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courrier des lecteurs CUENDET Location Demeures de Charme La plus belle collection de “Villas de Prestige et Demeures de Charme ” dans le catalogue 2005. Découvrez l’Italie et ses magnifiques régions: Toscane, Ombrie, Côte Amalfitaine, Sicile, Sardaigne, Venise, Rome, Florence ... Catalogue & Réservations: Appel Gratuit (0800)91 99 99 TOSCANE - Appartements dans un petit bourg restauré au cœur des collines du Chianti. Vue splendide sur la campagne. Pré naturel et piscine. A partir de 459 Euro/semaine, 2 personnes, réf. Sornano. www.cuendet.fr E-mail: info@cuendet.com CUENDET & Cie spa Strada di Strove 17 53035 Monteriggioni (Italie) ou dans les meilleures agences de voyages 2/LE MONDE TÉLÉVISION/DIMANCHE 12-LUNDI 13 JUIN 2005 ACTUALITÉ D’une grève à l’autre La BBC a été en grève récemment pendant une journée, et à cette occasion Radio 4, au lieu d’infliger à ses auditeurs, comme le fait Radio France, un programme de musique hétéroclite (qui, je le crains, ne peut que donner à beaucoup l’envie d’aller écouter ailleurs), la station britannique a rediffusé pendant toute la journée des programmes enregistrés, récents ou moins récents, en plus de quelques rares bulletins d’information en direct. Je trouve cette solution remarquablement intelligente et je souhaiterais que Radio France l’adopte en cas de grève. En effet, l’auditeur a alors la possibilité de réentendre des émissions qui lui avaient plu, voire d’en entendre d’autres dont il avait manqué la première diffusion. Certes, il est privé de ses programmes habituels, mais les bulletins d’information lui rappellent pourquoi, et il n’a pas le sentiment de se trouver devant une porte fermée mais au contraire dans son univers familier. Un univers provisoirement perturbé bien sûr, mais qu’il ne peut justement que vouloir préserver : sans doute n’est-ce pas une coïncidence si une importante proportion d’auditeurs de la BBC a soutenu le mouvement de grève. Michèle Théry Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) Courriel En attendant la Turquie Après la Berezina, « Eurovisina » : comme quoi, à près de deux siècles d’intervalle, ce coin-là ne nous réussit vraiment pas. Et encore, l’autre soir, pas même le moindre général Eblé à l’horizon, pour limiter les dégâts. La « totale », quoi, et ce ne furent pas précisément les propos de nos deux commentateurs (Guy Carlier et Julien Lepers) qui risquaient d’arranger les choses. En fait, il régnait autour d’eux, semblait-il, comme un fort parfum de… vodka. Certes – et c’est bien connu – on ne peut pas plaire à tout le monde, mais offrir une prestation plus lamentable, plus pitoyable et, surtout, plus nulle doit, je pense, relever du… génie. Un mot qui, manifestement, ne les concerne pas. Côté chansons, ce fut une autre histoire. Notre jeune et plaisante représentante chantait, paraît-il, en… français. Possible, mais, après tout, c’était sans importance. De plus, elle passa la… dernière. Hélas, trois fois hélas, elle le resta. En compagnie de la belle Gracia, sa « cousine germaine ». Comme quoi, même là, le couple franco-allemand restait uni. Sous le regard amusé, je pense, d’une certaine « odalisque » qui, elle, avait fait un vrai… tabac. Turc, bien sûr. Ô ironie de l’Histoire ! Robert Planchard Bizanos (Pyrénées-Atlantiques) Manque de mesure Tous les goûts sont dans la nature. Cela dit, déclarer, comme tel est le cas dans « Le Monde Radio-Télévision » daté 29-30 mai, que le film Le Papillon de Philippe Muyl est d’« une mièvrerie insupportable » est faire preuve d’un esprit critique assez obtus et d’un manifeste manque de mesure. Le mano a mano coquin auquel s’y adonnent le senior Michel Serrault et la petite fille Claire Bouanich n’est pas un chef-d’œuvre mais il est agréable et fort sympathique parce que très chaleureux. Yann de Brézal Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) Erreur de chapelle Je signale à l’auteur de l’article « Matisse, une seconde vie » (« Le Monde Radio- Télévision » daté 29-30 mai) que la chapelle évoquée dans le film n’est pas la chapelle des Bénédictines de France. C’est la chapelle du Rosaire, à Vence, qui fait partie du couvent des Dominicaines. Marie-Hélène Birindelli Tours (Indre-et-Loire) échos a « CLARA SHELLER » EN DVD Etant donné les bons scores du feuilleton « Clara Sheller » (5,8 millions de téléspectateurs en moyenne), France 2 envisage peut-être une suite. « Ce n’est pas impossible », dit-on à la chaîne. Par ailleurs, le coffret de trois DVD (39,99 euros) vient de sortir aux éditions Optimal qui éditent aussi Un amour à terre, téléfilm sur la déportation des homosexuels pendant la seconde guerre mondiale. a CARPENTRAS, QUINZE ANS APRÈS mardi 14 juin, à 22 h 40, « Le droit de savoir », présenté par Charles Villeneuve sur TF1, propose « De Carpentras à Herrlisheim : enquête sur la trace des profanateurs ». Albert Bohbot et Jean-Michel Canovas, auteurs de ce reportage, ont infiltré certains groupes extrémistes et retracent les multiples pistes et rebondissements de l’affaire de profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, pour laquelle six membres d’un groupuscule néo-nazi ont été arrêtés en juillet 1996. Autres sujets au sommaire du magazine : « Michael Blanc dans l’enfer de la prison indonésienne : une lueur d’espoir » et « Camilla et Monica : le mariage interdit d’un couple transsexuel ». a FILMEZ VOS VACANCES La chaîne Planète Thalassa invite les vidéastes amateurs à participer à un jeu concours des meilleurs films de vacances en bord de mer (10 minutes maximum en format hi8, MiniDV ou DVcam). Les films les plus réussis seront diffusés à l’antenne à partir du 15 octobre et les deux lauréats gagneront une croisière en Méditerranée. Modalités d’inscription et règlement sur www.planetethalassa.com. a LE CLUB DES CINQ EN DESSIN ANIMÉ La célèbre série de livres pour la jeunesse Le Club des Cinq, écrite par la romancière britannique Enid Blyton (1897-1968) et traduite en trente langues, va faire l’objet d’une adaptation en dessin animé. La société Chorion et la maison de production Marathon ont acquis les droits de 21 livres de la collection, qui donneront lieu à 52 épisodes de 26 minutes disponibles en 2007. a ÉTATS GÉNÉRAUX DE LA MUSIQUE Pour tenter de comprendre les raisons de la crise que traverse actuellement l’industrie du disque, France-Inter organise, en collaboration avec Le Nouvel Observateur, les Etats généraux de la musique, jeudi 16 juin, de 19 à 22 heures, à la Maison de Radio-France (116, avenue du Président-Kennedy, 75016 Paris). La soirée s’ouvrira par l’émission « Le téléphone sonne », animée en direct par Alain Bedouet sur le thème « La musique et la révolution Internet », et se poursuivra par deux tables rondes : « Pourquoi la crise ? » et « Quelle musique pour demain ? », respectivement animées par Pierre Weill et Laurent Joffrin. Inscription sur franceinter.com ou par téléphone au 01-44-88-35-64. a NUIT DE LA RADIO Lundi 20 juin à partir de 19 heures, la Société civile des auteurs multimédia (Scam) et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) organisent, avec le soutien de Radio-France, la 5 e Nuit de la Radio, intitulée « J’entends des voix ». Au siège de la Scam (5, avenue Vélasquez, 75008 Paris), les amateurs pourront écouter des voix radiophoniques et des voix d’écrivains, et visionner Le Tailleur de son : Yann Paranthoën, portrait de l’ancien chef opérateur et réalisateur à Radio-France, mort le 27 février à l’âge de 69 ans, réalisé par Thierry Compain. Entrée libre sur réservation au 01-56-69-58-16. a SPÉCIAL BRÉSIL Pour célébrer l’Année du Brésil en France, France Ô (ex-RFO) consacre une semaine spéciale à ce pays d’Amérique latine, du lundi 20 au vendredi 24 juin. Au programme : des documentaires explorant les différentes facettes socio-économiques et culturelles du pays, ainsi que deux films sur les parcours des compositeurs et musiciens Carlinhos Brown et Caetano Veloso. pour nous écrire Le Monde Radio-Télévision, 80, boulevard Auguste-Blanqui, 75707 Paris Cedex 13 ou sur Internet : radiotele@lemonde.fr N’oubliez pas de nous indiquer votre adresse complète. crédits de « une » Dessin de Thierry Dalby ; Michèle Laurent ; Network.INC/Canal+.
ACTUALITÉ Du Théâtre du Soleil... à l’écran Ariane Mnouchkine tourne, pour Arte, un film à partir du « Dernier Caravansérail » UNE pluie de sel tombe sur la scène du Théâtre du Soleil. Ariane Mnouchkine donne le top de départ. Dehors, les fleurs et les arbres du bois de Vincennes sont éclatants de couleurs ; les oiseaux célèbrent le printemps à tue-tête. Sur scène, la neige évoque la Russie, l’une des étapes des réfugiés clandestins, héros du Dernier Caravansérail. Après la pièce de théâtre éponyme, créée en 2003-2004, Ariane Mnouchkine réalise un film, produit par Arte, Bel Air Média et le Théâtre du Soleil. Le tournage, commencé le 21 mars, s’est terminé le 4 juin, au rythme de cinq à six jours par semaine. Après le montage et la post-production, le film, d’une durée de quatre à cinq heures, devrait être prêt courant 2006. La plupart des quatre-vingts membres de la troupe sont mobilisés. Comme pendant les spectacles et les répétitions, l’équipe commence chaque jour à 8 h 30 et termine au soir, après une heure de pause à midi – le temps de savourer le repas préparé notamment par Jean-Jacques Lemêtre, le compositeur des musiques du Théâtre du Soleil. Aux côtés des techniciens, les comédiens fabriquent les décors, selon l’éthique collective du Théâtre du Soleil qui refuse les divisions étanches. Ainsi, les comédiens ont eux-mêmes contribué à chercher les costumes. Tout le monde a fait les poubelles et les puces afin de récupérer des éléments de décor. Pour le tournage, tout a été repensé, reconstruit. Ariane Mnouchkine a choisi de réaliser un michèle laurent Pour le tournage, tout a été repensé, reconstruit. Ariane Mnouchkine a choisi de réaliser un véritable film, et non de filmer le spectacle. véritable film, et non de filmer le spectacle. Voilà plusieurs années que la metteuse en scène, fille d’un producteur de cinéma, multiplie les allers et retours entre théâtre et cinéma. « J’adore le cinéma et j’ai toujours eu envie d’en faire », explique-t-elle. Avec Molière et Tambours sur la digue (disponibles en DVD), elle a déjà cherché à recréer des œuvres cinématographiques différentes des pièces de théâtre dont elles étaient issues. Cette fois, Ariane Mnouchkine, entourée des cadreurs Paul Meurisse et Eric Darmon, imagine une version neuve du Dernier Caravansérail. Les scènes se déroulent dans les différentes stations du périple des hommes et femmes qui fuient leur pays. Le Dernier Caravansérail montre la vie « des millions de nouveaux fugitifs, fragments de mondes disloqués, bribes tremblantes des pays ravagés : Afghanistan, Iran, Irak, Kurdistan », note l’écrivaine Hélène Cixous, qui a contribué au texte de la pièce. La troupe du Théâtre du Soleil a en tête les images des lieux et des paysages. Plusieurs ont vu de leurs propres yeux des camps de rétention tel celui de Sangatte, en France. Dans cette compagnie qui regroupe trente-cinq nationalités, quelques-uns ont même vécu une histoire analogue à celles qu’ils interprètent. A Sangatte, Sarkaw Gorany, jeune comédien et poète venu du Kurdistan irakien, a établi le contact avec les Kurdes, les Afghans, les Iraniens. Pour préparer Le Dernier Caravansérail, Ariane Mnouchkine s’est rendue en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Indonésie, afin de rencontrer des réfugiés dans des camps. Elle a ramené en France un adolescent afghan, qui a participé au spectacle et au tournage du film. A peine le tournage terminé, la troupe est partie à Berlin pour de nouvelles représentations de la pièce, qui sera ensuite jouée à New York. Au lendemain de leur départ, d’autres réfugiés ont envahi, pacifiquement, les locaux du Soleil, où une ancienne comédienne de la troupe assure un atelier de théâtre, destiné à des réfugiés envoyés par la Cimade, organisation de défense des droits des étrangers. Catherine Bédarida Les « élucubrations culinaires » d’Antoine Le chanteur-navigateur tourne pour Voyage une série culinaire, ludique et pratique, à l’île Maurice voyage Antoine, entouré de Keen de Kermadec et de Tiburce Plissonneau-Duquène, grand ordonnateur des goûts et saveurs sur l’île Maurice. IL a toujours cet air dégingandé de professeur Nimbus égaré dans un monde qui manquerait de fleurs. Cheveux longs et chemise à fleurs – justement –, ce grand hirsute gère ses affaires avec précision. Il court les mers depuis plus de vingt-cinq ans, bourlingue d’île en île, écrit, photographie, tourne des documentaires qu’il produit et vend jusqu’aux Etats-Unis. Une petite entreprise qui recycle en permanence. Les ouvrages sur les îles, les jolis albums de cuisine se transforment en films, en CD, en DVD… On le voit même à la télé, dans une pub pour des lunettes « Oh Yeah ! ». Ce qui est drôle, avec Antoine, c’est qu’il est resté populaire, alors qu’il a abandonné la chanson depuis un gros quart de siècle. Une génération entière se souvient de ce drôle de texte qui souleva la tribu montante des yé-yé, en 1966 : « Ma mère m’a dit : Antoine, faistoi couper les ch’veux/Je lui ai dit : Ma mère, dans vingt ans si tu veux… » Un vrai phénomène de société (il prônait la vente de la pilule dans les Monoprix). Succès inouï. Il n’avait pas assez la vocation, dit-il aujourd’hui. Il préfère les voyages, rencontrer des gens (« mais pas en ethnologue »), concevoir des « Carnets de route » où il se sent libre, « prêt à capter tout ce qui passe ». Découverte de la nature, des animaux, des plantes, des traditions. Le premier hippie de la chanson française, qui est aussi un passionné d’informatique, fait ce qui lui plaît, n’embête personne. Quand la chaîne Voyage lui a proposé de faire de son livre, Fêtes… la cuisine de la mer et des îles (Gallimard), une série télévisée, il a dit oui. Huit jours de tournage à l’île Maurice : il fallait caler les dates avec ses tours du monde… Pas facile. Mais le barbu solitaire travaille avec Voyage depuis cinq ans. Il aime la chaîne pour son « côté encore artisanal, familial ». Et il adore l’île. Fin d’un tour du monde, il atterrit à 6 heures du matin après douze heures de vol, le temps de poser ses bagages : grand sourire, le voilà prêt à jouer son rôle dans le scénario préparé par Isabel Gendre, coréalisatrice avec Vincent Chaffard de la série « Cuisiner le monde » ou « Les saveurs d’Antoine » (titre non définitif), savoureux périple (10 × 26 minutes) dont le concept se veut « ludo-éducatif, gustatif et pratique ». Accompagné de Keen de Kermadec, Antoine est chargé de faire découvrir aux téléspectateurs des recettes récoltées aux quatre coins du globe, entrecoupées de reportages sur des fêtes traditionnelles ramassés au cours de ses bourlingues. L’île Maurice sert de « plateau-décor » de référence. A la conférence de presse, qui rassemblait douze journaux mauriciens, François Fèvre, directeur général adjoint, a expliqué que sa chaîne avait monté l’opération à Maurice parce que le lieu était idéal pour la logistique (fourneaux, professionnels surtout), qu’elle y avait des partenaires (Beachcomber, Air Mauritius), ce beau monde mettant à disposition ses grands chefs et palaces. En plus, Maurice dispose de tous les paysages : on peut se croire à Cuba, au Canada... Lundi 23 mai toujours. Temps frais, le vent soulève des crêtes blanches au-dessus d’une mer émeraude. L’équipe embarque pour l’île aux Bénitiers, qui va servir de décor à l’un des épisodes. Tiburce Plissonneau-Duquène, soixantaine impeccable, barbe courte, traits d’humour fulgurants, grand ordonnateur des goûts et saveurs sur l’île Maurice (il a formé le personnel et les chefs de tous les palaces), accueille Antoine et Keen débarquant sur la plage, sous l’œil de la caméra. « C’est ton royaume ici ? », demande Antoine. « C’est mon île, et je suis heureux de vous y accueillir », répond Tiburce, qui ne joue pas Vendredi mais est disposé à expliquer comment on épluche, coupe, découpe, concocte les poulpes au Cap-Vert, le gâteau de patates douces à Maurice, les langoustes à la sauce chien aux Antilles… Une table est dressée sous les cocotiers. Les langoustes attendent. Antoine est chargé de lancer les sujets, de poser des questions, il met son grain de sel, improvise, comme Tiburce, sur le canevas préparé par Isabel. La douce Keen joue les aides-cuisinières. Le ton est familier. Des touristes s’arrêtent. Un Français a reconnu Antoine. Un ex-fan qui n’en revient pas. Il chante : « Ma mère m’a dit… » Antoine signe un autographe sur son short : le « cadeau » de ses trois semaines à Maurice. Catherine Humblot a Diffusion à partir de décembre 2005 sur Voyage, suivie d’un DVD. LE MONDE TÉLÉVISION/DIMANCHE 12-LUNDI 13 JUIN 2005/3
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