Juin à Novembre 2012 - Erkw.ch

Méditation
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Ah, l’été… Pour beaucoup, c’est l’occasion d’aller marcher…
Pour l’homme moderne, habitué aux trottoirs de la ville et – même
à la campagne – aux chemins bétonnés ou goudronnés, faire
un sentier de randonnée, voire un pèlerinage, peut représenter
une sacrée adaptation. On a l’habitude de marcher sans trop
réfléchir à ce qu’on fait… Mais sur un chemin irrégulier, plein
de cailloux et de trous, nos pieds et nos chevilles peuvent bien
souffrir, si on essaie de marcher comme en ville. Alors, on se
met à pester contre ce sentier pénible, à se demander pourquoi
«ils» ne l’ont pas fait autrement… Et pourtant on sait, au fond
de soi-même, que toutes ces plaintes n’y changeront rien: le
chemin restera tel qu’il est.
Au fil des kilomètres – ou des centaines de kilomètres, car je
suis lent à apprendre – je comprends que je dois faire attention
à poser mes pieds de manière harmonieuse, en fonction du
terrain et de mes limites. Je peux me plaindre, je peux râler
contre ceux qui ont fait le sentier, ça n’y changera rien: je dois
adapter mon pas au chemin, tel qu’il est. Bien sûr, je reste libre
de quitter le sentier, de tenter une autre voie à travers champs
ou forêts… au risque de me perdre, ou de me trouver devant un
obstacle infranchissable…
En fin de compte, je réalise que j’ai fait tous ces kilomètres dans
la bonne direction, que j’ai eu des rencontres extraordinaires
avec d’autres marcheurs et avec les habitants, grâce à ce
chemin balisé par des gens que je ne connais pas, mais qui
ont voulu mon bien. Oui, la meilleure chose à faire, malgré les
méandres et les changements de direction que je ne comprends
pas toujours, c’est d’adapter mon pas au chemin, tel qu’il est,
de marcher de la manière la plus harmonieuse possible, quitte
à ralentir ou même m’accorder une pause lorsque j’en ressens
le besoin, et de faire confiance à celui qui a balisé le chemin…
Que ce soit sur le chemin au sens propre, ou figuré…
«Tu me fais savoir quel chemin mène à la vie.» - Psaume 16, 1
Jeff Berkheiser
«Gott, du führst mich den Weg zum Leben…» Psalm 16,11
Sommer, Ferien,
für so Manche ist es die Möglichkeit unterwegs zu sein:
per Flugzeug, Schiff, Auto, Bus, Motorrad, Velo … oder zu Fuss.
Die Strecke richtet sich nach dem Transportmittel. Es ist möglich,
in kurzer Zeit um die ganze Welt zu «jetten», meistens mit
dem Retourbillet in der Tasche.
Früher war das anders.
Noch gibt es Zeitzeugen, für die eine Reise etwa nach Bern
schon einem kleinen Abenteuer gleichkam. Sich transportieren
zu lassen war lange nur den Begüterten vorbehalten und kostete
sehr viel Geld.
Darum ging man eher zu Fuss, «auf Schusters Rappen».
So war das zu bereisende Umfeld begrenzt, allzu weit trugen
einen die Füsse kaum.
Es sei denn, man hatte wie im Mittelalter einen Pilgerort zum Ziel
und machte sich für Wochen, Monate, ja Jahre auf die Reise.
Der Weg wurde so zu einem wichtigen Teil des Lebens, bot Zeit
zum Nachdenken, in sich zu gehen, das Erlebte aufzunehmen
und zu verarbeiten.
Heil anzukommen war nicht sicher, eine Heimkehr ebenso wenig.
Heute ist der Weg eher ein Hindernis, das möglichst schnell
überwunden werden muss, um Zeit zu gewinnen, länger am
Reiseziel zu sein. So verliert er als Symbol viel von seiner bildlichen
Kraft. «Unterwegs sein» ist heute weit weniger gefragt als
«ankommen».
Aber wo, wie und wozu?
Der Psalmvers nennt als Ziel das Leben!
Vielleicht bieten sich in der kommenden Ferienzeit auch Momente
der Rast, um darüber nachzudenken.
Susanna I. Kammacher
Chemin de St-Jacques
dans l’Aubrac