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INTERNATIONAL Le congrès du SIDIIEF > Le Secrétariat International Des Infirmières et Infirmiers de l’Espace Francophone, SIDIIEF, a réuni du 20 au 24 mai 2012 les représentants de la profession infirmière de l’espace francophone lors de son congrès à Genève. La FNESI était présente afin d’y représenter les étudiants en soins infirmiers de France. > Vous voulez en savoir plus ? Le mémoire cité dans cet article est téléchargeable gratuitement sur le site internet du SIDIIEF : sidiief.org Vous pouvez également retrouver toutes les informations concernant le congrès de Genève, ses tables rondes, ses formations et la tenue des débats sur le site du congrès à sidiief2012.org. Ses videos sont également disponible sur le site ! > Des commentaires ? Écrivez nous à international@fnesi.org Une Assemblée Générale, une prise de position pour trois ans Tous les trois ans, le SIDIIEF invite l’ensemble de ses adhérents à son Assemblée Générale, celle-ci en tant qu’organe décisionnel de l’association, prend les orientations que le SIDIIEF défendra lors les trois années à suivre. En préambule de cette Assemblée Générale, le SIDIIEF a publié un mémoire intitulé : « La formation universitaire des infirmières et infirmiers. Une réponse aux défis des systèmes de santé ». Ce mémoire reprend une réflexion menée par un comité de travail composé de diverses personnalités de la profession infirmière. Une proposition a été ressortie de ce mémoire et votée à l’unanimité par l’Assemblée Générale. Ainsi « le SIDIIEF lance un appel formel aux gouvernements des pays de la Francophonie pour : > qu’ils instaurent un système d’enseignement universitaire couvrant les 1 er , 2 e et 3 e cycles d’études en sciences infirmières ; > qu’ils statuent sur le niveau universitaire de bachelier/bachelor ou de licence en sciences infirmières comme condition d’entrée à la profession infirmière ; > qu’ils invitent l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à soutenir prioritairement les pays d’Afrique par des mécanismes de coopération institutionnelle, nationale, intra et inter régionale, visant à mettre en place la formation universitaire en sciences infirmières. » Un symposium sur la recherche, l’occasion de faire l’état des lieux d’une discipline pleine de disparités La recherche en France en matière de sciences infirmières n’existe pas, nous sommes très en retard par rapport au Québec notamment. En France il n’existe que deux infirmières habilitées à mener des recherches à l’université. Nous avons pu rencontrer l’une d’elles. Chantal EYMARD est chercheur à l’université d’Aix-Marseille, elle a participé à la création de masters en pratiques avancées proposés par son université. Lors du symposium nommé « la recherche en sciences infirmières », elle a pu exposer ses difficultés à explorer le fond des problématiques infirmières dans les disciplines universitaires qui accueillent ses travaux. En effet, la discipline en « sciences infirmières » n’existe pas à l’heure actuelle dans les universités françaises et cela freine la profession à établir de réelles recherches sur le cœur du métier. L’appel est donc lancé pour une évolution vers la recherche et le développement des soins infirmiers en France et dans le monde entier. 10 serum|N°32
INTERNATIONAL < La roumanie > En mai 2012, une quarantaine d’étudiants en soins infirmiers de l’IFSI de la Roche-sur-Yon est partie en Roumanie. Leur but était de découvrir une nouvelle culture, une autre vision du soin et de la profession infirmière. Nous sommes donc allés à la rencontre de Mélodie Guyon, étudiante en L3, qui a bien voulu partager cette expérience … > FNESI : Alors, parle-nous de ton projet, comment celui-ci s’est-il construit ? > MG : Notre projet ‘’ Roumanie ‘’ s’est construit grâce à l’UE optionnelle 5.7 du nouveau référentiel. Depuis le début de notre formation, notre fil rouge était de ‘’ prendre soin de soi pour prendre soin des autres ‘’, l’équipe pédagogique nous a donc proposé de monter un projet sur 3 ans répondant à cette idée. En deuxième année, notre promotion s’est divisée en quatre groupes car nous n’avions pas les mêmes objectifs. Dans mon groupe, notre objectif était de découvrir une autre culture afin d’acquérir une ouverture d’esprit à “ l’Autre ” mais aussi de connaître une autre façon de soigner pour enrichir notre identité professionnelle. Nous avons alors choisi la Roumanie ! Monter ce projet fût fastidieux mais très enrichissant. Pour le financer, nous avons fait plusieurs actions comme des tonus ou des ventes de gâteaux ou de sweats. Finalement, nous sommes partis du 30 avril au 5 mai 2012 ! «... Cette expérience a été très positive pour moi tant dans sa construction que sa réalisation !.. » > FNESI : Une fois sur place quel était le programme ? > MG : Le premier jour nous avons pu découvrir la région de la Transylvanie, où nous avons dormi chez l’habitant ! Ensuite, notre semaine fût partagée entre des temps culturels et des rencontres professionnelles. Nous avons par exemple visité la Citadelle de Prejmer ou le château de Dracula à Bran ; mais aussi rencontré les professionnels d’un orphelinat, d’une maison de retraite ou d’un hôpital universitaire ! D’ailleurs, nous avons visiter un service de ‘’ resuscitation ‘’ qui est en fait un service de soins intensifs. > FNESI : Ce programme était donc à la fois culturel et professionnel, peux-tu nous expliquer le fonctionnement du système de santé roumain ? > MG : Il ressemble beaucoup au nôtre, comme chez nous le financement se fait par une cotisation prise sur le salaire des travailleurs. Par contre, les enfants et les personnes âgées sont exonérés et les médicaments sont payants. La principale différence est qu’il y a peu de prévention, ce n’est pas une priorité pour l’État. Au niveau des pathologies, il y a beaucoup de pathologies chroniques comme le diabète, l’hypertension ou les cancers. > FNESI : Tu as pu découvrir différents milieux professionnels, que peux-tu nous dire sur la profession infirmière ? > MG : L’infirmière en Roumanie est appelée ‘’ Assistante médicale ‘’. Comme nous, le diplôme correspond à un BAC +3 et l'IDE travaille toujours sous prescription médicale. Les infirmières ont la possibilité de faire des masters et des doctorats pour certaines spécialisations comme la neurologie ou la cardiologie. Dans le milieu rural, les ‘’ assistantes médicales ‘’ travaillent en collaboration avec un médecin de famille dans le même cabinet. > FNESI : Enfin, si tu avais une chose à retenir de cette expérience qu’est-ce que ça serait ? > MG : Ce projet a été enrichissant au niveau culturel mais surtout professionnel. Il m’a permis de modifier mes représentations et d’acquérir une ouverture d’esprit, élément essentiel à avoir en tant que professionnel de santé ! J’ai aussi appris à faire des concessions, à être rigoureuse lors de la construction de ce projet. Cette expérience a été très positive pour moi tant dans sa construction que sa réalisation ! serum|N°32 11
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