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57è CONGRÈS ANNUEL DE l’ASSOCIATION CANADIENNE DES RESSOURCES HYDRIQUES<br />

Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

MISE À JOUR DES COURBES D’INTENSITÉ DURÉE FRÉQUENCE DES<br />

PLUIES DE COURTE DURÉE DU CLIMAT RÉCENT AU QUÉBEC.<br />

par<br />

Khanh-Hung Lam 1,2 , Jennifer Milton 1 , Michel Na<strong>de</strong>au 1 et Luc Vescovi 2<br />

1 Service Météorologique du Canada, 100 boulevard Alexis-Nihon, 3 e étage, Saint-Laurent, Qc, Canada<br />

2 Ouranos, 550 Sherbrooke Ouest, 19 e étage, Montréal, Qc, Canada<br />

Khanh-Hung.Lam@ec.gc.ca; Jennifer.Milton@ec.gc.ca; Michel.Na<strong>de</strong>au@ec.gc.ca;<br />

vescovi.luc@ouranos.ca<br />

Introduction<br />

Au Canada, les <strong>pluies</strong> torrentielles estivales et les crues qui peuvent en résulter constituent une <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

illustrations les plus frappantes d’impacts d’événements climatiques extrêmes. Dès lors, afin <strong>de</strong><br />

protéger efficacement la population et les infrastructures, il est indispensable d’estimer précisément les<br />

risques associés <strong>à</strong> ces impacts et par conséquent <strong>de</strong> fournir aux ingénieurs les éléments clés pour<br />

construire <strong><strong>de</strong>s</strong> digues d’une hauteur appropriée aux endroits stratégiques, déterminer les zones non<br />

constructibles, définir la périodicité <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations d’évacuation <strong><strong>de</strong>s</strong> eaux, etc.<br />

Dans ce contexte, et ce afin <strong>de</strong> tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> récentes évolutions du climat au Québec (pério<strong>de</strong><br />

1991-2003) en matière <strong>de</strong> pluviométrie, le Service Météorologique du Canada avec le support<br />

d’Ouranos est en train <strong>de</strong> réaliser un projet dont l’objectif est la <strong>mise</strong> <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité<br />

<strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> (IDF). Basées sur une approche probabiliste, les <strong>courbes</strong> IDF illustrent la distribution<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>fréquence</strong>s <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs maximales d’intensité <strong>de</strong> pluie sur une <strong>durée</strong> donnée. L’obtention <strong>de</strong> ces<br />

<strong>courbes</strong> nécessite successivement (1) la transformation <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs brutes en une série <strong>de</strong> valeurs<br />

maximales annuelles sur différentes <strong>durée</strong>s (ie. 5, 10, 15 min…), puis (2) l’ajustement consolidé ou non<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> lois <strong>de</strong> probabilité <strong>à</strong> ces séries <strong>de</strong> valeurs extrêmes. Cette <strong>de</strong>rnière étape a un impact majeur sur la<br />

validité <strong><strong>de</strong>s</strong> estimations <strong><strong>de</strong>s</strong> occurrences <strong><strong>de</strong>s</strong> extrêmes. Après consultations auprès d’experts et<br />

d’usagers, il a été décidé d’utiliser la loi <strong>de</strong> distribution GEV/Gumbel et l’ajustement par la métho<strong>de</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> moments.<br />

Ce papier présente les différentes étapes <strong>de</strong> transformation <strong>de</strong> la donnée brute en valeur estimée<br />

statistique. Il discute <strong>de</strong> la pertinence du modèle choisi (loi GEV/Gumbel) ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> avenues<br />

possibles d’amélioration. Il présente les premiers résultats du produit qui sera livrés aux usagers.<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 1


57è CONGRÈS ANNUEL DE l’ASSOCIATION CANADIENNE DES RESSOURCES HYDRIQUES<br />

Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

Transformation <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs brutes<br />

Au Québec, le Service Météorologique du Canada (SMC) d’Environnement Canada et le Ministère <strong>de</strong><br />

l’Environnement du Québec (MENV) se partagent les responsabilités sur la mesure <strong>de</strong> la précipitation.<br />

Le MENV et le SMC détiennent la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> stations munies <strong>de</strong> pluviomètres <strong>à</strong> augets basculeurs<br />

(TBRG - Tipping Bucket Rain Gauge) soit en tout 95 stations actives réparties sur l’ensemble du<br />

territoire (voir Figure 1). Le SMC assure l’archivage <strong><strong>de</strong>s</strong> données d’intensité <strong>de</strong> précipitation et le<br />

calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> IDF. Parmi les 95 stations, dont les données sont traitées dans le cadre <strong>de</strong> ce projet,<br />

85 ont <strong><strong>de</strong>s</strong> relevés sur 10 ans et plus, et 62 stations ont <strong><strong>de</strong>s</strong> relevés sur 20 ans et plus.<br />

Figure 1. Localisation <strong><strong>de</strong>s</strong> 95 stations équipées d’un TBRG au Québec<br />

Les <strong>courbes</strong> d’Intensité-Durée-Fréquence (IDF) représentent pour une probabilité <strong>de</strong> non dépassement<br />

(exprimée en terme <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> retour), la variation <strong>de</strong> l’intensité annuelle maximum <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>à</strong><br />

l’intérieur d’un intervalle <strong>de</strong> temps. Elles sont utilisées entre autres pour le calcul <strong>de</strong> débits <strong>de</strong> projet via<br />

la modélisation <strong>de</strong> <strong>pluies</strong> synthétiques et l’estimation <strong><strong>de</strong>s</strong> débits <strong>de</strong> crue.<br />

La construction <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> IDF consiste tout d’abord <strong>à</strong> rassembler les données sur le maximum <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>pluies</strong> tombées pour différentes <strong>durée</strong>s <strong>de</strong> temps. Au Québec, les pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> temps pour lesquelles ces<br />

données sont disponibles s’étalent du début <strong><strong>de</strong>s</strong> opérations <strong><strong>de</strong>s</strong> stations jusqu’en 1995, date importante<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 2


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Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

marquée par (1) l’automatisation <strong><strong>de</strong>s</strong> réseaux d’observation et (2) l’arrêt <strong>de</strong> l’archivage <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

maximums <strong>de</strong> pluie tombée par le SMC. Les données antérieures <strong>à</strong> 1995, se trouvent aux archives<br />

nationales climatologiques du Canada. De 1996 <strong>à</strong> au<strong>jour</strong>d’hui, les données issues <strong><strong>de</strong>s</strong> TBRG sont pour<br />

la plupart non numérisées et sont conservées sous forme <strong>de</strong> feuillet <strong>de</strong> diagramme pluviométrique au<br />

MENV. Celui ci a d’ailleurs reçu le mandat <strong>de</strong> les numériser. Néanmoins, pour cette pério<strong>de</strong> la division<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> sciences atmosphériques et enjeux environnementaux (DEAS), une division du SMC, détient les<br />

messages numériques bruts (appelés CA) contenant l’information provenant <strong><strong>de</strong>s</strong> pluviomètres <strong>à</strong> augets<br />

basculeurs pour 27 stations. Ces stations sont celles qui furent automatisées par le SMC <strong>à</strong> partir <strong>de</strong><br />

1996. Elles ne sont pas incluses dans le lot en cours <strong>de</strong> numérisation par le MENV. Déj<strong>à</strong> sous forme<br />

numérique, le message provenant <strong><strong>de</strong>s</strong> TBRG automatiques du SMC peut être récupérées par un<br />

programme développé localement par le DEAS. Une explication <strong>de</strong> la méthodologie employée pour<br />

extraire l’information sur les maximums <strong>de</strong> pluie tombée pour différentes <strong>durée</strong>s <strong>à</strong> partir <strong><strong>de</strong>s</strong> fichiers<br />

CA est présentée ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous.<br />

La première étape du projet <strong>de</strong> <strong>mise</strong> <strong>à</strong> <strong>jour</strong>s <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> IDF a consisté a i<strong>de</strong>ntifier les stations pour<br />

lesquelles <strong><strong>de</strong>s</strong> fichiers numériques CA étaient disponibles et <strong>à</strong> récupérer (<strong>à</strong> partir <strong>de</strong> ces fichiers et<br />

parmi la panoplie <strong>de</strong> paramètres climatologiques contenus) l’information relative aux TBRG et au<br />

pluviomètre standard du type Fisher Porter (respectivement messages 400 et 160). Le TBRG enregistre<br />

la pluie et envoie l’information dans le fichier CA qui l’enregistre au pas <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 1 minute. À<br />

l’ai<strong>de</strong> d’un programme <strong>de</strong> décodage du message CA (conçu par le DEAS), le maximum <strong>de</strong> pluie<br />

tombée pour <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>durée</strong>s <strong>de</strong> 5 minutes, 10 minutes, 15 minutes, 30 minutes, 1 heure, 2 heures, 6 heures<br />

et 12 heures est calculé en considérant <strong><strong>de</strong>s</strong> fenêtres <strong>de</strong> temps mobiles. Ainsi, on a l’avantage (par<br />

rapport <strong>à</strong> un intervalle <strong>de</strong> temps fixé par l’horloge) <strong>de</strong> quantifier le vrai maximum observé pendant un<br />

laps <strong>de</strong> temps mobile. Cette procédure est celle employée du côté du MENV lors <strong>de</strong> la numérisation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

fichiers (voir ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus). Les maximums <strong>de</strong> pluie pour les <strong>durée</strong>s <strong>de</strong> temps correspon<strong>de</strong>nt<br />

respectivement aux éléments climatologiques 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131 et 132 <strong><strong>de</strong>s</strong> archives<br />

nationales. Pour tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> erreurs systématiques du TBRG dans les conditions <strong>de</strong> bruine très<br />

légère ou d’averse <strong>à</strong> partir <strong>de</strong> 50 mm/h (AES, TM04-01-03, 1981), les relevés <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments 125 <strong>à</strong> 132<br />

sont rectifiés en multipliant par un facteur <strong>de</strong> correction qui permet <strong>de</strong> niveler les totaux <strong>jour</strong>naliers<br />

avec ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> pluviomètres standard du type Fisher Porter. À partir <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments validés 125 <strong>à</strong> 132, on<br />

calcule <strong><strong>de</strong>s</strong> séries d’intensités maximum annuelles pour chaque laps <strong>de</strong> temps.<br />

Les <strong>courbes</strong> IDF livrées aux usagers par le SMC comporte habituellement 9 séries d’intensité<br />

maximum annuelles. Le MENV fournit 8 éléments, soit les éléments 125 <strong>à</strong> 132. Le neuvième élément<br />

(161) qui représente le maximum <strong>de</strong> pluie tombée sur une <strong>durée</strong> <strong>de</strong> 24 heures n’est pas fourni. Pour le<br />

besoin du projet on a estimé cet élément <strong>à</strong> partir d’un pluviomètre du type Fisher Porter. Dans ce cas la<br />

procédure utilisant la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fenêtre mobile est appliquée sur une base <strong>de</strong> 1 heure et non 1<br />

minute.<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 3


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Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> IDF<br />

Des résultats préliminaires <strong>à</strong> la station <strong>de</strong> Dorval sont présentés <strong>à</strong> la Figure 2 pour les <strong>durée</strong>s <strong>de</strong> 15, 30<br />

minutes, 1, 6 12 et 24 heures. Pour cette station, la série <strong>de</strong> données utilisée couvre les 60 <strong>de</strong>rnières<br />

années (1943-2002). Les mesures <strong><strong>de</strong>s</strong> hauteurs maximales <strong>de</strong> pluie tombée pour différents laps <strong>de</strong><br />

temps sur une base quotidienne ont été examinées et passées dans les divers programmes qui calculent<br />

d’abord <strong><strong>de</strong>s</strong> séries d’intensités maximum annuelles et ensuite les tableaux d’intensité-<strong>durée</strong>-<strong>fréquence</strong> <strong>à</strong><br />

partir <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> GEV/Gumbel. Tel que présenté <strong>à</strong> la Figure 2, les intensité-<strong>durée</strong>-<strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>pluies</strong> ont été calculées sur 4 tranches <strong>de</strong> trente ans respectivement 1943-1972, 1953-1982, 1963-1992<br />

et 1973-2002. On observe <strong>de</strong> 1943 <strong>à</strong> 1992 (les 3 premières tranches <strong>de</strong> 30 ans), une augmentation <strong>de</strong><br />

l’intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> pour toutes les <strong>durée</strong>s <strong>à</strong> l’exception <strong>de</strong> la <strong>durée</strong> <strong>de</strong> 12 heures. Celle-ci subit une<br />

hausse <strong>de</strong> 1942 <strong>à</strong> 1982, suivi d’une baisse <strong>de</strong> 1983-2002. Par ailleurs, on constate pour les trente<br />

<strong>de</strong>rnières années (1973-2002) une baisse <strong>de</strong> l’intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> très courte <strong>durée</strong> (5, 10, 15, min.,<br />

1, 2, 6h.). Cette baisse semble s’atténuer au fur et <strong>à</strong> mesure qu’on atteint les <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> plus longue <strong>durée</strong><br />

12 heures et plus. L’intensité maximale pour 24 heures semble même démontrer une légère hausse <strong>à</strong><br />

partir <strong><strong>de</strong>s</strong> pério<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> retour supérieures <strong>à</strong> 10 ans.<br />

À cause du fait que les valeurs reste dans l’intervalle <strong>de</strong> confiance et que l’analyse est disponible que<br />

sur une seule station (Dorval), il est difficile d’aller trop loin dans l’interprétation <strong>de</strong> ces résultats.<br />

Discussion et conclusions<br />

L’objectif du projet est <strong>de</strong> tenir compte <strong>de</strong> l’information récente disponible sur l’intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> au<br />

Québec pour mettre les produits IDF opérationnels et non pas <strong>de</strong> faire une étu<strong>de</strong> spécifique visant <strong>à</strong><br />

améliorer les lois <strong>de</strong> distribution <strong>à</strong> utiliser. Le choix d’utiliser une métho<strong>de</strong> statistique classique tient<br />

compte <strong>de</strong> cet impératif.. Nous avons adopté la loi <strong>de</strong> distribution GEV type I plus connu sous le nom<br />

<strong>de</strong> loi <strong>de</strong> Gumbel pour décrire la <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> extrêmes.<br />

Cette loi <strong>de</strong> distribution est aussi utilisée par la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> services météorologiques officiels (OMM,<br />

1981). La métho<strong>de</strong> d’ajustement utilisée pour ajuster la distribution Gumbel est la métho<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

moments (Hogg et al., 1985; Lowery et al.,1970). La loi <strong>de</strong> distribution Gumbel est loin d’être une loi<br />

parfaite, néanmoins elle représente la loi <strong>de</strong> distribution la plus utilisée dans les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> sur le climat<br />

extrême. Les statisticiens, eux-mêmes, reconnaissent qu’une loi <strong>de</strong> probabilité adéquate pour<br />

représenter un phénomène météorologique donné doit non seulement répondre <strong>à</strong> certaines<br />

considérations probabilistes mais aussi tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> divers aspects liés au processus physique et au<br />

problème décisionnel (Haché et al., 1998). La loi <strong>de</strong> Gumbel a l’avantage d’être très connue par les<br />

ingénieurs qui l’utilise dans le cadre <strong>de</strong> travaux sur la fiabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures. D’un point <strong>de</strong> vue<br />

théorique le domaine d’attraction <strong>de</strong> Gumbel intègre beaucoup <strong>de</strong> lois usuelles dont la loi<br />

exponentielle, normale, lognormale, Weibull, Gamma et Gumbel. Pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> simplicité<br />

mathématique, il est beaucoup plus facile d’estimer (<strong>à</strong> partir <strong>de</strong> la moyenne et l’écart-type) <strong>de</strong>ux<br />

paramètres (loi <strong>de</strong> Gumbel) que trois paramètres et plus. Pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons pratiques, la possibilité <strong>de</strong><br />

représenter visuellement les quantiles sous forme linéaire offre un atout majeur pour les ingénieurs. Il<br />

est alors possible <strong>de</strong> tracer la droite qui passe le mieux par ces points et d'en déduire les <strong>de</strong>ux<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 4


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Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

paramètres a et b définissant la loi. Chose qui n’est pas possible avec la loi <strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> Fréchet<br />

où l’équation ne peut pas être linéarisée.<br />

Au sta<strong>de</strong> actuel du projet, les recommandations suivantes peuvent être é<strong>mise</strong>s pour les prochaines<br />

étapes :<br />

• finaliser l’étu<strong>de</strong> sur le réseau au complet (95 stations).<br />

• étendre le calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> maximums <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> au <strong>de</strong>l<strong>à</strong> <strong>de</strong> 24 heures.<br />

• faire une validation exhaustive <strong>de</strong> l’effet du changement d’instruments sur le calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> maximums<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courtes (-24h) et longues (+24h) <strong>durée</strong>s.<br />

Finalement, plusieurs axes <strong>de</strong> développement futurs dont l’étu<strong>de</strong> du comportement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> fortes<br />

intensités <strong>de</strong>puis les trente <strong>de</strong>rnières années, peuvent être entrevus.<br />

Bibliographie<br />

Environment Canada, (1981): TM04-01-03, Technical manual : Tipping Bucket Rain Gauge System ,<br />

Atmospheric Environment Service, Downsview, Ontario, Canada.<br />

Lowery, M.D., and J.E. Nash 1970: A comparison of methods of fitting the double exponential<br />

distribution. J. of Hydrology, 10 (3), 259–275.<br />

M. Haché, L. Perreault, L. Rémillard and B. Bobée 1999: Une approche pour la sélection <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

distributions statistiques : application au bassin hydrographique du Saguenay – Lac St-Jean, Can. J.<br />

Civ. Eng. 26: 216–225.<br />

W.D. Hogg, D.A. Carr and B. Routledge 1985: Rainfall intensity-duration frequency values for<br />

Canadian locations, Environnement Canada.<br />

WMO, 1981 : Selection of distribution types for extremes of precipitation by B.Sevruk and H. Geiger,<br />

World Meteorological Organisation, Op. Hydrol. Report No.15, WMO– No.560,64p.Geneva<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 5


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Eau et changement climatique: comprendre pour mieux s’adapter<br />

16-18 Juin, 2004, Montréal, Qc, Canada<br />

Greatest amount of precipitation in 15 minutes<br />

thirty years perspective<br />

Greatest amount of precipitation in 30 minutes<br />

thirty years perspective<br />

200<br />

140<br />

180<br />

120<br />

160<br />

140<br />

100<br />

120<br />

100<br />

80<br />

rainfall rates (mm/hr)<br />

80<br />

60<br />

60<br />

40<br />

40<br />

20<br />

20<br />

0<br />

0<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

return period<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

return period<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

Greatest amount of precipitation in 1 hour<br />

thirty years perspective<br />

Greatest amount of precipitation in 6 hours<br />

thirty years perspective<br />

80<br />

16<br />

70<br />

14<br />

60<br />

12<br />

rainfall rates (mm/hr)<br />

50<br />

40<br />

30<br />

rainfall rates (mm/hr)<br />

10<br />

8<br />

6<br />

20<br />

4<br />

10<br />

2<br />

0<br />

0<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

return period<br />

return period<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

Greatest amount of precipitation in 12 hours<br />

thirty years perspective<br />

Greatest amount of precipitation in 24 hours<br />

thirty years perspective<br />

10<br />

6<br />

9<br />

5<br />

8<br />

7<br />

4<br />

rainfall rates (mm/hr)<br />

6<br />

5<br />

4<br />

rainfall rates (mm/hr)<br />

3<br />

2<br />

3<br />

2<br />

1<br />

1<br />

0<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

0<br />

2 YR/ANS 5 YR/ANS 10 YR/ANS 15 YR/ANS 20 YR/ANS 25 YR/ANS 50 YR/ANS 75 YR/ANS 100 YR/ANS<br />

return period<br />

return period<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

1943-1972 1953-1982 1963-1992 1973-2002<br />

Figure 2. Résultats préliminaires <strong>de</strong> la <strong>mise</strong> <strong>à</strong> <strong>jour</strong>s <strong><strong>de</strong>s</strong> tableaux d’Intensité Durée Fréquence <strong>de</strong><br />

<strong>pluies</strong> pour Dorval (<strong>durée</strong> <strong>de</strong> temps 15, 30 minutes, 1, 6, 12 et 24 heures)<br />

Lam et al., Mise <strong>à</strong> <strong>jour</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>courbes</strong> d’intensité <strong>durée</strong> <strong>fréquence</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>pluies</strong> <strong>de</strong> courte <strong>durée</strong> du climat récent au Québec. 6

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