Magazine nÂ° 79 juillet aoÃ»t 2006 - Territoire de Belfort

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pinionsvivre le Territoire ouvre ses colonnes aux courants politiques représentés au sein du Conseil général Vous avez dit « embellie sociale » ? Lors de sa session du 26 juin, le Conseil général a voté son budget supplémentaire. Parmi les dépenses, un crédit de plus de 2 millions d’euros a été voté pour prendre en charge l’augmentation du coût du RMI. Il faut savoir qu’en trois ans, le nombre de bénéficiaires du RMI a fortement augmenté dans le Territoire de Belfort. Ainsi, alors que nous consacrions 8 M€ en 2003, cette allocation nous coûte maintenant plus de 13 M€ en 2006, ce qui représente une augmentation de 59 % en trois ans ! Contrairement à ce qui est souvent dit, les allocations RMI sont versées à des personnes qui le justifient totalement. Sur 2000 contrôles effectués, un seul a révélé une fraude. Alors que le gouvernement se félicite des bons chiffres du chômage, on constate dans notre département que celui-ci augmente encore et toujours. De plus, lorsque les gens sortent du dispositif du chômage, ce n’est pas parce qu’ils ont retrouvé un emploi, mais parce qu’ils sont en fin de droits, et arrivent ainsi dans le dispositif RMI. Le Conseil général, suite aux différentes lois de décentralisation, est la collectivité locale qui a en charge la quasi-totalité des politiques sociales. Au sein de nos Points Accueil Solidarité, les travailleurs sociaux sont en permanence confrontés à la précarité et à la détresse de nos concitoyens. Car derrière les chiffres, il y a des femmes et des hommes, des familles entières, qui souffrent. Malgré les effets d’annonce, on constate donc que les politiques de Villepin, présentées comme sociales grâce au maquillage fourni par Borloo, n’ont pas l’efficacité escomptée. Les chiffres du Contrat Nouvelle Embauche nous prouvent que ce nouveau dispositif contribue, une fois de plus, à précariser le travail en permettant de licencier les salariés du jour au lendemain. Le gouvernement devrait faire preuve de plus de modestie quand il ose parler d’amélioration des chiffres du chômage, car au quotidien, le Conseil général est présent auprès des plus démunis pour faire face à la casse sociale qu’il a mise en œuvre depuis quatre ans maintenant. Pierre Oser Conseiller général du canton de Delle Parti Socialiste Sécurité : des réponses à gauche À grand renfort de communication Nicolas Sarkozy veut vous faire croire qu’il n’y a plus de problème d’insécurité. Pourtant encore aujourd’hui la sécurité reste le second thème d’inquiétude des français après le chômage. Depuis 2003 le ministre de l’intérieur n’a pas réellement fait baisser la délinquance. Il manipule des chiffres et des statistiques. Il a fait voter des lois impossibles à mettre en œuvre en pratique (loi sur les attroupements dans les halls d’immeuble). Il a mis le feu aux poudres en stigmatisant les quartiers et ceux qui y habitent. En revanche les seules vraies réponses très concrètes celles là apportées par N Sarkozy sont la suppression de la police de proximité crée par Jean Pierre Chevènement et la continuelle baisse des effectifs de police. Nous ne devons pas laisser l'extrême droite et la droite seules sur ce terrain car ils n'apportent pour seule réponse que démagogie et intolérance. Le Mouvement Républicain et Citoyen a toujours souhaité sortir le sujet de la sécurité d’un traitement partisan, favorisant un traitement républicain. Notre ligne est claire, elle allie fermeté, répression et prévention. Dès 1998 Jean Pierre Chevènement, Ministre de l'intérieur du Gouvernement Jospin avait tenté de rompre avec l’angélisme de la gauche face au problème d'insécurité dans nos banlieues.Il a été fortement critiqué au sein même du Gouvernement, Aujourd'hui Ségolène Royal (qui ne veut pas commettre la même erreur que Jospin) brise le tabou et s'inspire des idées de JPC en proposant un encadrement « militaire » des jeunes mineurs délinquants et la mise sous tutelle des allocations familiales. Nous ne pouvons que nous en réjouir, car si la gauche n'est pas claire sur cette question, elle ne sera pas crédible pour le reste. L'échec de Lionel Jospin en 2002 s'explique essentiellement par cette occultation par la gauche des réalités quotidiennes des français. La crise de confiance du peuple de gauche envers ses représentants vient également de cela. Parce que cette injustice touche avant tout les habitants des quartiers populaires, nous nous devons de porter ce thème et d’apporter nos réponses. Le groupe MRC D. Lanquetin, C. Proust, G. Marin Moskovitz F. Dupont, J. Monnier Conseillers généraux Mouvement Républicain et Citoyen D’une Immigration Subie à une Immigration Choisie À l’heure où toutes les grandes démocraties occidentales adaptent leur législation pour faire face à la nouvelle immigration de masse. Une nouvelle loi s’imposait en France. La loi sur l’immigration, présentée par Nicolas SARKOZY s’inscrit dans la continuité de la loi du 26 novembre 2003 qui a notamment permis de doubler en trois ans le nombre de mesures d’éloignement effectivement exécutées : 20 000 en 2004. Il s’agit d’une loi de bon sens qui part du principe que l’immigration familiale est très importante, que l’immigration à des fins professionnelles décline et que la politique française d’intégration est insuffisante. Il était donc nécessaire de mieux réguler l’immigration, de lutter contre les détournements de procédure, de promouvoir une immigration choisie et une intégration réussie, dans l’intérêt de la France comme dans l’intérêt des pays d’origine. L’idée générale est de passer d’une logique d’immigration subie à celle d’une immigration choisie, forcément mieux acceptée par les Français. Cela relève du bon sens : un pays doit adapter sa politique d'immigration à ses capacités d'accueil qui sont, par nature, limitées. C’est un texte équilibré qui à été présenté par le Ministre de l’Intérieur, à la fois ferme et juste qui poursuit deux objectifs : une immigration choisie et une intégration réussie. Une immigration choisie, parce qu’on fixe chaque année des objectifs quantitatifs prévisionnels, on favorise l’entrée sur le territoire de travailleurs immigrés qualifiés, on encadre et on maîtrise mieux les conditions de l’immigration familiale et on supprime la régularisation quasi automatique des clandestins au bout de 10 ans. Une intégration réussie, parce qu’on affiche clairement une préférence pour les immigrés qui travaillent (le regroupement familial nécessitera de pourvoir aux besoins de sa famille par les ressources de son seul travail et non des prestations sociales, par conséquent, seuls les revenus du travail seront pris en compte) et on réserve une priorité aux immigrés qui cherchent à s’intégrer (maîtrise de la langue française, respect des valeurs de la République). Cédric Perrin Conseiller Général du canton de Beaucourt Union pour un Mouvement Populaire 16 vivre le Territoire - juillet/août 2006 - n o 79
économie le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort Cadre de vie La ville à la campagne Sécurité routière, cantines, garderies, crèches… Le Conseil général soutient les communes, les communautés de communes et l’agglomération de Belfort dans leurs projets d’investissement. Objectif ? Faire en sorte que chaque habitant du Territoire bénéficie d’un cadre de vie agréable. Avoir une bibliothèque à proximité de chez soi, une halte-garderie où l’on peut confier ses enfants, profiter de pistes cyclables aménagées, d’un terrain de tennis équipé, etc. Ces aménagements participent à la création d’un cadre de vie agréable. Si ces infrastructures sont monnaies courantes dans les zones urbaines, elles ne sont pas toujours présentes dans les villages et petites communes. Pour compenser cette inégalité, pour que dans le Territoire de Belfort, les habitants des petites communes aient accès à un niveau de service quasi-équivalent à celui des grandes villes, le Conseil général mène depuis des années une politique partenariale de En 2005-2006 le Conseil général a financé à hauteur de 3 500 000 euros les projets portés par les communes du Territoire de Belfort. soutien aux communes et communautés de communes. Pour améliorer l’efficacité de ce partenariat, en 2005 le département a signé des conventions avec chacune des 5 communautés de communes du Territoire. De nombreuses réalisations (voir encadré) ont été ou vont être réalisées dans ce cadre dans les années à venir. D’autre part, en 2005 également, le Conseil général a créé le Fonds de développement de l’agglomération. Ce fonds destiné aux communes membres de l’agglomération belfortaine leur permet de bénéficier d’une aide départementale pouvant aller jusqu’à 50% du montant des travaux HT. En 2005-2006, rien que dans l’agglomération belfortaine, plus de 25 projets seront ainsi soutenus financièrement par le Conseil général. L’ensemble de cette démarche et les moyens financiers importants qui y sont consacrés visent un seul objectif, à la fois simple et ambitieux : permettre un développement harmonieux et équilibré de l’ensemble du Territoire. P.F. Conseil général et Communauté de communes Exemples de réalisations (2005/2006) 3 Communauté de communes de la Haute-Savoureuse • Traversée de Chaux • Travaux sur le siège de la CC • Assainissement à Lachapelle/Chaux 3 Communauté de communes du Pays sous-vosgien • Chemins d’art • Travaux sur le siège de la CC • Travaux Place du marché • Acquisition d'œuvres d'art 3 Communauté de communes du Tilleul • Défense incendie • Site internet 3 Communauté de communes du Bassin de la Bourbeuse • Remplacement de conduites d’eau à Grosne • Programme de recherche d'eau potable • Assainissement non collectif (une trentaine de maisons) • Halte-fluviale et travaux sur le siège de la CC (fleurissement) 3 Communauté de communes du Sud-Territoire • Aménagement de chemins de randonnée • Opérations de développement économique : ZA des Chauffours à Delle ZA des Grands Sillons à Grandvillars vivre le Territoire - juillet/août 2006 -n o 79 17
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