Dietrich's Réseau - Octobre 2014
Journal Réseau Dietrich's pour les passionnés de bois, édition Octobre 2014. Voici en format pdf sur 8 pages et en couleur. Cette édition à été distribuée aux 14.000 entreprises ou institutions françaises de la construction bois.
Journal Réseau Dietrich's pour les passionnés de bois, édition Octobre 2014. Voici en format pdf sur 8 pages et en couleur. Cette édition à été distribuée aux 14.000 entreprises ou institutions françaises de la construction bois.
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R éseau<br />
D E S S P É C I A L I S T E S P O U R L E D É V E L O P P E M E N T D E L A C O N S T R U C T I O N B O I S<br />
2015-1<br />
À la carte !<br />
Dietrich’s France propose<br />
désormais des formations et<br />
des prestations à la carte par<br />
session d’une heure minimum.<br />
Plan « Industries du bois »<br />
Le « Plan national d’action pour<br />
l’avenir des industries de transformation<br />
du bois », rebaptisé plan<br />
« Industries du bois », a été validé et<br />
fixe le calendrier d’un programme<br />
d’action qui doit mener in fine à la<br />
réalisation d’IGH (Immeubles de<br />
Grande Hauteur) en structure bois.<br />
Trois techniques constructives seront<br />
explorées, le CLT, le poteau-poutre<br />
et le colombage dans l’esprit de ce<br />
que Mathis a proposé pour le siège<br />
de l’INPI à Courbevoie. L’enveloppe<br />
d’un peu plus de 10 millions d’euros<br />
n’est pas encore bouclée. Les pouvoirs<br />
publics veulent bien contribuer<br />
à hauteur de 70 % environ<br />
en affectant des sommes du Grand<br />
Emprunt. Pour puiser dans les ressources<br />
européennes du programme<br />
Horizon 2020, il faudrait impérativement<br />
développer un projet<br />
transnational. De fait, le thème de la<br />
construction bois de grande hauteur<br />
est éminemment européen, voire<br />
global. Si ce n’est que les réglementations<br />
qui régissent la construction,<br />
comme celles de la protection contre<br />
l’incendie, et même certaines normes<br />
d’essais encore pratiqués sont nationales.<br />
À suivre…<br />
ADIVbois<br />
L’ association pour le Développement<br />
des Immeubles à Vivre bois (ADIVbois)<br />
regroupe l’ensemble des acteurs<br />
de la construction et de l’aménagement<br />
intérieur intéressés pour<br />
transformer les idées innovantes<br />
du plan « Industries du bois » en<br />
marchés porteurs. L’implication d’un<br />
maximum de professionnels (…)<br />
Les rendez-vous<br />
Dietrich’s<br />
Artibat<br />
Rennes<br />
22, 23, 24 octobre <strong>2014</strong><br />
Stand 5 A 18<br />
Expobois<br />
Paris Nord Villepinte<br />
17, 18, 19, 20 novembre <strong>2014</strong><br />
Eurobois<br />
Lyon Eurexpo<br />
4,5,6,7 mars 2015<br />
A l’ordre du jour<br />
Faire face<br />
Maîtriser les coûts<br />
Dans l’attente d’une nouvelle enquête sur la conjoncture annuelle, il semblerait<br />
que la construction bois résiste mieux que d’autres corps d’état.<br />
L’effet de mode, qui a permis de vendre des ouvrages malgré un surcoût<br />
comparatif, persiste, et la construction en bois reste somme toute bien<br />
placée pour répondre aux défis du bâtiment de demain. A condition d’exploiter<br />
au mieux les gisements de productivité.<br />
La conjoncture du Bâtiment ne se résume pas à la<br />
courbe des autorisations et des mises en construction<br />
de logements. Si l’on suit la tendance du pointage<br />
de fin mai <strong>2014</strong>, il se pourrait bien que l’on<br />
descende cette année au-dessous de la barre symbolique<br />
des 300 000 logements mis en chantier, et<br />
aussi en-dessous de celle des 100 000 maisons individuelles.<br />
Le passé récent nous enseigne par ailleurs<br />
à ne plus raisonner en termes de cycles, c’est-à-dire à<br />
Crédit : solar Decathlon<br />
Solar Decathlon<br />
croire que tout va nécessairement bientôt remonter.<br />
C’est possible, souhaitable, politiquement requis,<br />
mais on n’en sait rien. Par exemple, depuis 2009, de<br />
nombreux secteurs industriels attendent le moment<br />
où le creux brutal de la crise financière sera enfin<br />
comblé, à moins de se résoudre à ne plus considérer<br />
le niveau de production d’avant la crise comme<br />
une référence, comme c’est le cas par exemple chez<br />
nos voisins italiens avec l’Acimall, Suite page 2<br />
Le bois-soleil<br />
Conçue initialement comme compétition universitaire<br />
for dencity propose une solution R+4 à struc-<br />
internationale axée sur les maisons ture bois avec exploitation photovoltaïque de<br />
solaires, l’événement est en train de muter vers la façade. Il l’emporte au final d’un chouïa sur<br />
un magnifique champ d’expérimentation de la le projet nantais Philéas, porté entre autres par<br />
rénovation urbaine, où le bois reste, plus que l’Ecole Supérieure du Bois. Les propositions de<br />
jamais, un matériau de construction privilégié. solutions de surélévation sont bien présentes et<br />
Surprise en 2012, lorsqu’une équipe française, engagent logiquement le bois comme matériau<br />
Team Rhône-Alpes, a remporté la seconde édition<br />
de structure. Mais l’un des projets les plus dé-<br />
du Solar Decathlon organisée à Madrid. routants est Liv’Lib, une sorte de déclinaison du<br />
Toutefois, à la différence des projets présentés concept Vélib et Autolib en termes de mobilité<br />
par d’autres équipes françaises, et d’autres pays, de l’habitat. Selon l’équipe, le principal challenge<br />
le bois jouait un rôle secondaire, s’accordant apparemment<br />
était de parvenir à réaliser le prototype dans les<br />
moins bien que l’acier au concept temps. Tous les projets en ligne sur www.solar-<br />
de nanotours. Plus frappant que la présence decathlon<strong>2014</strong>.fr/. Toutefois, l’idée est tellement<br />
somme toute classique du bois pour ces prototypes<br />
pertinente que l’on devrait en entendre parler de<br />
qui doivent être montés sur site, l’édition nouveau dans les années qui viennent, et que la<br />
<strong>2014</strong>, à Versailles, tranche par la réflexion poussée<br />
filière bois modulaire, en plein développement<br />
en matière d’urbanisme. Le lauréat Rhome en France, ferait bien de s’y intéresser de près.<br />
<br />
Édito<br />
Quand le marché est difficile,<br />
plus que jamais, la maîtrise<br />
des coûts de production<br />
représente un enjeu décisif,<br />
mais paradoxal. Pourquoi<br />
investir du temps et de<br />
l’argent pour obtenir des<br />
gains de productivité, alors<br />
que les équipes ne tournent<br />
pas à plein régime ?<br />
A quoi bon réduire le temps<br />
passé sur l’étude d’un<br />
projet, sur la fabrication et<br />
le levage, alors que cette<br />
accélération risque de faire<br />
perdre encore en visibilité,<br />
voire de déboussoler<br />
l’entreprise ? A quoi bon ?<br />
L’entrepreneur que vous<br />
êtes a bien conscience de ce<br />
paradoxe, mais il sait aussi<br />
qu’un marché tendu génère<br />
immanquablement des prix<br />
tirés et qu’il faut souvent<br />
s’aligner… ou s’effacer !<br />
On n’a donc pas le choix.<br />
A moins d’y voir au contraire<br />
un gage d’avenir, car au<br />
travers de la recherche<br />
de nouveaux gains de<br />
productivité, l’entreprise se<br />
prépare aussi pour profiter<br />
pleinement du moindre<br />
rebond conjoncturel. Dans<br />
cet esprit, ce treizième<br />
numéro de <strong>Réseau</strong> Dietrich’s<br />
vous propose un tour<br />
d’horizon des démarches qui<br />
s’ouvrent sur le futur de la<br />
construction bois.<br />
Sommaire<br />
L’équipe Dietrich’s France<br />
• S’équiper sur mesure<br />
• Réduire le temps d’étude<br />
• Le modulaire revient<br />
• Forum Bois Conctruction<br />
• Performance énergétique<br />
www.dietrichs.com<br />
2015-1<br />
1
(…)<br />
dans le Plan Industries du Bois<br />
est maintenant essentielle à ce plan<br />
ambitieux et prometteur. Tous les<br />
acteurs concernés sont invités à<br />
envoyer à ADIVbois une déclaration<br />
d’intention pour rejoindre l’association<br />
(info@adivbois.org.<br />
Tél. 01 43 45 53 43).<br />
9 niveaux en bois<br />
Atelier D, Méandre-ETC et Agence<br />
Philippe Madec vont construire avec<br />
l’entreprise Aux Charpentiers de<br />
France et Gaujardtechnologie SCOP,<br />
à Strasbourg, une centaine de logements<br />
avec bureaux et commerces en<br />
bois-paille dans un ensemble culminant<br />
à R+8 sur 4500 m 2 qui devrait<br />
être achevé dès 2015.<br />
Promoteur : Naccarat ; B.E : Tribu,<br />
Amoes ; EG : Rabot Dutilleul<br />
Construction. À noter qu’il s’agit<br />
de l’un des quatre lots de l’« Ilot<br />
démonstrateur bois et biosourcé à<br />
énergie positive » de Strasbourg, dans<br />
le quartier du port du Rhin, dont<br />
deux sont coordonnés par Nouvel<br />
Habitat et Bouygues Immobilier. Il<br />
se distingue par le fait que le béton<br />
n’est présent qu’en fondation, dans les<br />
escaliers et le plancher bas du rez-dechaussée.<br />
Le hêtre des Vosges habille<br />
le bardage extérieur.<br />
CLT<br />
Le 3 juillet dernier, lors de son<br />
assemblée générale extraordinaire,<br />
l’association «CLT France» a été créée<br />
au sein de la Fédération du Bois<br />
Construction (FIBC). L’association<br />
est constituée de plusieurs collèges,<br />
rassemblant différents profils de<br />
professionnels spécialistes du CLT<br />
(Cross Laminated Timber, dont la<br />
traduction «lamellé croisé» semble<br />
désormais s’imposer en France pour<br />
tous pour tous ses panneaux massifs<br />
apparus en suite du KLH), qui<br />
partagent une même ambition de<br />
développement de ce produit et des<br />
systèmes constructifs associés : fabricants<br />
de panneaux, constructeurs et<br />
bureaux d’études, maîtres d’ouvrage,<br />
promoteurs et aménageurs. A ces<br />
membres permanents peuvent se<br />
joindre les professionnels intéressés<br />
par le développement des panneaux<br />
et ouvrages en bois lamellé croisé.<br />
Fuite de grumes : la parade<br />
C’est au beau milieu de l’été que<br />
les scieurs de la FNB ont révélé la<br />
parade institutionnelle qui pourrait<br />
freiner les exportations de grumes<br />
vers la Chine, actuellement de l’ordre<br />
de 1 million de m 3 par an, dont<br />
500 000 m 3 de résineux : afin que<br />
les grumes soient aptes à l’exportation,<br />
elles sont aspergées en forêt de<br />
cyperméthrine, un produit interdit de<br />
longue date en Allemagne, une pratique<br />
contraire au cahier des charges<br />
PEFC. Depuis, le gouvernement a<br />
agi en adaptant le coût des certificats<br />
sanitaires.<br />
Ë Faire face<br />
Maîtriser les coûts<br />
organisme qui fédère les fabricants de machines<br />
pour l’usinage du bois.<br />
Une conjoncture défavorable entraîne tout un lot<br />
de conséquences, même si certaines régions s’en<br />
sortent actuellement mieux que d’autres, comme<br />
l’Aquitaine, le Poitou-Charentes ou le PACA.<br />
On connaît les tensions sur les prix. Mais on<br />
était moins habitués au phénomène de la soustraitance<br />
étrangère (sans parler de celle des autoentrepreneurs).<br />
Les charpentiers et constructeurs<br />
bois français sont pénalisés par l’évolution particulièrement<br />
inquiétante du marché de la maison<br />
individuelle. Heureusement pour eux, le phénomène<br />
de la sous-traitance étrangère semble, pour<br />
l’instant du moins, moins prononcé que pour<br />
d’autres corps d’état comme par exemple celui des<br />
plâtriers-plaquistes. De fait, tout n’est pas noir.<br />
Premièrement, la filière bénéficie d’une forte diversification<br />
des ouvrages. Hier, c’était encore la<br />
charpente, le bâtiment agricole et la maison individuelle<br />
à ossature bois. Aujourd’hui, c’est aussi<br />
la maison en bande ou le petit collectif, secteurs<br />
qui souffrent un peu moins ; les extensions-surélévations<br />
et les rénovations de façade notamment<br />
à l’aide des scans 3D ; les aménagements extérieurs<br />
(terrasses, carports, clôtures …) ; à quoi<br />
s’ajoute de façon croissante le nouveau monde<br />
du tertiaire, en attendant le génie civil. S’ajoute la<br />
dynamique soutenue de développement soutenu<br />
de nouveaux systèmes constructifs : un secteur<br />
où les transformateurs français semblent vouloir<br />
pas à pas reprendre la main avec les panneaux<br />
lamellés-croisés CLT, lamellés-cloués, tourillonnés<br />
ou à isolation intégrée comme le Panobloc<br />
de Techniwood. Une effervescence qui se reflète<br />
S’équiper juste<br />
Daniel Costiou intervient sur le process industriel de la construction bois<br />
depuis 24 ans. Il met en place des outils de production, en prenant soin<br />
de ne pas sous-équiper, ni sur-équiper, et en privilégiant la commande<br />
numérique CAO/FAO des machines, c’est-à-dire la transmission des<br />
informations du modèle 3D de fabrication directement vers la production,<br />
sans nouvelle saisie. Deux exemples récents.<br />
L’entreprise bretonne GLV, dirigée par M. Levour’ch, a fait l’acquisition du<br />
logiciel Dietrich’s en 2010, puis d’une tronçonneuse Stromab en 2011,<br />
ainsi que du reste de l’équipement de l’atelier de fabrication. Aujourd’hui<br />
encore, les plans sont d’abord réalisés sur Archicad puis, quand l’affaire<br />
est signée, transférés sur Dietrich’s et repris comme plans de fabrication.<br />
Le logiciel pilote à la fois la tronçonneuse et la cadreuse. Bilan ? « Avec le<br />
recul, je ne regrette pas l’investissement, même si la conjoncture est en ce<br />
moment difficile. L’horizon s’éclaircit tout de même un peu pour la rentrée<br />
en Bretagne. Il nous reste encore du travail à faire sur le stockage des murs<br />
et le chargement », explique M. Levour’ch.<br />
Second exemple un peu analogue, l’entreprise Decorabat du groupe<br />
Delrieu, toujours en Bretagne. Dans un premier temps, Delrieu sous-traitait<br />
la fabrication des maisons bois qu’il commercialisait. Mais le constructeur<br />
de maisons individuelles a décidé d’installer une ligne de production dans<br />
l’un de ses bâtiments dédiés précédemment à la logistique. L’entreprise<br />
Crédit : Isofloc<br />
Insufflage de ouate en atelier<br />
Crédit : Arbonis<br />
Portrait<br />
Le mur coffrant en bois d’Arbonis<br />
dans le redémarrage d’approches déjà anciennes<br />
comme la construction modulaire. Mais aussi<br />
dans la formulation de réponses tout à fait nouvelles<br />
comme l’option du mur coffrant en bois<br />
développée selon deux approches différentes par<br />
les majors Vinci et Bouygues, et dont la présentation<br />
a constitué l’un des points forts de l’édition<br />
<strong>2014</strong> du Forum Bois Construction. Et ce n’est<br />
pas fini ! Le chapitre qui s’ouvre va nous réserver<br />
de nouvelles surprises, autour du thème de l’intégration<br />
du bois feuillus dans la construction.<br />
<strong>2014</strong> est l’année de démarrage de l’usine de Pollmeier,<br />
dédiée à la fabrication de LVL de hêtre. En<br />
France, la caractérisation mécanique des feuillus<br />
avance, et précisément celle du hêtre, avec des résultats<br />
attendus pour la fin de cette année. Le bois<br />
acétyléné vient de faire un grand pas en entrant<br />
désormais dans le panel des produits distribués<br />
en France par Metsä Wood. Quant au thermotraitement,<br />
le choix d’une étude approfondie repousse<br />
un peu les échéances mais ne remet pas<br />
en question la lente mais réelle progression internationale<br />
de ce marché. A la clef, la construction<br />
bois française va se donner de nouveaux moyens<br />
pour mieux travailler en cycle court, prendre<br />
en compte l’énergie grise, générer des bâtiments<br />
à énergie positive qui compensent rapidement<br />
le coût énergétique de leur construction. Et si<br />
l’on porte le regard encore plus loin, force est de<br />
constater que la construction bois est bien placée.<br />
Car le jour viendra où on construira dans la perspective<br />
d’un démantèlement et de réutilisations.<br />
Jadis, les assemblages bois/bois prenaient déjà<br />
cette perspective en compte.<br />
Appuis<br />
A moyenne échéance, ces perspectives favorables<br />
sont étayées de plusieurs façons. Sur le plan européen,<br />
depuis l’an dernier, une ébauche de stratégie<br />
forestière a été mise en place. Pas de quoi empêcher<br />
les exportations de grumes qui semblent atteindre<br />
désormais 500 000 m 3 par an en France,<br />
rien que pour les résineux, selon la FNB. Tout de<br />
même un premier pas vers une politique cohé-<br />
s’est tournée vers Daniel Costiou, qui se charge de consulter les fabricants<br />
de machines et les éditeurs de logiciel, et d’accorder tous ces outils les uns<br />
avec les autres. Le choix est tombé sur Dietrich’s, sur une tronçonneuse<br />
Stromab avec récupération de données et sur une cadreuse Mach Diffusion<br />
qui se détachait entre autres par sa compacité. Dans un espace chichement<br />
mesuré, Daniel Costiou a trouvé une potence qui laisse juste une marge de<br />
10 cm sous le toit, mais permet de relever les caissons. Les résultats n’ont pas<br />
tardé à se faire sentir : il y a moins de problèmes sur les chantiers et l’outil<br />
est plus performant que si la fabrication avait été sous-traitée. Auparavant,<br />
les bardages étaient posés sur site. A présent, la préfabrication va même<br />
jusqu’à l’intégration de pré-cadres.<br />
Daniel Costiou souligne que le choix de Dietrich’s ne s’explique pas<br />
seulement par des fonctionnalités techniques, mais qu’il a confiance dans<br />
la compétence de charpentier de l’interlocuteur commercial : «Depuis 2008,<br />
j’ai conseillé de nombreuses entreprises dans leur démarche d’équipement.<br />
Aujourd’hui, les clients se disent tous heureux de s’être équipés, y compris<br />
les grosses entités. Même quand les lignes ne tournent pas à plein régime,<br />
elles sont amorties. Toutefois, il faut éviter les erreurs en matière de<br />
stratégie d’équipement. Ainsi, le centre de taille n’est pas toujours la priorité<br />
et tronçonneuses et radiales peuvent souvent satisfaire aux besoins de<br />
productivité de petites entreprises ».<br />
Eco-conditionnalité<br />
À partir du 1er septembre <strong>2014</strong>,<br />
certaines aides publiques proposées<br />
aux ménages souhaitant se lancer<br />
dans des travaux de rénovation<br />
énergétique de leur logement, seront<br />
conditionnées au recours à des professionnels<br />
porteurs de signes de qualité<br />
«RGE» : le 1er septembre (…)<br />
Solution proposée par Daniel Costiou pour permettre l’installation<br />
d’un équipement productif chez Decorabat en tenant<br />
compte des disponibilités d’espace. En haut à droite, les deux<br />
images se rapportent à un autre investissement productif assisté<br />
par Daniel Costiou, pour l’entreprise GLV.<br />
2<br />
2015-1<br />
www.dietrichs.com
Crédit : CBS-CBT<br />
Crédit : Silverwood<br />
Crédit : I-Tech<br />
L’ingénierie bois contractant général<br />
Le bureau rénové positif du projet MC2<br />
L’ITE en kit selon Silverwood<br />
L’ITE en bois local d’I-Tech<br />
rente, avec à la clé un budget de recherche de 5<br />
milliards d’euros qui inclut nommément l’aval<br />
de la filière. De quoi financer, par exemple,<br />
l’adaptation de la construction bois aux essences<br />
locales présentes et futures. A moins de<br />
commencer sagement par nettoyer le cadastre<br />
de la propriété forestière privée en France. Sur<br />
le plan national, les espoirs se portent sur le<br />
plan « industries du bois », même si son financement<br />
n’est pas encore bouclé. Du moins, le<br />
planning est déjà arrêté, qui prévoit d’ici 2017,<br />
comme objectif intermédiaire, la construction<br />
de cinq à dix immeubles de moyenne hauteur<br />
(7 à 15 étages), de façon à préparer la voie vers<br />
une utilisation du bois (CLT, poteau-poutre ou<br />
colombage), pour des bâtiments allant jusqu’à<br />
30 niveaux. Qui peut le plus, peut le moins,<br />
et tout cela devrait permettre de banaliser la<br />
construction bois multi-étage. Enfin, le projet<br />
de loi sur la transition énergétique, devenu « loi<br />
de programmation de la transition énergétique<br />
pour la croissance verte », remet à l’ordre du<br />
jour le facteur 4 de réduction des gaz à effet<br />
de serre, même si la date butoir est décalée à<br />
2050. Le ministère du développement durable<br />
promet 10 milliards d’euros sur trois ans en dispositifs<br />
incitatifs. Concrètement, si le projet de<br />
loi passe sous la forme proposée, l’allégement<br />
fiscal sera porté à 30 % du montant des travaux<br />
de rénovation énergétique engagés entre le 1er<br />
septembre <strong>2014</strong> et le 31 décembre 2015 (jusqu’à<br />
8 000 euros pour une personne seule et 16 000<br />
euros pour un couple). Surtout, les ménages ne<br />
seront plus obligés de réaliser un « bouquet »<br />
de travaux mais pourront les faire un par un, en<br />
commençant par exemple par l’aménagement<br />
des combles ou l’ITE bardée.<br />
Optimisation intelligente<br />
Hier, demain, après-demain, direz-vous. Mais<br />
aujourd’hui ? Demain matin ? Comment tenir,<br />
s’en sortir, avancer ? A chaque entreprise<br />
ses recettes, comme l’illustrent les portraits<br />
qui figurent dans ces colonnes. On peut toutefois<br />
relever que l’outil CAO/FAO joue plus<br />
que jamais un rôle central dans l’optimisation<br />
de la production et donc la maîtrise des<br />
coûts. Chez Dietrich’s, Markus Brunn est en<br />
charge des marchés anglophones et aussi du<br />
développement du concept Unicon de paroi<br />
incorporant les réseaux et fluides. Il est intervenu<br />
récemment à diverses reprises sur le<br />
thème de la maîtrise de coûts de production<br />
en relation avec l’utilisation intelligente du<br />
logiciel Dietrich’s. Aux USA, où l’on construit<br />
habituellement les maisons en bois, les charpentiers<br />
en sont encore à découvrir l’intérêt<br />
qu’il y a de passer du plan 2D au 3D. Selon<br />
Markus Brunn, même parmi les constructeurs<br />
allemands de « maisons toutes prêtes »<br />
(Fertighaus), on rencontre encore un certain<br />
nombre de cas où le travail est effectué en 2D<br />
(sur Autocad). Mais il est moins courant de<br />
tomber sur des constructeurs qui évaluent<br />
le déboursé d’un modèle de maison à partir<br />
du coût réel de construction d’une maison<br />
témoin ! Avec des outils de métrés détaillés,<br />
les logiciels Dietrich’s sont tout de même plus<br />
commode, voire plus fiable, dès lors qu’il<br />
s’agit de faire ce type d’estimations ! D’autant<br />
que la CAO définit avec précision les détails,<br />
ce qui permet à la fois de gérer précisément<br />
les matériaux, l’usinage, et d’améliorer la<br />
qualité du résultat final. Autre facteur d’optimisation,<br />
selon Markus Brunn : le logiciel<br />
Dietrich’s va permettre d’optimiser le nombre<br />
de références, de sections, d’épaisseurs de<br />
panneaux, facilitant dans le meilleur des cas,<br />
à la fois la gestion des stocks et la recherche<br />
de rabais sur les volumes. C’est là une petite<br />
partie de l’argumentaire développé par Markus<br />
Brunn fin 2013, lors d’une conférence<br />
dans le cadre du colloque Dialog Holzhausbau<br />
(échanges autour de la construction bois)<br />
organisé par le fabricant de machines à bois<br />
massif Weinig, intitulée « réduire les coûts de<br />
construction de maisons en bois en rationalisant<br />
les projets ». <br />
Natilia<br />
Un temps d’étude divisé par dix<br />
En 2009, AST, 3ème constructeur français de maisons individuelles,<br />
reprend POBI, site industriel précurseur dédié à la<br />
préfabrication pour des tiers. L’idée est de constituer le premier<br />
réseau national de franchisés pour la commercialisation de maisons<br />
bois : NATILIA. Arrivé chez POBI en tant que Responsable<br />
bureau d’études en 2011 puis Directeur d’usine depuis 2012,<br />
Sébastien Boudin constate que chaque opérateur du bureau<br />
d’études dispose de sa propre bibliothèque technique : « Si deux<br />
opérateurs dessinaient la même maison, chacun le faisait à sa<br />
manière et le résultat n’était pas identique ». Il organise la mise<br />
en commun des bibliothèques et la création d’une check list<br />
rigoureuse qui doit permettre d’unifier les pratiques. En ajoutant<br />
une meilleure exploitation des possibilités du logiciel Dietrich’s,<br />
et le développement d’un catalogue de maisons qui propose aujourd’hui<br />
23 modèles de base, le bureau d’études parvient à faire<br />
passer le temps d’étude moyen par maison de 35 à 3,5 h !<br />
Comme l’illustre le site de NATILIA, chaque modèle de base<br />
laisse une marge de manœuvre pour des variantes et ajustements<br />
qui entrent dans le cadre de l’incontournable personnalisation,<br />
comme un déplacement de fenêtre, mais demeurent<br />
dans un registre qui limite strictement le temps d’étude pour<br />
adaptation. En tout, quelque 20 millions d’euros ont été investis<br />
sur le site de POBI à La Charité sur Loire. La capacité de<br />
production est de 10 maisons par jour, ce qui est exceptionnel<br />
en France. De quoi alimenter un réseau de 80 franchisés.<br />
Grâce à un convoyeur dynamique, le pan de mur se déplace<br />
dans l’atelier à la verticale pour rejoindre les espaces de travail<br />
dédiés à la pose de fenêtres ou à l’ITE. Le mur standard recourt<br />
à un panneau de particules contreventant Dispano et, chose peu<br />
commune, à un complément ITE en PSE. D’autant que l’approche<br />
technique de NATILIA ne mise pas comme ailleurs sur<br />
des ouvrages bardés.<br />
« Ces dernières années, le marché de la maison individuelle<br />
a été divisé par deux en volume. Le nombre des franchisés<br />
NATILIA a piétiné mais il est maintenant reparti à la hausse avec<br />
une trentaine de partenaires, même s’il existe encore une forte<br />
marge de progression », explique Sébastien Boudin. Crise oblige,<br />
l’outil de production tourne actuellement au rythme de 2 maisons<br />
par jour et les capacités disponibles sont employées pour la<br />
préfabrication d’éléments à destination de tiers, par exemple des<br />
charpentes. Malgré les incertitudes du marché, l’équipe croit dur<br />
comme bois à l’avenir de sa formule. La preuve, AST vient de<br />
réaliser un nouvel investissement de près d’un million d’euros.<br />
Sébastien Boudin : « Une analyse financière a établi que 40 %<br />
du poste achats concernait les menuiseries. Nous avons donc<br />
décidé d’en intégrer la fabrication sur le site. Ainsi, nous réduisons<br />
les coûts et nous parvenons à mieux gérer les délais de<br />
fabrication, tout en les réduisant encore ». Une initiative industrielle<br />
notable, car ils sont bien peu nombreux, ceux qui comme<br />
POBI ou, dans l’Ouest, Sybois (lié au groupe Millet), ont ainsi<br />
opté pour une démarche industrielle d’intégration poussée de<br />
la menuiserie PVC.<br />
POBI ne s’en tient pas là. Désormais, l’usine a repris l’agence<br />
de commercialisation de Bourges et Nevers, ce qui, selon<br />
Sébastien Boudin, lui permet de gérer certains chantiers de<br />
A à Z. Et de montrer comment il est possible d’accélérer la<br />
phase montage, un peu comme cela se pratique en Allemagne :<br />
« Nous avons une équipe de quatre personnes qui parvient à<br />
monter toute la structure et la charpente dans la même journée<br />
». Que faire encore ? « Il reste une marge d’optimisation à<br />
l’interface entre la fabrication et le chargement, nous sommes<br />
actuellement à la recherche de solutions pour disposer de plans<br />
de chargement ». Sans doute, jamais la France n’est allée aussi<br />
loin dans la déclinaison industrielle de la préfabrication de maisons<br />
à ossature bois. Mais cela reste un gros pari. Entre 2012 et<br />
2013, AST a réduit la voilure de 10 %, limitant la casse. Sébastien<br />
Boudin est conscient de l’enjeu : « Il faut que le marché reparte.<br />
Nous avons un positionnement unique sur le marché, mais il<br />
nous reste à faire des efforts pour gagner en notoriété ». <br />
www.dietrichs.com 2015-1 3<br />
Crédit : NATILIA
(…)<br />
<strong>2014</strong> pour l’éco-prêt à taux zéro<br />
(éco-PTZ) et le 1er janvier 2015 pour<br />
le Crédit d’impôt développement<br />
durable (CIDD). En Outre mer, l’écoconditionnalité<br />
entrera en vigueur<br />
au 1er octobre 2015 pour les deux<br />
aides. Les travaux d’isolation du toit<br />
ou d’isolation des murs et planchers<br />
bas sont concernés. Un annuaire en<br />
ligne (www.renovation-info-service.<br />
gouv.fr/ trouvez-un-professionnel) répertorie<br />
des entreprises de façon très<br />
pratique. Par exemple, on dénombre<br />
5 entreprises RGE pour réaliser des<br />
travaux d’isolation de toiture dans<br />
un rayon de 5 km autour de Bourges.<br />
En tout, 18 000 entreprises françaises<br />
sont RGE, même si, en mai, une<br />
étude de l’UFC-Que choisir a donné<br />
des résultats que son président jugeait<br />
« désastreux ».<br />
Nouveaux noms<br />
Au sein de la FFB, l’Union Charpente-<br />
Menuiserie-Parquets a été rebaptisée<br />
Union des Métiers du Bois. La<br />
nouvelle secrétaire générale s’appelle<br />
Cécile Richard. De son côté, Afcobois<br />
a tenu fin juin son assemblée générale<br />
annuelle et élu un nouveau président,<br />
Paul Bouyer, qui prend le relais<br />
d’André Lefèvre (Cruard Charpente).<br />
Paul Bouyer a été l’un des initiateurs<br />
et l’animateur du groupe de travail<br />
dont est sorti le concept de Maison<br />
Premium d’Afcobois, à coût maîtrisé.<br />
Quant à l’EVH qui fédère sur le<br />
plan européen différentes fédérations<br />
nationales de constructeurs bois,<br />
sa nouvelle appellation est Timber<br />
Construction Europe.<br />
Coupoles record<br />
Rubner, la grande entreprise italienne<br />
de construction bois, signe un<br />
nouvel exploit en livrant pour ENEL,<br />
en Italie, deux immenses couvercles<br />
de 143 m de diamètre, en utilisant<br />
1548 m 3 de BLC, 22 000 m 2 de CLT<br />
et 192 tonnes d’acier. La hauteur des<br />
coupoles est de 46 m pour une surface<br />
totale couverte de 22 000 m 2<br />
Prouesse à Milan<br />
C’est Simonin qui construira la<br />
«Voûte d’abondance», structure en<br />
bois du pavillon français à l’exposition<br />
universelle de Milan qui se<br />
tiendra du 1er mai au 31 octobre<br />
2015, sur le thème de la nutrition. Le<br />
bâtiment spectaculaire, d’une surface<br />
de 2000 m 2 , a été conçu par Anouk<br />
Legendre de l’agence XTU, l’agence<br />
qui signe la non moins spectaculaire<br />
Cité des Civilisations du Vin à<br />
Bordeaux (en cours). Simonin est en<br />
mesure de le fabriquer et de le monter,<br />
notamment grâce à sa maîtrise<br />
de son nouveau centre de taille à<br />
commande numérique Technowood.<br />
CILC mise sur BSB<br />
Le lamelliste poitevin s’équipe d’un<br />
centre d’usinage TW-Agil de Technowood<br />
(Suisse) pour fabriquer des<br />
constructions BSB ( www.cilc.fr/<br />
systèmes de connexion BSB), fines<br />
et modulaires, mais qui requièrent<br />
un usinage au 1/10 de mm.<br />
L’autre idée est de pouvoir usiner<br />
des caissons et des panneaux de<br />
grandes dimensions. A noter qu’en<br />
Suisse, le constructeur de machines<br />
Technowod vient de s’équiper d’une<br />
nouvelle halle de montage réalisée<br />
selon ce même concept BSB.<br />
Marché<br />
Le module est dans l’air<br />
En soi, la construction modulaire en bois n’a rien d’une nouveauté. Un temps, elle avait presque disparu<br />
du marché. Mais la voilà qui revient de plus belle, non sans exercer une certaine fascination.<br />
Portrait<br />
Les débuts de la construction modulaire<br />
bois se situent en France dans l’immédiat<br />
après-guerre. Houot, le leader français de<br />
la construction bois maniera cette technique<br />
à grande échelle et à la perfection …<br />
avant de disparaître. A sa suite, Charpente<br />
Houot se gardera bien de produire plus<br />
que des éléments 2D qui s’imposent alors<br />
partout, générés par le couple machine<br />
de taille et plateau multifonction. D’où la<br />
surprise lorsqu’un entrant de la taille de<br />
Bénéteau se lance dans la construction<br />
bois en empruntant cette voie inhabituelle.<br />
Arrive la crise, qui, dans le domaine<br />
de la construction bois, se développe<br />
avec un retard marqué par rapport<br />
à la conjoncture générale. Sur des segments<br />
comme les logements étudiants, il<br />
apparaît bien que la modularité présente<br />
des atouts en termes de préfabrication et<br />
de rapidité de montage. Mais à l’instar de<br />
BH (filiale Habitat de Bénéteau), le segment<br />
du logement individuel de primoaccédants<br />
devient également un terrain<br />
de développement. En fait, on ne cesse<br />
de trouver de nouveaux créneaux, parfois<br />
déjà occupés par la construction modulaire<br />
métallique. Il se trouve que le bois<br />
bénéficie à la fois de la CAO/FAO et d’une<br />
nouvelle génération de produits comme<br />
les bois collés ou le CLT, calibrés, résistants,<br />
fiables et même élégants. Longuement<br />
mûri par les architectes franciliens<br />
Michel Jacotey et Christine Voyatzis en<br />
collaboration étroite avec l’ingénieur bois<br />
francilien Yves-Marie Ligot et le BET Pouget,<br />
un concept de construction modulaire<br />
à ossature bois a été retenu en avril 2013<br />
dans le cadre de l’appel à projets pour<br />
soutenir l’éco-construction, centré sur le<br />
bois comme « avenir de la construction<br />
et de la réhabilitation des bâtiments ». A<br />
ce titre, il a été présenté à Batimat sur<br />
le stand du Conseil général des Yvelines.<br />
Dans le cadre du Solar Decathlon (article<br />
détaillé : www.solardecathlon<strong>2014</strong>.fr/ ),<br />
l’idée folle de l’équipe parisienne Liv’Lib<br />
combine une approche modulaire avec<br />
la mobilité. De même que chez Jacotey<br />
et Voyatzis, il s’agit de penser un ouvrage<br />
évolutif, qui peut s’adapter aux changements<br />
de la vie par l’adjonction ou le<br />
retrait de modules. Mais l’un des attraits<br />
principaux de ce type constructif est sans<br />
doute que tout n’y a pas encore été pensé,<br />
et que l’on est loin d’avoir tout essayé.<br />
Certes, il existe des contraintes très<br />
rigides comme les dimensions maximales<br />
pour le transport terrestre et le coût élevé<br />
du transport d’élément en trois dimensions,<br />
du fait que l’on transporte du vide.<br />
D’où les réflexions qui pointent pour combiner<br />
le 2D et le 3D par le biais de centres<br />
d’assemblage forains. Il est possible que<br />
la construction modulaire en bois reste<br />
cantonnée à la fabrication d’un habitat basique,<br />
incompatible avec les demandes de<br />
personnalisation et les besoins d’espaces<br />
de clients plus aisés. Mais la messe n’est<br />
pas dite. D’ailleurs, on retrouve le module<br />
bois là où on ne l’attend pas, par exemple<br />
dans un projet norvégien de construction<br />
Atout Bois Construction<br />
Jérôme Poirot est le responsable du bureau<br />
d’études de l’entreprise Atout Bois Construction,<br />
qui intervient en fournisseur de la<br />
structure bois et comme maître d’œuvre des<br />
constructions modulaires Modulenbois. Tout<br />
est parti d’une demande du CNDB pour le salon<br />
Energaïa de Montpellier, en 2008. Il s’agissait<br />
d’exposer un module en bois, la « maison<br />
Energaïa ». Dans la foulée, plusieurs entreprises<br />
artisanales ont fondé une coopérative, baptisée<br />
Gecco. Jusqu’à un passé récent, le mode de<br />
fabrication était élémentaire : les plans étaient<br />
réalisés en 2D sur Autocad, les artisans venaient<br />
à l’atelier pour exécuter leurs tâches respectives.<br />
Mais les choses ont évolué dans le sens<br />
d’une organisation semi-industrielle, épaulée<br />
par un logiciel CAO/FAO 3D Dietrich’s, installé<br />
depuis quelques mois mais effectivement<br />
opérationnel depuis peu. Il s’agit de mieux<br />
structurer la fabrication, de disposer de plans<br />
d’exécution précis. Jerôme Poirot : « Avant, il<br />
fallait 15 jours pour sortir les plans d’exécution<br />
d’un ouvrage de 400 m 2 . Maintenant, le délai<br />
est ramené à moins d’une semaine et les plans<br />
gagnent en précision ». La construction modulaire<br />
travaille sur des trames précises. Avec le<br />
logiciel, il devient possible de copier un étage,<br />
un module, d’enregistrer des plans de différents<br />
types. Cela facilite la préfabrication d’ouvrage<br />
comme cette crèche de 500 m 2 réalisée récemment,<br />
ou cette autre crèche de 1000 m 2 livrée à<br />
Narbonne pour la rentrée. « Nous avons deux<br />
autres projets intéressants dans les cartons »,<br />
explique Jérôme Poirot : « des bureaux à étage<br />
pour l’aéroport St Exupéry de Lyon, pour<br />
lesquels il va falloir travailler sur l’isolation<br />
Démonstration du savoir-faire modulaire de<br />
l’entreprise CMB à Aiffres (Deux-Sèvres) en 2010<br />
bois de grande hauteur, en combinaison<br />
avec des structures en poteau-poutre.<br />
Présenté au Forum de Garmisch, ce<br />
projet semble en passe de voir le jour et,<br />
le cas échéant, il fera sans doute l’objet<br />
d’une présentation au Forum FBC de<br />
Nancy, en 2015. <br />
acoustique ; à Toulouse, nous installerons<br />
un lieu de vente et d’échange conducteurs du<br />
pôle échange multimodal ». A la rentrée, un<br />
second volet de formation Dietrich’s portera<br />
sur les aspects thermiques. Pour l’heure, le<br />
paramétrage anti-sismique est externalisé, tout<br />
comme les calculs de contreventement. Dans<br />
l’atelier, la préfabrication est poussée mais les<br />
sols souples sont de préférence posés in situ, car<br />
« c’est plus effectif que de gérer les raccords ».<br />
Jérôme Poirot réfléchit par contre à un module<br />
supplémentaire qui permettrait de mieux gérer<br />
le suivi de chantier, et éventuellement d’intégrer<br />
les gaines aérauliques dès le premier plan. De<br />
fait, si l’histoire de la construction modulaire<br />
bois remonte à 1950 en France, les moyens de<br />
conception actuels en font un domaine que l’on<br />
n’a pas fini d’explorer. <br />
Crédits : Atout Bois Construction<br />
4 2015-1<br />
www.dietrichs.com
Dietrich’s en bref<br />
Réglementation<br />
• Vincent Eveno a pris les fonctions<br />
de Directeur France de Dietrich’s. Il<br />
continue parallèlement d’assurer ses<br />
fonctions régionales au sein de l’équipe<br />
France, où le charpentier de formation<br />
est chargé depuis de longues années<br />
d’une région qui s’étend au-delà de la<br />
Bretagne.<br />
• Joseph Dietrich, le charpentier bavarois<br />
qui a donné son nom au logiciel, est<br />
décédé au début de l’année à l’âge de<br />
70 ans. Il y a 32 ans maintenant, il avait<br />
créé l’entreprise qui porte encore son<br />
nom, de concert avec Uwe Emmer qui la<br />
dirige encore aujourd’hui. Joseph Dietrich<br />
s’était retiré dès 1988 pour raisons<br />
de santé, avant d’aider au lancement<br />
d’une entreprise de charpente dans l’est<br />
de l’Allemagne, après la chute du mur.<br />
Il a continué à suivre avec une certaine<br />
fierté l’épanouissement international de<br />
l’entreprise qui lui doit le jour.<br />
• Dietrich’s a contribué à l’équipement<br />
d’étudiants de l’université technique<br />
de Munich qui ont développé depuis<br />
2012 un projet de construction d’une<br />
école modèle en Zambie. Soit une école<br />
construite de façon à répondre aux<br />
exigences climatiques spécifiques de<br />
l’Afrique Centrale. Ce projet autofinancé<br />
a effectivement été mené à terme et<br />
l’école a pu être livrée avant la saison<br />
des pluies. Parmi les matériaux, on<br />
trouve de la terre séchée pour les murs<br />
et une charpente en bois.<br />
• Pour la première fois, Dietrich’s a<br />
organisé une série de séminaires dédiés<br />
à son logiciel de calcul DC-Statik, qui a<br />
rencontré un vif succès. Pour ce galop<br />
d’essai, les organisateurs ont ciblé les<br />
pays germaniques, Allemagne, Autriche,<br />
Suisse alémanique. Fort de cette<br />
Label<br />
Bepos<br />
Dans le cadre de l’un de ses colloques thématiques<br />
à la Halle Pajol (Paris), le CNDB<br />
a relevé 35 opération BEPOS (Bâtiment à<br />
Energie POSitive) bois en France et en a<br />
choisi cinq sous l’angle de la diversité. Globalement,<br />
l’équation BEPOS = passif + production<br />
d’ENR (ENergie Renouvelable) est<br />
délicate. Il semble que la production d’énergie,<br />
notamment photovoltaïque, dépasse les<br />
ratios appliqués, mais qu’il en va de même<br />
des consommations d’électricité spécifique. Le<br />
label Effinergie a donc bien fait de ménager<br />
une marge de sécurité.<br />
Le Lotissement les Tilleuls, 12 logements collectifs<br />
sociaux, répartis sur 6 bâtiments (plus<br />
de 1 000 m² de SHON RT), est le premier<br />
projet livré et certifié Qualitel-Effinergie+<br />
en France. Une opération en modulaire<br />
bois signée Cases Home. Le label, basé sur<br />
la RT 2012, a pour objectif d’anticiper les<br />
prochaines échéances en matière de performances<br />
énergétiques et plus particulièrement<br />
la généralisation des bâtiments dits à énergie<br />
positive d’ici à 2020.<br />
première expérience, Dietrich’s met en<br />
place actuellement une formule régionalisée<br />
qui réduira les déplacements<br />
des participants. L’étape ultérieure sera<br />
d’adapter la formule de formation à l’international,<br />
sachant que les participants<br />
ont tout particulièrement apprécié, le<br />
lien étroit et permanent que les conférenciers<br />
ont maintenu entre la théorie<br />
et la pratique.<br />
• Dietrich’s France, c’est aussi une offre<br />
de service unique. Dans le cadre de<br />
l’exécution du projet Center Parcs près<br />
de Limoges, Il a semblé judicieux de<br />
ranimer le site de production de Kazal,<br />
moderne et proche, pour les éléments<br />
de toiture de cottages. Non loin, Sybois<br />
s’est chargé des murs. Avant ses<br />
difficultés, Kazal était aussi équipé de<br />
logiciels Dietrich’s. Aussi, l’équipe commerciale<br />
avançait en terrain connu, et<br />
lorsqu’il a fallu anticiper sur l’embauche<br />
d’un dessinateur en se chargeant de<br />
dessiner un certain nombre d’îlots, tout<br />
en assurant le transfert de données<br />
vers les machines, Yannick Pegeon,<br />
responsable de l’agence Centre de Dietrich’s<br />
s’en est acquitté parfaitement.<br />
Le plateau multifonction Weinmann a<br />
atteint la cadence souhaitée et Yannick<br />
a formé dans la foulée le dessinateur.<br />
Tendance<br />
Bois local<br />
Les communes forestières ont lancé le défi<br />
de 100 réalisations françaises en bois local<br />
à court terme, en passe d’être tenu. Après la<br />
salle polyvalente de Mazan dans le Vaucluse,<br />
point de départ de cette démarche avec le<br />
centre périscolaire de Tendon, les projets se<br />
multiplient et deviennent de plus en plus<br />
consistants. Désormais, ce sont des groupes<br />
scolaires entiers qui se targuent d’un approvisionnement<br />
local en bois. L’un des exemples<br />
se trouve dans le Jura avec le groupe scolaire<br />
et périscolaire de Jougne (180 m 3 par la sarl<br />
Pontarlier), l’autre dans les Vosges, à Hadol,<br />
165 m 3 par l’entreprise Mathis.<br />
A l’occasion du salon Maison en Bois, du<br />
10 au 13 octobre prochains, Anoribois,<br />
interprofession de la filière forêt-bois de<br />
Haute-Normandie, présentera l’exposition<br />
« Objectif bois local » - essences, spécificités,<br />
utilisations, entretien – et informera sur<br />
l’importance de l’utilisation du bois local :<br />
qualité du bois, développement économique<br />
local, réduction de l’impact carbone lié au<br />
transport…<br />
RT 2012, etc<br />
Voici plus d’un an et demi que la Réglementation<br />
thermique dite RT 2012 est applicable<br />
dans le neuf, et l’on peut s’attendre à ce que<br />
la prochaine étape vise un degré d’isolation<br />
de type passif, voire des maisons à énergie<br />
positive comme l’objectif en avait été fixé<br />
pour 2020. Toutefois, pour l’heure, rien ne se<br />
précise sur le plan réglementaire, on attend<br />
toujours l’évolution des labels Haute Performance<br />
Energétique (HPE) et Très Haute<br />
Performance Energétique (THPE) qui permettent<br />
de fixer un objectif allant au delà de<br />
la réglementation en vigueur et préparent la<br />
prochaine étape.<br />
Quant à la RT 2012, elle est contestée, tantôt à<br />
cause de l’opacité de son dispositif de calcul,<br />
tantôt par le fait qu’elle semble dans certains<br />
cas, en pratique, moins exigeante que le label<br />
BBC-Effinergie qui l’avait précédé. Justement,<br />
Effinergie devient un repère provisoire<br />
et fait un peu cavalier seul. Créé en 2006 afin<br />
de doter la France de labels énergétiques un<br />
peu sur le modèle suisse (Minergie), tout en<br />
veillant à proposer des outils adaptés à la<br />
diversité des climats métropolitains, l’organisme<br />
a lancé tout un bouquet de nouveaux labels<br />
pour préparer l’avenir : Bepos Effinergie<br />
2013, Effinergie + Neuf et Effinergie Rénovation<br />
(détails sur www.effinergie.org).<br />
Au début de l’été, la ministre Sylvia Pinel<br />
a toutefois annoncé que, parmi les 50 mesures<br />
de simplification visant à favoriser<br />
la construction de logements, le bonus de<br />
constructibilité, anciennement bonus de COS,<br />
pourra être accordé aux opérations plus performantes<br />
que la RT 2012. Les labels Effinergie+<br />
et BEPOS-Effinergie 2013 pourront donc<br />
servir de repère pour valider la performance<br />
énergétique exemplaire de ces projets. Parallèlement,<br />
ces nouveaux labels ont été décernés<br />
pour la première fois et, ô surprise, il<br />
s’agit dans les deux cas de construction bois.<br />
Pour Effinergie +, ce sont des logements sociaux<br />
modulaires signés Cases Home. Pour<br />
BEPOS-Effinergie 2013, il s’agit également de<br />
logements sociaux, le constructeur bois est<br />
cette fois l’entreprise Rousseau.<br />
CHAMPAGNE !<br />
Portrait<br />
L’entreprise bretonne emploie actuellement cinq personnes<br />
et opère de préférence dans le domaine des<br />
extensions, aménagements de combles ou rénovation<br />
de vieux corps de ferme avec recours à de belles<br />
poutres en chêne. L’outil de production s’est étoffé<br />
petit à petit, Etienne Champagne ayant à cœur l’optimisation<br />
continuelle de l’atelier. Une table de montage<br />
a été achetée d’occasion il y a 5 ans. L’atelier de<br />
1500 m 2 couverts, équipé d’un pont roulant monorail,<br />
abrite aussi une 4 faces, une tenonneuse, une scie à<br />
panneaux, une déligneuse, une radiale, etc. Au bureau,<br />
les plans sont exécutés sur Dietrich’s. Etienne<br />
Champagne : « Pour le moment, compte tenu de la<br />
conjoncture, on en reste là. A l’atelier, nous parvenons<br />
à fabriquer le m 2 de mur en 20 minutes. Un porte-mur<br />
nous permet de charger 12 à 15 pans de mur en 15<br />
minutes, avec un Manitou. Je pense qu’il existe encore<br />
des possibilités d’amélioration dans la manutention ».<br />
L’entreprise envisage l’avenir avec un optimisme modéré<br />
: « Notre carnet de commande atteint 4 mois,<br />
c’est déjà un mieux. Depuis 2012, le marché a fondu<br />
de moitié en Bretagne. Désormais, il repart car il y a<br />
moins de concurrents ».<br />
Etanchéité à l’air<br />
Tout le monde s’est habitué maintenant aux<br />
tests d’infiltrométrie. Au départ, les résultats<br />
n’étaient souvent pas fameux, notamment<br />
pour les constructions bois. Mais la barre<br />
fixée n’est pas très élevée et en général, la<br />
profession parvient désormais assez facilement<br />
à atteindre le niveau de 0,6 en Q4Pa-Surf<br />
fixé par la RT 2012. On oublie parfois que la loi<br />
laisse la possibilité de se passer de mesures<br />
dès lors que l’on adopte une démarche qualité<br />
selon des modalités définies à l’annexe VII<br />
de l’arrêté du 26 octobre 2010. Bon nombre<br />
de CCMistes figurent d’ailleurs dans la liste<br />
des « sociétés agréées annexe VII-RT 2012 »<br />
publiée sur le site rt-batiment.fr. A partir de<br />
l’année prochaine, la démarche qualité sera<br />
également une alternative pour le secteur du<br />
logement collectif.<br />
Acoustique<br />
Jusqu’à présent, la construction bois était<br />
pénalisée de fait sur le segment des logements<br />
collectifs, parce que la certification<br />
Qualitel ne pouvait être obtenue qu’après la<br />
sanction de mesures acoustiques finales, ce<br />
qui empêchait généralement de faire valoir<br />
ce label dans la phase de commercialisation.<br />
Un gros travail a été réalisé dans le cadre<br />
du programme AcouBois, qui élargit désormais<br />
de façon notable le champ des solutions<br />
constructives bois qui pourront bénéficier<br />
d’une labellisation sans nécessité de mesures<br />
acoustiques finales, ou plutôt par anticipation,<br />
compte tenu de l’arrêté du 27 novembre. En<br />
principe tout du moins. En l’état, on doit se<br />
référer au site catalogue-construction-bois.fr.<br />
Mais certains acteurs estiment que ce cadre<br />
reste trop contraignant et que la marge de<br />
sécurité acoustique imposée est trop élevée<br />
et trop onéreuse. C’est le cas de CBS-CBT qui<br />
a franchi récemment un pas à Montreuil en<br />
devenant contractant général, et en misant,<br />
pour des logements collectifs, sur des solutions<br />
acoustiques relativement simples, donc<br />
peu coûteuses, et sanctionnées par des mesures<br />
finales in situ qui se sont révélées favorables<br />
et compatibles avec la NRA.<br />
L’arrêté du 27 novembre 2012 relatif à l’attestation<br />
de prise en compte de la réglementation<br />
acoustique applicable en France métropolitaine<br />
aux bâtiments d’habitation neufs a<br />
été publié le 18 décembre 2012 au Journal officiel.<br />
Selon un décret du 30 mars 2011 découlant<br />
de la loi dite Grenelle 2 du 10 juillet 2010,<br />
à partir du 1er janvier 2013, à l’achèvement<br />
des travaux portant sur des bâtiments d’habitation<br />
neufs situés en France Métropolitaine,<br />
qu’il s’agisse de bâtiments collectifs ou de<br />
maisons individuelles accolées ou contiguës<br />
à un local d’activité ou superposés à celui-ci,<br />
soumis à permis de construire, un document<br />
attestant la prise en compte de la réglementation<br />
acoustique doit être fourni par le maître<br />
d’ouvrage à l’autorité ayant délivré le permis<br />
de construire. L’arrêté du 27 novembre 2012<br />
précise que, pour les opérations d’au moins<br />
10 logements, des mesures acoustiques sont<br />
réalisées à l’achèvement des travaux. <br />
Crédits : ent. Champagne<br />
www.dietrichs.com 5
Techniwood<br />
dope son Panobloc®<br />
Le groupe Techniwood, lauréat d’or à<br />
Batimat pour son concept Panobloc®<br />
(www.techniwood.fr/le-concept-panobloc),<br />
lève 5 M€ auprès du fonds<br />
d’investissement Electranova Capital,<br />
géré par Idinvest Partners en partenariat<br />
avec EDF. L’objectif de cette<br />
levée de fonds est d’accompagner la<br />
montée en puissance des activités industrielles<br />
de Techniwood en France<br />
et son déploiement commercial à<br />
l’international. « Ce soutien va nous<br />
permettre de poursuivre l’aventure<br />
démarrée en 2010 et de devenir un<br />
acteur pionnier et incontournable<br />
dans la préfabrication industrialisée<br />
au service de la construction<br />
et réhabilitation durable à base de<br />
matériaux bio sourcés », commente<br />
François Pelissier, président du<br />
groupe.<br />
LVL en hêtre<br />
L’ Allemand Pollmeier, spécialiste du<br />
sciage de hêtre, a investi des dizaines<br />
de millions d’euros dans un projet<br />
innovant qui vise à fabriquer du LVL<br />
en hêtre et donc d’ouvrir une voie<br />
royale pour l’utilisation de feuillus<br />
dans la construction bois. L’usine<br />
commence juste à tourner mais « Osthang<br />
Project », l’université internationale<br />
d’été pour architecte, a utilisé<br />
30 m 3 de BauBuche (www.pollmeier.<br />
com/fr/baubuche) pour réaliser, sous<br />
l’égide de ConstructLab (Berlin/Paris)<br />
et Atelier Bow Wow (Tokyo), une<br />
salle de réunion pouvant accueillir<br />
150 personnes.<br />
Steico LVL<br />
Un troisième fabricant de LVL en<br />
résineux va voir le jour en Europe.<br />
Steico, spécialiste de la fibre de bois,<br />
commercialisait déjà depuis des<br />
années du LVL, mais cette fois, il va<br />
en produire, en Pologne. Rien que la<br />
ligne de production, confiée à Raute,<br />
représente un investissement de 23<br />
millions d’euros, pour une capacité<br />
annuelle de 80 000 m 3 .<br />
Préférez le bois français<br />
A l’occasion du Carrefour International<br />
du Bois, les scieurs de<br />
la FNB ont lancé une « signature<br />
commune » dont la vocation est de<br />
promouvoir le bois et les produits à<br />
base de bois issus des forêts françaises.<br />
Cette identité peut être largement<br />
utilisée et affichée par tous<br />
les transformateurs et utilisateurs<br />
de bois français qu’ils interviennent<br />
dans le secteur de la construction,<br />
de l’aménagement, de l’ameublement,<br />
de l’énergie ou encore de<br />
l’emballage. Un dépliant présentant<br />
la démarche et l’utilisation des logos<br />
est disponible pour toutes les entreprises<br />
qui souhaitent s’investir dans<br />
cette démarche.<br />
Forum Bois Construction<br />
En passant par la Lorraine …<br />
Pour sa quatrième édition annuelle, le Forum Bois Construction a quitté Beaune pour faire étape à<br />
Besançon, avant de rejoindre le tout nouveau centre des congrès de Nancy en avril prochain.<br />
L’étape franc-comtoise s’est<br />
révélée judicieuse. Tout<br />
d’abord, la journée préliminaire<br />
de visites de chantiers a pu<br />
s’appuyer sur le travail qui venait<br />
d’être réalisé par l’interprofession<br />
ADIB pour la réalisation d’un<br />
palmarès, révélant notamment<br />
la qualité internationale de la<br />
restructuration et extension du<br />
groupe scolaire et périscolaire<br />
de Pesmes (entreprise Verdot<br />
pour la charpente). Sans oublier<br />
la nouvelle Cité des Arts et de<br />
la culture de Besançon, signée<br />
Kengo Kuma&Associates, associé<br />
à Archidev, avec Avenir Bois<br />
Structures pour la charpente. Si<br />
l’architecte japonais n’a guère évoqué<br />
cette réalisation au cours de<br />
la conférence qu’il a donnée dans<br />
le cadre du Forum, c’était pour<br />
mieux exposer sa façon d’employer<br />
de façon structurelle des<br />
assemblages bois/bois simplement<br />
emboîtés. Une démarche impensable<br />
en Europe et pas toujours<br />
possible au Japon, mais qui n’en<br />
reste pas moins fascinante. Enfin,<br />
le Forum a débouché sur la présentation<br />
de la future charpente<br />
bois de la Cité des Civilisations<br />
du Vin à Bordeaux, conçue par<br />
le cabinet XTU, à livrer en 2016.<br />
Cerise sur le gâteau, la conférence<br />
a également levé le voile sur le<br />
pavillon français de l’Expo de<br />
Milan en 2015, un projet XTU<br />
qui sera réalisé par l’entreprise<br />
franc-comtoise Simonin, qui avait<br />
Maison Premium d’Afcobois<br />
fabriqué la belle charpente en<br />
lamellé-collé sous laquelle se<br />
déployait l’espace d’exposition<br />
du Forum à Micropolis. Parmi<br />
les dix ateliers thématiques, de<br />
façon un peu inespérée, celui<br />
présenté par FCBA au sujet<br />
du programme « Rage filière<br />
bois » a été particulièrement fréquenté.<br />
Ceux consacrés respectivement<br />
aux logements collectifs<br />
et à la mixité bois-béton se sont<br />
démarqués par leur cohérence<br />
et leur actualité. Empruntés au<br />
Forum de Garmisch, les présentations<br />
de la tour panoramique<br />
Pyramidenkogel (Rubner) et de la<br />
maison des éléphants de Zurich<br />
étaient autant de morceaux de<br />
bravoure. Mais l’édition restera<br />
La maison bois à coût maîtrisé<br />
Lorsque Paul Bouyer a créé début<br />
2012 un groupe de travail pour plancher<br />
sur un concept de maison individuelle<br />
à coût maîtrisé dont il avait<br />
pressenti l’utilité avec Jean-François<br />
Coureau, les résistances au sein d’Afcobois<br />
étaient encore assez fortes.<br />
Chaque entreprise fait face à ses<br />
propres contraintes et maîtrise des<br />
pratiques qu’elle juge bien adaptées.<br />
Au point que ce genre de réflexion<br />
commune n’avait jamais mené bien<br />
loin. Mais le marché de la maison individuelle,<br />
progressivement dégradé<br />
un peu partout en France, a fait office<br />
de stimulant. La première « Maison<br />
Premium d’Afcobois » a été inaugurée<br />
en mars dernier en Touraine,<br />
précisément à la Saint Joseph, et<br />
d’autres ne cessent de sortir de<br />
terre aux quatre coins de la France.<br />
L’idée de départ ? Prendre pied sur le<br />
marché des primo-accédants, dominant<br />
et aidé. Se caler sur les propositions<br />
courantes en maçonnerie traditionnelle<br />
et s’aligner le plus possible<br />
en termes de prix, sans sacrifier les<br />
marges. La solution ? Proposer aux<br />
adhérents d’Afcobois un kit complet de<br />
plans pour quelques maisons type, ce<br />
qui réduit la phase étude et les coûts<br />
de commercialisation : on y trouve le<br />
descriptif, le quantitatif, une synthèse<br />
des prix obtenus auprès de cinq adhérents<br />
d’Afcobois, un planning de<br />
travaux, une étude thermique de base,<br />
une étude thermique de la performance<br />
des parois extérieures, quatre<br />
simulations de financement, et des<br />
options proposées par des partenaires<br />
industriels. Le clou étant l’armoire<br />
technique Profilbox, particulièrement<br />
pratique, quitte à placer cuisine, salle<br />
de bains et WC autour. Autre aspect<br />
ingénieux de la démarche : le mur<br />
classique en 145 x 45 mm comprend<br />
une isolation de 150 mm entre montants,<br />
et une isolation par l’extérieur<br />
dont l’épaisseur varie en fonction de<br />
la zone climatique. En principe, il<br />
s’agit d’une maison bardée, comme<br />
l’illustre la première maison Premium<br />
qu’a livrée Paul Bouyer. Ce prototype<br />
révèle aussi toute la flexibilité<br />
inhérente au concept. Ainsi, les murs<br />
perspirants sont fabriqués dans ce<br />
cas précis par Sybois ; la cliente a demandé<br />
– et obtenu – un déplacement<br />
de la cuisine, éloignant l’évier de l’armoire<br />
technique ; enfin, le concept<br />
Sous la charpente de Simonin,<br />
Rubner a présenté sa<br />
tour en bois, sans voler la<br />
vedette à Kengo Kuma (et<br />
Lionel Vacca)<br />
sans doute marquée par la forte<br />
présence de projets scolaires, sans<br />
oublier le rôle moteur que joue<br />
aujourd’hui la ville de Montreuil,<br />
explicité sur le Forum par le charpentier<br />
Lionel Vacca, facilitateur<br />
de la construction bois au sein<br />
de l’équipe municipale sortante.<br />
Nancy en avril prochain, un<br />
rendez-vous que nous ne pouvons<br />
que recommander à tous ceux qui<br />
s’intéressent à l’innovation dans la<br />
construction bois. <br />
ne préjuge pas des préférences que<br />
les différents constructeurs peuvent<br />
avoir pour le plancher sur vide sanitaire,<br />
et, fort prudemment, ne statue<br />
pas sur le mode d’intégration des<br />
menuiseries. Le prix des maisons<br />
devrait tourner autour de la barre<br />
symbolique des 100 000 euros. Il se<br />
peut que les constructeurs de maisons<br />
traditionnelles parviennent à<br />
proposer une prestation équivalente<br />
pour moins cher encore. Toutefois, la<br />
construction bois dispose de certains<br />
atouts spécifiques: outre l’isolation<br />
thermique intégrée au mur et les<br />
qualités appréciées du bois, les délais<br />
de réalisation sont comprimés grâce<br />
au ficelage soigné du concept, ce qui<br />
se solde pour le client final par des<br />
économies substantielles. <br />
Origine France<br />
L’institut technologique FCBA a été<br />
accrédité par l’association ProFrance<br />
pour attribuer le label Origine<br />
France Garantie. Il s’agit bien d’un<br />
label qui implique audit et contrôles<br />
de conformité avec un cahier des<br />
charges dont la pierre angulaire<br />
est la prise en compte de la part de<br />
valeur ajoutée produite en France,<br />
ce qui laisse la possibilité de (…)<br />
La première Maison Premium inaugurée en France au printemps est signée Paul Bouyer et illustre bien une articulation de l’espace autour de<br />
la Profilbox qui concentre les lots techniques.<br />
6 2015-1<br />
www.dietrichs.com
ABR<br />
La piste coopérative<br />
Face aux difficultés du marché, les options ne sont pas uniquement d’ordre technique. La maîtrise des<br />
coûts peut aussi passer par des formes différentes de gestion, ou de mutualisation des moyens. Les<br />
exemples ne manquent pas.<br />
En 2013, liquidation judiciaire, 32<br />
licenciés économiques. Un an plus<br />
tard, quatre d’entre eux inaugurent<br />
société coopérative et participative<br />
(Scop) baptisée Solutions Bois<br />
Habitat, à Peyrehorade. Comme<br />
le précise le quotidien Sud-Ouest,<br />
ces jeunes « mettent en commun<br />
leur droit à l’aide à la reprise ou à<br />
la création d’entreprise (Arce), qui<br />
permet aux chômeurs créateurs<br />
de toucher une aide financière<br />
concrète : 50 % du montant du reliquat<br />
des allocations à la date de<br />
début de l’activité qu’ils verseront<br />
dans un capital social ». Parcours<br />
analogue pour Charente Idier Bois,<br />
où six employés de l’entreprise de<br />
menuiserie et de construction bois<br />
Idier, liquidée, repartent en Scop.<br />
D’autres créateurs d’entreprises<br />
préfèrent ce statut Scop à celui<br />
d’une simple sarl pour bien marquer<br />
le caractère collectif de leur<br />
projet. Des cas isolés ? Peut-être,<br />
mais l’économie sociale et solidaire<br />
a le vent en poupe.<br />
Les Scop (salariés associés) en<br />
font partie, mais aussi les coopératives<br />
d’achat (entreprises associées).<br />
Le réseau national ORCAB<br />
rassemble 49 coopératives dont<br />
22 spécialisées bois en France, et<br />
Bois P.E<br />
50 % du CA (380 millions d’euros)<br />
est réalisé autour du bois. Pourquoi<br />
? Selon David Athias, directeur<br />
d’ABR (Artisans du Bois Réunis) en<br />
Haute-Savoie, ce sont plus souvent<br />
qu’ailleurs de petites structures<br />
marquées par le compagnonnage<br />
et qui savent travailler ensemble.<br />
Les atouts ? « Stock, réactivité, délai,<br />
prix. L’artisan prend ce dont il a<br />
besoin, même un demi paquet de<br />
bois, et ne paye que ce qu’il prend.<br />
Au final, il y a trois fois moins de<br />
défection chez les entreprises artisanales<br />
qui font partie de coopératives<br />
d’achat, que lorsqu’elles sont<br />
seules », rappelle David Athias. Les<br />
coopératives d’achat permettent<br />
aux artisans de faire jouer le facteur<br />
volume, de peser sur les prix et<br />
donc de mieux maîtriser leurs coûts.<br />
Dans l’ouest, le service va parfois<br />
jusqu’à la mutualisation du centre<br />
d’usinage, comme chez CAB56. En<br />
Haute-Savoie, selon David Athias,<br />
ce serait faire le métier des adhérents,<br />
car même des structures réduites<br />
sont souvent équipées d’un<br />
centre de taille. D’ailleurs, il est<br />
assez courant que des entreprises<br />
adhérentes de coopératives d’achat<br />
soient aussi des utilisateurs du logiciel<br />
Dietrich’s. C’est le cas de certains<br />
adhérents de la coopérative<br />
ABR (Artisans du Bois Réunis), où<br />
Dietrich’s fait partie des partenaires<br />
industriels. A cet égard, Dietrich’s a<br />
déjà exposé dans le cadre du salon<br />
organisé par ABR dans ses locaux,<br />
tenu dans ces mêmes locaux une<br />
rencontre Utilisateurs et, cette année,<br />
organisé une soirée technique<br />
pour présenter les dernières évolutions<br />
du logiciel.<br />
Après avoir parrainé SCABOIS, une<br />
coopérative d’un modèle analogue<br />
créée en 2008 dans le Jura, ABR<br />
vient de concrétiser le projet d’artisans<br />
du 38 et du 73 de créer une<br />
nouvelle agence ABR par l’ouverture<br />
d’un nouvel établissement à<br />
Pontcharra dans l’Isère. La dynamique<br />
est stimulée par la possibilité<br />
qui est donnée depuis deux ans<br />
aux entreprises de former des coopératives<br />
de construction, qui prennent<br />
des chantiers de A à Z. Encore<br />
une autre forme de coopération<br />
en croissance, en Rhône-Alpes et<br />
un peu partout en France comme<br />
en témoigne la coopérative Gecco<br />
croisée pour l’article Atout Bois<br />
Construction. <br />
Tout pour la performance énergétique<br />
Sans doute, la construction bois a<br />
trop considéré la performance énergétique<br />
comme un atout intrinsèque,<br />
ne serait-ce qu’à cause de l’isolation<br />
embarquée dans les éléments<br />
de murs à ossature bois. Maître<br />
d’œuvre du cycle de formation Maison<br />
Bois Outil Concept (MBOC), qui<br />
a contribué pour une large part à<br />
refonder le métier de constructeur<br />
bois en France - du moins chez les<br />
artisans – Christian Fanguin vient<br />
de mettre en place, avec l’IUT de<br />
génie civil d’Egletons (université de<br />
Limoges), « un nouvel outil national<br />
pour la construction bois et la performance<br />
énergétique ». Bois P.E.<br />
(pour Performance Energétique) est<br />
à la fois un centre de formation continue<br />
multimétier, un pôle de R&D et<br />
une plateforme d’information spécialisée.<br />
La meilleure illustration de<br />
cette complémentarité se trouve sur<br />
le site, opérationnel depuis mai dernier<br />
: une aile de la parcelle occupée<br />
par Bois P.E. à Egletons, entre les<br />
salles de l’IUT et la rue, s’annonce<br />
comme une série de trois maisons<br />
strictement identiques. En fait, elles<br />
illustrent trois niveaux de performances<br />
énergétiques : RT 2012,<br />
standard passif et maison à énergie<br />
positive. Strictement conformes aux<br />
normes et règles de l’art en vigueur,<br />
elles sont aussi truffées de sondes.<br />
A l’instar de garages, des salles de<br />
cours jouxtent les trois ouvrages et<br />
permettent d’analyser les évolutions<br />
thermiques de l’enveloppe en temps<br />
réel. Quant aux ateliers proprement<br />
Christian Fanguin et Nicolas Sauvat ont compris que<br />
la performance énergétique représente un défi<br />
pour la construction bois, qui ne peut reposer sur<br />
la simple performance de son isolation embarquée<br />
dans les éléments muraux. Une intervention adaptée<br />
des lots complémentaires est essentielle pour<br />
atteindre le niveau de performance illustré par les<br />
maisons témoin.<br />
dits, ils ont été spécialement conçus<br />
pour permettre de former rapidement<br />
les corps d’état complémentaires<br />
aux spécificités d’une intervention<br />
sur un ouvrage en ossature bois,<br />
qu’il s’agisse des plaquistes, des carreleurs,<br />
des électriciens, plombiers,<br />
chauffagistes, couvreurs, âtriers, fumistes,<br />
menuisiers, façadiers. Qu’on<br />
se le dise ! Car, comme l’a perçu assez<br />
tôt Christian Fanguin, la performance<br />
énergétique d’un ouvrage en<br />
ossature bois dépend très largement<br />
de la façon dont interviennent les<br />
corps d’état complémentaires, habitués<br />
à un environnement traditionnel<br />
qui ne demande pas les mêmes<br />
gestes. L’autre intuition de Christian<br />
Fanguin et de son acolyte Nicolas<br />
Sauvat, enseignant à l’IUT, c’est que<br />
ces spécificités peuvent être maîtrisées<br />
rapidement si elles sont expliquées<br />
à l’échelle 1/1. Exemples de<br />
formations proposées sur 2 jours<br />
(14 heures) : Isolation et étanchéité<br />
à l’air des constructions à ossature<br />
bois ; étanchéité par membrane des<br />
toitures terrasses sur ossature bois ;<br />
carrelage, faïence et douche à l’italienne<br />
sur ossature bois. Tout cela<br />
est rendu possible par le soutien actif<br />
d’une cinquantaine de partenaires<br />
industriels, qui trouvent également, à<br />
Egletons, un cadre adéquat pour former<br />
leurs propres équipes, ou leurs<br />
relais dans la distribution. Faites un<br />
tour de temps en temps sur www.<br />
boispe.fr, vous verrez que l’offre d’information<br />
va largement au-delà des<br />
dates de stages. <br />
www.dietrichs.com 2015-1 7<br />
BIM<br />
Cela fait 30 ans que Dietrich’s associe<br />
des informations multiples<br />
au modèle graphique d’un ouvrage<br />
du Bâtiment. En d’autres<br />
termes, les charpentiers sont de<br />
longue date de plain-pied dans<br />
la maquette numérique du Bâtiment<br />
(MNB) ou le BIM (Building<br />
Information Model) dont<br />
on parle de plus en plus, en se<br />
référant à la Grande-Bretagne<br />
qui est en passe d’institutionnaliser<br />
la maquette numérique<br />
pour ses appels d’offre publics.<br />
Depuis un certain temps, la<br />
France est ciblée afin de faire<br />
évoluer les pratiques constructives<br />
et de généraliser la maquette<br />
numérique. Si seulement<br />
cela pouvait contribuer à nous<br />
tirer de l’ornière ! Après le rapport<br />
produit il y a quelques mois<br />
dans le cadre du Plan Bâtiment<br />
Durable, une mesure similaire<br />
était évoquée pour 2017 par Cécile<br />
Duflot, alors encore ministre<br />
du logement… Cependant, pour<br />
être précis, les programmes du<br />
logiciel Dietrich’s ne sont pas<br />
pour l’heure rédigés directement<br />
dans le format IFC (Industry<br />
Foundation Classes) qui est utilisé<br />
pour échanger et partager<br />
des informations entre logiciels<br />
dans le cadre des plateformes<br />
BIM. Par contre, si un hôpital est<br />
conçu avec des structures bois,<br />
le logiciel Dietrich’s permet déjà<br />
d’importer ce format IFC et permettra<br />
bientôt de transférer les<br />
ajouts bois vers la maquette numérique,<br />
précise Markus Brunn,<br />
le « Monsieur BIM » de Dietrich’s.<br />
Et il complète : « Rattacher des<br />
informations dans le cadre de<br />
la maquette numérique, c’est<br />
d’abord plus de travail ». Dans<br />
les conférences de présentation<br />
de ce sujet complexe, les présentateurs<br />
mettent communément<br />
en avant le coût des malfaçons et<br />
des ressaisies de plans dans le<br />
Bâtiment … en occultant le coût<br />
effectif d’une adaptation de tous<br />
les outils logiciels spécifiques du<br />
monde de la construction, et notamment<br />
leur flexibilité particulière,<br />
qu’il ne s’agit pas non plus<br />
de sacrifier sur l’autel de l’interopérabilité.<br />
Heureusement, dans le domaine<br />
de la charpente et de la construction<br />
bois, les opérateurs ne vont<br />
pas devoir faire les frais d’un<br />
dilemme, car Dietrich’s s’est<br />
construit très tôt dans un esprit<br />
BIM. Les objets 3D que manient<br />
les bureaux d’études dans Dietrich’s<br />
portent déjà avec eux de<br />
très nombreuses informations<br />
telles que textures, poids, propriétés<br />
thermiques, propriétés<br />
mécaniques, références produit,<br />
ou usinages variés. Lorsque<br />
ces dernières informations sont<br />
transmises par exemple aux<br />
machines d’usinage, elles sont<br />
réécrites dans un autre format<br />
afin d’être comprises par le logiciel<br />
spécifique d’une machine<br />
donnée. BIM pose un enjeu qui<br />
est un peu du même ordre. Les<br />
informations existent, la volonté<br />
de Dietrich’s de s’intégrer au BIM<br />
également, la suite n’est qu’affaire<br />
d’un peu de temps encore…
(…)<br />
labelliser des transformateurs,<br />
comme certains raboteurs français<br />
non scieurs, … ou comme des<br />
constructeurs utilisant des produits<br />
européens.<br />
BLC sous tension<br />
En France, la lutte est rude sur le<br />
segment des «bois d’ingénierie». Les<br />
acteurs français du bois collé se multiplient,<br />
mais ils doivent composer<br />
avec des prix internationaux très bas.<br />
Qu’à cela ne tienne : Monnet-Sève a<br />
pris le contrôle d’Eurolamellé, complémentaire,<br />
même si les deux entités<br />
ne visent pas des mêmes publics ;<br />
Piveteau a adapté ses dimensions<br />
aux standards décimaux allemands ;<br />
Belliard a investi pour lancer, comme<br />
Monnet-Sève, une production de CLT.<br />
Le Nid Perché<br />
Construction bois sur pied<br />
La surélévation bois ne décolle toujours pas en France, mais peut-être pourrait-on s’inspirer de l’équipe<br />
de Rémi Bécherel qui, sur un autre créneau, conjugue la surélévation et le rêve.<br />
LIB BMR<br />
Segment particulièrement prisé par<br />
la construction bois, les barres de<br />
BMA/BMR, Duo et Trio ne sont<br />
plus l’apanage des fabricants germaniques.<br />
Ainsi, Lorraine Industrie<br />
Bois vient d’étendre sa gamme de<br />
bois-construction en inaugurant<br />
la mise en route d’une ligne de<br />
contre-collage et lamellé-collé<br />
bois français. Disponible jusqu’en<br />
200 x 220 mm (en Duo ou Trio) et<br />
jusqu’en 200 x 300 mm (en lamellécollé),<br />
ces sections peuvent également<br />
subir d’autres étapes de transformation<br />
comme le profilage ou encore<br />
l’entaillage en sous-traitance des<br />
constructeurs de maisons bois par<br />
exemple.<br />
Toits noirs blanchis<br />
On est d’abord surpris et incrédule,<br />
mais voilà, l’Amérique est en train de<br />
blanchir ses toits afin d’économiser<br />
de l’énergie, et la mode ne manquera<br />
pas de franchir l’Atlantique.<br />
Cela concerne tout spécialement les<br />
toitures planes.<br />
Nota Bene<br />
Dietrich’s France propose<br />
désormais des formations<br />
et des prestations à la<br />
carte par session d’une<br />
heure minimum.<br />
<strong>Réseau</strong> Dietrich’s est le journal<br />
d’information de Dietrich’s France<br />
10, avenue Molière, 67200 Strasbourg,<br />
téléphone 03 88 27 99 86,<br />
France@dietrichs.com<br />
www.dietrichs.com<br />
• directeur de la publication : Uwe Emmer<br />
• REDACTION : Jonas Tophoven<br />
• réalisation : NVBCOM<br />
• MAQUETTE : Ricardo Toscano<br />
• impression : Roto France<br />
Rémi Bécherel s’est lancé il y a dix<br />
ans dans la conception de belles<br />
cabanes nichées dans des arbres,<br />
sous l’enseigne Le Nid Perché.<br />
Au départ, il a travaillé avec les<br />
moyens du bord, sans logiciel,<br />
à l’épure comme les charpentiers.<br />
Mais comme l’entreprise<br />
était pionnière sur cette niche,<br />
elle a grandi vite et l’atelier s’est<br />
développé, pour livrer la France<br />
entière. Le logiciel Dietrich’s a<br />
été acquis il y a 5 ans, entraînant<br />
une réorganisation de l’atelier<br />
avec embauche d’un dessinateur.<br />
A destination du client, un projet<br />
est d’abord réalisé sur un logiciel<br />
d’architecture, avec possibilité de<br />
le contextualiser via Photoshop.<br />
Une fois que l’affaire est signée, le<br />
projet est redessiné sur Dietrich’s<br />
avec génération des fiches de taille<br />
(la statique est traitée à part). La<br />
fabrication ne requiert pas d’outils<br />
de taille à commande numérique,<br />
Dietrich’s pratique<br />
dans la mesure où l’entreprise<br />
ne livre que des modèles uniques<br />
avec beaucoup de petites pièces.<br />
L’atelier est apparenté aux ateliers<br />
de l’ossature bois, avec une table<br />
à ossature, une scie pendulaire à<br />
panneaux, deux radiales. L’entreprise<br />
vise une préfabrication maximale.<br />
Le Nid Perché dispose de sa<br />
propre scierie en Corrèze et scie<br />
du douglas classe 3. Les cabanes<br />
se conforment au DTU 31.2. L’accrochage<br />
a été inventé par Rémi<br />
Bécherel et son équipe, et les<br />
pièces métalliques galvanisées,<br />
susceptibles d’être desserrées<br />
pour prendre en compte la croissance<br />
de l’arbre, sont brevetées.<br />
Le montage est différent de celui<br />
de la MOB, souvent les emplacements<br />
sont presque inaccessibles,<br />
il faut travailler avec des poulies,<br />
des grimpeurs aguerris au travail<br />
à la corde. En France, un permis de<br />
construire est requis. D’ailleurs,<br />
Champions d’Europe !<br />
LNP se positionne sur le créneau<br />
des cabanes accessibles, pas celles<br />
auxquelles ont accède en mettant<br />
nécessairement un baudrier. L’accès<br />
se fait tantôt par escalier droit<br />
ou en colimaçon, parfois par des<br />
passerelles suspendues, ces éléments<br />
étant disponibles dans la<br />
bibliothèque du logiciel. Ce sont<br />
de vraies constructions, qui recourent<br />
aux isolants naturels en fibre<br />
de bois, aux sciages de douglas de<br />
siccité 18 %, avec une couverture<br />
en tavaillons sciés de mélèze.<br />
Il y a eu déjà des réalisations en<br />
Guadeloupe et des demandes<br />
émanant des pays voisins de la<br />
métropole. Cette année, Le Nid<br />
Perché a réalisé un nouveau spécimen<br />
de ses « châteaux dans les<br />
arbres ». Il existe certes quelques<br />
concurrents en Europe. Mais l’entreprise<br />
dispose de nombreuses<br />
références qui attestent de sa<br />
créativité. <br />
La 11e édition du championnat européen des jeunes<br />
charpentiers a eu lieu à Grenoble dans le cadre du Salon<br />
du bois. Sous l’égide de la fédération européenne<br />
de la construction bois (EVH), qui regroupe six fédérations<br />
nationales (Allemagne, Autriche, Suisse, Luxembourg,<br />
Italie et l’Union des Métiers du Bois FFB pour<br />
la France), cette compétition a lieu tous les deux ans.<br />
Elle est traditionnellement dominée par trois pays : la<br />
Suisse, longtemps leader incontesté, la France, vainqueur<br />
en 2010, l’Allemagne, vainqueur en 2012. A Grenoble,<br />
à l’issue du classement individuel, le Français<br />
Quentin Tharreau et l’Allemand Simon Rehm se sont<br />
partagé la première place, l’Allemand Kevin Weidner<br />
décrochant la médaille de bronze. L’Allemagne et la<br />
France l’on emporté à égalité dans le classement<br />
par équipes, talonnés par la Suisse. Comme pour les<br />
World Skills, la France est portée par l’excellence de<br />
son système de formation en compagnonnage. L’ouvrage<br />
de Quentin Tharreau, compagnon du tour de<br />
France employé à l’époque chez Environnement Bois<br />
Construction à Vannes, était exceptionnel en termes<br />
d’ajustements, même si l’épure présentait de légères<br />
imperfections. La pièce a été exposée dans la foulée<br />
au cœur de l’espace d’exposition du Forum Bois<br />
Construction qui s’est tenu peu après à Besançon..<br />
Dietrich’s, qui a développé le logiciel européen DC-<br />
Statik suite à un appel d’offres de l’EVH, était sponsor<br />
de ce championnat. Un coup de chapeau à la FCMB<br />
Echirolles et à son directeur Jean-Marie Mazière pour<br />
la qualité de l’organisation de cette édition grenobloise<br />
et la mobilisation de nombreux bénévoles autour de<br />
ce projet qui a aussi fourni l’occasion exceptionnelle<br />
de rassembler pour quelques jours d’exposition de remarquables<br />
maquettes de Meilleur Ouvrier de France<br />
venues des 6 coins de l’Hexagone. Le 12e se tiendra<br />
en 2016 en Suisse. <br />
Premiers ex aequo avec l’ Allemagne en classement par équipe, les Français laissent éclater leur joie.<br />
Inventaire<br />
Assemblages<br />
CODIFAB a confié en 2012 à C4Ci<br />
une étude de veille sur les solutions<br />
d’assemblages pour structures bois<br />
en cours de développement ou de<br />
commercialisation en France, en Europe<br />
et dans le monde. La restitution<br />
a eu lieu le 19 juin dernier à Paris<br />
dans le cadre d’un colloque qui s’est<br />
tenu à FCBA sur le thème : « Techniques<br />
d’assemblages pour structures<br />
bois : dernières évolutions, dernières<br />
innovations ». Engagée avant le<br />
lancement du plan « Industries du<br />
bois » du ministère du redressement<br />
productif, l’étude tombe à pic pour<br />
fournir des bases de travail dernier<br />
cri dans la perspective de recherches<br />
plus pointues visant la construction<br />
de grande hauteur en bois. Ce travail<br />
révèle la structure alsacienne C4Ci,<br />
dopée par l’arrivée de Frédéric Rossi,<br />
ancien ingénieur recherche de FCBA<br />
puis chargé d’affaires techniques à<br />
FIBC, qui, avec Frank Kupferlé, l’exingénieur<br />
d’iLevel, est en passe de<br />
constitué une sorte de TBC alsacien<br />
des structures bois (TBC étant une<br />
structure toulousaine spécialisée de<br />
longue date dans les études dans le<br />
monde de la fenêtre). En tout cas, la<br />
filière dispose désormais d’un petit<br />
trésor de synthèse par fiches classées<br />
synthétiques, bien présentés, classées<br />
par groupes.<br />
8 2015-1<br />
www.dietrichs.com<br />
Crédits : Le Nid Perché