Revue IMB - septembre 2011 - CMMTQ

DOSSIER > RADON
LE RADON :
ce spectre envahissant !
Des mesures correctives pour réduire le risque
PAR MATHIEU BROSSARD ET ISABELLE VÉZINA
Provenant de la décroissance naturelle de
l’uranium présent dans le sol, le radon est
la principale source de notre exposition
normale à la radioactivité. Cependant, les
effets nocifs de ce gaz incolore et inodore
sont encore trop méconnus. Le radon se
retrouve tout naturellement dans l’air
extérieur. Nous sommes donc exposés à ce
gaz radioactif dans notre vie quotidienne et
ce, depuis notre toute première respiration.
Néanmoins, la concentration à laquelle
nous sommes naturellement exposés est
souvent faible et ne présente pas une
menace sérieuse à la santé. C’est plutôt
lorsque nous sommes exposés à de fortes
concentrations que ce gaz devient néfaste.
Le radon est reconnu internationalement comme la
première cause de cancer du poumon chez les nonfumeurs,
la seconde dans la population générale
après le tabagisme. L’augmentation du risque de
cancer du poumon est le seul effet à la santé reconnu pour le
radon. Ce risque augmente en fonction de la concentration,
de la durée d’exposition et du comportement tabagique de
la personne.
Le radon, un gaz néfaste
Contrairement au monoxyde de carbone qui peut causer la
mort en quelques minutes, un cancer du poumon associé au
radon ne se développe généralement qu’après plusieurs années,
voire des dizaines d’années d’exposition. Imperceptible aux
sens humains et ne provoquant aucun symptôme immédiat, on
peut en respirer des quantités astronomiques sans s’en rendre
compte. Il est donc important de connaître ce gaz, savoir d’où
il vient, comment le mesurer et comment s’en protéger. C’est
ce que nous verrons dans les prochaines lignes.
Les voies d’infiltration du radon
Nos maisons laissent entrer le radon, le concentrent et lui
permettent parfois d’atteindre des niveaux élevés. En raison
des différentes voies d’infiltration tels les fissures, le bassin
de pompe à puisard, les joints de retrait, les joints des murs
de fondation avec la dalle de béton, etc., les fondations de la
maison ne sont généralement pas étanches aux gaz souterrains.
Ceux-ci s’infiltrent activement sous l’effet de la différence
de pression qui existe entre le sol et l’intérieur de la
maison.
Cette différence de pression résulte principalement de
l’écart de température entre l’air intérieur et l’air extérieur.
En effet, l’air intérieur plus chaud, principalement en période
de chauffage, monte comme dans un ballon à air chaud et
provoque un appel des gaz souterrains. Le radon se trouve donc
aspiré dans la maison par les multiples voies d’infiltration.
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IMB
- SEPTEMBRE EMBR
E 2011