1 M1 Physique Fondamentale (PF) 2010-2011 Magist`ere de ... - IPN
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1<br />
<strong>M1</strong> <strong>Physique</strong> <strong>Fondamentale</strong> (<strong>PF</strong>) <strong>2010</strong>-<strong>2011</strong><br />
Magistère <strong>de</strong> <strong>Physique</strong> <strong>Fondamentale</strong><br />
Travaux Dirigés Lasers n ◦ 7<br />
Exercice I : Fonctionnement multimo<strong>de</strong> d’un laser Hélium-Cadmium continu<br />
On considère un laser Hélium-Cadmium linéaire, fonctionnant à la longueur d’on<strong>de</strong> λ 0 =441,6 nm<br />
(fréquence ν 0 ). Le milieu amplificateur est pompé par une décharge électronique (collisions électrons<br />
atomes) sur une longueur utile l. On peut faire varier la longueur optique d <strong>de</strong> la cavité. Ce laser<br />
est continu (fonctionnement en régime stationnaire). Pour ce milieu amplificateur gazeux basse<br />
pression-haute température, l’élargissement spectral est dominé par l’effet Doppler (élargissement<br />
spectral inhomogène). Dans ces conditions, la dépendance en fréquence du coefficient d’amplification<br />
non saturée s’écrit :<br />
[ ( ) ν − 2<br />
α 0 (ν) = α 0 ν0<br />
(ν 0 ) exp −<br />
ln 2]<br />
∆ν D /2<br />
et α 0 (ν 0 )2l = 0,05. La largeur Doppler ∆ν D correspond à une température <strong>de</strong> 600 K à l’intérieur<br />
<strong>de</strong> la décharge. La masse molaire du Cadmium qui est l’atome actif a pour valeur 112 g·mol −1 .<br />
Les pertes dans la cavité sont indépendantes <strong>de</strong> la fréquence. Le coefficient <strong>de</strong> pertes par unité <strong>de</strong><br />
longueur du milieu amplificateur est noté α P , avec α P 2l = 0,03.<br />
1. Représenter α 0 (ν)2l en fonction <strong>de</strong> (ν − ν 0 ). Calculer numériquement la largeur totale à<br />
mi-hauteur <strong>de</strong> cette fonction, faire apparaître cette quantité sur le schéma.<br />
2. Rappeler les conditions <strong>de</strong> fonctionnement laser dans le cas général, en régime stationnaire,<br />
en régime stationnaire pour <strong>de</strong>s pertes faibles. Pour le système décrit ici, faire apparaître la<br />
condition ’gain > pertes’ sur le graphe <strong>de</strong> la question précé<strong>de</strong>nte.<br />
3. Calculer la largeur ∆ν L du domaine <strong>de</strong> fréquences sur lequel l’oscillation laser est possible en<br />
régime continu (on pourra écrire que le gain non saturé compense exactement les pertes pour<br />
ν = ν 0 ± ∆ν L /2).<br />
4. Que vaut l’écart δν entre <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s spectraux consécutifs <strong>de</strong> la cavité ?<br />
5. En reportant sur un même graphe ∆ν L et δν, déterminer les domaines <strong>de</strong> longueur <strong>de</strong> la<br />
cavité pour lesquels l’oscillation laser est : (a) toujours monomo<strong>de</strong> si elle est possible. (b)<br />
monomo<strong>de</strong> ou bimo<strong>de</strong> suivant la position <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s par rapport au centre <strong>de</strong> la raie. (c)<br />
toujours multimo<strong>de</strong>. Dans le cas du (a), comment procé<strong>de</strong>r pour obtenir l’intensité maximum ?<br />
Exercice II : Laser en fonctionnement déclenché (Q-switching)<br />
On étudie le fonctionnement déclenché d’un laser à cavité en anneau dont le milieu amplificateur,<br />
<strong>de</strong> longueur l, fonctionne comme un système ouvert à <strong>de</strong>ux niveaux non dégénérés, avec un<br />
élargissement spectral homogène (voir figure ci-contre).<br />
Les caractéristiques sont les suivantes : R taux <strong>de</strong> pompage<br />
(m −3·s−1 ) du niveau 2 ; A , Γ, W , γ respectivement probabilités<br />
par secon<strong>de</strong> d’émission spontanée 2 → 1, d’émission spontanée<br />
Pompage<br />
<strong>de</strong>puis 2 vers d’autres niveaux, d’émission stimulée (et d’absorption),<br />
<strong>de</strong> désexcitation du niveau 1 (on suppose que γ ≫ A et<br />
g 1 = g 2 = 1) ; σ section efficace <strong>de</strong> la transition laser, d’énergie<br />
Γ<br />
hν 0 ; c célérité <strong>de</strong> la lumière dans le milieu amplificateur ; on<br />
supposera que N 1 ≪ N 2 à tout instant et que la différence <strong>de</strong><br />
population est : ∆N ≃ N 2 ; T pouvoir <strong>de</strong> transmission du miroir<br />
<strong>de</strong> sortie (T ≪ 1) ; τ c durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s photons dans la cavité ; I<br />
hν 0<br />
A<br />
RW W<br />
et I L intensité <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> plane progressive dans la cavité et à la<br />
γ<br />
sortie ; S section du faisceau.<br />
A un instant donné, la différence <strong>de</strong> population et l’intensité sont supposées uniformes sur tout<br />
l’amplificateur et notées ∆N(t), I(t). Leurs évolutions temporelles sont données par les équations<br />
<strong>de</strong> Statz et De Mars<br />
d∆N<br />
dt<br />
= 1 τ<br />
[<br />
∆N 0 − ∆N − I ]<br />
∆N<br />
I s<br />
E 2<br />
N 2<br />
E 1<br />
N 1<br />
(1)<br />
g 2<br />
g 1
2<br />
dI<br />
dt<br />
= I [ ] ∆N<br />
− 1<br />
τ c ∆N S<br />
(2)<br />
avec pour ce système 1 τ = A + Γ, ∆N 0 = Rτ, I s = hν 0(A+Γ)<br />
σ<br />
, τ c =<br />
d<br />
α P c 0 l et ∆N S = α P<br />
σ<br />
.<br />
1. Questions préliminaires : déterminer en régime stationnaire les valeurs <strong>de</strong> ∆N et <strong>de</strong> I. Donner<br />
la valeur <strong>de</strong> I L0 , intensité extraite du laser en fonctionnement continu, en fonction <strong>de</strong> T , I s ,<br />
∆N 0 et ∆N S .<br />
2. Première phase : au temps t = 0, on a ∆N = 0 et on pompe le milieu avec un taux <strong>de</strong> pompage<br />
important et constant en maintenant <strong>de</strong>s pertes très élevées dans la cavité (facteur <strong>de</strong> qualité<br />
Q c faible) : l’oscillation laser ne peut avoir lieu, I = 0. Déterminer et étudier la fonction ∆N(t).<br />
Calculer numériquement la durée t i après laquelle ∆N(t i ) = ∆N i = 0, 95 ∆N 0 sachant que<br />
τ = 0,5 ms.<br />
3. Deuxième phase : au temps t = t i , on déclenche le retour brusque aux pertes minimales dans<br />
la cavité caractérisées par τ c . On étudie le démarrage <strong>de</strong> l’impulsion laser en supposant que<br />
la différence <strong>de</strong> population initiale ∆N i reste d’abord constante et que l’intensité initiale (dûe<br />
à l’émission spontanée dans la direction résonnante) est notée I i . Calculer la durée t D − t i<br />
du démarrage <strong>de</strong> l’impulsion, définie comme le temps nécessaire pour que l’intensité passe <strong>de</strong><br />
I i à I s . Calculer numériquement t D − t i pour ∆N i /∆N S = 10, I i /I s = 10 −10 , τ c = 10 ns ;<br />
comparer les durées t D − t i et t i .<br />
4. Troisième phase : on étudie les caractéristiques <strong>de</strong> l’impulsion laser à forte intensité. On<br />
suppose alors que I est suffisamment importante pour pouvoir négliger ∆N 0 − ∆N dans<br />
l’équation (1). Cette phase commence avec I = I i et ∆N = ∆N i .<br />
(a) En éliminant le temps entre les équations (1) et (2), et en intégrant par séparation <strong>de</strong>s<br />
variables, déterminer l’expression <strong>de</strong> I(t) en fonction <strong>de</strong> ∆N(t).<br />
(b) Soit I L (t) l’intensité laser extraite <strong>de</strong> la cavité. Pour quelle valeur <strong>de</strong> ∆N l’intensité<br />
I L (t) est-elle maximum ? Interpréter physiquement ce résultat. Quelle est alors la valeur<br />
<strong>de</strong> l’intensité maximum I Lmax sortant du laser ? Calculer numériquement I Lmax /I L0 en<br />
considérant que, pour le laser fonctionnant en continu, on aurait ∆N 0 c = 2 ∆N S .<br />
(c) Pour aller plus loin : trouver l’équation implicite qui donne la différence <strong>de</strong> population<br />
finale ∆N f après l’impulsion laser (on définit cette fin comme le moment où I(t) est<br />
re<strong>de</strong>scendue à la valeur I s . Calculer numériquement ∆N f /∆N S en supposant ∆N f ≪<br />
∆N i .<br />
(d) Calculer l’énergie totale E = ∫ t f<br />
t i<br />
S I L (t) dt délivrée par l’impulsion sortant du laser<br />
en intégrant la forme simplifiée <strong>de</strong> (1). Montrer que si la seule perte dans la cavité<br />
provient du miroir <strong>de</strong> sortie (faible pouvoir <strong>de</strong> transmission), E est comparable à l’énergie<br />
disponible pour l’on<strong>de</strong> qui a été stockée dans le milieu amplificateur en portant <strong>de</strong>s<br />
atomes sur le niveau 2.<br />
(e) Calculer la largeur temporelle ∆t <strong>de</strong> l’impulsion, définie comme le rapport <strong>de</strong> l’énergie E<br />
à la puissance maximum P max <strong>de</strong> l’impulsion sortant du laser. Calculer numériquement<br />
∆t.<br />
5. Dernière phase : on étudie la décroissance <strong>de</strong> l’intensité à la fin <strong>de</strong> l’impulsion laser, lorsque<br />
∆N = ∆N f pour ∆N f /∆N S ≪ 1. Quelle en est la constante <strong>de</strong> temps ? Commenter.<br />
6. Schématiser qualitativement les évolutions temporelles <strong>de</strong> I(t) et ∆N(t) sur un même graphe<br />
où l’on reportera les différentes quantités et notations introduites dans les questions précé<strong>de</strong>ntes.<br />
7. Révisions : retrouver pour le système ouvert à <strong>de</strong>ux niveaux les expressions <strong>de</strong>s paramètres<br />
1<br />
τ = A + Γ, ∆N 0 = Rτ, I s = hν 0(A+Γ)<br />
σ<br />
, τ c = d<br />
α P c 0 l , ∆N S = α P<br />
σ<br />
et α P = T l<br />
(si l’on suppose que<br />
les seules pertes <strong>de</strong> la cavité viennent <strong>de</strong>s photons extraits au niveau du miroir <strong>de</strong> sortie).
3<br />
<strong>M1</strong> <strong>Physique</strong> <strong>Fondamentale</strong> (<strong>PF</strong>) <strong>2010</strong>-<strong>2011</strong><br />
Magistère <strong>de</strong> <strong>Physique</strong> <strong>Fondamentale</strong><br />
Travaux Dirigés Lasers n ◦ 7, corrigé succinct<br />
Exercice I : Fonctionnement multimo<strong>de</strong> d’un laser Hélium-Cadmium continu<br />
1.<br />
[ ( ) ν − 2<br />
α 0 ν0<br />
(ν) 2l = 0, 05 exp −<br />
ln 2]<br />
∆ν D /2<br />
La largeur à mi-hauteur <strong>de</strong> cette fonction est ∆ν D , largeur<br />
Doppler fonction <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> l’atome<br />
actif et <strong>de</strong> la température par la relation ∆ν D =<br />
ν 0<br />
c 0<br />
√ 8 ln 2 RT<br />
M<br />
= 1,13 10 9 Hz (exprimer M en kg)<br />
0<br />
0.07<br />
0.06<br />
0.05<br />
0.04<br />
0.03<br />
0.02<br />
0.01<br />
∆νL<br />
-4 -2 0 2 4<br />
2. La fréquence <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> doit correspondre à celle d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la cavité, ν = ν q = (q + 1) c 0<br />
2d .<br />
Pour l’amorçage d’une on<strong>de</strong> laser, il faut avoir α 0 (ν) > α P . Graphiquement, cette condition<br />
est réalisée dans la gamme <strong>de</strong> fréquences sur laquelle la courbe α 0 (ν) 2l est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />
droite horizontale d’ordonnée 2α P l.<br />
En régime stationnaire, le gain total G pour une double traversée <strong>de</strong> l’amplificateur doit<br />
compenser exactement les pertes, G = exp 2α P l. En régime pertes faibles-gain faible, cette<br />
<strong>de</strong>rnière expression <strong>de</strong>vient exp 2 α l = exp 2 α P l ⇔ α = α P .<br />
∆νD / 2<br />
∆νD / 2<br />
∆νD<br />
∆νD / 2<br />
0<br />
2α (ν)"<br />
∆νD / 2<br />
2α " P<br />
ν − ν0<br />
3. La courbe α 0 (ν) est symétrique <strong>de</strong> part et d’autre <strong>de</strong> ν 0 , on définit ∆ν L <strong>de</strong> manière à avoir<br />
α 0 (ν)2l ≥ α P 2l sur l’intervalle [ν 0 − ∆ν L /2, ν 0 + ∆ν L /2], ce qui revient à avoir α 0 (ν 0 ±<br />
∆ν L /2)2l = α P 2l sur les bords <strong>de</strong> cet intervalle.<br />
√<br />
( )<br />
α 0 ∆νL /2 2<br />
0, 03<br />
(ν 0 ±∆ν L /2) 2l = α P 2l ⇔ exp −<br />
ln 2 =<br />
∆ν D /2 0, 05 ⇔ ∆ν ln 5/3<br />
L = ∆ν D<br />
ln 2<br />
= 9, 66 108 Hz<br />
4. Pour une cavité linéaire, δν = c 0<br />
2d<br />
5. On compare graphiquement la largeur <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> fonctionnement laser<br />
aux écarts entre 2, 3 ou plus mo<strong>de</strong>s spectraux consécutifs<br />
(a) toujours monomo<strong>de</strong> : il ne doit pas y avoir plus d’un mo<strong>de</strong> dans la<br />
fenêtre <strong>de</strong> fonctionnement (il n’y en a parfois aucun). Si un mo<strong>de</strong> est sur le<br />
bord intérieur <strong>de</strong> cette fenêtre, le mo<strong>de</strong> suivant doit être en <strong>de</strong>hors (partie<br />
inférieure du graphe). Il faut pour cela avoir<br />
δν > ∆ν L ⇔ d < c 0<br />
2∆ν L<br />
= 15, 5 cm<br />
∆νL<br />
δν<br />
δν<br />
au plus<br />
1 mo<strong>de</strong><br />
δν > ∆νL<br />
L’intensité sur ce mo<strong>de</strong> spectral est maximale s’il se situe au maximum <strong>de</strong><br />
la courbe <strong>de</strong> gain, ce qu’on peut obtenir en ajustant d.<br />
δν<br />
∆νL<br />
δν<br />
δν<br />
au plus<br />
2 mo<strong>de</strong>s<br />
2 δν > ∆νL<br />
au moins<br />
1 mo<strong>de</strong><br />
δν < ∆νL<br />
2 mo<strong>de</strong>s<br />
ou plus<br />
2 δν < ∆νL<br />
δν<br />
∆νL<br />
δν<br />
δν<br />
(b) on a au moins un mo<strong>de</strong> si δν < ∆ν L ⇔ d > c 0<br />
2∆ν L<br />
tous les cas en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la fenêtre <strong>de</strong> fonctionnement si 2δν > ∆ν L ⇔ d < c 0<br />
∆ν L<br />
(c) on a au moins <strong>de</strong>ux mo<strong>de</strong>s si 2δν < ∆ν L ⇔ d > c 0<br />
∆ν L<br />
= 15, 5 cm. Un troisième mo<strong>de</strong> est dans<br />
= 31 cm<br />
= 31 cm
4<br />
Exercice II : Laser en fonctionnement déclenché (Q-switching)<br />
1. ∆N = ∆N 0<br />
1+ I<br />
Is<br />
et ∆N<br />
∆N s<br />
− 1 = 0 ⇔ ∆N = ∆N S d’où I L0 = T I = T I s ( ∆N 0<br />
∆N S<br />
− 1).<br />
2. Durant cette phase, les atomes sont portés sur le niveau 2 ce qui accumule <strong>de</strong> l’énergie dans<br />
le milieu amplificateur. Les pertes élevées empêchent l’on<strong>de</strong> laser <strong>de</strong> se former : il n’y a pas<br />
d’émission induite donc l’énergie stockée dans le milieu amplificateur y reste. La variation <strong>de</strong><br />
la différence <strong>de</strong> population s’écrit<br />
d∆N<br />
dt<br />
= 1 τ<br />
[<br />
]<br />
∆N 0 − ∆N ⇔ ∆N(t) = ∆N 0 (1 − exp − t τ )<br />
∆N(t i ) = ∆N i = 0, 95 ∆N 0 donc t i = −τ ln(1 − 0, 95)= 1,5 ms.<br />
3. Les pertes <strong>de</strong> la cavité sont[ désormais ] faibles donc l’on<strong>de</strong> laser se forme à partir <strong>de</strong> l’intensité<br />
résiduelle I i avec dI<br />
dt<br />
= I ∆N<br />
τ c ∆N S<br />
− 1 . Pour ∆N supposé constant (égal à ∆N i ) jusqu’à t D<br />
[ ]<br />
défini par I(t D ) = I s , l’équation s’intègre en I(t D ) = I(t i ) exp − t D−t i ∆Ni<br />
τ c ∆N s<br />
− 1 d’où la durée<br />
<strong>de</strong> démarrage t D −t i =<br />
τc Is<br />
∆N i<br />
ln<br />
−1 I i<br />
= 25 ns. La phase <strong>de</strong> démarrage est quasi instantanée par<br />
∆N S<br />
rapport à la précé<strong>de</strong>nte. On peut montrer que l’énergie dS Is−I i<br />
c 0<br />
nécessaire pour faire passer<br />
l’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> I i à I s est totalement négligeable par rapport à l’énergie ∆N i hν S l stockée dans<br />
l’amplificateur (voir 4(d)), ce qui justifie que ∆N = ∆N i pendant toute cette phase.<br />
4. (a) d∆N<br />
dt<br />
≃ − 1 τ<br />
I<br />
I s<br />
∆N (équation (1’)) avec maintenant ∆N fonction du temps.<br />
dI<br />
dt<br />
d∆N<br />
dt<br />
=<br />
[ ]<br />
I ∆N<br />
τ c ∆N S<br />
− 1<br />
− 1 τ<br />
I<br />
I s<br />
∆N<br />
dI<br />
d∆N = − τ [ 1<br />
I s − 1<br />
τ c ∆N S ∆N<br />
dI = τ τ c<br />
I s<br />
[<br />
− 1<br />
∆N S<br />
+ 1<br />
∆N<br />
]<br />
]<br />
d∆N<br />
On intègre par séparation <strong>de</strong>s variables entre la situation ] initiale ∆N i , I s et la situation<br />
∆N(t), I(t), soit I(t) − I s = τ τ c<br />
I s<br />
[− ∆N(t)−∆N i<br />
∆N S<br />
+ ln ∆N(t)<br />
∆N i<br />
(b) I(t) est maximum lorsque dI L<br />
dt<br />
= 0 et dI<br />
dt<br />
= 0 c’est-à-dire pour ∆N(t) = ∆N S . Pour<br />
∆N(t) > ∆N S , α = σ∆N > α P = σ∆N S donc l’amplificateur transmet plus <strong>de</strong> puissance<br />
à l’on<strong>de</strong> qu’il n’y a <strong>de</strong> pertes, l’intensité lumineuse augmente. C’est l’inverse lorsque<br />
∆N(t) < ∆N S . On remplace ∆N(t) par ∆N S dans l’expression précé<strong>de</strong>nte pour obtenir<br />
l’intensité au maximum <strong>de</strong> l’impulsion<br />
I Max = I s + τ [ ∆Ni − ∆N S<br />
I s + ln ∆N ]<br />
S<br />
τ c ∆N S ∆N i<br />
L’intensité maximum I Lmax sortant du laser est I Lmax = T I Max .<br />
Pour ∆N 0 c = 2 ∆N S , I Lmax /I L0 = 3,3 10 5 .<br />
(c) La fin <strong>de</strong> l’impulsion est caractérisée par I(t) = I s , ∆N = ∆N f d’où ∆N f −∆N i<br />
∆N S<br />
= ln ∆N f<br />
∆N i<br />
.<br />
Pour ∆N f ≪ ∆N i , ln[ ∆N f ∆N S<br />
∆N S ∆N i<br />
] = ∆N f −∆N i<br />
∆N S<br />
≃ −10 d’où ∆N f = 4, 5 10 −4 ∆N S ≃<br />
4, 5 10 −5 ∆N i . A la fin <strong>de</strong> l’impulsion, ∆N f ≪ ∆N i donc toute l’énergie stockée initialement<br />
dans l’amplificateur en y plaçant les atomes sur le niveau 2 a été dissipée (on<br />
vérifie à la question suivante que c’est par transfert à l’on<strong>de</strong>).<br />
(d) E = ∫ P L (t)dt = ∫ T I(t) S dt. Pendant la durée <strong>de</strong> l’impulsion, on a d∆N<br />
dt<br />
donc<br />
∫ tfin<br />
∫ ∆Nf<br />
d∆N<br />
I(t) dt = (−τ)I s<br />
t i<br />
∆N<br />
= (−τ)I s ln ∆N f<br />
∆N i<br />
On en déduit E = T S(−τ)I s ln ∆N f<br />
∆N i<br />
∆N i<br />
= T SτI s<br />
∆N i −∆N f<br />
∆N S<br />
≃ 1 τ<br />
I<br />
I s<br />
∆N
5<br />
On choisit comme référence d’énergie celle <strong>de</strong>s atomes sur le niveau 1. L’énergie disponible<br />
pour l’on<strong>de</strong> correspond à hν pour chaque atome sur le niveau 2. La quantité<br />
stockée à t i dans le milieu amplificateur est ∆N i hν Sl, celle restant à t f vaut<br />
∆N f hν S l. Si les seules pertes <strong>de</strong> la cavité linéaire sont celles dues au couplage <strong>de</strong><br />
sortie, exp −α P l = 1 − T ⇔<br />
α P = T l et ∆N S = α P<br />
σ<br />
= T σl . L’énoncé indique I s = hν<br />
στ .<br />
E = T S τI s<br />
∆N i −∆N f<br />
∆N S<br />
∆N i −∆N f<br />
∆N S<br />
hν<br />
= (σl ∆N S ) S<br />
σ<br />
= l S hν (∆N i − ∆N f )<br />
donc l’énergie disponible dans l’amplificateur sous forme d’inversion <strong>de</strong> population sur<br />
la transition 2-1 a bien été transférée à l’on<strong>de</strong>.<br />
(e) E = ∫ P L (t) dt ≃ P max ∆t = T SI Max ∆t d’où ∆t ≈ T SτI s ∆N i<br />
∆N S<br />
T SI Max<br />
= τ I s ∆N i<br />
I Max ∆N S<br />
= 15 ns.<br />
5. Dernière phase : l’intensité décroît avec dI<br />
dt<br />
= − I τ c<br />
, comme pour une cavité sans aucune<br />
amplification.<br />
6. Synthèse<br />
∆N0<br />
∆Ni<br />
∆N(t)<br />
1-exp -t / τ<br />
pompage<br />
optique<br />
Q switching<br />
IMax<br />
∆NS<br />
I(t)<br />
temps<br />
intensité<br />
résiduelle<br />
∆t<br />
exp -t / τc<br />
Is<br />
Ii<br />
ti<br />
tD<br />
temps<br />
7. Révisions : voir cours