(DNF) - rapport d'activité 2002 - Portail environnement de Wallonie

FONCTION ECOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENTALE
AXE “PROCESSUS INTERNE” - REALISATIONS
Réalisations des services extérieurs :
exemple du cantonnement de Virton
Dans le cantonnement de Virton comme ailleurs, les
activités de "conservation de la nature" représentent
une part non négligeable du travail réalisé.
En milieu forestier
La Gaume a la chance de disposer d'une forêt
essentiellement feuillue dont la régénération se fait
principalement par semis naturels. Sur sols riches
surtout, la forêt mélangée pied par pied possède
une diversité d'espèces assez remarquable. Certaines
d'entre elles comme la gélinotte des bois voient
néanmoins depuis quelques années leurs effectifs
chuter. En 2002, cet oiseau a fait l'objet d'un
mémoire qui s'est penché sur la manière d'assurer
une gestion plus adaptée aux besoins de l'espèce.
Une des propositions mises en avant consiste à
mieux organiser et à systématiser les coupes de taillis
de la zone.
En milieux ouverts
En Wallonie, les principales disparitions d'espèces
sont répertoriées en milieux ouverts et sont la
conséquence directe de l'intensification croissante
de l'agriculture. Les pratiques agricoles actuelles se
caractérisent par la disparition des prés de fauche
extensifs traditionnels au profit de cultures de maïs
et de prés engraissés fauchés pour l'ensilage d'herbes.
Les haies qui font obstacle à cette intensification sont
le plus souvent arrachées.
Les efforts du cantonnement de Virton ont consisté à
racheter des parcelles dans les zones d'agriculture
extensive pour tenter d'en protéger les éléments les
plus remarquables.
C'est ainsi, par exemple, qu'en 2002 à Jamoigne,
dans une boucle de la Semois, une zone de 20 ha
de prés de fauche à orchidées, de très grande
valeur biologique, a été acquise. En 2003, suite à
une convention passée avec un agriculteur, une fauche
tardive sans engrais sera pratiquée ; l'agriculteur
recevra un dédommagement pour ces mesures
favorables à l'environnement.
La RND du marais de Prouvy poursuit une politique
identique depuis plusieurs années. En 2002, plusieurs
parcelles enclavées y ont été acquises et aménagées
de manière plus respectueuse de l'environnement:
l'une occupée par une culture de maïs a été semée
en pré de fauche riche en fleurs, l'autre couverte
d'épicéas sur tourbe a été transformée en pâture
extensive avec plantation d'une haie vive. Une fois
les investissements réalisés, toutes ces parcelles
seront remises en gestion à des agriculteurs.
Ces actions sont réalisées en partenariat avec
l’administration de l'Agriculture. En collaboration
avec cette dernière, une convention a été proposée
à trois communes du cantonnement et à l'asbl
Atelier-Environnement pour tenter de pratiquer une
taille périodique des haies à des coûts raisonnables
et ainsi éviter qu'elles soient arrachées du fait du
coût trop élevé de leur entretien. Cette politique vise,
à terme, à mieux intégrer les agriculteurs et autres
partenaires locaux dans la gestion des territoires
protégés et à entretenir ces réserves en parvenant à
établir peu à peu un relatif autofinancement des
activités de gestion.
Mais l'intensification des pratiques agricoles n'est
pas la seule responsable de la disparition des
espèces en milieux ouverts. Cette évolution est aussi
directement liée à une dynamique de boisement
naturel due à la disparition d'activités traditionnelles.
La carrière située à Berchiwé (Meix-devant-Virton)
constitue l'illustration de ce phénomène et des
moyens d'y remédier. Boisée depuis plus de 20 ans,
elle a pu retrouver en 2002 son aspect originel
grâce à l'exploitation des bois présents. Un permis
d'urbanisme a été introduit pour décaper les couches
organiques sur les parois et en pied de falaise afin
de recréer ainsi un milieu minéral favorable à certaines
Division de la Nature et des Forêts
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RAPPORT D'ACTIVITE 2002