Magazine n° 78 avril-mai 2006 - Territoire de Belfort

N o 78 • avril/mai 2006
LE MAGAZINE
DU CONSEIL GÉNÉRAL DU TERRITOIRE DE BELFORT
ÉCONOMIE ÉVÉNEMENT LOISIRS
L’union fait
l’emploi
Journaux
communaux :
le meilleur
du Territoire
Knud Viktor
PROJET MALSAUCY
COCOONING VERT

éditorial
TGV : vers le bout du tunnel
« Yves Ackermann lors de la signature du protocole
d’intention préalable pour le financement du TGV Rhin-Rhône
le 28 février 2006 à Paris au Ministère des transports avec de
gauche à droite Yves Krattinger, Président du Conseil général
de Haute-Saône, Jean-Pierre Chevènement, Président de la
Communauté de l’agglomération belfortaine, Louis Souvet,
Président de la Communauté d’agglomération du Pays de
Montbéliard et Jean-Louis Fousseret, Président de la
Communauté d’agglomération du Grand Besançon. »
Plus de vingt ans après les premières
discussions et les premières ébauches,
le TGV Rhin-Rhône va bientôt
être réalisé. Conçu en trois branches,
Est, Ouest et Sud, le projet final reliera
le Nord au Sud de l’Europe en passant
par notre département.
Le protocole est signé
Le 28 février dernier, un protocole
d’intentions préalables a
été signé au Ministère des
transports par l’État, RFF, la
SNCF, les régions, ainsi que les
Communautés d’agglomérations
et les Départements
concernés, dont le Territoire de
Belfort.
Ce protocole prévoit un début
des travaux au printemps 2006
pour une mise en service fin
2011. La Franche-Comté participera
à hauteur de 316 millions
d’euros. Sur cette somme, il a
été décidé que la Région financerait
60 %, les Départements
30 % et les Communautés d’agglomérations
10 %. Une période
de deux mois a été laissée aux
collectivités pour trouver la
répartition la plus juste.
Des interrogations subsistent
Je tiens cependant à préciser
que jusqu’à la réalisation du
TGV Est, les constructions des lignes
à grande vitesse avaient été intégralement
financées par l’État. Malheureusement,
en ces temps d’argent
rare, les collectivités locales sont
mises à contribution, pour assurer le
financement de ces infrastructures
nécessaires au développement de
nos territoires.
Lors de discussions antérieures, il
avait été proposé que le Territoire de
Belfort contribue à hauteur de
21,33 millions d’euros, soit 22,5 % de la
part des Départements, ce qui est
considérable pour 12 % de la population
franc-comtoise. Le Territoire de
Belfort paierait donc la somme de
155,74 € par habitant (contre 93,15 €
en Haute-Saône, 76,22 € dans le
Doubs et 56,84 € dans le Jura) pour
financer la réalisation de la ligne.
Une volonté intacte
Je pense que le souci de l’intérêt général
de tous les financeurs du projet
prévaudra et que nous arriverons collectivement
à trouver une issue positive
au bouclage du financement du
projet, même si pour l’heure, le
Département du Jura refuse de financer
la branche Est.
Avec plus de 21 millions d’euros, c’est
un effort considérable qui est
demandé aux habitants de notre
département, déjà lourdement touchés
par le chômage et la précarité.
Mais parce que je suis persuadé de l’utilité
du TGV, outil indispensable pour
le développement et le désenclavement
du Territoire de Belfort, Le
Conseil général prendra toute sa part
pour que ce projet puisse aboutir
dans les meilleures conditions
possibles. La gare TGV donnera
souffle et vitalité à l’ensemble de
l’Aire urbaine, et permettra l’implantation
d’entreprises, demandeuses
de tels équipements.
Malgré un climat social
difficile
En ces temps difficiles, où le gouvernement
peine à trouver les
vraies solutions aux problèmes
sociaux, les élus de proximité
doivent être présents aux côtés
des plus faibles. Le nombre de
bénéficiaires du RMI ne cesse
d’augmenter. Le chômage ne
diminue que parce que les gens
sont arrivés en fin de droits.
Malgré les coûts que cela représente,
et parce que c’est la mission
du Conseil général, nous
permettons aux plus fragiles de
vivre le plus dignement possible.
Mais nous devons aussi nous
donner des raisons d’espérer, en
favorisant la création d’entreprises et
donc d’emplois. La réalisation du TGV
apportera un dynamisme supplémentaire
qui, je le souhaite, bénéficiera
au plus grand nombre.
Car loin des polémiques inutiles, tel est
l’enjeu fondamental de ce dossier.
Yves Ackermann
Président du Conseil général
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
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le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
’image
vivre le Territoire
Bertrand Louis lors de son show-case à la FNAC de Belfort le 1 er février. Belfortain d'origine, le chanteur,
musicien et compositeur présentait son 3 e et dernier album « tel quel »,
par Samuel Carnovali.
Pour recevoir gratuitement
ce magazine sur cassette audio, écrivez à :
Direction de la Communication
Conseil général du Territoire de Belfort
Place de la Révolution française
90020 Belfort CEDEX
ou téléphonez au 03 84 90 90 05.
La cassette Vivre le Territoire est
également à votre disposition à
la Bibliothèque sonore de Belfort,
24 rue Deferre.
Permanences les mercredis et samedis
de 10 h à 11 h 45 (téléphone : 03 84 21 01 97).
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sommaire
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
temps forts
Dossier > Projet Malsaucy,
cocooning vert
Archives des temps
modernes > 14
vivre le Territoire
Hôtel du département
Place de la Révolution française
90020 Belfort CEDEX
Téléphone : 03 84 90 90 90
Télécopie : 03 84 57 06 31
Courriel : conseil.general@cg90.fr
Site Internet : www.cg90.fr
Directeur de la publication : Yves Ackermann
Directeur de la communication : Serge Tisserand
Rédacteur en chef : Patrick Fitamant
Journalistes : Christel Jourdan, Julien Ouessant,
Alexandre Angel, Édouard Choulet, Benoît Roos
Photographies : Samuel Carnovali
Archives départementales
Territoire de musiques
Jean-François Lami
Eurosaga-Belfort (Desmond Bovey)
Gérard Lamare
Photo de couverture : Samuel Carnovali
Coordination : Alain Poncet
Conception et maquette : Contexte Communication
Photogravure : CG photogravure
Impression : Actis
Tirage : 64 000 exemplaires
L’union c’est l’emploi > 17
Eurockéennes,
festival d’emplois > 24
événement 6
Journaux communaux :
le meilleur du Territoire
société 8
Créer un lien de confiance
Grippe aviaire : vigilance
et bons sens > 11
Psychologue à domicile > 12
Un nouveau colonel à la tête
des pompiers > 13
reportage 14
Archives des temps modernes
opinions 16
Les groupes de l’Assemblée
départementale s’expriment
dossier
Projet Malsaucy, cocooning vert
I à VIII
économie 17
L’union fait l’emploi
GEepE turbine fort > 20
Mixité et égalité à la Une > 21
Ça roule pour le pont qui tourne > 22
loisirs 23
Le green s’invite au lycée
Eurockéennes, festival d’emplois > 24
Knud Viktor / La chambre d’images -
Voiles araignées > 26
Mon Territoire par Lionel Potillon > 27
mémoire 28
L’affaire Dreyfus dans le Territoire
(1 re partie)
internet 30
Écoles : réagir aux suppressions
de postes
Eau : les analyses en ligne
jeux 31
Mots fléchés et échecs
concours 32
Les Eurockéennes
Dépôt légal n° 23-95, ISSN 1259 184 X
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Parmi les 28 communes participantes, 5 ont été récompensées
pour l’intérêt rédactionnel, la créativité et l’originalité de leur
journal communal, samedi 4 mars à l’Atria.
Le lauréat dans la catégorie
des communes de moins
de 400 habitants :
L’Echo du Rocher (Bermont)
Le lauréat dans la catégorie
des communes de 401
à 800 habitants :
Montbouton Info
Le lauréat dans la catégorie
des communes
de 801 à 2000 habitants :
Cravanche Infos
Le lauréat dans la catégorie
des communes de 2001 à 10000
habitants :
Danjout’info
Prix spécial du public
remporté par :
Sermamagny Info

événement
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Journaux communaux
Le meilleur du Territoire
Les communes de Bermont, Montbouton, Cravanche, Danjoutin et Sermamagny se sont
distinguées samedi 4 mars à l’Atria. Chacune dans sa catégorie a remporté le prix du
« meilleur journal communal ».
Si la compétition était au rendez-vous, c’est une
ambiance conviviale qui régnait ce samedi là à l’Atria. Les
maires qui s’étaient réunis à l’occasion de l’assemblée générale
de l’Association départementale des maires de France
(ADMF) ont été rejoints en début d’après-midi par des élus et
des responsables de publications pour la remise des prix du
« 80% des communes du
Territoire de Belfort
publient un journal
communal »
« meilleur journal communal ». Après
avoir feuilleté les journaux des 28 communes
participantes, l’on s’est félicité mutuellement
des publications réalisées et l’on a
piqué au passage quelques bonnes idées
pour améliorer le sien. « Ce concours nous a
donné l’occasion de découvrir la richesse des actions de presse
écrite menées dans le département, notamment par les petites
communes. Il montre combien les maires sont polyvalents.
Communiquer avec les habitants reste, pour eux, une mission
essentielle. Et bien qu’ils ne soient pas journalistes, ils essaient à
leur niveau de manier l’art de l’écriture qui reste, selon moi, primordial
malgré l’apparition de la communication moderne via
internet ou encore les téléphones portables » explique Michel
Berné, président de l’association des maires du Territoire de
Belfort. « Dans le Territoire de Belfort, environ 80% des communes
publient un journal communal, pas forcément volumineux
et parfois même avec une périodicité annuelle, mais nous avons
pensé que ça méritait quelques récompenses » ajoute Patricia
Vuillaumié, chargée de communication de l’ADMF mais
aussi initiatrice et organisatrice du concours avec sa collègue
Évelyne Bideaux. Classées en 4 catégories selon le nombre
d’habitants de la commune (communes de moins de 400
hbts, de 400 à 800 hbts, de 801 à 2000 hbts et enfin de 2001
à 10000 hbts), les publications ont fait l’objet de notations
selon des critères considérant l’intérêt rédactionnel, la créativité
et l’originalité. « Les titres, la mise en page, les illustrations,
les thèmes des rubriques, la rédaction sont autant de critères
qui ont été jugés. Ces journaux sont tous différents les uns des
autres tant dans le nombre de pages, la périodicité que dans les
rubriques abordées. Certains consacrent, par exemple, plus ou
moins de place aux associations, à la vie du village, aux recettes
de cuisine, à l’histoire… Il n’a pas toujours été évident de les
départager » poursuit Patricia Vuillaumié qui était pour l’occasion
membre du jury. Un jury qui se composait
également de Robert Cerles, directeur
de la communication à la Ville de
Belfort, Serge Tisserand, directeur de la
communication au Conseil général du
Territoire de Belfort et Céline Mazeau, journaliste
au Pays. Quatre gagnants ont été désignés : les communes
de Bermont, Montbouton, Cravanche et Danjoutin.
Sermamagny a, quant à elle, obtenue le plus grand nombre
de voix lors du vote prévu le jour même. Une élection qui lui
a valu le « prix spécial du public ». Les trophées, réalisés pour
l’occasion, ont été remis aux gagnants sous les applaudissements
chaleureux du public. « Cette édition est pour nous un
succès. Il est probable que nous la renouvelions ». Chacun est
ensuite reparti avec quelques idées en tête pour améliorer sa
publication municipale. Désormais la concurrence risque
d’être rude. C.J.
Contacts
3 Association départementale des maires
29 bld Anatole France
90000 Belfort
Tél. 03 84 57 65 70
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ociété
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Éducateurs de prévention-conseillers jeunes
Créer un lien de confiance
Douze éducateurs de prévention-conseillers jeunes tissent des liens permanents avec
des jeunes du département en proie à des difficultés. Leur rôle : accompagner ceux qui
le désirent vers une autonomie socio-professionnelle. Leur mode opératoire : créer un
lien de confiance.
Le Conseil général du Territoire de Belfort fait partie des
dix départements français qui, suite à la décentralisation, a
fait le choix d’intégrer à ses propres services la prévention
spécialisée au titre de l’aide sociale à l’enfance plutôt que de
la mandater à une association. Le Département emploie ainsi
12 éducateurs de prévention - conseillers jeunes. Leur mission
? Proposer une offre éducative et sociale à la fois collective
et individuelle aux jeunes du département dont la situation
sociale et le mode de vie risquent de les mettre ou les
mettent effectivement en marge des circuits économiques,
sociaux ou encore culturels. Pour la
mener à bien, les éducateurs accomplissent
en premier lieu un travail de
terrain. « La première de leur mission
est d’investir un territoire, détecter des
besoins et se faire connaître » explique Jacques Gozard,
chargé de mission « Prévention – Médiation – Sécurité » au
Conseil général du Territoire de Belfort. Répartis dans les 7
Points accueil solidarité (PAS) du Département et sous l’autorité
de leurs responsables, les éducateurs couvrent chacun un
territoire délimité. « Une telle répartition favorise le travail de
proximité. Ils tentent au maximum de participer à la vie des
quartiers ». Les éducateurs tissent également des liens plus
individuels avec certains jeunes qui leur sont préconisés par
d’autres partenaires ou collègues. Souvent même c’est le
bouche à oreille d’un jeune à l’autre qui incite à la prise de
contact. « Il s’agit plus particulièrement de jeunes âgés entre 12
et 25 ans bien que les limites soient extensibles selon les situations
et les problématiques. Ils rencontrent à un moment
donné des difficultés passagères ou plus ancrées. Nos éducateurs
prennent en compte la globalité du jeune. Ils traitent
avec eux des questions de justice, de santé, d’emploi, etc.».
Qu’il soit à l’écoute, disponible et qu’il sache l’orienter sont
Accompagner le jeune
individuellement.
Aider les jeunes collectivement.
les qualités que semble rechercher le jeune chez son éducateur-conseiller,
mais le maître-mot semble être : la confiance.
« L’offre éducative ne peut être transmise au jeune qu’avec son
adhésion. Au départ, le jeune a une demande particulière ou a
simplement besoin de parler, mais une fois la relation et surtout
la confiance établie, il expose petit à petit les problématiques
qu’il rencontre. » Une relation éducative se construit
alors. Elle s’appuie sur un bilan dressé avec lui et surtout, elle
s’inscrit dans le temps en respectant le rythme qui est le sien.
Trois principes fondamentaux s’appliquent : le jeune adhère
librement au service proposé, l’éducateur
n’est pas mandaté par quelque
organisme que ce soit et le principe
d’anonymat est respecté sauf, bien
sûr, en cas de montages de dossier et
demande d’aides. « Les plus importants problèmes rencontrés
sont l’emploi et pour certains une dégradation de leur milieu
social. Beaucoup souffrent d’une absence de repères ». L’un
des supports pour asseoir l’action des éducateurs de prévention-conseillers
jeunes sont les chantiers éducatifs. Mis en
place par les intervenants, l’initiative vise à proposer aux jeunes
un emploi ponctuel. Plusieurs chantiers sont organisés
en partenariat avec Territoire habitat ou encore les
Eurockéennes. Il est proposé aux jeunes le nettoyage du site
ou l’accueil des festivaliers. L’année dernière un chantier de
balisage des chemins d’arts et de promenade dans le cadre du
projet « sous la ligne bleue des Vosges » a également eu lieu.
L’occasion pour certains de découvrir le monde professionnel
et de toucher un salaire. « Ils sont encadrés à la fois par des
éducateurs et des techniciens, professionnels du domaine. Les
éducateurs font en sorte que les jeunes travaillent en condition
réelle et non aménagée. Ils doivent respecter les horaires,
nettoyer le matériel à la fin de la journée s’il le faut, etc. » En
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vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

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société
Sabrina, 20 ans, est agent de service hospitalier à Belfort et
vient tout juste de trouver un appartement. Elle rencontre
Etienne Cuny, éducateur de prévention-conseiller jeunes au
Point accueil solidarité Nord Territoire deux fois par mois.
En juillet 2005, dix jeunes des Résidences ont prêté main forte aux
équipes de nettoyage du site des Eurockéennes. Un des chantiers
jeunes organisés chaque année par les éducateurs de préventionconseillers
jeunes du Point accueil solidarité Belfort Sud.
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ociété
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Créer un lien de confiance
dehors des projets, l’accompagnement
se fait aussi par la mobilisation des
divers dispositifs d’accès aux droits
existants et d’aides financières tels que
le Fonds d’aide aux jeunes (FAJ) ou
encore le Fonds solidarité logement
(FSL). Les éducateurs fonctionnent au
cœur d’une équipe pluridisciplinaire et
participent entre autres aux équipes
emplois insertion. Si chaque intervenant
d’un PAS peut apporter sa pierre à
l’édifice pour aider un jeune, les éducateurs
de prévention-conseillers jeunes
s’appuient également sur un réseau de
partenaires tels que la mission locale,
les collèges, les associations de toxicomanie
ou encore la protection judiciaire
de la jeunesse. Ils activent les
dispositifs de soutiens qui permettent
aux jeunes de renouer avec la société.
C.J.
Contacts
3 Point accueil solidarité de son secteur
3 Conseil général du Territoire de Belfort
Jacques Gozard
Tél. 03 84 90 91 88
Courriel : jacques.gozard@cg90.fr
Emmanuelle Loye et Denis Trognot,
éducateurs de prévention - conseillers jeunes au PAS Belfort Sud
« Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis »
Prendre en charge des jeunes de 8 à 25 ans, c’est une
définition large du travail assigné aux éducateurs de
prévention-conseillers jeunes employés par le Conseil
général du Territoire de Belfort. « Si nous débloquons
régulièrement des situations en permettant par exemple
à des jeunes d’accéder à leurs droits, nous avons aussi
nos limites. Prendre des contacts, aider un jeune à rédiger
une lettre de motivation, appuyer sa candidature
c’est possible, lui promettre qu’il décrochera le boulot, ça
ce n’est pas de notre ressort » explique Emmanuelle
Loye, l’un des deux éducateurs de préventionconseiller
jeunes du PAS Belfort-Sud. « Nous devons
faire attention de ne pas créer de faux espoirs car ils peuvent
entraîner des déceptions et nous décrédibiliser »
renchérit son collègue Denis Trognot. La crédibilité
semble être le maître mot de ce métier au même titre
que la transparence. « Nous nous devons d’être clair
avec les jeunes. Ma devise à moi c’est : je dis ce que je fais
et je fais ce que je dis. Si je rédige dans le cadre d’une procédure
judiciaire un rapport concernant les démarches
d’un jeune, celui-ci en sera informé et surtout aura l’occasion
de le lire » explique Emmanuelle. Forts de ses
principes, les éducateurs de prévention deviennent
pour certains jeunes des personnes ressources qui les
accompagnent dans leur recherche d’emploi, d’argent
ou dans le règlement d’un problème judiciaire.
« Débloquer des situations, c’est essentiel. Mais il nous
parait important également de partager des choses
avec les jeunes. C’est dans ce but que nous organisons
des actions collectives ». Et les projets ne manquent
pas. Un chantier jeune permettra à 6 filles de 18 ans de
travailler à l’accueil du festival des Eurockéennes, des
échanges avec l’Angleterre et l’Espagne sont prévus et
un chantier humanitaire est en cours de réflexion.
« Dans ce domaine, l’avantage que nous avons de travailler
pour le Conseil général et non pour une association,
c’est que 95% de nos projets sont financés et peuvent
ainsi aboutir ». Un bénéfice aussi pour les jeunes
du département.
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société
Grippe aviaire
Vigilance et bon sens
Des oiseaux malades, quelques cas humains de grippe aviaire dans le monde depuis
2003… Chaque jour, dans les médias, il est question du virus aviaire H5N1. Le Territoire de
Belfort n’est à ce jour pas concerné. Calme et discernement sont à l’ordre du jour.
Il est important de garder à l’esprit
que peu de cas humains ont été détectés.
La préoccupation majeure vient de la
possibilité d’une mutation du virus
aviaire en grippe humaine. Or ce qui est
certain, c’est que jusqu’ici, la transmission
d’homme à homme est inexistante.
En effet, à ce jour, le virus détecté à l’étranger
et en France (dans les départements
de l’Ain et des Bouches-du-Rhône)
a touché un grand nombre d’animaux
mais peu d’hommes. Cette discordance
suggère que pour l’instant, le risque de
transmission de l’animal à l’homme est
faible. La maladie ne se déclare chez
l’homme qu’en cas de contacts étroits,
prolongés et rapprochés avec l’animal.
Comme son nom l’indique, la grippe
aviaire affecte plus particulièrement les
animaux à plume et se propage donc en
majeure partie à l’occasion des migrations.
Aucun cas n’a été, à ce jour, découvert
sur le Territoire de Belfort. « Toutes
les analyses réalisées sur des oiseaux
découverts morts dans le département se
sont toutes révélées négatives vis-à-vis de
l’influenza aviaire » précise un communiqué
de la Préfecture daté du 24 février
2006. C’est en effet à l’Etat que revient la
responsabilité de la gestion et de l’information
du public mais aussi des actions
de surveillance, de prévention et d’intervention
qui sont mises en place dans
tous les départements de France. Le
Conseil général du Territoire de Belfort
pour sa part, soutient la démarche de la
Préfecture en relayant les informations
publiques connues aux habitants. Ainsi,
les consignes à observer en cas de découverte
d’oiseaux morts, émises par les services
de l’Etat, sont affichées sur les sites
naturels gérés par le Département et
susceptibles d’accueillir des oiseaux sauvages
migrants. Face à la découverte d’oiseaux
morts, calme et discernement
sont recommandés. « Il est fréquent, à la
sortie de l’hiver, de découvrir des oiseaux
morts dans la nature et donc important
de ne pas confondre les mortalités habituelles
(empoisonnement, électrocution,
chasse, etc.) avec d’éventuels soupçons de
grippe aviaire ». Seules les morts suspectes
doivent être signalées (voir encadré).
Dans le Territoire de Belfort, la Préfecture
et la Direction départementale des services
vétérinaires mènent une veille permanente.
Une cellule de surveillance a
été mise en place et le service des gardes
nature a été tout particulièrement
chargé du recueil des oiseaux morts et
malades dans le département et de
leur transmission aux services vétérinaires.
C.J.
Contact
3 Préfecture
1 Place de la République
90000 Belfort
Tél. 03 84 57 00 07
Site : www.grippeaviaire.gouv.fr/
Consignes à observer en cas
de découverte d’oiseau(x) mort(s)
Déterminer s’il s’agit d’une mortalité évidente (empoisonnement, électrocution, présence
de plomb de chasse, membre cassé) ou d’une mortalité suspecte (plusieurs oiseaux
retrouvés morts au même endroit, sur une courte période, s’il y en a plus de 5, s’ils
appartiennent à la même espèce ou famille ou font partie d’espèces sensibles :
cygnes, mouettes, étourneaux, goélands, canards)
Les mortalités suspectes doivent être signalées à la mairie de la commune, au président
de l’association communale de chasse agréée ou aux sapeurs-pompiers en composant le 18
en dehors des heures ouvrables.
Les mortalités non suspectes ne donnent pas lieu à des mesures particulières
de signalement. Mais quelle que soit la situation, il est conseillé de ne pas toucher à un
cadavre, il est toujours souillé.
Veillez également à ce que votre chien ne soit pas en contact avec l’animal.
Par ailleurs, il est rappelé qu’il est interdit de donner à manger aux oiseaux sauvages.
Extraits du communiqué de presse émis par la Préfecture le 24 février 2006.
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ociété
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Chronique « On parle d’eux »
Fabien Canal
Vivre le Territoire a rencontré Fabien Canal, jeune sportif de Vescemont qui, à la
force du mollet, porte haut les couleurs du Territoire.
Dans son armoire, des maillots de
vélo, Fabien Canal en a des tas. Mais
comme dans toute collection, il y en a
toujours un qui attire le regard. Pour
Fabien Canal, jeune cycliste de dix-sept
ans domicilié à Vescemont, dans le
Nord-Territoire, son maillot préféré :
c’est celui obtenu en août dernier à
Bourg d’Oisans, lors du championnat de
France cadet de Vélo Tout Terrain (VTT).
À seize ans et à la force du mollet, il devenait
champion de France cadet en surclassant
tous ses adversaires. Une consécration.
Licencié à l’Union Sportive
Giromagny VTT, cette course est gravée
dans sa mémoire : « Ce fut un moment
inoubliable », commente le lycéen. Entre
le VTT et lui, l’histoire a pourtant débuté
assez tard : « Je me suis mis au vélo de
compétition vers quinze ans pour suivre
mes copains. Ils ont vu que je me
débrouillais et j’ai pris une licence ».
Ensuite, tout s’est enchaîné, les entraînements
puis les victoires. L’hiver, Canal
change de monture : « Je fais du cyclocross
». Il est d’ailleurs depuis 2005
champion de Franche-Comté cadet.
Passé junior en 2006, il va tenter « de s’aguerrir
face aux grands et pourquoi pas
tenter d’accrocher des podiums ». Fabien
en a l’envie… Et les moyens. E.C.
Fabien Canal a obtenu en 2005 le titre de
champion de France cadet de VTT. La médaille
d’or obtenue en appelle d’autres…
Contact
3 Fabien Canal
Tél. 08 70 39 10 34
Personnes âgées
Psychologue à domicile
Nathalie Dedienne, rencontre régulièrement des personnes
âgées à domicile. Elle leur apporte un soutien psychologique.
Au sein de la Maison des aînés, la
Confédération de gérontologie ajoute
désormais une psychologue à ses professionnels
de l’acompagnement à domicile.
Depuis janvier dernier, Nathalie
Dedienne assure le service « Écoute
domicile Seniors ». « J’assure un soutien
psychologique aux personnes de plus de
60 ans confrontées à une souffrance
morale suite entre autres à un deuil, l’annonce
d’une maladie, une entrée en institution
ou un début de démence ». Le
dispositif, mis en place avec le soutien de
la fondation Médéric Alzheimer et le
Conseil général du Territoire de Belfort,
est gratuit et la confidentialité est assurée.
« Je ne me rends chez la personne
qu’avec son propre consentement.
J’accorde dix rendez-vous par personne
répartis sur une période de 5 mois. À ce
jour, je suis une quinzaine de personnes ».
Bien qu’aujourd’hui le service soit expérimental,
il est né de différents constats
qui, comme le souligne Guillaume
Guthleben, directeur de la confédération,
« témoignent de la nécessité de ce
type de professionnels parmi les intervenants
à domicile. Une profession qui a
déjà fait ses preuves dans les maisons de
retraites ». Aux interpellations d’un certain
nombre de personnes âgées, qui
sous un faux prétexte venaient à la
confédération se confier, se sont ajoutées
les demandes des conseillères en
gérontologie. « En Franche-Comté, le
taux de suicide est maximum dans la
tranche 65 - 74 ans. C’est donc avant tout
une question de santé publique ! ». C.J.
Contact
3 Domicile Ecoute Senior
Tél. 03 84 54 26 55
En cas d’absence, laisser un message.
La psychologue reprendra contact avec vous
dans les meilleurs délais.
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vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
société
Visite prestigieuse
Le Président du Burkina-Faso
au Conseil général
Partenaire du Burkina-Faso depuis
plus de 20 ans, notamment au travers de
ses opérations de jumelage et de coopération
décentralisée, le Conseil général
du Territoire de Belfort accueillera entre
le 29 et le 31 mai prochain, Blaise
Campaoré, le Président du Burkina-Faso.
Une visite prestigieuse organisée en collaboration
avec la Ville de Belfort. Initié
dans les années 80, sous l’impulsion de
Louis Lacaille, le jumelage d’amitié et de
solidarité entre le Territoire de Belfort et
Le 1 er mars, le lieutenant colonel
Stéphane Beaudoux a succédé au lieutenant-colonel
Aigueparse à la tête de la
direction du Service départemental d’incendie
et de secours du Territoire de
Belfort. Un département qui ne lui est
pas inconnu puisqu’en 91-92, il exerce
les fonctions de conseiller principal d’éducation
au lycée professionnel Jules
Ferry à Delle. Si à l’époque, Stéphane
Beaudoux envisageait une carrière dans
l’Éducation nationale, c’est à la faculté
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
la région de Dassouri s’est étoffé au fil du
temps. De l’aide d’urgence, le partenariat
a rapidement évolué vers l’aide au
développement avec par exemple, en
septembre 2004, la création à Ouagadougou
de la Maison de la coopération
décentralisée. Une initiative originale
qui a pour vocation d’accompagner
l’installation des nouvelles collectivités
et d’une administration locale. Le programme
mis en place concerne la région
du Centre et celle des Hauts Bassins. Il
pourra à terme être généralisé à l’ensemble
du pays. Le Président Burkinabé
a souhaité venir en personne remercier
le Territoire de Belfort pour ses années
d’échanges et d’efforts fructueux. P.F.
(Vivre le Territoire consacrera un article
au compte-rendu de cette visite lors de
sa prochaine édition)
Service Départemental d’Incendie et de Secours
Un nouveau colonel à la tête
des pompiers
qu’il découvre ce métier pour lequel il se
passionne. Il embrasse alors la profession
et est nommé capitaine en 1993, il
est âgé à l’époque de 27 ans. L’homme
cumule ensuite les expériences jusqu’à
obtenir le poste de chef du groupement
territorial Loire-Nord où 700 sapeurspompiers
sont sous ses ordres. Poste
qu’il vient de quitter pour rejoindre le
Territoire de Belfort où de grands chantiers
l’attendent, notamment la réhabilitation
des casernes de Giromagny et
Beaucourt, le projet de création d’une
école départementale à Châtenois-les-
Forges et un travail de coopération avec
nos voisins Suisses et Haut-Rhinois.
C.J.
Contact
3 SDIS
4 rue Romain Rolland
90000 Belfort
Tél. 03 84 58 78 43
PAS Sud Territoire
Quels sont mes
droits en tant que
femme ?
Lysiane Entzmann Christ, directrice du CIDF et Aline De Freitas,
juriste : « Une permanence d’information sur le droit des
femmes est assurée au PAS Sud Territoire les premiers lundis de
chaque mois ».
« La femme peut exercer une profession et ouvrir
un compte-bancaire uniquement depuis 1965 et l’autorité
parentale devient conjointe seulement en
1987… les exemples le montrent, les droits des femmes
sont récents mais pourtant mal connus » souligne
Lysiane Entzmann Christ, directrice du Centre d’information
sur les droits des femmes. « Si les hommes
se renseignent par le biais de leurs relations, les femmes
qui en ont peu, ont besoin d’une aide extérieure
pour trouver des réponses à leurs questions ». Le CIDF
dont le siège est à Belfort tient, depuis février, une
permanence au Point accueil solidarité situé à Delle.
Aline De Freitas, juriste, rencontre les premiers lundis
de chaque mois des femmes et même des hommes
qui se posent des questions quant à leurs droits.
« Mon rôle est d’expliquer aux personnes leurs droits
qu’il s’agisse de droit privé dans le cadre d’un divorce,
de droit social ou de droit du travail. Je les informe et
les oriente dans la démarche à suivre ». Une permanence
à Delle ayant dû être fermée faute de financement,
le Conseil général du Territoire de Belfort a
vivement souhaité permettre au CIDF de maintenir
une permanence dans le Sud du Territoire. « Les
intervenants du PAS sont souvent confrontés à un
problème juridique concernant leurs usagers ».
Aujourd’hui le CIDF et le PAS ont entamé un travail
de proximité et d’échange pour mieux répondre
aux demandes des usagers. C.J.
Contact
3 PAS Sud Territoire
24 Faubourg de Belfort
90101 Delle cedex
Tél. 03 84 56 21 37
Courriel : pas.sud-territoire@cg90.fr
13

eportage
14
Archives des
temps modernes
Chaque année une exposition réalisée par
les archives donne l’occasion de découvrir
l’histoire de notre département.
Ici, l’exposition « l’aventure du Territoire »
présentée en 2000 à la Tour 46.
C’est l’histoire de tout un département
que les archives départementales
collectent et conservent soigneusement
rue de l’Ancien Théâtre
à Belfort. La particularité des archives
du Territoire de Belfort ? Leurs
archives industrielles. « Sur 14 kilomètres
de rayonnage, nous possédons
un peu plus d’1 kilomètre d’archives
Alstom » précise Xavier
Laurent, directeur depuis peu des
archives du Territoire de Belfort. Les
documents se font de plus en plus
Xavier Laurent a succédé en janvier à nombreux tandis que la place elle se
Guillaume Nahon à la tête des archives fait rare. « D’ici deux ans, nous manquerons
cruellement d’espace, c’est
départementales.
pourquoi nous pensons d’ores et déjà à un déménagement futur. Il est
envisagé que nous investissions le site Techn’Hom. » Aux écrits majoritaires
s’ajoutent avec le temps, des supports de plus en plus récents. « Nous
possédons un certain nombre de photographies, de microfilms, de documents
audiovisuels ou encore de documents informatiques ». Tout est
minutieusement collecté, classé, inventorié puis rangé, mais rien ne dort
pour autant.« Les archives doivent être profitables aux historiens,aux particuliers
et même aux scolaires. Un document d’archives est un document
brut qu’il faut savoir accompagner pour le rendre accessible à d’autres.
C’est dans ce but que chaque année une ou plusieurs expositions et des livrets
pédagogiques pour les classes sont réalisés par notre service ». Les
documents sont consultables sur demande au sein même des archives.
Une campagne de numérisation importante a également été entreprise
dans le but que chacun puisse dans l’avenir procéder à une recherche par
le biais d’internet, lieu d’archives des temps modernes.
Contacts
3 Archives départementales
4, rue de l'Ancien Théâtre 90000 Belfort
Tél. 03 84 90 92 00 – Fax 03 84 90 92 11
Les archives vous accueillent du lundi au vendredi : 8h30/12h - 13h30/17h
Les Archives départementales comportent
des documents dits « précieux » parfois pour leur
contenu et d’autres fois pour leur contenant. Ici,
une bulle du pape (désignant à la fois le sceau
en plomb et l’acte lui-même) dont l’acte autorise
un mariage co-sanguin.

15
Le microfilm permet la préservation de documents
originaux qui courent des risques de dégradation dus
à des consultations répétées. En 2005, les archives
départementales ont réalisé le microfilmage de l’état
civil du Territoire de Belfort de 1870 à 1900.
Au sein de ce « lieu de mémoire » que sont
les archives, la salle de lecture est l’endroit
dédié aux consultations. Elle comporte une
vingtaine de places dont cinq pour le
visionnage de microfilms.
Les rayonnages sont
impressionnants tant par leurs
longueurs que leurs richesses.
Ici une partie du kilomètre
d’archives concernant
l’entreprise Alstom.

pinionsvivre le
Territoire ouvre ses colonnes aux courants politiques
représentés au sein du Conseil général
La colère des élus
Une logique suicidaire
Le pari du courage
Vos élus de la majorité départementale oeuvrent,
dans le cadre du mandat que vous leur avez
accordé, à la politique de gestion de solidarité et
de développement de notre département.
Mais ils sont en colère, quand le gouvernement
transfère le service public vers le privé
en en faisant payer le prix à l’ensemble des
citoyens comme en témoignent les exemples
actuels de Gaz de France ou de la Caisse d’Épargne,
ou quand il déforme peu à peu le
code du travail, quand détournée de ses
objectifs, la décentralisation se résume
aujourd’hui à un simple transfert de charges
que l’État ne veut plus assumer : transferts du
RMI, des routes nationales, des personnels
administratifs et ouvriers, ou qu’elle conduit
à une réforme anormale de la taxe professionnelle.
Autant de mauvais coups destinés à
financer une politique d’allégement fiscal
clientéliste, quand l’État supprime la police
de proximité,quand il accroît sa dette et multiplie
les déficits, quand il se désengage de
l’action publique et ne laisse aux élus départementaux
que le choix entre abandonner les
politiques publiques pourtant indispensables
ou augmenter une fiscalité locale déjà
injuste et archaïque.
Nous garderons nos priorités, celles pour lesquelles
vous nous avez élus : Solidarité,
Emploi et économie, Service Public.
Mais nous sommes en colère, comme vous
l’êtes certainement vous-même.
Jean-Claude Chérasse
Conseiller général du Canton de Belfort Nord
Parti Socialiste
Les différentes déclarations de Raymond Forni
ces derniers mois nous ont beaucoup interrogés.
Ce qui pouvait apparaître comme des désaccords
ponctuels sur des dossiers semblent avoir
des fondements plus politiques.
Depuis la polémique lancée par les responsables
locaux du Parti socialiste sur la remise en
cause de l'emplacement du Site médian de
l'hôpital jusqu'au dossier de financement du
TGV, il y a une véritable volonté de diviser les
élus du Territoire de Belfort sur les grands dossiers
les concernant.
Le refus de Raymond Forni de participer au
financement du projet Techn'hom, son acharnement
à vouloir imposer une nouvelle clé de
répartition pour le financement du TGV participaient
en fait à une volonté de punir les élus du
Territoire de Belfort. La violence des dernières
attaques de Raymond Forni contre les élus MRC
et PS le prouve. Il reproche à Yves Ackermann de
faire « trop de concessions » au MRC, à Christian
Proust d'être l'initiateur des motions votées
contre lui au Conseil général et enfin à Jean-
Pierre Chevènement d'avoir comploté pour le
faire évincer de la première circonscription. Un
peu de sérieux, les élus MRC ne sont pas responsables
des difficultés que rencontre Monsieur
Forni dans son propre camp politique.
Cette logique de confrontation nourrie uniquement
par des ressentiments personnels est
suicidaire. Avec Jean-Pierre Chevènement
nous avons toujours fait le choix de garder les
Collectivités que nous dirigeons à gauche et
refuser l'affrontement. En mettant au
contraire en avant la richesse de notre diversité,
ainsi que l'intérêt général des habitants du
Territoire de Belfort.
François Dupont
Conseiller général du canton
de Rougemont-le-Château
Mouvement Républicain et Citoyen
Certes, il est fort mal venu ces temps-ci d’émettre,
ne serait-ce que l’ombre d’une critique
envers les jeunes qui manifestent dans nos rues
contre le CPE (contrat première embauche) et
paralysent certaines de nos universités. On est
prié de comprendre leur angoisse et de partager
leur colère, sous peine d’être rangé sur l’heure
dans la catégorie de « réac borné » ! Est-il cependant
permis de remarquer que certains porteparole
du mouvement anti CPE ne servent pas la
cause qu’ils prétendent défendre ?
Les jeunes sont inquiets pour leur avenir et il est
navrant de constater qu’ils ne veulent pas envisager
de prendre des risques et de ne pas accepter
l’idée d’apprendre un métier au cours d’une
période probatoire. Et que dire de l’apprentissage
considéré par la gauche comme un moyen
de sous-traiter à l’entreprise l’échec scolaire ! Et
que dire de la flexibilité qui fait peur en France
assimilée directement à la précarité !
Il serait injuste de tenir l’actuel gouvernement
pour responsable de cet état de fait. Notre enseignement
supérieur a subi des dizaines de réformes
depuis un demi-siècle, a accueilli des masses
d’étudiants dans des filières sans débouchés
car inadaptées au marché de l’emploi – au
besoin des entreprises.
Pas de sélection – pas d’orientation – quasi gratuité
afin que les étudiants ne descendent pas
dans la rue !
La crise du CPE est le symptôme de l’archaïsme
de l’université française, de la frilosité de notre
pays à s’adapter aux contraintes économiques
de la mondialisation.
À travers le maintien du CPE, les électeurs plébiscitent
la fermeté du gouvernement et l’encouragent
à ne pas céder. Céder aujourd’hui, c’est ne
plus pouvoir « réformer demain ».
Le CPE n’est qu’un des éléments de notre politique
de lutte contre le chômage, une expérience
pour les jeunes qui accumulent les stages.
Il est grand temps d’en finir avec les manipulations
et les intimidations d’une gauche résiduelle
fagotée de son « pouvoir de nuisance » et
des organisations syndicales qui veulent se
refaire une santé sur le dos des étudiants.
Ce qui manque à la France pour rattraper son
retard, c’est beaucoup de courage et un minimum
de consensus social. Et de jeter un œil sur
« les modèles » de nos voisins européens qui
réussissent à mettre leur jeunesse au travail…
Marie-Christine Peureux
Conseillère générale du canton de Giromagny
Union pour un Mouvement Populaire
16
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

N o 78 • avril/mai 2006
LE DOSSIER
DE VIVRE LE TERRITOIRE
PAGE II ET III
Projet Malsaucy
2 questions à Daniel Lanquetin
PAGE IV ET V
Esquisses :
les points forts du projet
PAGE VI ET VII
Base de loisirs, Base nautique,
Maison départementale
de l’environnement, pêche…
Découvrir le Malsaucy côté loisirs.
PAGE VIII
Contacts
PROJET MALSAUCY
COCOONING VERT

ossier
le
magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Projet Malsaucy
Cocooning vert
Depuis qu’il est propriétaire du Malsaucy, le Conseil général a tout mis en œuvre pour
tenter d’y concilier préservation de la nature et fréquentation du public. Après plusieurs
décennies, force est de constater que le pari est réussi. Avec l’achat de l’étang adjacent,
« la Véronne », le Département poursuit sur la même voie et lance un projet de grand
parc naturel, espace de rencontre privilégié entre les habitants du Territoire et la nature.
Tous les habitants du Territoire
connaissent le site du Malsaucy.
Balade, baignade, nautisme, découverte
de l’environnement,
Eurockéennes… En
été comme en hiver, chacun
trouve toujours une
bonne raison de se rendre
au Malsaucy. L’endroit y est agréable,
naturel et il y a de la magie en ces
lieux ou pour le moins, un précieux et
rare équilibre entre la présence
humaine et une nature préservée. « Le
Département a acheté l’étang du
Malsaucy et ses rives en 1975. Depuis,
différentes politiques départementales
Amélioration de l'accueil, aménagements de certains espaces...
l'évolution du site se fera en douceur (voir pages IV et V)
Une évolution
en douceur…
ont permis d’organiser cet espace,
explique Philippe Pelt, directeur de
l’environnement au Conseil général.
Une politique de préservation
des espaces naturels,
une politique d’aménagement
de la zone de
loisirs, la création d’une
liaison cyclable, etc. L’ensemble de ces
réalisations a effectivement permis de
donner vie à un site unique et particulièrement
apprécié par les habitants du
Territoire ». Un satisfecit confirmé par
une étude menée courant 2005 auprès
des usagers. « Les gens y voient un lieu
de détente au naturel et qui répond
parfaitement à leurs attentes. Quand
on les interroge sur une possible évolution
du site, ils l’envisagent tout en douceur…
». Une perception largement
prise en compte par les services du
Conseil général. « Avec l’achat de la
Véronne, nous avons souhaité lancer
un projet d’aménagement du site afin
notamment d’intégrer le périmètre de
la Véronne, de faire face à l’augmentation
de la fréquentation et de résoudre
certaines problématiques liées à la
vétusté de certaines installations. Pour
ce faire nous avons mené une large
concertation auprès des usagers bien
sûr, mais aussi auprès de : la Base de
loisirs, la Maison départementale de
l’environnement, la Base nautique, les
communes, la fédération de pêche... Le
bilan de cette concertation est clair : l’évolution
du site doit se faire “en douceur”.
L’état actuel du projet que nous
avons mis en place va dans ce sens ».
Amélioration de l’accueil, réaménagements
de certains espaces, modernisation
d’installations, création d’un sentier
le long de la Véronne… Le site du
Malsaucy va gagner en modernité et
en espace mais il gardera son âme si
particulière qui en fait un espace
unique de détente au naturel.
II
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
dossier
2 questions à :
Daniel Lanquetin,
Conseiller général en charge de l’environnement.
Vivre le Territoire : Quelle est la place du Malsaucy en matière
d’environnement et de loisirs ?
Daniel Lanquetin : Le Malsaucy est un site unique tant au niveau
de la qualité de ses paysages que des richesses biologiques qu’il
recèle. Tout l’enjeu des politiques que nous avons mises en œuvre
sur le site a été de faire cohabiter l’homme et la nature, de
préserver les richesses naturelles tout en offrant aux habitants du
Territoire un espace de détente et de loisirs.
La fréquentation du site et la qualité de ses espaces naturels
témoignent de la réussite de cette ambition. Il nous appartient
maintenant de profiter de ce savoir-faire et de le mettre en œuvre
sur un site élargi. Le projet de parc naturel sur le Malsaucy incarne
cette nouvelle ambition.
VLT : Quel est l’enjeu de ce projet ?
DL : En nous portant acquéreur de la Véronne, le site est passé de
90 à plus de 130 ha. Nous allons nous saisir de cette opportunité
qui nous est offerte pour améliorer l’existant et lui donner un
nouveau souffle. Concrètement, il s’agit de poursuivre ce qui a été
mis en place sur le site tel qu’on le connaît actuellement et je
pense tout particulièrement à cet équilibre remarquable qui
existe entre préservation et fréquentation. Il va s’agir également
d’apporter un peu plus de cohérence et de confort aux structures
d’animations et d’améliorer l’accueil des usagers. Avec le temps,
les infrastructures actuelles ont un peu vieilli, il convient de les
moderniser et de les adapter aux attentes de chacun, tout en
conservant cette gratuité d’accès qui selon moi est essentielle.
Le site du Malsaucy va grandir, se moderniser en douceur mais il
restera cet espace naturel et préservé auquel nous sommes tous
si attachés.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78
III

Projet Malsaucy
cocooning vert
Moderniser le site mais en douceur. L’état actuel du projet Malsaucy-Véronne vise principalement
six lieux ou équipements. Création de sentiers, aménagements légers… S’il s’étend,
cet espace de détente doit rester naturel. Les usagers l’ont voulu ainsi.Tour d’horizon.
p o t u r i ze ya

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
dossier
a Vous pénétrez dans un Parc naturel
Un totem, des sculptures aériennes… Le projet
revendique la nécessité de marquer esthétiquement
l’entrée du site et d’informer clairement
les visiteurs qu’ils entrent dans un parc
naturel. Piétons, cyclistes, automobilistes…
Chacun devra percevoir clairement qu’il
pénètre dans un site unique
et remarquable, à respecter.
z Point information et point de vue
Unir la Véronne et le Malsaucy en un seul et même site. La refonte de
l’accueil devra offrir au visiteur un aperçu global de la qualité et de la
diversité du site, de ses aménagements et des possibilités qui lui sont
offertes. Point information, belvédère… Le point accueil devra être
qualitatif et s’intégrer dans le paysage.
e Animations au goût du jour
Éloignée de la partie préservée du site, la Base de loisirs reste l’espace idéal pour concentrer
les activités et les animations. Si l’espace plage sera conservé en l’état, l’espace jeux
sera complètement réaménagé et mis au goût du jour. Des aménagements paysagers
seront réalisés pour permettre de profiter pleinement des points de vue et offrir une
cohérence paysagère à ce secteur. Le projet d’« espace rencontre-animation-restauration
» qui est envisagé en lieu et place de l’actuel court de tennis est à ce jour en discussion.
S’il prend forme, il devra s’intégrer plus harmonieusement dans le paysage.
r MDE : entrez dans un monde préservé
Forte de son succès, la MDE échappe à la vague d’aménagements. Seuls quelques
équipements pédagogiques extérieurs devraient venir compléter son implantation.
De légères évolutions paysagères devraient lui permettre de s’imposer comme
le point d’entrée dans la partie naturelle et préservée du site.
t Un sentier riche de découvertes
C’est certainement la réalisation la plus importante du
projet. Un sentier de 4 Km (soit 1h à 1h30 de promenade)
va être créé autour de la Véronne. Accessible
à tous, aux poussettes, aux personnes handicapées…
Cette balade cheminera à travers des paysages aussi
variés qu’uniques. Un aménagement qui à n’en pas
douter, donnera son véritable souffle au projet.
y Redécouvrir la Base nautique
Isolée dans un recoin du Malsaucy, elle est sans doute trop
discrète… La Base nautique est aujourd’hui un peu en retrait
du site. L’idée du projet ? Favoriser son intégration, la rendre
plus accessible et pourquoi pas, y développer un pôle sport
et loisirs. Affaire à suivre…
u Malsaucy
i Véronne
op zones naturelles sensibles
Desmond Bovey, agence Eurosaga-Belfort
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78
V

ossier
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Site du Malsaucy
Se détendre... naturellement
Avec sa plage et ses loisirs nautiques, le site du Malsaucy est d’ores et déjà un véritable
espace de loisirs pour les habitants du Territoire de Belfort. Des moments de détente
que prolonge le Conseil général en offrant des occasions de découvrir et de s’amuser. Le
projet d’aménagement du site devrait améliorer sensiblement l’accès à ces plaisirs.
Certains y cultivent leur bronzage, d’autres s’adonnent à des
jeux d’eau, tous connaissent en tout cas la direction de la
plage. Une plage qui cette année déjà offre un sable plus fin et
plus agréable. D’autres espaces tout aussi plaisants sont
cependant eux moins attirants. Ils se sont d’année en année
réfugiés un peu plus derrière la végétation. « L’espace de jeux
qui comprend le mini-golf, le terrain de pétanque, le jeu d’échecs
et un espace de jeux pour les enfants est à l’heure
actuelle caché par des barrières végétales. Nous les ferons
disparaître afin de rouvrir cet espace et de le réintégrer au
reste de la base de loisirs » explique Christine Bonfiglio, chargée
de l’aménagement des sites de loisirs départementaux
au Conseil général du Territoire de Belfort. Les terrains de
tennis, aujourd’hui vétustes et dangereux, disparaîtront également.
« Nous envisageons éventuellement d’y bâtir un
espace de restauration pouvant accueillir des concerts et des
spectacles ». Des animations qui, en attendant, se pérennisent
sur le site. La base de loisirs en partenariat avec la médiathèque
départementale propose tout l’été des journées à
thème. « Les mardis soirs donneront lieu à des séances de
cinéma en plein air ; les samedis seront l’occasion d’entendre
un concert ou de voir un spectacle à l’heure de l’apéritif ; et
une artiste-peintre, Pascale Delgrange, proposera des réalisations
de tableaux sur le site les dimanches et des randonnées-peinture
les vendredis » souligne Hélène Bey, chef du
service animation culturelle et sportive. « Parmi les nouveautés,
nous envisageons cette année de pouvoir fournir
également des rollers. Une semaine de cirque est au programme
et nous proposerons sur la plage tous les aprèsmidis
des revues, magazines et journaux à lire tout en bronzant
». Le plaisir cet été sera farniente et culture sous le ciel
bleu du Malsaucy.
Base de loisirs
3 Farniente et culture
VI
Maison départementale de l’environnement
3 Agir pour la planète !
Au delà de la plage, s’élèvent les toits pyramidaux de la
Maison départementale de l’environnement (MDE). « En ce
qui concerne la MDE, nous envisageons uniquement d’aménager
en douceur ses abords » explique Christine Bonfiglio.
Ancrée dans un site qu’il importe de préserver, la MDE joue
dans ce domaine un rôle essentiel. Lieu important d’éducation
à l’environnement, elle propose des expositions, des animations
et des conférences qui allient plaisir de la décou-
Etang de la Véronne
La pêche est ouverte
3 Sur l’étang de la
Véronne, les pêcheurs sont
de retour avec les beaux
jours. « L’étang est à ce jour
loué par le Département à
l’Association de pêche des
travailleurs des usines
Alstom (APTUA). Le Conseil
général du Territoire de Belfort a choisi de renouveler le
bail de l’association pour un an. L’activité pêche ainsi
maintenue cohabitera avec le sentier de promenade prévu
suite au rachat de la Véronne » explique Christine
Bonfiglio. La direction de l’environnement envisage toutefois
un diagnostic de l’étang. « Nous procèderons à un
état écologique de la faune et de la flore afin de connaître
la qualité du milieu naturel et l’impact de la pêche sur
celui-ci ». Les promeneurs, eux, bénéficieront de pontons
pour la traversée des roselières. Comme les pêcheurs,
ils pourront désormais contempler la nature et les beaux
espaces du site de la Véronne.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
dossier
verte et rigueur des informations.
Depuis deux ans déjà, elle exploite le
thème « Petits gestes, grands effets ».
Après ses expositions bol d’air et tendre
oreille, elle présentait en 2005
« Petits gestes, grands effets dans la
Maison ». Une exposition prolongée
quelques mois encore pour démarrer
cette saison 2006. Ludique et interactive,
elle initie aux trucs et astuces pour
préserver la planète chez soi et au quotidien.
Dès le mois de juin, une nouvelle
exposition sur la gestion des
déchets viendra compléter le thème.
Elle débutera avec les Eurockéennes et
accompagnera ainsi les efforts que
mènent les acteurs du festival pour
améliorer la gestion des déchets produits
par les quelques 90 000 festivaliers
réunis sur la presqu’île du
Malsaucy. L’exposition sera ensuite
visible par le public dès le 15 juillet.
« Cette nouvelle saison est une invitation
à prendre le temps » explique
Vincent Rouire, directeur de la MDE.
« Prendre le temps de passer de bons
moments, de contempler la nature et
d’agir pour la planète ».
Espace naturel sensible
Un sanctuaire
3 « Le Malsaucy comporte une richesse aquatique et terrestre ainsi qu’une
qualité écologique remarquable » souligne Christine Bonfiglio. Une nature
exceptionnelle qui jusque là vit en harmonie avec les activités et manifestations
diverses qu’accueille le site tout au long de l’année. « Nous avons
la volonté de concilier l’ensemble des usages qui se tiennent sur ce site. Une
gestion écologique du site nous permet de protéger et de mettre en valeur
ce milieu naturel ». Sa particularité ? « Il comporte une mosaïque de milieux,
des plus humides aux plus secs. Ceci notamment grâce à la vidange annuelle
de l’étang qui met à nu des terres et les recouvre d’eau ensuite petit à petit ».
Côté flore, le site du Malsaucy présente 8 espèces protégées de plantes
dont le joyau du Malsaucy : la lysimaque. Côté faune, le site du Malsaucy
est avant tout un lieu de nidification majeur. Il accueille au cours de leur
migration plus d’une trentaine d’espèces d’oiseaux. Il abrite également six
espèces de batraciens menacés : le sonneur à ventre jaune, la grenouille
agile ou encore le triton alpestre. Pour préserver ce patrimoine naturel si
fragile et si précieux, le Conseil général du Territoire de Belfort poursuit ses
actions sur le site du Malsaucy comme sur les six autres espaces naturels
sensibles du département.
Base nautique
3 Sport pour tous
C’est du côté d’Evette-Salbert, non loin
de la base de loisirs, que la base nautique
propose de nombreuses activités
sportives. « Aujourd’hui le problème lié
à la base nautique vient de son isolement.
Le projet prévoit dans les années
à venir de mieux l’intégrer au reste du
site » explique Christine Bonfiglio.
Gérée par l’association départementale
de plein air (ADPA), la base nautique
offre la possibilité à tous de s’initier ou
de s’adonner à la pratique de la planche
à voile, du canoë, du kayak, de l’aviron
ou de la voile. L’ADPA loue le matériel et
assure des cours particuliers. Son centre
d’hébergement comprenant 10
chambres accueille des particuliers, des
associations, des écoles et même des
comités d’entreprise. Mais il est également
un lieu de halte pour les randonneurs.
Le site du Malsaucy est en effet
le point de départ de nombreux circuits
de randonnées traversant les
contreforts des Vosges méridionales et
notamment du circuit de grande randonnée
pédestre GR5. En plus du tour
de la Véronne, trois circuits de randonnée
verront le jour cet été.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78
VII

N o 78 • avril/mai 2006
LE DOSSIER
DE VIVRE LE TERRITOIRE
Site du Malsaucy
Contacts
Base de loisirs
Site du Malsaucy
90300 Sermamagny
Tél. 03 84 29 21 13
Courriel : malsaucy.loisirs@wanadoo.fr
Site : www.cg90.fr
La saison et les activités terrestres ouvriront le 20 mai
Baignade autorisée et surveillée à partir du 3 juin.
Fermeture exceptionnelle du site pendant le festival des Eurockéennes
du 26 juin au 11 juillet.
Base nautique et centre d’hébergement
Site du Malsaucy
90350 Evette-Salbert
Tél. 03 84 29 21 84
Courriel : contact@malsaucy.org
Site : www.malsaucy.org
Maison départementale de l’environnement
Site du Malsaucy
90300 Sermamagny
Tél. 03 84 29 18 12
Courriel : maison.environnement@cg90.fr
Site : www.cg90.fr
Direction de l’environnement
39 fg de Montbéliard
90000 Belfort
Tél. 03 84 90 93 31
Site : www.cg90.fr
VIII
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78

économie
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
« Passerelle pour l’emploi » et « Sapin »
L’union fait l’emploi
Passerelle pour l’emploi et Sapin. Ces deux importantes structures d’insertion du Territoire
se rapprochent. Objectif : profiter de leur complémentarité pour mieux servir les
publics en difficultés et mieux répondre aux attentes de leurs clients. Un rapprochement
d’autant plus judicieux qu’à la veille du lancement des grands travaux dans le Territoire,
c’est une véritable manne d’heures de travail qui s’offre à l’insertion.
Avant la création du RMI (Revenu minimum d’insertion)
les demandeurs d’emploi en fin de droit se retrouvaient sans
aucun revenu ni protection sociale. C’est pour répondre à ces
situations d’urgence que sont nées, entre autres, les associations
intermédiaires. « Passerelle pour l’emploi a été créée
dans ce contexte, explique Alexandre Thon, directeur de
Passerelle et de Sapin. Travailleurs sociaux, militants associatifs
et élus ont mis en place cette association dès 1987 pour
offrir aux personnes en difficultés la possibilité de retrouver
un revenu et des droits sociaux. Il s’agissait également d’une
certaine manière de lutter contre le développement d’un
marché du travail clandestin ». Si la création de Passerelle et
des associations intermédiaires se voulait une réponse à un
problème économique, la naissance de l’association Sapin
trouve d’autres origines. « Sapin est une entreprise d’insertion.
Elle s’inscrit dans la continuité de la création des chantiers
d’insertion et de fait, dans une logique de resocialisation
par le travail. Elle a une vocation initiale plus pédagogique ».
Depuis la création de ces structures, l’environnement social
et législatif a beaucoup évolué. On relèvera, la création du
RMI en 1989, la signature de conventionnements avec l’État
dans les années 90, la loi de lutte contre les exclusions en
1998 et la mise en place du PLIE (Plan local pour l’insertion et
l’emploi) dans le Territoire de Belfort en 1994. « Ces différentes
avancées ont modifié la donne et en parallèle, les structures
se sont professionnalisées. Aujourd’hui, Sapin et Passerelle
bien qu’ayant des identités propres, poursuivent les mêmes
objectifs, note Michel Bornitz, président des deux associations.
Dès lors, leur rapprochement nous est apparu intéressant,
nous y travaillons actuellement. Cela doit nous permettre
de mieux répondre aux besoins de notre public et de
garantir une qualité de service à nos clients ». Accompagnement
vers l’emploi et insertion des publics en difficultés.
Les deux structures d’insertion par l’activité économique
œuvrent effectivement dans le même sens et
bénéficient d’une réelle complémentarité. Si Sapin (voir
encadré p. 18) développe une activité plus orientée vers le
service aux entreprises, Passerelle de son côté (voir
TGV et insertion
Très Gros Volume
de travail à l’horizon
C’est une première au niveau national ! Et une excellente nouvelle
pour les personnes en insertion… Dans le cadre de la
réalisation du tronçon de la LGV (Ligne à grande vitesse) Rhin-
Rhône, RFF (Réseau Ferré de France) a instauré une clause dite
d’insertion. Qu’est ce que cela signifie ? « C’est simple. Dans ses
appels d’offres, RFF a imposé à ses sous-traitants de consacrer
une part de leur activité à l’insertion », précise Christian Lazare,
animateur-coordinateur du PLIE (Plan local pour l’insertion et
l’emploi). Concrètement ? « 7 % du volume de main d’œuvre
nécessaire à la réalisation des 140 Km du tronçon, soit approximativement
1 million d’heures de travail sur 5 ans, va être proposé
aux personnes éloignées de l’emploi ». Une manne pour
les professionnels de l’insertion ? « C’est une sacrée opportunité
et une très bonne nouvelle dans un marché particulièrement
tendu depuis un moment. Pour en profiter pleinement
nous mettons en place au niveau du PLIE une organisation de
l’offre d’insertion. Une organisation qui intégrée à la Maison de
l’emploi nous permettra d’optimiser notre action et dans le
futur d’être en capacité de répondre à d’autres opportunités telles
que la construction de l’hôpital médian par exemple… ».
encadré p. 18) est plus orientée vers le service aux particuliers.
Des champs d’activité complémentaires et des approches
différentes qui doivent permettre également d’offrir un
parcours plus personnalisé aux personnes en insertion.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78
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Spécialisée dans la création, l’entretien
d’espaces verts et la maçonnerie paysagère,
Sapin prépare à des emplois de droit commun
des personnes ayant connu des difficultés,
et en situation précaire.
Passerelle pour l’emploi accueille des
demandeurs d’emploi en difficultés de tous
ordres. Elle développe une activité d’emplois
de services et de proximité (petit entretien,
repassage, bricolage, jardinage…).

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
économie
L’union fait l’emploi
Autre facteur important dans ces velléités
de rapprochement : l’arrivée du
TGV. Programmé pour 2011, le TGV va
générer un formidable chantier et de
fait un nombre considérable d’heures
de travail. Pour la construction des 140
Km du tronçon de LGV (Ligne grande
vitesse) on évoque d’ores et déjà le
chiffre de 6000 emplois (4000
emplois directs, 2000 induits). Un
chiffre qui apporte du baume au cœur
à la situation locale de l’emploi mais
qu’il convient d’aborder avec une certaine
mesure comme le souligne
Christian Lazare, animateur-coordinateur
du PLIE (Plan local pour l’insertion
et l’emploi) : « Le chantier mis en place
par RFF (Réseau Ferré de France, propriétaire
et gestionnaire de toute l'infrastructure
ferroviaire en France, ndlr)
fait actuellement l’objet d’appels d’offres.
Parmi les entreprises qui remporteront
les différents lots, il y aura certainement
des entreprises locales mais
également des sociétés qui venant d’autres
horizons amèneront avec elles,
bien sûr, une partie de leurs personnels
». Ceci étant dit, les perspectives
restent exceptionnelles d’autant
que ce vaste chantier s’accompagne
d’une clause (voir encadré) particulièrement
bien vue par les professionnels
de l’insertion : « Dans ses appels d’offres
RFF a intégré une clause dite d’insertion.
C’est la garantie d’un très important
volume de travail réservé aux
publics en insertion ». C’est aussi une
première nationale et une motivation
supplémentaire pour le rapprochement
de Sapin et de Passerelle qui
considèrent que si l’union fait la force,
elle peut aussi faire… l’emploi. P.F.
Contacts
3 Passerelle pour l’emploi
1 rue de la gare
90300 Valdoie
Tel. 03 84 26 55 55
3 Sapin
21 rue des Courbes Fauchées
ZI Argièsans
90800 Bavilliers
Tel. 03 84 58 98 93
Carte d’identité
Passerelle pour l’emploi
Association intermédiaire créée en 1987, Passerelle
pour l’emploi génère un chiffre d’affaires approximatif
de 850 000 euros / an. Plus de 2500 personnes sont
passées par cette structure depuis sa création.
Ses clients : particuliers (déduction fiscale de 50 % du
montant de la prestation), entreprises, collectivités locales
et associations.
Son activité : emplois de service et de proximité
(petit entretien, repassage, bricolage, jardinage…)
Ses objectifs : accueillir, informer et replacer en situation
de travail des demandeurs d’emploi.
Sa méthode :
- Diagnostic - Évaluation
- Formation - Validation des compétences
- Accompagnement social
- Mise au travail
- Mise à l’emploi en secteur classique
Public accueilli : demandeurs d’emploi en difficultés de tous
ordres, qu’elles soient sociales, financières, familiales, etc.
Il n’y a pas obligation d’être inscrit à l’ANPE.
Financement : facturation des prestations, subventions du
FSE (Fonds social européen), du Conseil Régional de Franche-
Comté, du Conseil général du Territoire de Belfort et de la
Ville de Belfort.
Carte d’identité
Sapin
Entreprise d’insertion créée en 1992, Sapin réalise plus
de 40000 heures de travail par an et un chiffre d’affaires
d’1 million d’euros. Plus de 800 personnes sont passées
par cette structure depuis sa création.
Ses clients : entreprises, collectivités, particuliers
Son activité : création, entretien d’espaces verts, maçonnerie
paysagère
Ses objectifs : préparer à des emplois de droit commun des
personnes ayant connu des difficultés, et en situation précaire.
Embauche de ces personnes pour la production de biens et services
marchands, avec un encadrement de professionnels du secteur.
Sa méthode :
- Élaboration d’un projet individualisé professionnel et social,
- Mobilisation par la mise en situation de travail,
- Accompagnement dans la résolution des problèmes sociaux
(logement, santé, endettement),
- transfert de compétences professionnelles
- Préparation à la sortie
Public accueilli : tout public.
Financement : Facturation des prestations, subventions du FSE (Fonds
social européen), de l’État, du Conseil Régional de Franche-Comté,
du Conseil général du Territoire de Belfort et de la Ville de Belfort.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 -n o 78
19

conomie
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
GEepE turbine fort
Poids : 310 t ; longueur : 10 m ; largeur et hauteur : 5 m. La plus grosse turbine à gaz
jamais fabriquée en France a quitté les ateliers belfortains de General Electric, fin
février, pour rejoindre l’Espagne.
« Made in Belfort », la 9 FB est actuellement la turbine à gaz refroidie à l’air la plus évoluée au monde.
Un beau cocorico aux accents belfortains
et bourignais : le 22 février dernier,
la plus grosse turbine à gaz jamais
construite dans l’Hexagone est sortie
des ateliers de l’usine de General
Electric energy products
Europe (GEepE),
basée dans le Territoire.
Elle a pris la direction de
l’Espagne et de la centrale
électrique Plana
Del Vent, située à environ cent trente
kilomètres au sud de Barcelone.
Fruit de la technologie du secteur
« Power » de l’américain GE Energy, l’un
des principaux fournisseurs mondiaux
d’énergie, de services et de systèmes
de gestion de centrales, la « 9 FB » -
tel est son nom industriel - a des
dimensions impressionnantes. Jugez
Belfort / Strasbourg
en deux jours
plutôt : dix mètres de long, cinq de
large et cinq autres de haut, pour
quelque trois cent dix tonnes !
Digne héritière des turbines « F » - elles
se prévalent de plus quatorze millions
d’heures de fonctionnement
dans le monde,
gage de leur fiabilité -, la
« 9 FB » est la concrétisation
des toutes dernières
avancées technologiques
dans le domaine de l’énergie.
Elle est aussi le résultat des efforts
déployés par les 1 500 salariés de
GEepE, répartis sur ses sites de la Cité
du Lion et de Bourogne, ainsi que par
ses nombreux fournisseurs, en France
et dans la région.
Destinée au réseau 50 Hz et installée
exclusivement en cycle combiné, la
« 9 FB » est actuellement la turbine à gaz
refroidie à l’air la plus évoluée au monde.
L’énergie qu’elle dégage est en effet
récupérée par une turbine vapeur, ce
qui permet le développement d’une
puissance de 412,9 mégawatts. Son rendement
avoisine les 58% et peut même
frôler les 60 %. Un atout loin d’être
négligeable dans un contexte de hausse
des prix des combustibles : il permet de
réduire de manière substantielle le coût
net de production de l’électricité.
À turbine exceptionnelle, transport
exceptionnel. Trois « tracteurs » et une
remorque spécialement conçue ont été
utilisés pour convoyer cette cathédrale
d’acier à Strasbourg, depuis sa sortie
d’usine à Belfort.
Deux jours ont été nécessaires pour
relier les deux villes, via la RN83. Sans
les aménagements effectués le long du
parcours par la municipalité belfortaine
et par la DDE, la Direction
Départementale de l’Equipement, et
sans la délivrance d’autorisations spéciales
de circulation, ce transport n’aurait
pas été possible.
Dans la capitale alsacienne, la turbine a
été chargée sur une barge pour un
voyage de cinq jours jusque Rotterdam,
avant de prendre place sur un bateau à
destination du port espagnol de
Tarragona, via la Mer du Nord, la
Manche, l’Atlantique et le Détroit de
Gibraltar. La centrale de Plana Del Vent,
point de chute de la turbine « made in
Belfort », appartient à la société Gas
Natural SDA. J.O.
20
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
économie
Maison de l’emploi et de la formation
Un dispositif d’aide aux associations
Au mois de mars, la Maison de l’emploi
et de la formation s’est dotée d’un
Dispositif local d’accompagnement
(DLA). Sa vocation ? Soutenir le développement
des structures exerçant des
activités d’utilité sociale et créatrices
d’emplois (associations sportives, culturelles,
sociales, d’insertion…). « Nous
commençons par établir un diagnostic
de la structure en mettant en avant ses
forces et ses faiblesses, explique Céline
Bienassis, chargée de mission DLA. Puis
nous établissons un cahier des charges,
nous choisissons les prestataires et enfin,
nous disposons d’un fonds d’ingénierie
qui nous permet de financer les actions ».
Initié par le Ministère de l’emploi et la
Caisse des dépôts et consignations, ce
vaste dispositif national a trouvé tout
naturellement sa place au sein de la
récente Maison de l’emploi et de la formation.
Dès cette année, le DLA devrait
procéder à une 50aine d’accompagnements.
« Nous sommes, bien entendu,
ouverts aux sollicitations. Les associations
intéressées par le dispositif peuvent
nous contacter dès à présent ». P.F.
Contacts
3 Maison de l’emploi et de la formation
Céline Bienassis
Place de l’Europe
BP 980
90020 Belfort cedex
Tel. 03 84 90 40 00
Courriel : celine.bienassis@mife90.org
Journal « Égale à égal »
Mixité et égalité à la Une
La MIFE lance un nouveau journal. Refonte de « Femmes et métiers », « Égale à
égal » poursuit le combat : questions, interpellations et solutions sur les questions
de mixité et d’égalité professionnelle. Demandez le programme !
Certes, de nombreux métiers jusqu’alors
réservés aux hommes se sont
ouverts aux femmes et certaines femmes
gagnent autant que les hommes,
mais… Est-ce satisfaisant ? Anne-Sophie
Berche est convaincue du contraire
et elle espère bien faire partager son
point de vue au plus grand nombre.
Responsable de la rédaction du journal
« Égale à égal » édité par la « Mission
mixité des métiers » de la MIFE, Anne-
Sophie Berche porte un regard froid et
argumenté sur cette réalité sociale :
« Soyons clairs, la mixité et l’égalité professionnelle
n’existent pas encore. Elles
restent un objectif à atteindre, un horizon
vers lequel se diriger et cela ne peut
passer que par une évolution des mentalités».
Votre constat n’est-il pas un
peu rude ? « C’est vrai que les choses ont
bougé mais c’est surtout le cas dans les
grandes entreprises. Dans les PME, cela
reste encore très difficile et quand cela
se fait, ça reste encore vécu comme un
pari ! C’est surtout en matière de mentalité
que les choses doivent bouger. Il
faut mettre fin aux préjugés ». Ne craignez-vous
pas que cela soit interprété
comme un combat d’arrière-garde
féministe ? « Ce n’est absolument pas le
cas. La mixité et l’égalité professionnelle
sont l’affaire de tous, car les préjugés
sont présents chez les deux sexes.
Combien de femmes considèrent toujours
qu’un homme au foyer y perd sa
virilité ! ? Combien de femmes à des
postes de responsabilité deviennent
plus machistes que les hommes ! ? Non,
cela reste une véritable problématique
de société et il convient à chacun de
contribuer à la résoudre. Notre journal
se veut un agitateur d’idées reçues et de
préjugés. Un coup de pouce à la mixité
et l’égalité professionnelle ». Conseils et
informations aux entreprises et au
public sur les dispositifs favorisant la
mixité et l’égalité professionnelle,
témoignages, zoom sur les bonnes pratiques
locales, actualités… Le journal
« Égale à égal », bimestriel gratuit est
disponible dans tous les lieux publics.
« Et nous invitons nos partenaires, les
entreprises, les salariés… à se saisir du
contenu et à utiliser “Égale à égal” afin
de diffuser leurs informations et expériences
en la matière ».Une initiative
de la MIFE et le porte-voix du travail
plus large mené par sa « Mission mixité
des métiers ». P.F.
Contacts
3 MIFE- Mission Mixité des Métiers
Anne-Sophie Berche
Place de l’Europe
BP 980
90020 Belfort cedex
Tel. 03 84 90 40 00
Courriel : anne-sophie.berche@mife90.org
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
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conomie
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Froidefontaîne
Ça roule pour le pont qui tourne
Il est un lieu sur la commune de Froidefontaine où la route passe au-dessus du canal du Rhône au Rhin. Jusque-là rien d’extraordinaire.
Ce qui l’est plus, c’est que ce franchissement s’effectue par le biais d’un pont… tournant qui après plus de
50 ans de bon et loyaux services vient d’être refait à neuf.
À l’origine levant, puis tournant, le
pont de Froidefontaine a fini au fil du
temps par laisser apparaître des signes
d’usure. « Une étude diligentée par VNF
(Voies navigables de France) en 1999 a
permis de mettre en avant, entre autre,
un état de corrosion avancé des structures
métalliques », explique Gilles Gautherot,
technicien chargé des ouvrages
d’art au Conseil général du Territoire de
Belfort. Dès lors, par mesure de sécurité,
des travaux de confortement de la
structure et une restriction du passage
aux véhicules de moins de 3,5 tonnes
ont rapidement été mis en place. En
parallèle, un projet de reconstruction a
été mené et financé par le Conseil général
et VNF pour un budget de 670 000
euros. « Plusieurs hypothèses ont été
abordées : pont basculant, pont levis,
etc. Pour des raisons techniques et financières,
le choix a finalement porté sur la
reconstruction du pont tournant ». Études,
avant-projet, plans d’exécution en
génie civil, construction du pont en atelier…
Les travaux sur site ont démarré
en novembre 2005. « Pour ce type d’intervention,
il est nécessaire de travailler
à sec. Le canal doit être vidé, on ne peut
donc intervenir que durant la période
de chômage du canal qui s’étend du 1 er
novembre de l’année en cours au 28
février de l’année suivante ». Finalement,
et malgré des conditions climatiques
particulièrement défavorables
le tablier a été livré et mis en place
le 14 février dernier. « L’opération s’est
bien déroulée et l’ouvrage qui fait plus
de 30 tonnes a été posé dans les délais ».
Ainsi, depuis le 31 mars au soir, les usagers
peuvent franchir le canal sur un
pont flambant neuf. « Seuls quelques
derniers réglages viendront perturber
la circulation durant les 15 premiers
jours d’avril ». P.F.
Contact
3 Conseil général du Territoire de Belfort
Direction générale adjoint du développement
local
Gilles Gautherot
39 faubourg de Montbéliard
90000 Belfort
Tel. 03 84 90 93 54
Courriel : gilles.gautherot@g90.fr
Impôts
En mai… déclare tes revenus
Jusqu’à l’année dernière, traditionnellement
le mois de mars était marqué
par la déclaration de revenus. Cette
année : changement ! Le formulaire sera
adressé à chaque contribuable au mois
de mai. Pourquoi ? « En 2006, la déclaration
de revenus de l’année 2005 sera préremplie.
Salaires, retraites, allocations de
chômage et indemnités journalières de
maladie seront pré-imprimés. Cette
mesure de facilitation administrative
entraîne un changement dans le calendrier
d’envoi des déclarations de
revenus » explique la Direction des services
fiscaux du Territoire de Belfort. Dès
lors, il ne restera plus à chacun d’entre
nous qu’à vérifier les montants imprimés
et éventuellement les corriger. À
compléter les autres revenus tels que les
revenus fonciers, les revenus de capitaux
mobiliers, les revenus non salariaux
(commerçants, artisans, professions
libérales, agriculteurs…), puis à
déclarer comme auparavant les charges
et réductions d’impôts (dons aux œuvres,
cotisations syndicales, frais de garde
d’enfant, emploi d’un salarié à domicile,
pensions alimentaires…) et enfin, à
signer sa déclaration avant de l'envoyer.
P.F.
Contact
3 http://www.impots.gouv.fr/
22
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
loisirs
Lycée agricole de Valdoie
Le green s’invite au lycée
Le lycée agricole Lucien Quelet de Valdoie est le seul établissement de type secondaire
en Franche-Comté à abriter une section sportive consacrée au Golf. Une initiative
originale qui a naturellement trouvé sa place dans un cadre réservé à l’environnement
et à l’aménagement paysager.
Avec 45% d’élèves licenciés, le lycée agricole de Valdoie apparaît
comme le plus participatif de Franche-Comté en matière de
sport scolaire. Un positionnement qui s’est confirmé récemment
car, indépendamment des sports classiques pratiqués
sous l’égide de l’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire), une
section golf a été mise en place au premier semestre 2005.
« C’est le fruit d’une initiative collective émanant notamment du
président de la Ligue de golf, explique Jacques Guillot, proviseur
du lycée. L’autorisation du ministère de l’Agriculture dont
dépend notre établissement a permis de lancer le projet ».
Dès la rentrée 2005, trois jeunes joueurs (dont un Australien)
recrutés en 2 de et de niveau excellent (l’un d’entre eux vient de
terminer deuxième dans un championnat du monde des jeunes
qui se tenait en Chine) ont intégré la section.
« Un emploi du temps leur a été spécialement aménagé afin
qu’ils puissent parfaire leur technique. Ils s’entraînent principalement
sur les terrains de la région et tout particulièrement sur
le parcours de Rougemont-le-Château (voir encadré) ».
Comment s’est passée la greffe d’une telle section au sein de l’établissement
? « Le contexte est idéal. Il existe des passerelles
naturelles entre les apprentissages liés à l’horticulture, la fleuristerie,
les travaux d’aménagement paysager et la pratique du
golf. Nous nous sommes d’ailleurs fixé l’objectif de huit nouvelles
recrues par an ». Un chantier d’une semaine animé par une
dizaine d’élèves de 1 re Bac Pro et encadré par des professeurs d’aménagement
paysager devrait voir le jour courant 2006. « Ils
travailleront sur l’installation d’un mini-terrain (ou “putting
green”) intra muros constitué d’un tapis synthétique imitant le
gazon. Il permettra aux praticiens d’affiner leur technique de
“lancer de la balle” avec l’appui d’un professeur de préparation
physique ». Ne cachant pas son vœu de voir la pratique se
démocratiser, Jacques Guillot préconise le sport au lycée : « c’est
Golf de Rougemontle-Château
Superbe installation, le parcours de Rougemont figure parmi les
plus beaux sites français et se caractérise par son identité sous-vosgienne
et un environnement protégé. Son ouverture aux élèves de
la section golf du Lycée Lucien Quelet s’inscrit dans une volonté
d’ouverture au plus grand nombre. Un réel effort de démocratisation
est effectué par la structure : un coût de 69 € par mois donne
accès aux prestations. Il est également proposé aux étudiants un
tarif à l’année (autour de 200 €). Le tarif d’entrée donne accès au
site, à l’équipement et à la formation.
Contact
3 Golf de Rougemont-le-Château
Lionel Burnet, directeur
Route de Masevaux
90110 Rougemont-le-Château
Tel : 03 84 23 74 74
un vecteur d’équilibre susceptible d’influer positivement sur la
volonté. Sur cette base, le golf apporte une plus value en s’insérant
de façon originale dans le dispositif d’enseignement professionnel
dispensé par notre établissement ». A.A.
Contact
3 Lycée d’enseignement général et technologique agricole Lucien Quelet
Jacques Guillot, proviseur
95, rue de Turenne
90300 Valdoie
Tel. 03 84 58 49 60
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oisirs
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Eurockéennes
Festival d’emplois
Point d’orgue des événements culturels du département, les Eurockéennes contribuent
fortement à l’activité économique de toute l’Aire urbaine. Avec un budget de
plus de 4 millions d’euros, le festival emploie près de 500 personnes et offre des retombées
financières de plus de 1,1 million d’euros en Franche-Comté.
Chaque année depuis maintenant plus de 16 ans, le
Territoire de Belfort est en ébullition le premier week-end de
juillet. Il y a ceux qui attendent fébrilement le début du festival
pour ses têtes d’affiches et son ambiance unique et il y a ceux
également qui vont profiter des Eurockéennes pour décrocher
un job d’été ou un emploi saisonnier. L’ANPE de Belfort est en
effervescence au mois d’avril pour préparer la vaste campagne
de recrutement de personnel. L’agence pour l’emploi à en effet
un mois du 28 mars au 28 avril pour recevoir et recruter près de
500 personnes. Les contrats proposés sont des CDD (Contrat à
durée déterminée) qui vont de trois jours à plus de six semaines.
« Plus de 1200 dossiers de candidatures sont examinés et
un agent de l’ANPE est pleinement dédié à la sélection des
dossiers et leur traitement pendant huit semaines » explique
Christophe Quillet, directeur de l’ANPE de Belfort. « Un stand
spécial est installé dans le hall de l’agence pour recevoir les
personnes intéressées. Un agent vérifie les prérequis du candidat
avant de transmettre sa candidature à Territoire de
musique (organisateur du festival) » Tous les profils et tous
les métiers sont recherchés : accueil, contrôle d’accès, billetterie,
électricité, montage et démontage des structures, etc.
Chaque poste est rémunéré au SMIC, additionné des suppléments
légaux (heures de nuits, etc.). En 2005, les Eurockéennes
auront reversé près de 900 000 € de salaire en Franche-Comté
dont 60% dans le Territoire de Belfort. Lors du festival,
Territoire de musique figure même parmi les cinq premiers
employeurs du département et les 20 premiers employeurs de
la région. L’an dernier, près de la moitié des personnes embauchées
avait entre 18 et 25 ans et c’était bien souvent pour eux
l’occasion de vivre une première expérience professionnelle.
Ahmed Kaddouri a travaillé pour la première fois aux
Eurockéennes en 1991. Il noue alors des contacts avec l’organisation
du festival et lorsqu’il crée son entreprise de location de
sanitaire en 2002, il équipe le site du Malsaucy avec ses cabines
de toilettes. « Ils m’ont fait confiance » dit-il avec enthousiasme.
« C’est une très bonne vitrine pour mon entreprise et
les Eurockéennes représentent aujourd’hui mon plus gros
chiffre d’affaire ». Les entreprises locales ont d’ailleurs compris
l’intérêt d’utiliser l’image des Eurockéennes. Moment privilégié
de relations publiques, 75 d’entre elles, ont adhéré au club
des partenaires du festival et certaines et non des moindres
sont même de généreux mécènes pour notamment soutenir la
création artistique. Bien plus qu’un festival de musique, les
Eurockéennes sont ainsi devenues un véritable acteur économique
du Territoire de Belfort. B.R.
« Made in Eurocks »,
l’aventure continue
C’est une 3 e création « made in Eurocks » qui se joue
pour l’ensemble Synfonietta. Après An Pierlé en 2004
et Emilie Simon en 2005, 50 élèves du 3 e cycle de l’Ecole
nationale de musique et de danse (ENMD) donneront
une représentation le 30 juin sur la scène des
Eurockéennes avec le groupe français Dyonisos. En
février, les 5 membres du groupe ont découverts leurs
morceaux arrangés par Jean-Jacques Griesser, directeur
de l’ENMD. « Nous étions curieux, excités et nous voici
plus que comblés » explique Mathias Malzieu, chanteur
du groupe. La Synfonietta travaille à la réorchestration
d’une quinzaine de morceaux tirés en grande partie du
dernier album de Dyonisos, « Monsters in love ».
« Cette occasion qui nous est donnée de travailler avec
un orchestre, c’est pour nous l’aventure qui continue.»
Cette création s’inscrit dans un projet européen : « Pop
Classik ». Le festival des Eurockéennes et trois autres
festivals en Belgique, au Danemark et en Espagne recevront
les créations des groupes Dyonisos, Teitur, Vénus
et The Sunday drivers menées avec des orchestres choisis
dans chaque pays d’accueil.
24
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

Les équipes de nettoyage à pied d’œuvre pendant le festival ;
un des nombreux emplois proposés par les Eurockéennes.
L’ensemble Synfonietta et le groupe Dyonisos en
répétition en février à Belfort se produiront aux
Eurockéennes le 30 juin.

oisirs
le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Exposition
Knud Viktor / La chambre
d'images - Voiles d’araignées
Depuis le 22 mars et jusqu’au 24 juin 2006, l’Espace multimédia Gantner propose
un événement exceptionnel : l’exposition « La chambre d'images - Voiles
d'araignées » de Knud Viktor.
Au cœur, au pied du Luberon, depuis
plusieurs décennies, Knud Viktor, l'ami
des insectes, des oiseaux, des plantes,
du vent, des nuages, de la pluie et du
soleil, de la nuit sans lune, des étoiles et
des grillons, des cigales et des si belles
chouettes, construit son propre poème
vivant, indéfiniment, obstinément,
allègrement, démesurément, arborescence
audiovisuelle d'images de sons,
de centaines et de centaines d'images
sonores, aquatiques, venteuses, végétale,
animales.
Épopée sans fin dialoguant avec les éléments,
épopée d'un barde qui parle « la
langue des oiseaux » (et qui le savent et
qui le lui disent, car il est paisible, à l'écart
mais dedans). Oeuvre savoureuse,
en gestation, non close, loin du naturalisme
(botanique et zoologique) et du
sentimentalisme (touristique). C'est
une sorte d'indien, Knud Viktor, non
séparé de ce monde, fragment de ce
champ vivace, obscur, énigmatique, où
il se baigne quotidiennement, éberlué.
Par la photo, par la vidéo, par le micro,
par le mixage et la recomposition
cybernétique, Knud Viktor cherche une
approche vive, ni naturaliste ni artistique,
aux frontières.
Imprégné, immergé en ce monde bruissant,
il relate l'expérience d'un voyage
insolite où se croisent les lapins, lièvres,
renards, hiboux, crapauds, grillons, grenouilles,
lézards, cigales, sauterelles,
araignées. Il recompose un autre
monde, un nouveau monde, comme un
peintre, comme un musicien, comme
un écrivain, par les moyens électroniques
apprivoisés, nouvelles extensions
perceptives, sans décrire ni expliquer.
Il rend présent une suite tissée de
tableaux sonores et visuels, mobiles,
immobiles, répétitifs, successifs, inventant
une polyphonie, une polyrythmie,
un jeu de résonances d'une scénographie
imaginaire et potentielle.
Un autre merveilleux est là, enfanté par
le regard et l'enfance d'une oreille absolue,
où fleure une magie enfouie, si
ancienne. Aborigène du Luberon, Knud
Viktor révèle (réveille) les trésors enfuis
et, par une sarabande de formation de
formes, il nous plonge au coeur du
monde, inventeur d'une odyssée en
Jules Vernes neuf qui puise tout dans le
monde vibrant d'ici, au pied du
Luberon.
Pour cette exposition Knud Viktor présentera
une installation vidéo immersive,
la chambre d'images - Voiles d'araignées.
Espace multimédia Gantner
jusqu’au 24 juin 2006.
Michel Giroud*
*Michel Giroud, personnalité forte du monde
de l’art, est collectionneur, chercheur,
journaliste et un éditeur reconnu pour
ses idées novatrices.
Contact
3 Espace multimédia Gantner
Conseil général du Territoire de Belfort
1, rue de la Varonne
90140 Bourogne
Tel. 03 84 23 59 72
Courriel : lespace@cg90.fr
Site : http://espacegantner.cg90.fr
Formations
Pour ouvrir le sport aux handicapés
L’association Sinaps (Soutien à l’insertion
par les Activités physiques et
sportives) organise en partenariat avec la
ville de Belfort et la Direction départementale
de la jeunesse et des sports
(DDJS) quatre stages de formation pour
les dirigeants sportifs du Territoire de
Belfort au mois d’avril, à la Maison du
Peuple. « L’objectif est de sensibiliser et
d’apporter des outils aux membres d’associations
pour qu’ils puissent accueillir
les handicapés dans leur structure »,
explique Séverine Knecht, étudiante en
licence carrières sociales à Belfort.
L’opération de sensibilisation se fera en
quatre soirées, au mois d’avril (le 4, le 11,
le 19 et le 27 de 18 h à 21 h à la maison du
Peuple de Belfort). Différents thèmes
seront abordés : déficiences mentales,
auditives, physiques et visuelles. E.C
Contact
3 Stages (gratuits) « Comment accueillir
une personne handicapée dans mon club ? »,
les 4, 11, 19 et 27 avril à la Maison du peuple
de Belfort de 18 h à 21 h. Inscription :
DDJS
7 rue Plumeré
90008 Belfort
Tel. 03 84 21 22 30
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vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
loisirs
Chronique
Mon Territoire
La rédaction de Vivre le Territoire a rencontré Lionel Potillon, footballeur
au FC Sochaux-Montbéliard. Ce passionné du ballon rond nous
livre son Territoire.
«
Belfort, je connaissais
de vue… depuis l’autoroute,
en passant, en
allant, en revenant de
matchs. Jusqu’à ce que je
découvre le Territoire en
juillet 2004. Je viens alors
tout juste de signer avec le
FSCM. Je découvre par la
même occasion l’appartement
que ma femme et
moi avons trouvé à l’aide
d’internet. Il se situe près de l’étang des
forges. Nous sommes séduits ! Le quartier
est agréable, les écoles et les commerces
sont à proximité tout comme
un espace de jeux pour les enfants, une
piste cyclable et surtout l’étang des
Forges avec son espace de promenade.
C’est un lieu calme et mes filles y sont en
sécurité. L’on m’avait dit qu’en Franche-
Litteratura Jeunesse
À vos plumes !
Auteurs en herbe de livre pour
enfants, participez au concours « Litteratura
Jeunesse 2006 ». Il vise à récompenser
un manuscrit original en le
publiant à 7000 exemplaires, diffusés en
librairie. Initialement locale, l’opération
s’est ouverte à la France entière. Les candidats
doivent remettre leur manuscrit
avant le 15 mai à minuit. Aucun thème
n’est imposé mais les illustrations et les
textes doivent être inédits et de langue
française. L’œuvre sera présentée lors de
la 5 e édition de la fête du Livre, « les mots
Doubs », les 22, 23 et 24 septembre 2006.
Organisé pour la 4 e année consécutive
par le Conseil général du Doubs, ce
concours vise à promouvoir la création
Comté le climat est rude
mais j’ai trouvé ça formidable
toute cette neige.
Nous en avons profité pour
faire de la luge près de la
base nautique. Au moins
une cinquantaine de personnes
ont fait comme
nous, c’était vraiment très
convivial. Les gens sont
sympathiques, tout le
monde se connaît, c’est très
agréable. C’est un département qui a
beaucoup d’attraits et qui est dynamique.
En deux ans, j’y ai vu beaucoup
d’évolution, notamment du côté de la
zone piétonne. Ma femme et mes filles
savent que mon métier m’oblige à bouger
régulièrement, malgré tout, elles ne
changeraient de lieu pour rien au
monde… Lionel Potillon
littéraire en direction du jeune public
(enfants de 2 à 12 ans). La précédente édition
du concours a récompensé Grégoire
Kocjan pour son opus « Sam et l’hipoppotame
» (Néo Editions). Véritable tremplin,
le concours a permis à ce jeune
auteur de publier un second ouvrage
pour enfants, « Le vieillard qui jouait
encore » (Néo Éditions). C.J.
Contact
3 Conseil général du Doubs
Dossier d’incription et règlement disponible
auprès de la direction de la communication
Hotel du Département
7 avenue de la Gare d’Eau
25031 Besançon Cedex
Tél. 03 81 25 81 25
Courriel : info@doubs.fr
»
Musique
À la découverte
des orgues
La Fédération Francophone des Amis
de l’Orgue (FFAO) organise, du vendredi
5 au lundi 8 mai, le « Tour des
Orgues» de Franche-Comté, d’Alsace
du Sud et du Jura Suisse. À voir et à
écouter.
Professionnels et passionnés
d’Orgues vont découvrir, quatre jours
durant, treize « orgues exceptionnels
» de France et de Suisse. C’est la
première manifestation du genre. Le
but : « créer une route régionale des
orgues et mettre en valeur notre formidable
patrimoine », explique Anne-
Marie Scherrer, membre de la FFAO.
Vendredi 5 mai, à 14 h 15, Jean-Charles
Ablitzer fera résonner le Temple Saint-
Jean de Belfort avant la réception,
organisée dans les locaux du Conseil
général - partenaire de cette 1 re édition
- avec l’audition d’un ensemble de
l’École Nationale de Belfort. Tout au
long de la tournée, les amis de l’orgue
mêleront découverte du patrimoine et
gastronomie. Samedi, le groupe écoutera
les orgues de Dannemarie (Haut-
Rhin), Réchésy, Delle, Saint-Ursanne
(Suisse). Dimanche, visite du Haut-
Rhin (Masevaux, Lauw…) avant la dernière
excursion, lundi, dans le Doubs
(Terres-de-Chaux, Pierrefontaine-les-
Varans…). Cinq CD sortiront, suite à
cette tournée. E.C.
Contact
3 « Orgues sans Fontières »
du 5 au 8 mai. Inscription
(110 personnes maximum) :
FFAO
Michel Guéritey
21 rue de la liberté
21170 Saint-Jean-de-Losne
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
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émoirele magazine
du Conseil général du Territoire de Belfort
L’affaire Dreyfus dans le Territoire (1 re partie)
« L’apothéose de l’ordure », c’est par ce titre que le journal La Croix de Belfort rend
compte le 29 juillet 1906 de la proposition de transférer les cendres de Zola au
Panthéon, 16 jours après l’arrêt de la cour de cassation réhabilitant le capitaine Dreyfus
et le colonel Picquart. La haine suscitée par le procès Dreyfus et par la prise de position
de Zola ne s’est pas encore éteinte 8 ans après son retentissant article dans L’Aurore.
Depuis 1894, « l’Affaire » a eu d’importantes répercussions
dans le département, comme partout en France certes, mais
aussi en raison de circonstances locales particulières. La notion
d’espionnage en faveur de l’Allemagne a une résonance forte
dans une région frontalière où l’armée est omniprésente, où les
autorités voient facilement des espions partout. L’existence
d’une communauté juive importante dans le département et la
présence d’une partie de la famille du capitaine à Belfort expliquent
aussi l’émoi durable suscité par le procès et ses suites.
La presse belfortaine relate la condamnation le 22 décembre
1894 du capitaine Dreyfus pour espionnage, avec quelques
jours de retard. Les journaux conservateurs catholiques La
Croix de Belfort et le Journal de Belfort titrent sur le « traître
Dreyfus », le Ralliement, républicain modéré, parle du juste
châtiment d’un crime et La Frontière, journal des radicaux, ne
se démarque pas de ses confrères.
Le 5 janvier 1895, la dégradation du capitaine est rapportée sans
déplaisir par cette même presse. Sans aucune certitude, La
Frontière propage des informations sur la fortune supposée
allemande des Dreyfus. La Croix démontre son antisémitisme
catholique en caricaturant le capitaine sous les traits de Judas,
le traître aux 30 deniers. Les frères du capitaine, Mathieu et
Jacques, sont présents à Belfort en cette période difficile.
Originaires de Mulhouse, ils ont investi, comme bien d’autres
Alsaciens, dans le Territoire. Jacques, décidé à s’installer durablement
à Belfort, se fait construire par l’architecte Fleury de la
Caricature parue dans La Croix de Belfort, 13 janvier 1895

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
mémoire
Hussinière, une villa faubourg de Lyon,
juste en face du fort Denfert Rochereau.
Lors de la rentrée de janvier, son neveu
René est exclu du lycée de garçons car
selon le proviseur « sa place n’est plus
dans cet établissement ».
L’année 1896 est plutôt calme, mais l’affaire
rebondit en 1897. En octobre, le
sénateur Scheurer-Kestner demande la
réouverture de l’enquête, à la suite de
révélations indiquant que le commandant
Esterhazy pourrait être le vrai coupable.
Le Journal de Belfort s’interroge
pour savoir si le sénateur ne serait pas
lui-même un traître. Pour La Croix de
Belfort, il n’y a guère de doute puisque
toute la famille Scheurer serait nettement
pro-allemande. Le journaliste voit
là l’évidence d’un complot qui lie les protestants
aux juifs contre l’armée et la
France catholique. Le trouble saisit les
esprits dans le département et l’agitation
gagne les rues et les cafés. Le commissaire
spécial de la police des chemins
de fer rend compte quasi quotidiennement
de l’état de l’opinion publique à
l’administrateur. Il fait également surveiller
la presse suisse et alsacienne fortement
suspectée de soutenir Dreyfus. À
Belfort, « le Château Dreyfus » est la cible
de l’inquiétude des journaux qui y
voient, si près des fortifications, un poste
avancé pour préparer l’investissement
de la place forte. Les allées et venues de
Jacques Dreyfus en direction de
Mulhouse sont étroitement surveillées.
Face aux demandes de révision, les journaux
républicains commencent à prendre
un peu de recul. Pour La Frontière,
Dreyfus demeure coupable jusqu’à
preuve du contraire, mais cela ne doit
pas pour autant placer tous les juifs et
les protestants dans le camp de la trahison,
le journal ne parle plus d’affaire
Dreyfus mais d’affaire Esterhazy. Cette
réactivation de « l’Affaire » déclenche de
fortes tensions dans le département. Du
23 au 25 décembre 1897, les journaux
bruissent de l’écho d’un duel sans évoquer
ni les noms, ni les lieux mais qui
aurait opposé deux personnes à cause
de Dreyfus. Les archives du commissaire
spécial permettent d’en savoir plus. En
effet, 9 rapports en l’espace d’une
semaine sont rédigés par le commissaire
à destination de l’administrateur, qui
lui-même transmet au Ministère de
l’Intérieur. Tout a débuté le dimanche 19
décembre au soir, au café Danjean. Le
médecin aide major Mangnin ou
Mainguy (le nom diffère selon les rapports)
du 35 e de ligne proférait à haute
voix des menaces contre les juifs. M.
Goldschmitt, fils du propriétaire des
magasins « A.Béranger » réagit en traitant
l’officier d’insolent. Celui-ci en
retour le gifla. « Des voies de fait ayant
suivi les paroles vives échangées entre
ces deux personnes », des agents de
police ont expulsé M. Goldschmitt de l’établissement.
Mangnin n’en aurait pas
été à son premier coup d’éclat. Déjà le 12
décembre, avec un autre officier, il avait
cherché querelle à deux jeunes gens
dans le même café parce qu’il pensait
qu’ils étaient juifs, ce qui était inexact.
Cela avait dégénéré en bagarre générale
après la fermeture du café.
Le commissaire est averti que les deux
protagonistes ont convenu d’un duel
pour réparer l’honneur, mais il ignore le
lieu de l’assaut, et il craint que ce ne soit
là le « commencement de conflits entre
la population de Belfort et les Israélites
». Les témoins des deux parties ont
loué la salle de bal de la brasserie
Georges. Le 20 décembre vers 14 h, les
duellistes arrivent avec leurs témoins à
la brasserie ; c’est l’épée de combat qui a
été choisie. Même si le duel dure 55 mn, il
n’y a que quelques égratignures. C’est
l’intervention de la police à la 13e
reprise qui y met fin. Les témoins considérant
que l’honneur était satisfait, on
en reste là. Sauf pour le commissaire
spécial qui s’inquiète, jusqu’au 28
décembre, de voir qu’un grand nombre
d’israélites prennent des leçons d’escrime
en prévision de duels éventuels
et que les officiers fréquentent plus
assidûment la salle d’arme et les exercices
au pistolet de combat.
Malgré cette chaude alerte, l’année 1897
s’achève plutôt tranquillement puisque
comme le souligne le commissaire « les
cafés et les lieux de plaisir fréquentés
par les officiers et les jeunes gens de
Belfort ont été très calmes ». À suivre…
J.C. Tamborini
Contact
3 Archives départementales
Jean-Christophe Tamborini
Adjoint au directeur des Archives
départementales
4 rue de l’ancien théâtre - 90000 Belfort
Tél. 03 84 90 92 00
Pour en savoir plus…
3 Jean MARTELET, la communauté israélite
de Belfort entre intégration et antisémitisme,
Bulletin de la SBE n° 91, 2000.
3 Joseph PINARD, Antisémitisme en
Franche-Comté, Cêtre, 1997.
Archives départementales du Territoire
de Belfort, série M.
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
29

nternet
le
magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
Ecoles, collèges et lycées
Réagir aux suppressions de postes
Le 20 mars dernier, lors de la
réunion du Conseil général du
Territoire de Belfort une large délégation
d’enseignants et parents d’élèves
est venue manifester son mécontentement
contre les suppressions de postes
d’enseignants prévus à la rentrée 2006
dans les écoles, collèges et lycées du
département. Solidaire de cette action,
le groupe majoritaire du Conseil général
a proposé et signé une motion qui
« refuse les suppressions de postes d’enseignants
dans le Territoire de Belfort et
regrette le manque de volonté gouvernementale
pour financer correctement
l’éducation de la jeunesse… ». Afin de
recueillir les réactions de l’ensemble
des personnes concernées, un espace
dédié a été ouvert sur le site internet
du Conseil général. Les commentaires
recueillis seront mis en ligne chaque
jour et transmis aux services de l’Etat
concernés. C.J.
Contact
3 www.cg90.fr
Manifestation des enseignants et parents d’élèves lors de la réunion
du Conseil général le 20 mars.
Qualité de l’eau
Les analyses en ligne
La qualité de l’eau du Malsaucy fait l’objet
d’un contrôle hebdomadaire.
Parce que l’étang du Malsaucy est
ouvert à la baignade et aux activités nautiques,
il fait l’objet d’analyses hebdomadaires
permettant de contrôler la qualité
de l’eau. Des analyses dont les résultats
sont désormais visibles depuis le site
internet du Conseil général du Territoire
de Belfort. Ce suivi fait plus fréquemment
qu’il n’est imposé par les arrêtés
permet à la direction de l’environnement
du Département de déterminer
l’exacte quantité de cyanophycées
(algues bleues) naturellement présente
dans un étang. Faune et flore jouent en
effet un rôle prépondérant dans l’équilibre
biologique d’un plan d’eau naturel.
Toutefois des évènements incontrôlables
(sécheresse, chaleur excessive, froid
intense) peuvent venir rompre cet équilibre
et rendre l’eau impropre à la baignade.
Ce sont ces éléments que mesurent
la Direction départementale des
affaires sanitaires et sociales (DDASS) et
le Conseil général. Les quelques pages du
site abordent plus précisément la procédure
des analyses et apportent de nombreuses
explications sur ce que sont les
algues bleues. C.J.
Contact
3 www.cg90.fr
30
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
jeux
Mots emmêlés de Yvon dit Claude AUGÉ
L M L E R I A T N E M U C O D
A E V A A S P I C L I V R E S
I Z S T N E C R A U S D E I E
S I E Q R C E G A M I E D L S
I R T D U T E R R I T O I R E
O E U B E A T E S E N E T A I
R R E R O S T T S R E U N E D
E N S T N R N R N E S A R C E
V N I A T A O S E P E L L E D
A A T U T N T N S A I S O N S
F O O I E E I O X Y D E E I U
B A B Y J N O B I S O U P E R
R A O O N E N R O A G L P R E
H R R E I H P A R G O T O H P
T P G L A C I S C E N T R A L
Ces mots se lisent en tous sens, en diagonale,
de bas en haut et vice
versa. Cette grille est inspirée de « Les Quatre Saisons
du Territoire », travail photographique commandé par
le Conseil général et réalisé par 10 photographes (1988).
Lorsque vous aurez rayé les cinquante huit mots insérés
dans la grille, il vous restera à découvrir un mot de six
lettres dont la définition peut-être :
Ce qu’est demain ou ce qu’il y a devant soi.
Les mots à trouver :
Les Quatre Saisons du Territoire- Photographie- Œil-
Documentaire- Lumière- Image- Paysage- Dédiés- Habitants-
Chêne- Buc- Delle- Croix- Boron- Botans- Faverois- Roppe-
Méziré- Suarce- Glacis- Crédit- Notions- Projets- Livres ;
Rainures- Robotise- Central- Perdure- Écrêter- Écrase-
Lancées- Souper- Dièse- Troyen- Oxyde- Aspic- Dogon- Raout-
Ordi- Étai- Sûre- Sens- Bras- Fait- Seul- Baby- Sète- Snob-
Tain- Une- Lev- Iseut- Inné.
Échecs
Le petit Rastignac
Retard de développement
Comme l’éclair
Le Nom propre est : AVENIR
Cette rubrique est assurée par Alexandre
Bangnoï, Conseiller Technique et Pédagogique du
jeu d’Échecs pour le Territoire de Belfort. Elle vous
présente 3 positions de combinaison avec, pour
chacune d’elles, une légende et une question
vous mettant sur la voie.
3/ 1. … Txa7 ! 2. Dxa7 Fxh2+ ! 3. Rxh2 Dh5+ 4. Rg1 Dg4 5. g3 Dh3
et les Blancs ne pourront éviter le mat en g2.
Mots emmêlés
Les Noirs jouent et gagnent
1/ Le pion noir en d3 compte
bien grandir.
Les Blancs jouent et gagnent
1/ Le Roi noir est resté au centre du
champ de bataille.
Les Noirs jouent et gagnent
1/ Les Noirs gagnent une pièce
ou matent sur la case g2.
2/ 1.Txf8+ Rxf8 2. Df3+ Re7 (2. ... Rg7 3. Df7+ Rh6 4. Df8 mat)
3. Df7+ Rd8 4. Df8+ Rc7 5. Dd6 mat.
1/ 1. … De1+ 2.Txe1 Txe1+ 2. Rh2 d2 et les Noirs récupèrent leur
Dame après avoir capturé la Tour blanche.
Échecs
Où s’initier et jouer aux échecs dans le Territoire de Belfort ?
> Belfort Échecs - 2, rue Marcel Paul, 90000 Belfort
tous les jours de 14 h à 19 h (sauf dimanche et lundi)
et le vendredi soir de 21 h à 24 h, tél. : 03 84 21 52 80
> L’Échiquier Dellois - 14, Grande Rue à Delle
le mardi et le vendredi de 17 h 30 à 20 h 30 à la maison des Remparts,
tél. : 03 84 56 34 24
> Cercle d’Échecs de Danjoutin - mairie de Danjoutin
le mardi de 19 h à 22 h et le samedi de 14 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 28 58 59
> Atelier Échecs - Foyer G. Brassens, 90500 Beaucourt
le mardi de 17 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 56 66 76
vivre le Territoire - avril/mai 2006 - n o 78
31

oncours
vivre le Territoire
Eurockéennes 2006
30 juin, 1 er et 2 juillet
Les gagnants
du concours VLT n° 77
1 er prix : Deux forfaits trois jours
avec accès village pro + 1 pass parking
offerts par Territoire de musiques
2 e prix : Deux forfaits trois jours
avec accès village pro offerts par
Territoire de musiques
3 e prix : Un forfait trois jours offert
par Territoire de musiques
Et : 20 places (1 jour) eurockéennes
1
2
3
4
5
En quelle année le chanteur Morrissey
est-il déjà venu aux Eurockéennes ?
a) 1993
b) 1992
c) 1994
Quel est le pays d’origine des membres
du groupe « Sigur Ros » ?
a) Islande
b) Irlande
c) Finlande
L’une de ces scènes n’est pas sur le site
des Eurockéennes. Laquelle ?
a) La Loggia
b) Le Chapiteau
c) La Terrasse
Pour quelle raison le groupe Deftones
n’a-t-il pas pu se produire en 2001 ?
a) Le chanteur venait de se casser
la jambe
b) Il y a eu une tempête
c) Leur bus est resté bloqué à Paris
En bordure de quel étang est située
la scène de la plage ?
a) L’étang de la Véronne
b) L’étang du Malsaucy
6
7
8
9
10
Quel jour le groupe Muse se produira
sur la scène des Eurockéennes ?
a) Vendredi
b) Samedi
c) Dimanche
L’un de ces groupes jouera avec
la Synfonietta de Belfort. Lequel ?
a) Dyonisos
b) Camille
c) Katerine
En quelle année les Eurockéennes
fêteront leurs 20 ans d’existence ?
a) 2008
b) 2009
c) 2010
Quel est le prix d’entrée au camping
des Eurockéennes ?
a) 7 Euros
b) 15 Euros
c) Le camping est gratuit
En quelle gare s’arrête le train qui vous
conduit sur le site ?
a) Sermamagny
b) Bas Evette
c) Giromagny
Envoyez vos réponses avant le 15 mai 2006 sur papier libre,
en mentionnant vos nom, prénom, adresse, commune, code postal et téléphone à
vivre le Territoire - Direction de la Communication - Hôtel du Département place de
la Révolution française - 90020 Belfort Cedex.
1 er prix : Un bon d’achat FNAC d’une valeur
de 150 € : Palmyre Maestroni ;2 e prix : Un bon
d’achat FNAC d’une valeur de 100 € : Anne Lise
Rolissey ;3 e prix : Un bon d’achat FNAC d’une
valeur de 75 € : Christiane Pottier
et 20 sacs bandoulières « Conseil général du Territoire
de Belfort » : Joseph Busi, Sophie Kordylas-Racle,
Valérie Ducottet, Lucienne Petiet, Martine Barroyer,
Cécile Bouvier, Caroline Girardot, Sylvianne Clement,
Sébastien Eglinger, Jean-Jacques Mathieu, Anne-
Marie Français, Bénédicte Gueret, Valérie Gutzwiller,
Jean-Claude Goguillot, Lucienne Chamouton, Philippe
Chambelland, Esther Lallemand, Janine Bouvier, Odile
Henry, Sylire Chenail.
Les bonnes réponses au concours Vivre le Territoire n°77 (958
participants) 1) Combien de sites du Conseil général sont
répartis sur l’ensemble du Territoire ? : réponse b) Une trentaine
; 2) Quelle est la signification du sigle P.A.S. ? : réponse c)
Point Accueil Solidarité ; 3) Combien de P.A.S. sont implantés
dans le département ? réponse c) 7 ; 4) Quelle Direction générale
adjointe (DGA) est située au 39 faubourg de
Montbéliard ? réponse a) DGA du développement local ; 5)
Quel est le Service du Conseil général chargé du suivi des
enfants en difficultés confiés à des assistantes familiales ?
réponse b) Centre départemental de placement familial ;6) La
Maison départementale de l’environnement a été créée par le
Conseil général en : réponse b) 1994 ; 7) L’Espace multimédia
Gantner est situé à : réponse c) Bourogne ; 8) La Base de loisirs
du Malsaucy est ouverte : réponse b) D’avril à septembre ; 9)
La Médiathèque départementale aide au fonctionnement du
réseau des bibliothèques du Territoire qui sont au nombre
de ? réponse c) 35 ; 10) Dans le cadre du Contrat collèges, le
Conseil général mettra en ?uvre jusqu’en 2011 : réponse a) 1
chantier par mois
Extrait du règlement : Le jeu concours est ouvert à tous. Une
seule réponse sera admise par foyer. Le tirage au sort des
gagnants parmi les réponses exactes sera effectué par Maître
Antoine, huissier à Belfort. Les réponses expédiées après le 15
mai 2006 ne seront pas prises en compte. Les gagnants seront
avertis par courrier. La participation implique l’acceptation du
règlement déposé chez Maître Antoine. Réponses à retourner
à vivre le Territoire - Direction de la Communication - Hôtel du
Département place de la Révolution française - 90020 Belfort
Cedex.