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canal de l'Espierres - Portail environnement de Wallonie

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cours d’eau suite à la prolifération <strong>de</strong>s végétaux, la pollution organique différée résultant <strong>de</strong><br />

la putréfaction <strong>de</strong>s végétaux morts et la gêne aux activités <strong>de</strong> loisirs (nuisances esthétiques<br />

et odorantes).<br />

Les eaux résiduaires d’origine domestique ou industrielle ont souvent une teneur importante<br />

en composés azotés et phosphorés. L’agriculture intensive est également une source diffuse<br />

responsable <strong>de</strong> la présence d’azote dans les eaux <strong>de</strong> surface comme dans les eaux<br />

souterraines. Le phosphore étant retenu par les oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fer présents dans les sols est peu<br />

mobile et par conséquent ne se retrouve pas dans les nappes souterraines.<br />

L’eutrophisation est un processus complexe, délicat à évaluer et ne faisant pas l’objet <strong>de</strong><br />

normes clairement établies. Il est donc primordial <strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s indicateurs fiables du<br />

niveau d’eutrophisation <strong>de</strong>s eaux. Parmi ceux qui sont envisagés dans différentes étu<strong>de</strong>s, il<br />

est admis généralement que la teneur en "chlorophylle a" (pigment contenu dans les<br />

végétaux) constitue une bonne évaluation <strong>de</strong> la biomasse algale, elle-même liée aux niveaux<br />

<strong>de</strong> concentration <strong>de</strong>s nutriments présents dans les eaux. Toutefois, la présence <strong>de</strong> certains<br />

éléments toxiques dans les cours d’eau peut inhiber le développement <strong>de</strong>s algues et ainsi<br />

conduire à une mauvaise interprétation <strong>de</strong> la situation. Afin d’estimer au mieux l’importance<br />

du phénomène et comparer la qualité <strong>de</strong>s cours d’eaux entre eux, on peut utiliser comme<br />

indicateur la teneur estivale moyenne en "chlorophylle a" (ag/l). Il existe d’autres indicateurs<br />

valables <strong>de</strong> l’eutrophisation, par exemple la présence d’espèces <strong>de</strong> diatomées indicatrices<br />

du phénomène d’eutrophisation, mais ils ne sont actuellement pas pris en considération au<br />

niveau européen.<br />

Pour limiter le phénomène d’eutrophisation, il faut partir du constat que les principaux<br />

composants <strong>de</strong>s tissus végétaux sont le carbone, l’hydrogène, l'azote et l’oxygène. Ces<br />

éléments sont abondamment présents dans la nature. Dans les eaux douces <strong>de</strong> surface, le<br />

phosphore est le «facteur limitant» et c’est en agissant sur cet élément qu’il est possible <strong>de</strong><br />

contrôler les proliférations algales.<br />

On considère que <strong>de</strong>s concentrations en phosphates supérieures à 0,1 mg PO 4 /l peuvent<br />

provoquer <strong>de</strong>s phénomènes d’eutrophisation.<br />

Matières azotées hors nitrates<br />

L’altération «matières azotées» (ammonium, nitrites et azote organique) permet d’apprécier<br />

la quantité d’azote disponible dans l’eau pour le développement <strong>de</strong>s végétaux aquatiques.<br />

En excès, les matières azotées favorisent le développement excessif <strong>de</strong> la biomasse<br />

végétale et peuvent être toxiques pour la faune aquatique, voire pour l’homme au-<strong>de</strong>là d’une<br />

certaine concentration. L’origine <strong>de</strong> la pollution est surtout liée aux rejets urbains mais les<br />

élevages et les activités agroalimentaires sont aussi concernés. L’élimination par les stations<br />

d’épuration nécessite <strong>de</strong>s traitements tertiaires spécifiques (nitrification, dénitrification).<br />

Au niveau <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> prélèvement, les eaux ont une très mauvaise aptitu<strong>de</strong><br />

à la biologie. Malgré que les concentrations en azote (azote ammoniacal et azote kjeldahl)<br />

ont sensiblement diminué, elles restent encore importantes. Les concentrations moyennes<br />

en azote ammoniacal qui étaient <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 6 à 7 mgN/l en 1992 à Bléharies comme à<br />

Pottes ne sont plus actuellement que <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 à 2 mgN/l. Ces concentrations<br />

importantes sont en partie dues au nombre encore trop limité <strong>de</strong> stations d’épuration avec<br />

traitement tertiaire en fonctionnement dans le bassin <strong>de</strong> l’Escaut.<br />

Les nitrates<br />

L’origine <strong>de</strong> la contamination par les nitrates est essentiellement le lessivage <strong>de</strong>s sols<br />

agricoles en zone <strong>de</strong> culture intensive et les apports <strong>de</strong>s rejets urbains ou d’élevages. Les<br />

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