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L'ALGODYSTROPHIE

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Affections<br />

Par Didier Le Bail<br />

L’algodystrophie étant une affection dont le substratum est éminemment<br />

neurologique, il semble plus pertinent d’être suivi par<br />

un neurologue que par un rhumatologue. Au besoin, le spécialiste<br />

orientera son patient vers un centre antidouleur.<br />

L’apport des médecines complémentaires<br />

À l’heure actuelle, il n’existe donc aucune solution miracle pour<br />

guérir rapidement d’une algodystrophie. Ceci devrait amener l’ensemble<br />

du corps médical à faire preuve d’une plus grande ouverture<br />

d’esprit vis-à-vis des médecines complémentaires, car tout ce<br />

qui peut aider à soulager le patient est bon à prendre. En dehors de<br />

l’ostéopathie, déjà mentionnée, l’acupuncture gagne également à<br />

être essayée, dans la mesure où la douleur est l’un des terrains de<br />

prédilection de cette thérapie issue de la médecine traditionnelle<br />

chinoise. La pratique régulière de la méditation peut aussi aider<br />

toute personne souffrant de douleurs chroniques. Une étude récente<br />

conduite sur un groupe d’adeptes chevronnés de la méditation<br />

zen (1 000 h minimum de pratique) a révélé une moindre sensibilité<br />

de ceux-ci à la douleur, même lorsqu’ils ne sont pas dans un<br />

état méditatif, par rapport à un groupe de personnes ne pratiquant<br />

pas la méditation.<br />

...et dont on a beaucoup de mal à<br />

se débarrasser<br />

La médecine classique est relativement démunie face à cette affection<br />

pour laquelle il n’existe pas de traitement médicamenteux<br />

curatif. Les produits prescrits (antalgiques, vasodilatateurs, neuro<br />

sédatifs...) peuvent certes apporter un soulagement, mais ne sauraient<br />

guérir une affection qui, le plus souvent, finit par disparaître<br />

«spontanément», quoi que l’on ait fait ou non précédemment. Il<br />

est cependant prioritaire de calmer la douleur pour éviter l’enchaînement<br />

délétère : douleur > immobilisation > enraidissement ><br />

impotence fonctionnelle > séquelles.<br />

Les thérapies manuelles ont un rôle à jouer. La kinésithérapie<br />

peut donner des résultats positifs, à condition de respecter strictement<br />

la règle de la non-douleur lors des mobilisations. L’ostéopathie<br />

est également conseillée parce qu’elle permet notamment de<br />

déceler des problèmes à distance, comme des dérangements intervertébraux<br />

susceptibles d’irriter le système nerveux sympathique.<br />

Du côté des thérapies médicinales, l’aromathérapie mérite d’être<br />

intégrée à la stratégie de soins, en raison de son impact positif sur<br />

la sphère neuro-psychique. Pour obtenir un effet modérateur du<br />

système nerveux central et calmant du système nerveux sympathique,<br />

préparer un mélange à parts égales réunissant les huiles<br />

essentielles suivantes : camomille noble, lavande vraie, mandarine<br />

zeste, petit grain bigarade. Ce mélange est à appliquer sur<br />

la bordure de la colonne vertébrale, à raison de 8 gouttes 2 fois<br />

par jour. Quand on sait que le système sympathique se ramifie à<br />

partir de la chaîne ganglionnaire située le long de la colonne vertébrale,<br />

on comprend mieux le choix de cette zone pour procéder à<br />

l’onction aromatique. Comme il existe des correspondances entre<br />

vertèbres et parties du corps, il est même possible de s’attarder<br />

autour de certaines vertèbres, suivant la région atteinte. Aux épaules<br />

correspond la sixième vertèbre cervicale ; aux poignets, mains<br />

et doigts, la première vertèbre dorsale ; aux genoux, la troisième<br />

vertèbre lombaire ; et aux chevilles, pieds et orteils, la cinquième<br />

vertèbre lombaire.<br />

La phytothérapie, quant à elle, peut apporter sa contribution au<br />

niveau du système circulatoire, en aidant à obtenir un effet vasodilatateur.<br />

Des plantes comme le ginkgo biloba et l’olivier sauront<br />

remplir ce rôle. En gemmothérapie, c’est surtout le peuplier qui<br />

retient l’attention parce qu’il cumule les bons points : il régule le<br />

système sympathique, agit comme antispasmodique artériel et remédie<br />

aux troubles trophiques cutanés. Pour combattre l’ostéoporose,<br />

ne pas hésiter à effectuer une cure au long cours de plasma<br />

de Quinton isotonique (2 ampoules par jour pendant 6 mois).<br />

Suite p. 20<br />

B.S. N° 115 - Mai 2009<br />

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