Maison de Marie en pdf - Catholique du Net
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I- C’est la grosse objection. L’Eglise militante ne peut <strong>en</strong> effet atteindre pour cela que les<br />
hommes « in via »<br />
II- Abordons donc la p<strong>en</strong>sée <strong>de</strong> l’Eglise, qui a parlé plusieurs fois pour maint<strong>en</strong>ir contre les<br />
jansénistes et les pseudo mystiques :<br />
a) L’impossibilité pour ces nouvelles vies humaines <strong>de</strong> participer à la gloire <strong>du</strong> Ciel parce que leurs<br />
âmes rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tachées <strong>du</strong> péché originel<br />
b) Leur statut d’att<strong>en</strong>te dans ce que certains appell<strong>en</strong>t maladroitem<strong>en</strong>t peut-être les limbes ; il faut<br />
noter à cet égard la Lettre d’Innoc<strong>en</strong>t III adressée à l’Archevêque d’Arles, et surtout la Bulle<br />
Auctorem fidéi <strong>de</strong> PieVI<br />
Ces limbes ne sont pas l’<strong>en</strong>fer, qui conti<strong>en</strong>t les âmes <strong>de</strong>s damnés pour l’éternité. Elles<br />
ne sont pas le Ciel, qui accueille les élus dans la vision béatifique. Elle ne sont pas non<br />
plus une partie <strong>du</strong> Purgatoire ( voir St Thomas d’Aquin : le temps <strong>du</strong> Purgatoire est<br />
mué <strong>en</strong> « aevum », les âmes qui s’y trouv<strong>en</strong>t ne sont plus « in via », dans un temps<br />
univoquem<strong>en</strong>t terrestre)<br />
III- A quel mom<strong>en</strong>t se fait ce passage <strong>du</strong> « temps univoque » à l’ « aevum » ? C’est après le<br />
jugem<strong>en</strong>t particulier. Or, voici que les <strong>en</strong>fants qui nous concern<strong>en</strong>t ici sont dans un lieu<br />
d’att<strong>en</strong>te parce que ce sont <strong>de</strong>s âmes qui ne peuv<strong>en</strong>t pas être jugées à proprem<strong>en</strong>t parler<br />
puisqu’elles sont innoc<strong>en</strong>tes, et elles att<strong>en</strong><strong>de</strong>nt donc <strong>en</strong> <strong>de</strong>çà <strong>de</strong> l’ « aevum » la prière <strong>de</strong><br />
IV-<br />
l’Eglise.<br />
Cet état d’att<strong>en</strong>te met donc les <strong>en</strong>fants sous l’autorité possible <strong>de</strong> l’Eglise militante, leur statut<br />
doit donc être considéré comme un statut d’âmes « in via ». C’est pour cette même raison que<br />
l’Eucharistie ne les baptise pas vraim<strong>en</strong>t , mais les incorpore à l’Eglise militante tout <strong>en</strong> leur<br />
donnant une grâce sanctifiante très particulière …<br />
( cf. question n° 7 )<br />
V- L’Eucharistie est certes le seul moy<strong>en</strong> pour l’Eglise <strong>de</strong> les atteindre dans cette fécondité<br />
surnaturelle <strong>de</strong> la grâce, <strong>en</strong> raison <strong>de</strong> sa propriété d’être le sacrem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> « viatique » ; les<br />
fidèles qui pieusem<strong>en</strong>t , avec <strong>de</strong> l’eau bénite, t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong> les « baptiser » à distance se font<br />
certainem<strong>en</strong>t illusion, mais leur geste reste très important, car il exprime avec le St Sacrifice<br />
quotidi<strong>en</strong> <strong>de</strong> la messe le désir <strong>de</strong> baptême <strong>de</strong>s fidèles <strong>du</strong> vivant <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fant<br />
n°2,II,a)<br />
( voir question<br />
Question n°6 : Pourquoi l’Eglise doit-elle désormais exercer une maternité effective sur les <strong>en</strong>fants<br />
avortés ( naturels ou provoqués ) et morts sans baptême ?<br />
I- L a proclamation <strong>de</strong> <strong>Marie</strong>, Mère <strong>de</strong> l’Eglise met celle-ci dans son heure <strong>de</strong> fécondité effective<br />
pour une maternité <strong>de</strong> substitution, non seulem<strong>en</strong>t sur le plan <strong>de</strong> la grâce, mais <strong>en</strong>core sur le<br />
plan naturel.<br />
II- La philosophie et le droit naturel reconnaiss<strong>en</strong>t comme un fait la déchéance <strong>du</strong> droit par<strong>en</strong>tal,<br />
lorsque ces <strong>de</strong>rniers sont irresponsables ou incapables <strong>de</strong> fait dans l’exercice <strong>de</strong> leur<br />
paternité et <strong>de</strong> leur maternité. C’est bi<strong>en</strong> le cas pour tous les <strong>en</strong>fants avortés dont les par<strong>en</strong>ts<br />
n’ont pas exercé leur relation à l’<strong>en</strong>fant, par exemple <strong>en</strong> n’exprimant jamais pour eux le désir<br />
<strong>de</strong> baptême s’ils sont chréti<strong>en</strong>s, ou même <strong>en</strong> n’actuant pas <strong>de</strong> relation vivante et consci<strong>en</strong>te à<br />
l’<strong>en</strong>fant dès le sein maternel.<br />
III- Les par<strong>en</strong>ts qui procè<strong>de</strong>nt à l’avortem<strong>en</strong>t volontaire se mett<strong>en</strong>t d’eux-mêmes par le<br />
crime, <strong>de</strong> jure, dans la déchéance <strong>du</strong> droit par<strong>en</strong>tal.<br />
De même pour ceux qui ne considèr<strong>en</strong>t pas comme une personne humaine ce que le<br />
plus souv<strong>en</strong>t ils appréci<strong>en</strong>t comme un simple amas cellulaire sans âme spirituelle<br />
n’ayant pas la jouissance <strong>de</strong> tous les droits au respect, à la vie , et à la dignité<br />
humaine <strong>du</strong>e à toute personne humaine créée par Dieu : ces géniteurs-là n’ont donc<br />
aucune relation naturelle <strong>de</strong> paternité ou <strong>de</strong> maternité à l’<strong>en</strong>fant qui meurt dans le<br />
sein maternel.<br />
De même <strong>en</strong>fin pour ceux-là même qui après la mort naturelle ou provoquée <strong>de</strong>s<br />
<strong>en</strong>fants ignor<strong>en</strong>t <strong>de</strong> fait que ces <strong>en</strong>fants continu<strong>en</strong>t <strong>de</strong> vivre par l’âme immortelle, et<br />
p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t qu’il n’existe aucune relation vivante possible à un <strong>en</strong>fant … qui, pour eux,<br />
n’existe pas.