong> cette<br />

<strong>de</strong>rnière est subjective, il <strong>de</strong>vient alors peu significatif<br />

<strong>de</strong> détailler l'utilisation au niveau <strong>de</strong> chaque culture. Des<br />

regroupements ont donc été faits: les boisés et les friches<br />

<strong>à</strong> broussailles ont été réunis et sont traités comme <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

forêt. Les zones en culture ont été divisées en <strong>de</strong>ux grands<br />

groupes principaux: les cultures intensives soit généralement<br />

les cultures annuelles et les cultures plus extensives<br />

associées aux cultures périannuelles. Ces <strong>de</strong>rnières comprennent<br />

le foin, les pâturages et les friches herbacées.<br />

Elles sont caractérisées par une bonne couverture végétale<br />

et un réseau <strong>de</strong> racines bien développé. Les cultures intensives<br />

ou annuelles telles le mais, les céréales et l'horticulture<br />

<strong>la</strong>issent le sol dénudé <strong>à</strong> l'automne et au printemps. Le<br />

couvert végétal y est peu <strong>de</strong>nse pendant une bonne partie <strong>de</strong><br />

l a saison et le réseau <strong>de</strong> racines y est peu développé. Ces<br />

cultures sont qualifiées d'intensives puisque l'agriculteur<br />

l aboure et sème tous l es ans, en plus d'effectuer d'autres<br />

travaux.<br />

Les cartes d'utilisation <strong>du</strong> sol ne présentent pas <strong>la</strong> distinction<br />

entre cultures intensives et extensives, mais il est<br />

possible d'obtenir les superficies respectives <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

c<strong>la</strong>sses pour chaque municipalité en consultant le recensement<br />

<strong>de</strong> Statistique Canada. Ceci ne donne cependant pas l a cartographie<br />

<strong>de</strong> ces zones et l'hypothèse suivante doit être admise:


- 6-<br />

l a répartition entre les cultures extensives et intensives<br />

est <strong>la</strong> même pour chacune <strong>de</strong>s quatre c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> sol en culture<br />

<strong>à</strong> l'intérieur d'une même municipalité.<br />

La pente cause aussi un problème; <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> américaine<br />

fut développée pour <strong>de</strong>s pentes variant <strong>de</strong> 3 <strong>à</strong> 8 pour cent alors<br />

que <strong>la</strong> gamme rencontrée au Québec est beaucoup plus éten<strong>du</strong>e. Les<br />

sols <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine <strong>du</strong> Saint-Laurent ont en effet une pente bien<br />

i nférieure <strong>à</strong> 3 pour cent et certains sols <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Appa<strong>la</strong>ches<br />

présentent <strong>de</strong>s valeurs supérieures <strong>à</strong> d pour cent. Les sols<br />

p<strong>la</strong>ts <strong>de</strong> façon naturelle sont sensiblement équivalents <strong>à</strong> <strong>de</strong>s sols<br />

en pente où <strong>de</strong>s terrasses auraient été exécutées. Les bassesterres<br />

sont donc considérées comme <strong>de</strong>s sols en terrasse. Pour<br />

l es sols ayant une pente supérieure <strong>à</strong> 8 pour cent, les pires conditions<br />

sont utilisées.<br />

La culture en contour tout comme <strong>la</strong> construction <strong>de</strong><br />

terrasses sont <strong>de</strong>s techniques employées <strong>de</strong> façon exceptionnelle<br />

au Québec, si bien qu'elles ne sont pas considérées<br />

dans le cadre <strong>de</strong> ce travail. La jachère n'est pas utilisée<br />

non plus au Québec.<br />

L'évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> condition hydrologique est subjective<br />

et une visite détaillée <strong>du</strong> terrain aurait été nécessaire<br />

<strong>de</strong> façon <strong>à</strong> c<strong>la</strong>sser les bassins entre eux. Un tel travail sem<br />

b<strong>la</strong>it injustifié <strong>à</strong> ce sta<strong>de</strong>-ci et un jugement est donc porté<br />

d'après <strong>la</strong> qualité <strong>du</strong> sol et <strong>la</strong> pente <strong>du</strong> terrain. Bien souvent,<br />

une condition hydrologique moyenne est employée pour<br />

tout le bassin. Le tableau 1 résume les différents résultats<br />

suite aux regroupements et hypothèses effectués. Ces valeurs<br />

sont extraites <strong>de</strong>s résultats fournis par le Service <strong>de</strong> conservation<br />

<strong>de</strong>s sols et certaines interpo<strong>la</strong>tions ont été réalisées.


Tableau I<br />

Numéro <strong>de</strong> courbe pour différentes combinaisons sol<br />

et utilisation <strong>du</strong> sol<br />

Pente<br />

Condition<br />

hydrologique<br />

A<br />

C<strong>la</strong>sse<br />

B<br />

<strong>de</strong><br />

C<br />

sol<br />

D<br />

Culture intensive < 3% pauvre 63 74 80 82<br />

A- Graviers et sables grossiers<br />

B- Sables moyens e. fins<br />

C- Sables f i ns ma l sols limoneux et argiles perméables<br />

D- Argiles lour<strong>de</strong>s ef :- jls minces<br />

bonne 60 70 78 81<br />

3-89- pauvre 65 76 84 88<br />

bonne 63 75 83 87<br />

> 8% pauvre 72 81 88 91<br />

bonne 67 78 85 89<br />

Culture extensive < 3i pauvre 39 61 74 80<br />

bonne 25 40 70 78<br />

3-8"r„ pauvre 49 69 79 84<br />

bonne 39 61 74 80<br />

> 8% pauvre 68 79 86 89<br />

bonne 49 69 79 84<br />

Boisé < 39. pauvre 25 55 70 77<br />

bonne 22 53 65 74<br />

3-89-' pauvre 41 63 75 81<br />

bonne 25 55 70 77<br />

> 85.1 pauvre 47 68 80 84<br />

bonne 41 63 75 81<br />

Rési<strong>de</strong>ntielle,commerciale <strong>de</strong>nse 73 83 88 90<br />

peu <strong>de</strong>nse 59 74 82 86


- 8-<br />

1 . 3 Un exemple <strong>de</strong> calcul <strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe (CN)<br />

Le bassin versant <strong>du</strong> ruisseau Salvail en amont <strong>de</strong> <strong>la</strong> station<br />

hydrométrique 030328 est retenu comme exemple <strong>de</strong> calcul<br />

<strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe. La technique <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> ce numéro est<br />

simple mais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un travail re<strong>la</strong>tivement long.<br />

La première étape consiste <strong>à</strong> c<strong>la</strong>ssifier les sols selon<br />

l es grands groupes (A, B, C, D) <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte pédologique<br />

ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> <strong>la</strong> géologie <strong>de</strong>s dépôts meubles. Les<br />

cartes pédologiques sont préparées par le Service <strong>de</strong> recherches<br />

en sol <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l'Agriculture <strong>du</strong> Québec, alors<br />

que les cartes <strong>de</strong> <strong>la</strong> géologie <strong>de</strong>s dépôts meubles le sont par<br />

l a Commission géologique d.u Canada ou <strong>la</strong> birection générale<br />

<strong>de</strong>s mines <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l'Énergie et Ressources. L'utilisation<br />

<strong>de</strong>s cartes pédologiques est préférable, car l'information<br />

y est plus appropriée. Dans le cas <strong>du</strong> ruisseau Salvail,<br />

l a carte pédologique <strong>du</strong> comté <strong>de</strong> Saint-Hyacinthe est utilisée.<br />

Les argiles et les limons argileux <strong>de</strong> <strong>la</strong> série Sainte-Rosalie<br />

se retrouvent en c<strong>la</strong>sse C. La c<strong>la</strong>sse B regroupe les limons<br />

sableux <strong>de</strong>s séries Yamaska et Saint-Ju<strong>de</strong>, alors que <strong>la</strong> terre<br />

noire est dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse A.<br />

La secon<strong>de</strong> étape permet <strong>de</strong> reporter les limites <strong>de</strong>s différentes<br />

c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> sol sur les cartes d'utilisation. Le Bureau<br />

d'aménagement <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l'Agriculture <strong>du</strong><br />

Québec a confectionné les cartes d'utilisation <strong>du</strong> sol. A<br />

l ' ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> photos aériennes prises en 1 977, l es zones rési<strong>de</strong>ntielles,<br />

<strong>de</strong> gran<strong>de</strong> culture, <strong>de</strong> foin, d'horticulture, <strong>de</strong> friche<br />

et <strong>de</strong> boisés sont.cartographiées, et les cartes sont restituées<br />

<strong>à</strong> l'échelle 1:50 000.<br />

Le travail se poursuit par <strong>la</strong> division <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s cultures,<br />

<strong>de</strong>s friches herbacées, <strong>du</strong> foin et <strong>de</strong> l'horticulture en


- 9 -<br />

<strong>de</strong>ux groupes: les cultures intensives et extensives. On util<br />

i se <strong>à</strong> cette fin les statistiques agricoles <strong>de</strong> l'année 1 976<br />

fournies par Statistique Canada. Ces données sont disponibles<br />

pour chaque municipalité. Les municipalités <strong>de</strong> Saint-Bernard,<br />

Saint-Ju<strong>de</strong> et <strong>la</strong> Présentation couvrent bien l e ruisseau Salvail.<br />

La superficie en culture <strong>de</strong> ces municipalités se répartit<br />

comme suit: 48 pour cent en culture extensive et 52 pour<br />

cent en culture intensive.<br />

L'évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong> chaque sous-groupe, soit<br />

chaque combinaison c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> sol et utilisation <strong>du</strong> sol constitue<br />

<strong>la</strong> quatrième étape; ceci se fait habituellement par p<strong>la</strong><br />

nimétrage. Le ruisseau Salvail présente une superficie <strong>de</strong> 1 , 8<br />

km 2 en boisé et friche <strong>à</strong> broussailles sur l e sol A, 0,84 km 2<br />

en culture i ntensive et 0,87 km 2 en culture extensive toujours<br />

sur le sol <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse A. Le même calcul est effectué<br />

pour les sols <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse B et C.<br />

L'évaluation <strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe propre <strong>à</strong> chaque combinaison<br />

est aussi <strong>à</strong> faire. Dans le cas <strong>du</strong> ruisseau Salvail,<br />

l a pente <strong>du</strong> terrain est inférieure <strong>à</strong> 3 pour cent et on suppo<br />

se une condition hydrologique moyenne. Le boisé sur le sol<br />

A présente un CN <strong>de</strong> 24, l es cultures extensives <strong>de</strong> 32 et les<br />

cultures intensives sur sol A <strong>de</strong> 62 (tableau 1). Le même<br />

travail se fait pour les sols B et C.<br />

La sixième et <strong>de</strong>rnière étape est <strong>la</strong> compi<strong>la</strong>tion <strong>du</strong> CN<br />

pour tout le bassin en calcu<strong>la</strong>nt une moyenne pondérée selon<br />

l a superficie <strong>de</strong> chaque combinaison <strong>de</strong> sol et d'utilisation<br />

<strong>de</strong> sol. La superficie totale <strong>du</strong> bassin <strong>du</strong> ruisseau Salvail<br />

en amont <strong>de</strong> <strong>la</strong> station est <strong>de</strong> 1 59 km 2 , dont 1 , 8 km 2 est boisé<br />

sur un sol A et possè<strong>de</strong> un CN <strong>de</strong> 24. La pondération<br />

s'effectue en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie:


- 1 0-<br />

En effectuant un calcul simi<strong>la</strong>ire pour chacune <strong>de</strong>s autres<br />

combinaisons et en sommant les résultats, on obtient le CN <strong>du</strong><br />

bassin. Le ruisseau Salvail présente un CN <strong>de</strong> 65.


- 1 1 -<br />

1 . 4 Le - choix - <strong>de</strong>s - bassins - versants<br />

Quelque 33 bassins versants seront étudiés dans le cadre<br />

<strong>de</strong> ce travail. Ces bassins sont répartis sur un territoire<br />

couvrant une superficie <strong>de</strong> 30 000 km 2 , situé sur <strong>la</strong> rive sud<br />

<strong>du</strong> Saint-Laurent entre les bassins <strong>de</strong>s rivières Chaudière et<br />

Yamaska. La superficie <strong>de</strong>s bassins versants étudiés varie <strong>de</strong><br />

1 5 km 2 <strong>à</strong> 400 km 2 . I l s'agit pour <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> bassins <strong>du</strong><br />

réseau <strong>de</strong> crue et d'étiage, réseau établi en 1972, cependant<br />

quelques bassins étaient jaugés auparavant (carte 1).<br />

Une mince partie <strong>du</strong> territoire <strong>du</strong> réseau <strong>de</strong> crue et d'étiage<br />

n'est cependant couverte par aucune étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sol et<br />

quelques bassins ont dû être éliminés. Il s'agit <strong>du</strong> territoi<br />

re situé approximativement <strong>à</strong> l'intérieur <strong>du</strong> triangle, Sherbrooke,<br />

Saint-Georges, Victoriaville. Ceci explique que 33 bassins<br />

sont utilisés plutôt que les 39 <strong>du</strong> réseau. Ces bassins sont<br />

<strong>à</strong> vocation agricole ou forestière, et aucun centre urbain<br />

d'importance n'y est localisé. Certains sont situés dans <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ine <strong>du</strong> Saint-Laurent alors que les autres sont dans les<br />

Appa<strong>la</strong>ches. I l s semblent représentatifs <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

bassins agricoles québécois <strong>de</strong> cette dimension.<br />

1 . 5 Le - çhoix - et - l e - c<strong>la</strong>ssement - <strong>de</strong>s - événements<br />

Le choix <strong>de</strong>s événements s'est fait <strong>à</strong> partir <strong>de</strong>s hydrogrammes<br />

enregistrés. Les crues retenues sont naturellement<br />

consécutives <strong>à</strong> <strong>de</strong>s précipitations d'importance qui se sont<br />

pro<strong>du</strong>ites entre <strong>la</strong> fonte <strong>de</strong>s neiges et <strong>la</strong> prise <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces.<br />

Les hydrogrammes doivent aussi être caractérisés par une montée<br />

rapi<strong>de</strong>, un débit <strong>de</strong> pointe important et une décrue régul<br />

i ère. La <strong>la</strong>me d'eau ruisselée est calculée en iso<strong>la</strong>nt l ' hydrogramme<br />

<strong>à</strong> partir <strong>du</strong> point d'inflexion lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> montée et<br />

<strong>du</strong> point d'intersection <strong>de</strong> <strong>la</strong> droite <strong>de</strong> décrue et <strong>de</strong> tarissement<br />

(les hydrogrammes étant tracés sur papier semi-log).


CARTE i - LOCALISATION DES BASSINS VERSANTS


- 1 3-<br />

L'écoulement <strong>de</strong> base et une partie <strong>de</strong> l'écoulement hypo<strong>de</strong>rmique<br />

sont ainsi soustraits <strong>du</strong> <strong>ruissellement</strong>.<br />

Les pluies sont évaluées en utilisant les données <strong>de</strong> tous<br />

l es pluviomètres situés sur le territoire <strong>du</strong> bassin versant<br />

et aux alentours. La pondération est effectuée selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> polygone <strong>de</strong> Thiessen.<br />

Certains événements sont éliminés après avoir mis en doute<br />

<strong>la</strong> représentativité <strong>de</strong>s pluies. Les pluviomètres ne sont<br />

pas toujours nombreux et couvrent parfois mal les bassins <strong>à</strong><br />

étudier. On a donc retenu et utilisé 444 événements au cours<br />

<strong>de</strong> ce travail.<br />

Les événements sur un même bassin ne se pro<strong>du</strong>isent pas<br />

toujours dans les mêmes conditions. Une pluie arrivant dans<br />

l e ou les jours suivant une pluie importante ne présentera<br />

pas le même <strong>ruissellement</strong> qu'un événement se pro<strong>du</strong>isant lorsque<br />

le sol est sec. Un indice <strong>de</strong>s précipitations antécé<strong>de</strong>ntes<br />

(API) a été développé pour tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> pluie tombant<br />

dans les jours qui précè<strong>de</strong>nt l'événement.<br />

Selon Foroud (1978) l'utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> formule suivante.<br />

C21<br />

API . indice <strong>de</strong>s précipitations antécé<strong>de</strong>ntes (mm)<br />

K . constante<br />

P : précipitation<br />

i . i ndice référant <strong>à</strong> <strong>la</strong> journée<br />

où n = 14 et K = 0,85 donne <strong>de</strong> bons résultats dans les<br />

conditions québécoises. Cet indice est calculé <strong>à</strong> partir <strong>de</strong><br />

l a pluie pondérée pour chaque bassin versant et pour chaque<br />

événement.


- 1 4-<br />

L'indice <strong>de</strong>s précipitations antécé<strong>de</strong>ntes renseigne sur<br />

l a pluie reçue sur le bassin mais n'informe pas totalement sur<br />

l ' humidité. Une même valeur <strong>de</strong> l'API n'aura pas les mêmes implications<br />

en juillet qu'en octobre. L'évanotranspiration<br />

est beaucoup plus forte en été qu'en automne, si bien que le<br />

sol a plus <strong>de</strong> chance <strong>de</strong> s'être asséché. La couverture végétale<br />

se modifie aussi <strong>du</strong> printemps <strong>à</strong> l'automne. Pour les cultures<br />

périannuelles, l es boisés et les friches, le couvert végétal<br />

existe tout au long <strong>de</strong> l'année,mais il est beaucoup plus<br />

<strong>de</strong>nse en été. Le phénomène est encore plus marqué chez les<br />

cultures annuelles où le sol est dénudé avant le semis et souvent<br />

dénudé <strong>à</strong> l'automne après <strong>la</strong> récolte et le <strong>la</strong>bour. L'interception<br />

varie donc beaucoup au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison tout comme<br />

l ' évapotranspiration. Il faut donc établir certaines distinctions<br />

<strong>à</strong> l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison <strong>de</strong> croissance. Un calcul<br />

d'un indice simple d'évapotranspiration potentielle et d'interception<br />

est effectué et permet <strong>de</strong> quantifier ces phénomènes<br />

tout au long <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison d'e végétation. I l est aussi bon<br />

<strong>de</strong> noter que tous les événements étudiés se pro<strong>du</strong>isent au cours<br />

<strong>de</strong> cette saison.<br />

A l'instar <strong>du</strong> Service <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s sols, un graphique<br />

est développé permettant <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser les événements selon<br />

l ' i ndice API, l'assèchement et l'interception probable en fonction<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> saison (figure 2). L'orientation <strong>de</strong> courbes et les<br />

l i mites sont discutables,mais il faut se rappeler qu'il s'agit<br />

d'un phénomène continu qui est artificiellement découpé en<br />

c<strong>la</strong>sses.<br />

La méthodologie américaine est par <strong>la</strong> suite appliquée<br />

<strong>de</strong> façon intégrale, c'est-<strong>à</strong>-dire que les événements <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse<br />

I I sont inscrits directement pour le CN calculé <strong>du</strong> bassin et<br />

qu'une table <strong>de</strong> conversion est utilisée pour corriger le CN<br />

<strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse 1 et lit (appendice B).


_15_<br />

FIGURE. - 2<br />

CLASSEMENT DES ÉVÉNEMENTS SELON<br />

L'INDICE API ET LA SAISON.


- 1 6-<br />

Prenons comme exemple, <strong>de</strong>s événements se pro<strong>du</strong>isant sur<br />

l e ruisseau Salvail. Le CN calculé <strong>de</strong> ce bassin est <strong>de</strong> 65<br />

et si un événement présentant un indice API <strong>de</strong> 28 mm se pro<br />

<strong>du</strong>it le 15 .juillet, <strong>la</strong> figure 2 permet <strong>de</strong> constater qu'il s'agit<br />

d'une condition d'humidité initiale <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sse II, et le<br />

CN n'a pas <strong>à</strong> être modifié. Par contre, si un événement simil<br />

aire arrive le 30 octobre, on se retrouve en c<strong>la</strong>sse III (figure<br />

2), et le CN est alors modifié selon l'appendice B et<br />

<strong>de</strong>vient égal <strong>à</strong> 82.


- 1 7-<br />

2. Résultats, analyse et discussion<br />

2.1 Les - numéros - <strong>de</strong> - courbe - (CN)<br />

L'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologie décrite au premier chapitre<br />

permet <strong>de</strong> calculer le numéro <strong>de</strong> courbe <strong>de</strong>s différents<br />

bassins versants. Le tableau 2 donne <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s bassins<br />

versants étudiés, leur superficie et le numéro <strong>de</strong> courbe calculé.<br />

Le premier fait <strong>à</strong> constater est le peu <strong>de</strong> variation <strong>de</strong>s<br />

valeurs trouvées; en effet, 26 <strong>de</strong>s 33 bassins étudiés ont un<br />

CN compris entre 60 et 70, le minimum étant <strong>de</strong> 47 et le maxi<br />

mum <strong>de</strong> 72. Ceci peut s'expliquer <strong>de</strong> diverses façons: premièrement,<br />

les bassins sont tous situés dans une même région.<br />

Cette région est cependant composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux secteurs bien<br />

différents, soit les basses terres <strong>du</strong> Saint-Laurent et les<br />

Appa<strong>la</strong>ches. La pente <strong>du</strong> terrain est beaucoup plus prononcée<br />

dans ce <strong>de</strong>rnier secteur, ce qui <strong>la</strong>isserait présager <strong>de</strong>s val<br />

eurs <strong>de</strong> CN beaucoup plus élevées. La différence est cependant<br />

peu marquée et ça semble d0 <strong>à</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> l'utilisation<br />

<strong>du</strong> sol. Le pourcentage boisé est généralement plus élevé<br />

dans les sols en pente et les superficies cultivées le<br />

sont souvent <strong>de</strong> façon moins intensive. Les sols en pente sont<br />

moins aptes pour <strong>la</strong> culture en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> mécanisation difficile<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité agricole <strong>du</strong> sol généralement moindre;<br />

i l est donc normal <strong>de</strong> constater une utilisation moins intensive<br />

<strong>de</strong>s territoires acci<strong>de</strong>ntés. L'effet d'une pente plus accentuée<br />

est donc compensé en bonne partie par une utilisation<br />

moindre, ce qui explique le peu <strong>de</strong> variation <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> CN.<br />

L'utilisation <strong>du</strong> numéro <strong>de</strong> courbe constitue un compromis<br />

puisque les conditions <strong>de</strong> couverture végétale évoluent au cours<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> saison. Une céréale qu'on vient <strong>de</strong> semer n'a pas <strong>la</strong> même


_lg_<br />

capacité d'interception qu'en juillet où elle atteint sa<br />

pleine hauteur et offre un couvert végétal très <strong>de</strong>nse. Au<br />

moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> récolte, les conditions sont aussi modifiées <strong>de</strong><br />

façon importante. La solution idéale serait <strong>la</strong> compi<strong>la</strong>tion<br />

<strong>du</strong> CN pour chaque événement retenu alors que <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> actuelle<br />

considère une condition moyenne pour toute l a saison.<br />

L'utilisation <strong>du</strong> CN constitue en ce sens un compromis entre<br />

l e calcul détaillé pour chaque événement et le fait <strong>de</strong> ne pas<br />

tenir compte <strong>du</strong> type <strong>de</strong> sol et <strong>de</strong> l'utilisation <strong>du</strong> territoire<br />

La région étudiée, même si elle est re<strong>la</strong>tivement peu é-<br />

ten<strong>du</strong>e, semble représentative <strong>de</strong>s bassins <strong>du</strong> Québec méridional.<br />

Les sols varient <strong>de</strong> légers <strong>à</strong> lourds, les pentes sont va<br />

riées, le pourcentage boisé est tantôt faible, tantôt élevé.


-19-<br />

Tableau 2<br />

Numéros <strong>de</strong> courbe <strong>de</strong>s bassins versants étudiés<br />

Numéros <strong>de</strong><br />

station<br />

Nom<br />

Aife<br />

(km<br />

CN<br />

023432 Bras d'Henri 1 38 52<br />

023433 Linière 381 67<br />

023434 A <strong>la</strong> Truite 47.4 65<br />

023435 Pozer 1 54 69<br />

023436 Des Abenaquis 1 50 63<br />

023437 Arnold 1 40 64<br />

023438 Na<strong>de</strong>au 40.4 65<br />

023439 * Des P<strong>la</strong>ntes 1 1 3 65<br />

023440 Samson 1 1 0 65<br />

r<br />

I 023501 Bourret 66.6 47<br />

023601 Aux Chevreui ls 55 .9 56<br />

023701 Petite rivière <strong>du</strong> Chêne 352 54<br />

023902 Gentilly 295 63<br />

02401l Bul<strong>la</strong>rd 89.4 70<br />

a 024012 Palmer 210 67<br />

030107 Des Saults 1 40 61<br />

030108 Ruisseau <strong>à</strong> Patate 62.9 60<br />

030110 Bulstro<strong>de</strong> 250 72<br />

030111 * Noire 51.5 61<br />

030246 Ascot 214 613<br />

030257 Eaton Nord 1 1 6 61<br />

030262 Saint-Germain 280 59<br />

030263 * La Clef 1 25 68<br />

030314 Yamaska Sud-Est 209


- 2 0-<br />

Tableau 2 (suite)<br />

Numéros <strong>de</strong> courbe <strong>de</strong>s bassins versants étudiés<br />

Numéro <strong>de</strong><br />

station<br />

Noms<br />

Aire<br />

(k m2)<br />

CN<br />

030323 Shefford 1 5.3 69<br />

030324 Foster 73.6 63<br />

030327 Saint-Louis 64.0 67<br />

030328 Salvail 1 59 65<br />

030329 Runnets 32.9 65<br />

030325 Jaune 74.9 65<br />

030322 Yamaska Sud-Ouest 97.6 68<br />

030316 David 342 61<br />

030318 Noire I 262 I 69<br />

Les numéros <strong>de</strong>s stations suivantes ont changé - :<br />

023439 <strong>de</strong>vient 023415 en 1977<br />

024011 <strong>de</strong>vient 024010 en 1978<br />

030111 <strong>de</strong>vient 030117 en 1977<br />

030277 <strong>de</strong>vient 030257 en 1973<br />

030229 <strong>de</strong>vient 030263 en 1973<br />

030330 <strong>de</strong>vient 030325 en 1973


- 2 1 -<br />

2.2 Les - re<strong>la</strong>tions - pluie-<strong>ruissellement</strong><br />

Des régressions multiples sont tentées dans le but <strong>de</strong> rel<br />

i er <strong>la</strong> <strong>la</strong>me ruisselée <strong>à</strong> <strong>la</strong> précipitation et, soit au CN <strong>du</strong><br />

bassin (sans tenir compte <strong>de</strong>s conditions d'humidité initiale),<br />

soit au CN modifié selon les conditions <strong>de</strong> chaque événement.<br />

L'addition <strong>du</strong> CN dans- l a régression, dans un cas comme dans<br />

l ' autre, n'améliore pas <strong>de</strong> -façon significative les résultats.<br />

Leur emploi dans <strong>la</strong> régression ne se justifie donc pas.<br />

Un calcul a aussi été effectué dans le but <strong>de</strong> vérifier<br />

l a l i néarité <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>ruissellement</strong>-pluie. Le <strong>coefficient</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> (<strong>la</strong>me ruisselée/pluie) est relié <strong>à</strong> <strong>la</strong><br />

pluie, et le <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion trouvé est <strong>de</strong> 0,11.<br />

Le <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> est donc peu influencé par<br />

l a valeur <strong>de</strong> précipitâtion reçue. L'emploi d'une droite<br />

pour relier <strong>ruissellement</strong> et pluie est donc justifié. La<br />

gran<strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s points observés n'incite pas non plus<br />

<strong>à</strong> utiliser d'autres équations <strong>de</strong> régression (figure - 3 <strong>à</strong> 8).<br />

Les numéros <strong>de</strong> courbe sont modifiés pour chaque événement<br />

selon les conditions d'humidité initiale (figure 2) et<br />

selon le tableau proposé par <strong>la</strong> méthodologie originale (appen<br />

dice B). Ceci permet d'obtenir une distribution plus éten<strong>du</strong>e<br />

<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> CN et d'utiliser six c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> longueur uniforme<br />

pour diviser les données. Les droites <strong>de</strong> régression<br />

sont les suivantes:<br />

r<br />

n<br />

CN 30-40 R = 40.93 1 0.241P 0.69 * 32<br />

cN 4o-50 R = -0.98 + 0.289P 0.78 * 1 1 4<br />

CN 50-6o R ---- -3.00 + 0.432P 0.84 * 51<br />

cN 6o-70 R = -1.97 + 0.432P 0.85 * 1 79<br />

CN 70-80 R = -0.76 + 0.398P 0.96 * 20<br />

CN 80-90 R = -2.49 + 0.505P 0.81 * 48<br />

significatif <strong>à</strong> l % selon le test <strong>de</strong> Stu<strong>de</strong>nt.


- 2 2-<br />

R = l ame ruisselée (mm),<br />

P = précipitation (mm),<br />

r = <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion,<br />

n = nombre d'événements.<br />

Les figures 3 é 8 i nclusivement permettent <strong>de</strong> visualiser<br />

ces différents résultats ainsi que les courbes proposées par<br />

l a méthodologie américaine. Les ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> confiance sont<br />

aussi tracées sur ces figures. La première constatation porte<br />

sur <strong>la</strong> différence marquée entre les résultats obtenus et<br />

l es courbes fournies par le Service <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong>s sols.<br />

Le <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> est plus élevé dans les conditions<br />

québécoises; <strong>la</strong> différence est beaucoup plus marquée<br />

pour les faibles valeurs <strong>de</strong> CN, ce qui <strong>la</strong>isse supposer une<br />

i nfluence moindre <strong>du</strong> CN dans les conditions québécoises. i l<br />

existe aussi une différence marquée pour les pertes initiales:<br />

l es résultats obtenus présentent <strong>de</strong>s pertes beaucoup moilns<br />

i mportantes que <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> originale; les bassins versants é-<br />

tudiés offrent donc une capacité d'emmagasinement faible.<br />

Ceci peut s'expliquer par le réseau <strong>de</strong> drainage très développé<br />

<strong>de</strong> chaque ferme et par les pluies plus nombreuses qui ont pour<br />

effet <strong>de</strong> maintenir <strong>la</strong> nappe phréatique plus près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface<br />

<strong>du</strong> sol.<br />

L'écartement <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> confiance est variable, il est<br />

tantôt faible (c<strong>la</strong>sse 60-70), tantôt grand (c<strong>la</strong>sse 30-40).<br />

Ceci s'explique en partie par le nombre <strong>de</strong> valeurs dans chaque<br />

c<strong>la</strong>sse: une c<strong>la</strong>sse où les événements sont nombreux (celle <strong>de</strong><br />

60-70 en compte 179) présente <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> confiance assez<br />

étroites, car l'échantillon est suffisamment volumineux pour<br />

bien décrire <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Le phénomène inverse se pro<strong>du</strong>it<br />

l orsqu'il y a peu <strong>de</strong> valeurs dans une c<strong>la</strong>sse (celle <strong>de</strong> 70-80<br />

n'en compte que 20).


FIGURE - 3<br />

RELATION - RUISSELLEMENT/ PLUIE ( COURRE N°$ 30-40)


FIGURE<br />

RELATION - RUISSELLEMENT / PLUIE ( COURBE N 03 40-50)


FIGURE , 3<br />

°ELATION - RUISSELLEMENT f PLUIE ( COURBE NOS 50-f®)


FIGURE - 6<br />

RELATION - RUISSELLEMENT / PLUIE c COURBE N'Ds 6a-70


FIGURE<br />

RELATION - RUISSELLEMENT / PLUIE ( COURBE Nos 70-80)


FIGURE - 8<br />

RELATION - RUISSELLEMENT / PLUIE ( COURBE N'Ds 80-90)


- 2 9-<br />

L'orientation <strong>de</strong>s droites <strong>de</strong> régression est bonne; <strong>à</strong><br />

mesure que le CN augmente, le <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong><br />

augmente sauf pour <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse 70-80. Cette c<strong>la</strong>sse ne comprend<br />

que 20 événements, et sa représentativité est moindre. i l<br />

existe un problème avec les ordonnées <strong>à</strong> l'origine. Dans un<br />

cas, une ordonnée positive est rencontrée, ce qui signifie<br />

physiquement qu'il y a <strong>ruissellement</strong> sans avoir <strong>de</strong> pluie. Ce<br />

phénomène est possiblement dû <strong>à</strong> l'élimination <strong>de</strong>s événements<br />

où le <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> est inférieur <strong>à</strong> 16 pour cent,<br />

c'est-<strong>à</strong>-dire lorsque <strong>la</strong> précipitation est plus gran<strong>de</strong> que huit<br />

fois <strong>la</strong> <strong>la</strong>me ruisselée. L'étu<strong>de</strong> vise <strong>à</strong> étudier les crues, c'est<br />

pourquoi ces événements ont été écartés:.. De toute façon; cette<br />

portion <strong>de</strong>s droites présente peu d'intérêt.<br />

La figure 9 résume les résultats obtenus. Cependant,<br />

quelques petites corrections ont été effectuées <strong>de</strong> façon <strong>à</strong><br />

uniformiser <strong>la</strong> répartition d'une c<strong>la</strong>sse <strong>à</strong> l'autre et <strong>à</strong> enle<br />

ver l'ordonnée <strong>à</strong> l'origine positive. Les droites ont été<br />

orientées en accordant un poids important aux c<strong>la</strong>sses où les<br />

événements sont nombreux.<br />

Des tentatives ont aussi été faites dans le but <strong>de</strong> régionaliser<br />

les résultats obtenus. Les sous-régions <strong>de</strong> crue<br />

et les sous-régions agricoles telles que définies par Hoang<br />

(1979) sont utilisées. Les résultats sont parfois différents<br />

d'une région <strong>à</strong> l '. autre mais une observation attentive <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

distribution <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong>s CN permet <strong>de</strong> constater que les<br />

différences s'expliquent par <strong>la</strong> présence d'un plus ou moins<br />

grand nombre d'événements dans chaque c<strong>la</strong>sse <strong>de</strong> CN. La régionalisation<br />

<strong>de</strong>s résultats, que ce soit selon les sous-régions<br />

<strong>de</strong> crue ou les sous-régions agricoles ne semble pas nécessaire,<br />

car le numéro <strong>de</strong> courbe prédomine et permet vraisemb<strong>la</strong>blement<br />

d'effacer les disparités régionales.


FIGURE - 9<br />

RELATION- RUISSELLEMENT/ PLUIE POUR LES DIFFÉRENTS NUMÉROS DE COURBE


- 3 1 -<br />

2.3 Recommandations<br />

Les résultats obtenus au cours <strong>de</strong> ce travail présentent<br />

un intérêt évi<strong>de</strong>nt. Ils ont permis <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s courbes<br />

<strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> pour différents CN, courbes qui s'éloignent<br />

réellement <strong>de</strong>s valeurs proposées par <strong>la</strong> méthodologie originale.<br />

La pru<strong>de</strong>nce s'impose tout <strong>de</strong> même avant <strong>la</strong> généralisation<br />

pour différentes raisons:<br />

- Le nombre d'événements étudiés est grand mais <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> relevés est courte puisque le réseau pilote n'existe que<br />

<strong>de</strong>puis six ans. Au cours <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> relevés, <strong>de</strong>s événe<br />

ments <strong>de</strong> diverses récurrences se sont pro<strong>du</strong>its mais leur nombre<br />

<strong>de</strong>meure re<strong>la</strong>tivement restreint.<br />

- La variation <strong>de</strong>s CN calculés est faible; il serait intéressant<br />

d'étudier quelques autres bassins versants o0 le CN<br />

différerait. Ceci permettrait <strong>de</strong> vérifier si le tableau uti<br />

l i sé pour modifier le CN est bien précis. Les chevauchements<br />

qui existent actuellement dans les c<strong>la</strong>sses 40-50, 50-60 et<br />

70-80 donnent <strong>de</strong>s résultats simi<strong>la</strong>ires pour les valeurs modifiées<br />

et l(~s valeurs calculées. Si certains autres bassins<br />

situés hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> gamme présentement étudiée venaient confirmer<br />

ces résultats, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> pourrait alors être utilisée â<br />

son plein potentiel, soit <strong>la</strong> prédiction <strong>de</strong> l'effet <strong>de</strong>s changements<br />

d'utilisation <strong>du</strong> sol sur le <strong>ruissellement</strong>.


CONCLUSION<br />

Les résultats obtenus sont intéressants, et ils ont permis<br />

<strong>de</strong> découvrir les faits suivants:<br />

- L'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> méthodologie américaine ne donne pas<br />

<strong>de</strong>s <strong>coefficient</strong>s <strong>de</strong> <strong>ruissellement</strong> va<strong>la</strong>bles dans les conditions<br />

québécoises puisqu'elle a tendance <strong>à</strong> sous-estimer le <strong>ruissellement</strong>.<br />

- L'utilisation dlune droite pour relier le <strong>ruissellement</strong><br />

et <strong>la</strong> pluie s'est avérée satisfaisante.<br />

- Les numéros <strong>de</strong> courbes (CN) <strong>de</strong>s bassins versants <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

région étudiée sont peu variables mais sont représentatifs<br />

<strong>du</strong> Québec méridional <strong>à</strong> cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> variété <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong>s<br />

différentes utilisations rencontrées et <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong><br />

pente.<br />

- La création <strong>de</strong> sous-régions <strong>à</strong> l'intérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> région<br />

étudiée n'est pas nécessaire, puisque le numéro <strong>de</strong> courbe<br />

permet <strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer tous les bassins sur un même pied.<br />

- L'utilisation <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> et d'un hydrogramme<br />

(unitaire ou synthétique) permettrait <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> <strong>la</strong> conception<br />

en choisissant <strong>la</strong> pluie selon <strong>la</strong> récurrence désirée.<br />

De plus, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> confiance permet <strong>de</strong> choisir<br />

l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>du</strong> <strong>coefficient</strong> <strong>de</strong> sécurité <strong>à</strong> employer<br />

l ors <strong>de</strong>s calculs hydrauliques.


BIBLIOGRAPHIE<br />

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en sol, ministère <strong>de</strong> l'Agriculture <strong>du</strong><br />

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Transportation and Communications, Ontario.<br />

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terception . Conseil national <strong>de</strong> recherches <strong>du</strong><br />

Canada, Ottawa.


Tires <strong>de</strong> " National Engineering Hondbook -Section 4<br />

APPENDICE "A"<br />

COURBES DE RUISSELLEMENT


- 35-<br />

Appendice B :<br />

Table <strong>de</strong> modification <strong>de</strong>s numéros <strong>de</strong> courbes<br />

selon les conditions d'humidité.<br />

CN en CN modifié CN en CN mo di fié<br />

condition II I I I I condition II I I I I<br />

1 00 1 00 1 00 60 4o 78<br />

99 97 1 00 59 39<br />

98 94 99 58 38<br />

77<br />

76<br />

97 91 99 57 37 75<br />

96 89 99 56 36 75<br />

96 87 98 55 35 74<br />

94 85 98 54 34 73<br />

93 83 98 53 33 72<br />

92 81 97 52 32 71<br />

91 80 97 51 31 70<br />

90 78 96 50 31 70<br />

89 76 96 49 30 69<br />

88 75 95 48 29 68<br />

87 73 95 47 28 67<br />

86 72 94 46 27 66<br />

85 70 94 45 26 65<br />

84 68 93 44 25 64<br />

83 67 93 43 25 63<br />

82 66 92 42 24 62<br />

81 64 92 41 23 61<br />

80 63 91 40 22 60<br />

79 62 91 39 21 59<br />

78 60 90 38 21 58<br />

77 59 89 37 20 57<br />

76 58 89 36 1 9 56<br />

75 57 88 35 1 8 55<br />

74 55 88 34 1 8 54<br />

73 54 87 33 1 7 53<br />

72 53 86 32 1 6 52<br />

71 52 86 31 1 6 51<br />

70 51 85 30 1 5 50<br />

69 50 84<br />

68 48 84 25 1 2 43<br />

67 47 83 20 9 37<br />

66 46 82 1 5 6 20<br />

65 45 82 1 0 4 22<br />

64 44 81<br />

63 43 80<br />

5<br />

0<br />

2<br />

0<br />

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