JEUNES ARTISTES, MODE D'EMPLOI - MediaObs

MArs 2012 ¬ ARTS MAGAZINE ¬ PAGE 33
chronique
recréation
de la performance
d’auto-Destructive
art « acid action
Painting » (1961)
de Gustav Metzger à
Southbank, Londres,
le 14 octobre 2006.
Le performeur est
l’artiste Brian Hodgson
Performance live
de Jimi Hendrix
au Monterey Festival,
1967
Collusion
Julien Blanpied
Wild Thing en projetant de l’essence sur sa
guitare, en y mettant le feu et en la détruisant
violemment. C’est le même Hendrix
(dont la dextérité – de gaucher – n’est plus
à prouver) qui, deux ans plus tard, vandalise
l’hymne américain, et le conclut en simulant
un raid d’avions accompagné de sa pluie de
bombes (électriques), attaquant vivement
le gouvernement américain et ses positions
face à la guerre au Vietnam.
Des versions proprement apocalyptiques
comme ont pu le dire les commentateurs.
Apocalypse provient du verbe grec κκκκπ κκ,
kalúptô (« cacher »), précédé du préfixe
de privation κπ κ, ápó. Littéralement donc
« dé-caché », et donc par extrapolation,
« dévoilé aux yeux », « retrait du voile »,
« le voile est levé ». Jimi Hendrix et Gustav
Metzger font partie de ces artistes qui témoignent
d’une semblable volonté de dévoilement
des structures invisibles de l’appareil
idéologique, en conservant toujours sur leur
partition une place à l’improvisation.
Bref, le bruit qui pense.
Notes :
1. Tout comme Freddie Mercury, leader du groupe
Queen, John Alec Entwistle, bassiste des Who
et Ronnie Wood, guitariste des Rolling Stones
2. Dont l’image à gauche illustre
une « recréation » effectuée en 2006
Assistant d’exposition
au musée d’Art
contemporain du Valde-Marne.
Commissaire
d’expositions dont « Royal
Wedding » et « Framing
Abstraction », il contribue
à différents magazines
(Horsd’œuvre, Blackpool
Magazine) et catalogues.
Il est également musicien.