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Chasseurs de dragons<br />
De Arthur Qwak et Guillaume Ivernel<br />
Bienvenue dans un univers foisonnant d’inventivité,<br />
composé de myriades d’îles flottantes dans les<br />
airs, habité de paysans bourrus, de seigneurs<br />
grincheux, et attaqué par de terribles créatures<br />
monstrueusement affamées… Du moins jusqu’à ce<br />
qu’une petite fille rêveuse ne fasse appel à Gwizdo et<br />
Lian-Chu, deux aventuriers à la petite semaine affublés<br />
d’un chien bleu bien vorace, pour partir chasser du<br />
dragon !<br />
L’animation française n’en finit pas d’explorer de<br />
Trois questions à<br />
Patrick Timsit<br />
Après Atlantide, l’empire perdu,<br />
Gang de requins et Azur et Asmar,<br />
Patrick Timsit est loin d’être un<br />
novice en matière de doublage de<br />
films d’animation. Dans Chasseurs de<br />
dragons, il prête sa voix à Gwizdo, un<br />
malin petit roublard.<br />
Côté Cinéma : Comment entre-t-on dans la peau d’un<br />
personnage en 3D ? Se reconnaît-on à l’écran ?<br />
Patrick Timsit : Non, je n’ai pas besoin de trouver une<br />
ressemblance physique avec le personnage auquel je prête ma<br />
voix, car je ne peux le jouer que par le sentiment. Je trouve ma<br />
vérité en regardant Gwizdo vivre, et le sentiment me fait trouver<br />
sa voix, son énergie. Je ne cherche pas une voix, d’ailleurs, mais<br />
je m’identifie à l’énergie, comme on pourrait le faire dans un rôle<br />
“classique”. Pour entrer dans la peau du personnage, j’ai besoin<br />
de lui donner chair en bougeant. Quand on est isolé dans des<br />
cabines, je bouge encore plus — parfois ça pose des problèmes<br />
pour les prises de son ! — mais j’ai besoin de ça pour trouver sa<br />
vérité, pour pouvoir être exubérant et exalté.<br />
C.C. : Votre travail dans un studio de doublage est-il très<br />
différent que celui sur un plateau de tournage ?<br />
nouveaux territoires techniques. Ainsi, la série diffusée<br />
sur France 3 s’adapte au ciné et passe à la 3D. Décors<br />
splendides, personnages attachants, et surprenants<br />
dragons garantis !<br />
France, 2008, 1h20<br />
Avec les voix de Vincent Lindon, Patrick Timsit,<br />
Amanda Lear, Philippe Nahon…<br />
Sortie le 26 mars<br />
P.T. : J’ai eu la chance d’avoir la voix de Vincent (Lindon) en<br />
retour dans le casque — car on ne pouvait pas jouer ensemble<br />
pour des questions techniques — mais j’ai fait la même chose<br />
que s’il était à côté de moi car je ne joue pas avec Vincent mais<br />
avec Lian-Chu, son personnage.<br />
En revanche, comme sur un plateau, je reçois les directives<br />
des deux réalisateurs. Ils sont tous les deux en communion, on<br />
discute pour partir du bien pour aller vers le mieux, on travaille à<br />
trois. C’est comme ça que je fonctionne, je n’aime pas que l’on me<br />
fasse la phrase car après on tombe dans la singerie. Mon travail<br />
n’est pas le rire, c’est le boulot des réalisateurs, il se travaille à<br />
l’écriture et au montage. On ne cherche pas un gag, j’interprète,<br />
même si on sent que là, ça va rire.<br />
C.C. : Après La Crise et Paparazzi, Chasseurs de dragons<br />
est votre troisième collaboration avec Vincent Lindon… Vos<br />
duos précédents ont-ils influencé le couple Gwizdo-Lian Chu<br />
?<br />
P.T. : Ca fait plus de 10 ans que l’on s’est rencontré avec<br />
Vincent, c’était en 1992 pour La Crise de Coline Serreau, c’était<br />
une rencontre incroyable. Je ne parlerais pas « d’influences des<br />
précédents duos » mais plutôt de la complicité qu’il existe entre<br />
nous deux dans la vie, et nos deux personnages. C’est d’ailleurs<br />
la complicité entre ces deux chasseurs qui m’a permis de rentrer<br />
dans mon rôle, de m’identifier à Gwizdo. Son rapport avec Lian-<br />
Chu, ce personnage d’une gentillesse absolue et d’une tendresse<br />
infinie, le fait qu’ils soient animés par le même rêve, celui d’avoir<br />
une petite ferme avec des moutons, m’a fait accepter cette<br />
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