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n° 104 - Université Paul Valéry

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LA VIGNETTE<br />

UN THÉÂTRE QUI VOUS VEUT<br />

DU BIEN<br />

LE THÉÂTRE DE L’UPV<br />

FAIT SA RENTRÉE<br />

<strong>n°</strong> <strong>104</strong><br />

octobre 2007<br />

[sommaire]<br />

LANCÉE EN SEPTEMBRE PAR LA MANIFESTATION<br />

OPEN, la saison 2007/2008 du théâtre de l’UPV donne<br />

le ton pour une programmation éclectique et nous invite<br />

à commencer l’année l’esprit « ouvert ».<br />

Durant deux semaines, le théâtre de l’UPV a ouvert ses<br />

portes aux visiteurs afin de leur faire découvrir non<br />

seulement la programmation théâtrale proposée pour<br />

l’année en cours, mais aussi les coulisses et les lieux<br />

habituellement fermés ou méconnus. Étudiants, enseignants,<br />

personnels et visiteurs extérieurs ont pu ainsi<br />

se rendre compte des activités du théâtre, des réalisations<br />

artistiques des étudiants de l’UPV, mais aussi des<br />

multiples disciplines et pratiques artistiques proposées<br />

par les associations et les différentes structures universitaires<br />

de Montpellier.<br />

Musique, poésies sonores, représentations théâtrales et<br />

danses se succéderont tout au long de l’année universitaire<br />

au rythme d’un même leitmotiv : collaboration.<br />

Le théâtre de l’UPV accueille en octobre, en association<br />

avec le Théâtre des Treize-Vents, les étudiants en<br />

art du spectacle de l’université roumaine de Iasi. Avec<br />

Mady-Baby.Educréation, nous explorerons ainsi la<br />

réalité des pratiques théâtrales dans les établissements<br />

supérieurs de formation en Europe.<br />

Leur succéderont les 24, 25 et 26 novembre les élèves<br />

de la prestigieuse école Ernst-Busch de Berlin. Les<br />

étudiants nous présenteront La mission d’Heiner Müller<br />

mise en scène par Johannes Schmit (photo ci-dessus).<br />

Un autre habitué des lieux, Alain Béhar, revient en<br />

décembre avec Manège, aboutissement du projet 10%<br />

de manège qu’il avait présenté au théâtre de l’UPV l’année<br />

dernière.<br />

Autre grande nouveauté de la saison 2007/2008, le<br />

théâtre accueille les 30 et 31 janvier 2008, pour la<br />

première fois, un spectacle de danse en collaboration<br />

avec Montpellier Danse : Vincent Dupont, chorégraphe<br />

(suite p. 8) >>><br />

> p. 2 Signature du contrat quadriennal de développement 2007-2008 : discours du président de l’UPV<br />

> p. 3 Les Jeudis en Musique : que le spectacle continue !<br />

> p. 5 Abdou Diouf Docteur Honoris Causa de l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> – Montpellier III<br />

> p. 6/7 Pierre Sansot :le détective du sensible


2<br />

■ ACTUALITÉS<br />

RETOUR SUR…<br />

SIGNATURE DU CONTRAT QUADRIENNAL DE DÉVELOPPEMENT<br />

2007-2010: DISCOURS DU PRÉSIDENT DE L’UPV<br />

LE CONTRAT QUADRIENNAL DE DÉVELOPPEMENT<br />

2007-2010 a été signé le 18 juillet 2007 au ministère de<br />

l’Enseignement supérieur et de la Recherche par M me Valérie<br />

Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la<br />

Recherche, et M. Jean-Marie Miossec, président de l’UPV.<br />

M me Valérie Pécresse avait tenu à donner une grande solennité<br />

à la cérémonie de signature des contrats qui lient les<br />

universités au ministère. Il est important de noter que tous<br />

les contrats de la vague A ont été signés ensemble et relativement<br />

tôt dans l’année, à la différence des contrats du<br />

quadriennal précédent.<br />

44 universités et écoles ont signé leur contrat lors d’une<br />

manifestation organisée à l’amphithéâtre Poincaré du<br />

ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,<br />

manifestation à laquelle assistaient, outre Madame la<br />

ministre et ses conseillers, les présidents signataires, l’ensemble<br />

des personnels d’encadrement du ministère, les<br />

personnels du service de la contractualisation, les recteurs<br />

des académies concernées, le 1 er vice-président de la CPU,<br />

les directeurs de tous les organismes de recherche (CNRS,<br />

INSERM, IRD, CIRAD, INRA, etc.).<br />

Vous trouverez ci-dessous le texte de la brève allocution<br />

que M. Miossec a prononcée au nom des six signataires<br />

de l’académie de Montpellier.<br />

Madame la Ministre,<br />

Je vous remercie au nom de nos collègues<br />

des 6 établissements du Languedoc-Roussillon<br />

de donner une telle solennité, méritée, à cette<br />

signature d’un acte essentiel pour nos établissements.<br />

Le site d’enseignement supérieur et de la<br />

recherche de l’académie de Montpellier se<br />

situe à la 5 e place des sites en région avec près<br />

de 70000 étudiants, 13 Écoles Doctorales et<br />

plus de 2300 enseignants-chercheurs publiants.<br />

Le site de Montpellier est caractérisé par son<br />

excellence dans le domaine des sciences ;<br />

l’université Montpellier II étant classée dans<br />

les 200 premières universités par le classement<br />

de Shanghai et en 7 e position au niveau national<br />

par le classement du CNRS. La notoriété<br />

en matière de santé est de niveau international<br />

avec des pôles d’excellence en neurologie,<br />

biothérapie, un cancéropôle et un CTRS.<br />

Montpellier dispose de l’un des meilleurs CHU<br />

de France. Par ailleurs, le Languedoc est le 3 e<br />

site national pour la chimie.<br />

Dans les domaines de la biodiversité, de<br />

l’agronomie, de l’environnement, des sciences<br />

des territoires, des risques et du développement<br />

durable, avec une forte ouverture vers<br />

les pays du Sud, le site de Montpellier a acquis<br />

un rayonnement international. La qualité de<br />

ses recherches dans le domaine SHS (particulièrement<br />

en préhistoire-archéologie et dans<br />

les études littéraires des XVI e -XVIII e siècles) est<br />

reconnue depuis longtemps.<br />

La participation à 5 pôles de compétitivité,<br />

à un RTRA, un institut Carnot et à un CTRS<br />

témoigne de la mise en réseau des équipes de<br />

recherche universitaires entre elles et avec les<br />

Écoles et organismes.<br />

En effet, depuis longtemps, les universités<br />

ont une politique d’ouverture et de partenariat<br />

et l’enseignement supérieur et la recherche<br />

sont fortement articulés avec l’ensemble des<br />

EPIC et des EPST installés dans la région. La<br />

spécificité du potentiel d’enseignement supérieur<br />

et de recherche du Languedoc-Roussillon<br />

est en effet d’associer des universités qui couvrent<br />

la totalité des champs disciplinaires et<br />

qui travaillent de plus en plus en complémentarité,<br />

de les associer donc avec un tissu extrêmement<br />

dense d’organismes et d’Écoles : il<br />

s’agit d’une des plus fortes concentrations en<br />

France d’EPIC et d’EPST (une dizaine).<br />

Le processus d’intégration de l’IUFM à l’université<br />

Montpellier II s’effectue avec l’appui de<br />

Monsieur le Recteur et en bonne concertation<br />

avec les autres partenaires universitaires.<br />

Le potentiel régional s’est augmenté de la<br />

création de la dernière née des universités à<br />

Nîmes. <strong>Université</strong> professionnelle fortement<br />

en connexion avec le tissu économique et<br />

social local. Le renforcement de la partie<br />

orientale de la région est significatif avec la<br />

mise en place de l’IRSN (Institut de Radio<br />

protection de Sûreté Nucléaire) et le confortement<br />

du CEA de Marcoule avec l’Institut de<br />

chimie séparative.<br />

Les universités et Écoles de la région ont un<br />

rôle crucial dans le développement d’une<br />

région à l’économie peu développée. L’action<br />

de l’incubateur Languedoc-Roussillon<br />

Incubation a permis de créer, en association<br />

avec les laboratoires de recherche, 120 entreprises.<br />

Ainsi notre région s’est vue décerner le<br />

1 er prix mondial de création d’entreprises à<br />

Seattle. L’université contribue fortement à la<br />

politique d’insertion professionnelle.<br />

Les universités du site sont très fortement<br />

engagées depuis longtemps dans la mutualisation<br />

avec, à titre d’exemple, le bon fonctionnement<br />

de la bibliothèque interuniversitaire,<br />

la multiplication des cohabilitations de<br />

diplômes, la constitution d’unités de recherche<br />

communes et les services aux étudiants, essentiels,<br />

en particulier dans une académie en forte<br />

évolution positive des effectifs des étudiants.<br />

Cette structuration de l’interuniversitaire évolue<br />

vers un PRES en réseau des Pyrénées au<br />

Rhône associant Perpignan, Nîmes, l’École des<br />

Mines d’Alès et à Montpellier les 3 universités<br />

(université Montpellier I, université Montpellier<br />

II, université Montpellier III), l’ENSCM, l’IRD<br />

et Supagro.<br />

Les contrats de nos établissements et le<br />

contrat de l’interuniversitaire sont le témoignage<br />

du positionnement actuel et futur des<br />

universités confrontées à 3 défis:<br />

1. Réussir la gouvernance de notre future<br />

université en développant l’interuniversitaire<br />

et les mutualisations génératrices d’économie<br />

d’échelle et d’externalité. Nos établissements<br />

sont prêts à s’engager dans l’autonomie<br />

renforcée.<br />

2. Conforter le rayonnement par la rationalisation<br />

de l’offre de formation et l’efficience de<br />

la recherche, en renforçant encore plus un<br />

rayonnement international déjà très accusé et<br />

fructueux.<br />

3. Répondre au problème préoccupant de la<br />

vie universitaire, de la condition des étudiants<br />

et de celle des personnels.<br />

Le réseau d’enseignement supérieur et de<br />

recherche du couloir languedocien et du pôle<br />

de Montpellier constitue un maillon essentiel<br />

du tissu universitaire du Sud de la France.<br />

Les contrats que nous allons signer contribueront<br />

à la réalisation de ces ambitions et,<br />

comme vous l’avez dit, Madame la Ministre,<br />

ils s’inscrivent dans une plus grande exigence.<br />

Je remercie, au nom de nos équipes<br />

d’élaboration du contrat, les personnels du<br />

ministère et notre conseiller d’établissement<br />

avec lesquels nous avons travaillé et négocié<br />

pour aboutir à ce bon résultat.<br />

Je vous remercie.<br />

Jean-Marie Miossec<br />

Président de l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> Montpellier III<br />

18 juillet 2007


ACTUALITÉS ■ 3<br />

LES JEUDIS EN<br />

MUSIQUE<br />

QUE LE SPECTACLE CONTINUE !<br />

Photo : Franck Leblanc<br />

> Pour tout renseignement :<br />

SCAC – <strong>Université</strong> <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong><br />

Tél. : 04 67 14 22 74<br />

04 67 14 23 78<br />

Mél. : scac@univ-montp3.fr<br />

Web : http://scac.univ-montp3.fr<br />

POUR CETTE NOUVELLE ÉDITION DES<br />

JEUDIS EN MUSIQUE, l’équipe du SCAC<br />

poursuit la démarche qui a été la sienne au cours<br />

des précédentes éditions : favoriser la découverte et<br />

soutenir une approche artistique qui privilégie la<br />

recherche et l’expérimentation dans le domaine<br />

des musiques improvisées.<br />

Dans une salle à taille humaine, qui permet une<br />

grande proximité entre artistes et spectateurs, les<br />

Jeudis en Musique proposeront, lors de cette année<br />

universitaire, treize concerts de novembre 2007 à<br />

mars 2008.<br />

Le programme de cette septième édition est, à<br />

l’instar de la saison dernière, articulé autour d’une<br />

«carte blanche» proposée à un musicien pour trois<br />

des treize dates au programme. Après le batteur<br />

montpelliérain Joël Allouche l’année dernière, cette<br />

fois-ci, c’est au tour du bassiste Dominique Di<br />

Piazza, musicien hors norme et dont la reconnaissance<br />

sur la scène internationale est incontestée.<br />

Pour notre plus grand plaisir, encore une fois, de<br />

grands noms du jazz hexagonal se produiront à<br />

l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> lors de cette nouvelle saison.<br />

Soulignons également les deux concerts événements,<br />

fruit d’une collaboration avec le Centre<br />

d’initiatives artistiques du Mirail de l’université de<br />

Toulouse, qui marqueront cette nouvelle édition.<br />

Les Jeudis en Musique sont aussi l’occasion et le<br />

moyen d’élaborer des passerelles avec les enseignements<br />

dispensés à l’université, d’organiser des<br />

rencontres et des masters class tout au long de l’année<br />

et de mettre en place des collaborations avec<br />

les étudiants des départements artistiques de l’UPV.<br />

Rappelons que tous les concerts ont lieu le jeudi<br />

de 12 h 15 à 14 heures dans la salle Jean-Moulin<br />

de la Maison des étudiants, au cœur du campus<br />

de l’université. Ils sont gratuits et ouverts à tous.<br />

Le programme détaillé de la manifestation est<br />

consultable sur le site Web :<br />

www.univ-montp3.fr/actu/SCAC/Jeudis/index.htm<br />

LA JEUNE CRÉATION AU SERVICE DE LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />

CONCOURS 2007<br />

ANIMAFAC (réseau national d’associations<br />

étudiantes), en partenariat avec la Délégation<br />

interministérielle à la sécurité routière, lance<br />

un grand concours de réalisations graphiques<br />

sur le thème de la sécurité routière.<br />

Fort du succès des précédentes éditions et<br />

notamment des affiches lauréates, «Elle déchire<br />

ta caisse», «Samedi soir…» ou encore «On<br />

perd, on meurt», l’appel est à nouveau lancé<br />

afin de sensibiliser aux dangers de la route.<br />

Le concours sera également ouvert à la création<br />

vidéo et à l’animation Flash.<br />

Vous avez moins de 28 ans, des idées créatives<br />

plein la tête et des messages à faire passer ?<br />

Vous pouvez envoyer vos créations jusqu’au<br />

28 novembre 2007.<br />

Un jury sélectionnera les cinq meilleures créations<br />

dans chaque catégorie et les auteurs lauréats<br />

recevront un prix de<br />

1 500 euros chacun. Les<br />

créations feront l’objet<br />

d’une diffusion nationale.<br />

Le règlement du Concours<br />

est téléchargeable à l’adresse<br />

Web suivante :<br />

www. animafac.net/article.<br />

php3? id_article=1521


4<br />

■ RECHERCHE ET PUBLICATIONS<br />

NOUVELLES<br />

PUBLICATIONS<br />

■■■Les linguistes et la norme. Aspects<br />

normatifs du discours linguistique, par Gilles<br />

Siouffi et Agnès Steuckardt (éds). Berne,<br />

Peter Lang, 2007, 310 pages, 62 euros.<br />

>>> On sait bien ce qu’on appelle « norme », en<br />

linguistique : une pratique de prescription des comportements<br />

langagiers. Cette pratique, la linguistique<br />

s’est depuis longtemps habituée à la remiser<br />

dans un espace qui n’était pas le sien. Il a été une<br />

fois pour toutes entendu qu’il existait, aisément<br />

repérable, un certain usage normatif de la «grammaire<br />

», qu’on connaissait, et qu’il fallait bien<br />

distinguer de la linguistique. Ainsi, la possible<br />

normativité du discours linguistique a souvent fait<br />

l’objet d’une soigneuse dissimulation. Alors, la norme<br />

«tabou » de la linguistique moderne ? Quinze<br />

linguistes affrontent ici le problème, en partant de<br />

ses enjeux épistémologiques, historiques, sociolinguistiques<br />

et, pour finir, grammaticaux. Cet ouvrage<br />

s’organise en deux parties. La première analyse cette<br />

présence paradoxale de la notion de norme dans<br />

le discours des linguistes. La seconde approfondit<br />

les résonances de la problématique dans le domaine<br />

qui s’y prête le plus, à savoir la syntaxe.<br />

Attachement, affect, lois, règles, double relation au<br />

langage : autant de paramètres desquels le linguiste<br />

ne peut pas se permettre de détourner son<br />

regard.<br />

Contributions de F. Rastier, S. Branca-<br />

Rosoff, C. Canut, V. Bonnet, J. Deulofeu et<br />

A. Valli, D. Bouverot, F. Neveu, J.-Cl.<br />

Chevalier, S. Delesalle, J. Gardes-Tamine,<br />

S. Remi-Giraud, F. Calas et A.-M.<br />

Garagnon, D. Van Raemdonck, V. Ramos.<br />

L’ouvrage a été publié avec le soutien de<br />

l’équipe Dipralang (E.A. 739) de l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

Gilles Siouffi est maître de conférences en<br />

sciences du langage à l’université <strong>Paul</strong>-<br />

<strong>Valéry</strong>.<br />

Agnès Steuckardt est maîtresse de conférences<br />

en langue française à l’université de<br />

Provence.<br />

===<br />

■■■ La persistance du “Midi blanc”.<br />

L’Hérault (1789-1962), Perpignan, Presses<br />

universitaires de Perpignan, 2006,<br />

Collection «Etudes», 393 pages, 35 euros.<br />

>>> Au cœur du Languedoc méditerranéen, le<br />

département de l’Hérault est une place forte du<br />

mouvement républicain. Pour qualifier ce particularisme,<br />

on évoque l’existence d’un «Midi<br />

rouge» sur lequel de nombreux historiens se<br />

sont penchés. Face à cette entité politique se<br />

dresse un «Midi blanc» méconnu. Il fait preuve<br />

d’une vivacité étonnante et freine le développement<br />

de la droite «progressiste». Cet ouvrage<br />

présente les ressorts de la culture politique<br />

royaliste de la Révolution française jusqu’au<br />

début de la Cinquième République. L’étude est<br />

bâtie autour des événements traumatiques (serment<br />

de 1791, Ralliement de l’Église à la<br />

République, Première et Seconde Guerres<br />

mondiales) qui structurent l’imaginaire et fondent<br />

les repères politiques des combats à venir.<br />

Elle accorde une attention constante aux<br />

acteurs d’une droite appelée «traditionniste»,<br />

en mettant l’accent sur le poids des milieux<br />

catholiques.<br />

Philippe Secondy est chargé de cours au<br />

sein du département AES de l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

===<br />

■■■Jules Roy chez Charlot, par Guy<br />

Dugas, Pézenas, Éditions Domens, 2007,<br />

55 pages, 14 euros.<br />

>>> « On disait “Charlot” tout court. « Tu as vu<br />

Charlot ? », « Je vais chez Charlot…» (…) Il y avait<br />

de l’étrange, du mystère là-dedans. En même temps,<br />

cela ressemblait à un mot de passe, car on ne pénétrait<br />

pas dans la petite intelligentsia d’Alger sans<br />

Charlot. » Quoique le plus âgé de la bande, Jules<br />

Roy (1907-2000), de près de dix ans l’aîné<br />

d’Edmond Charlot, fut l’un des derniers à la<br />

rejoindre, «la bande à Charlot». Avant, il y eut pour<br />

lui le temps du séminaire ; puis l’apprentissage du<br />

métier des armes. Ses premiers pas dans l’écriture,<br />

il les fit à la fin des années 20 sous le parrainage de<br />

Montherlant, puis dès 1936 dans l’amitié d’Armand<br />

Guibert et de Jean Amrouche qui le conduisit vers<br />

la poésie… Il fallut attendre le désastre et l’été 40<br />

pour que Charlot et Julius (surnom donné à Jules<br />

Roy par ses amis) se rencontrent enfin, quelques<br />

années encore pour qu’ils collaborent. À partir de<br />

1942, et en moins de cinq ans, Jules Roy publiera<br />

cinq ouvrages aux éditions Charlot, et obtiendra le<br />

Prix Renaudot pour La Vallée heureuse (1946). Il<br />

y eut aussi quelques participations aux revues de<br />

la maison, la direction de la collection «Ciel et terre<br />

»… Puis ce fut la fin des éditions Charlot, « par<br />

le caprice d’un destin injuste ». Mais pas celle de<br />

cette extraordinaire complicité : lorsque plus de<br />

quarante ans plus tard, Charlot fait renaître la<br />

collection «Méditerranée vivante» à Pézenas où il<br />

s’est retiré, c’est à Julius qu’il fait appel pour un<br />

premier volume – et celui-ci lui donne des<br />

réflexions, À propos d’Alger, de Camus et du hasard<br />

(1982), puis une ardente Prière à Mademoiselle<br />

Sainte Madeleine (1984). C’est donc une amitié et<br />

une collaboration de près d’un demi-siècle que fait<br />

revivre ce volume, publié avec le soutien du<br />

Ministère de la Culture dans le cadre de la célébration<br />

du Centenaire de Jules Roy.<br />

Guy Dugas est professeur de littérature<br />

générale et comparée à l’université <strong>Paul</strong>-<br />

<strong>Valéry</strong>.<br />

===<br />

■■■ Joan Abelló en Polynésie. Joan Abelló<br />

a la Polinèsia, par Riccardo Pineri, texte<br />

bilingue français/catalan, Barcelone, Museu<br />

Abelló ; Papeete, Musée de Tahiti et des<br />

îles, 2007, 95 pages, 20 euros.<br />

>>> «Pour beaucoup d’entre nous, européens, un<br />

voyage en Polynésie signifie un voyage d’initiation<br />

DISTINCTION<br />

PRIX DE LA RECHERCHE 2007 À L’IRCL<br />

> Anne Dunan-Page, membre du conseil de laboratoire de<br />

l’IRCL (Institut de Recherche sur la Renaissance, l’Âge Classique<br />

et les Lumières) – UMR 5186, vient de se voir décerner le Prix<br />

de la Recherche 2007 par la Société des Anglicistes de<br />

l’Enseignement Supérieur pour sa monographie intitulée<br />

« Grace Overwhelming: John Bunyan, The Pilgrim’s Progress<br />

and the Extremes of the Baptist Mind ». Ce prix prestigieux<br />

récompense Anne Dunan-Page pour son excellent travail. Elle<br />

a aussi été choisie par Cambridge University Press pour diriger<br />

« The Cambridge Companion to John Bunyan », dans sa<br />

collection très réputée.<br />

> Ladan Niayesh et Charles Whitworth viennent de signer un<br />

contrat avec Manchester University Press pour une édition de<br />

trois pièces élisabéthaines sur le thème de «Eastern Conquest»,<br />

dans la prestigieuse collection «The Revels Plays ».<br />

suite >>>


RECHERCHE ET PUBLICATIONS ■ 5<br />

à un pays et à une culture lointains et exotiques.<br />

Pour Joan Abelló non. Joan Abelló voyage en<br />

Polynésie après avoir passé d’abord par l’île de<br />

Pâques, “ dans la peau” de Gauguin et déjà revêtu<br />

de la cape de sa propre immense couleur ; pour<br />

Abelló ce n’est pas un voyage initiatique, c’est un<br />

voyage de rencontre.<br />

Abelló ne va pas en Polynésie pour découvrir, il va<br />

pour s’imprégner d’un monde de couleurs qui va<br />

multiplier le sien et, de la confluence, naîtra le<br />

mélange le plus brillant qui va marquer une nouvelle<br />

étape du peintre catalan. [...]<br />

Ce livre remarquablement écrit par Riccardo Pineri,<br />

est la représentation la plus réussie de cette étape<br />

transcendentale d’Abelló. Nous devons en remercier<br />

Pineri qui a su traduire ce qu’il nous fallait pour<br />

pouvoir mieux comprendre cette douce partie de<br />

la vie de notre maître.»<br />

Extrait de la préface de Oriol Fort i Marrugat, viceprésident<br />

de la Fondation municipale Joan Abelló.<br />

Riccardo Pineri est professeur de littérature<br />

et de philosophie italiennes à l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

===<br />

■■■ Villageois sans agriculture !<br />

Observations sur les mutations rurales de<br />

notre temps, Geneviève Gavignaud-<br />

Fontaine, Montpellier, PULM, 2007, 272<br />

pages, 18 euros.<br />

>>> L’auteur livre dans le présent ouvrage la<br />

synthèse de ses travaux concernant les cas américain<br />

et français, non sans évoquer, en ces temps de<br />

mondialisation économique, les perspectives à<br />

échelle planétaire. De quoi convaincre les lecteurs<br />

que la mutation en cours sous nos yeux clôt celle<br />

qui, à l’époque néolithique, avait poussé à la<br />

sédentarisation des populations de cultivateurs.<br />

Déracinement et mobilité des populations suivent<br />

l’effacement du lien qui les relie à la culture de la<br />

terre. L’historienne s’appuie sur la longue durée<br />

pour donner à la «Révolution rurale», concept forgé<br />

lors d’un séjour d’enseignement aux États-Unis en<br />

1980-81, la force d’exprimer l’ensemble des mutations<br />

subies par les campagnes, leurs populations<br />

et leurs activités. S’il s’agit d’une rupture dans<br />

l’histoire économique, sociale et culturelle de la<br />

France, la rupture est à saisir dans le temps long de<br />

la civilisation occidentale, et à considérer comme<br />

l’un des traits majeurs des temps actuels.<br />

Geneviève Gavignaud-Fontaine est professeur<br />

d’histoire contemporaine à l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

===<br />

BLOC-NOTES…<br />

■■■ Prix Le Monde de la recherche universitaire<br />

(11 e édition)<br />

Parce que l’<strong>Université</strong> n’a pas seulement vocation à transmettre et<br />

à créer des savoirs, mais également à les faire partager afin de<br />

construire une société plus juste et plus humaine, Le Monde de<br />

l’éducation, avec le concours de la Fondation Charles Léopold<br />

Mayer, de la Fondation Evens et des Presses Universitaires de<br />

France, ainsi qu’avec le soutien du ministère de la Recherche et de<br />

l’Éducation nationale, organise le Prix Le Monde de la recherche<br />

universitaire. Un nouveau « contrat social » entre la recherche<br />

scientifique, l’enseignement supérieur et la société est en train de<br />

s’inventer. Le Prix Le Monde veut à la fois en souligner la nécessité<br />

et en constituer une manifestation concrète.<br />

Pour les thèses de sciences humaines et sociales, cette édition est<br />

ouverte aux docteurs ayant soutenu leur thèse entre le 31 octobre<br />

2006 et le 15 décembre 2007 et ayant obtenu la mention très<br />

honorable ou très honorable avec les félicitations du jury.<br />

Le Prix ouvre droit à la récompense suivante : la publication de<br />

la thèse dans la collection «Partage du savoir» aux Presses Universitaires<br />

de France.<br />

> La date limite d’inscription est le 17 décembre 2007.<br />

> Pour plus d’informations, consultez le règlement du Prix sur le<br />

site : www.lemonde.fr/mde/prix/<br />

===<br />

■■■ Le cinéma et après ? : colloque universitaire<br />

Le Centre de recherche RIRRA21 (Représenter et Inventer la<br />

Réalité du Romantisme à l’Aube du XXI e siècle) – Programme<br />

Actualité esthétique du cinéma et des arts audiovisuels –, avec le<br />

soutien du département Arts du Spectacle de l’UPV, organise les<br />

15, 16 et 17 novembre 2007 un colloque universitaire à l’amphithéâtre<br />

Jean-Renoir (D 09).<br />

Le thème du colloque est : «Évocation des mutations technologiques,<br />

esthétiques, économiques qui affectent le cinéma contemporain<br />

(imagerie numérique, installations, films interactifs, etc).<br />

Qu’en est-il du cinéma aujourd’hui ? Qu’en est-il des spectateurs<br />

de films ?»<br />

> Renseignements et inscriptions :<br />

RIRRA21 – <strong>Université</strong> <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong><br />

Mél. : xxesupv@univ-montp3.fr<br />

rirra21@univ-montp3.fr<br />

Tél. : 04 67 14 24 30<br />

===<br />

■■■ OVE : résultats d’une étude sur les conditions de vie<br />

des étudiants de L2<br />

Au mois de mars dernier, des questionnaires ont été distribués<br />

dans les salles de cours auprès des étudiants de L2, dans le cadre<br />

d’une enquête sur leurs conditions de vie. Les résultats de cette<br />

enquête peuvent être consultés sur le site Web de l’OVE à l’adresse<br />

suivante : www.univ-montp3.fr<br />

Cliquez sur la rubrique «Vie étudiante », ensuite « l’Observatoire<br />

de la vie des étudiants», ligne «Enquête» et enfin «Les conditions<br />

de vie des étudiants».<br />

Ou plus simplement, télécharger le document pdf de cette enquête<br />

à l’adresse : www.univ-montp3.fr/filemanager/vie_etudiante/OVE/<br />

conditions_de_vie_2006_ 07.pdf<br />

> Contact : ove@univ-montp3.fr<br />

DISTINCTION<br />

M. ABDOU DIOUF DOCTEUR HONORIS CAUSA<br />

DE L’UNIVERSITÉ PAUL-VALÉRY – MONTPELLIER III<br />

Au nom de l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>, M. Jean-Miossec décernera le<br />

titre de Docteur Honoris Causa à M. Abdou Diouf pour l’ensemble<br />

de son travail et de son apport à la Francophonie.<br />

La séance solennelle de remise du diplôme aura lieu le vendredi<br />

9 novembre 2007 au théâtre de l’université (bâtiment H).<br />

L’ancien président de la République du<br />

Sénégal (de 1981 à 1993) est actuellement<br />

secrétaire général de l’Organisation<br />

internationale de la francophonie.<br />

Succédant à M. Boutros Boutros-Ghali,<br />

il a été élu lors du IX e Sommet de la<br />

francophonie le 20 octobre 2002 à<br />

Beyrouth. Il a été réélu pour un<br />

deuxième mandat de quatre ans le 29<br />

septembre 2006 lors du XI e Sommet de<br />

la francophonie, organisé à Bucarest.


6<br />

■ BON À SAVOIR<br />

PIERRE SANSOT : LE DÉTECTIVE DU SENSIBLE<br />

PROFESSEUR D’ETHNOLOGIE À L’UNIVERSITÉ PAUL-VALÉRY DE<br />

1986 À 1996<br />

Lorsqu’un auteur et une œuvre coïncident,<br />

il se dégage une grâce qui accroît<br />

la plénitude de l’individualité dont elle<br />

a accompagné le geste créateur. Le charme<br />

de cette alliance n’est pas complètement<br />

impénétrable pour autant que le style et<br />

l’homme fassent preuve d’une généreuse disponibilité<br />

vis-à-vis du monde, des êtres et<br />

de la vie acceptée sans réserve. L’existence et<br />

les livres de Pierre Sansot (9 juin 1928 –<br />

6 mai 2005) se confondaient avec la nécessité<br />

de narrer et de peindre les gens et les<br />

choses, les paysages et les ambiances. Il lui<br />

fallait sans répit puiser dans le trésor du vocabulaire<br />

le mot ou la phrase qui évoquerait<br />

avec une faconde nuancée un lieu, un objet,<br />

une situation. Le talent littéraire, indéniable,<br />

ne dévaluait pas la patience avisée d’un<br />

observateur méticuleux, guidé par le tableau<br />

cohérent de ses impressions. La connaissance<br />

ne se détachait jamais du souci de traduire,<br />

à travers un récit, les facettes de l’expérience<br />

vécue et cela sans se préoccuper des<br />

frontières dressées entre les savoirs disciplinaires.<br />

Pierre Sansot avait pris congé des<br />

lourdeurs du travail académique comme<br />

d’autres évitent les grimaces qui enlaidissent<br />

le visage. Agrégé de philosophie, il maîtrisait<br />

parfaitement les règles classiques de l’art de<br />

penser. Cependant, les doctrines et leurs<br />

«ismes », les discours cousus d’abstractions<br />

péremptoires, les modes universitaires parisiennes,<br />

lui étaient étrangers. Seule lui importait<br />

la nécessité de ne pas amoindrir le réel<br />

dont il entendait sonder la profondeur sans<br />

trahir la part d’incertitude. Quoique non<br />

conformiste, sa démarche affichait un détachement<br />

provincial, paisible, et à distance<br />

respectable des Écoles théoriques et des idéocraties<br />

«savantes». Dans ses cours, les grands<br />

penseurs trouvaient une place aussi conviviale<br />

et familière que celle de compagnons<br />

de voyage dans un compartiment de train. Ils<br />

entraient et sortaient à la faveur des aléas du<br />

trajet, sans que leurs allées et venues n’obéissent<br />

à d’autres intermittences que ceux des<br />

échanges occasionnels dans le parcours des<br />

idées. Son enseignement lui-même était<br />

imprégné d’une allure ferroviaire. Il pénétrait<br />

souvent dans la salle de cours avec un<br />

cartable à chaque main. Le plus volumineux<br />

laissait entrevoir une bouteille d’eau minérale,<br />

des victuailles, des effets de voyage et des<br />

médicaments. Le second contenait des<br />

feuillets, un carnet, des livres. Les deux<br />

sacoches paraissaient cramponnées à sa silhouette<br />

sur laquelle la lenteur remportait une<br />

victoire prévisible. Philosophe itinérant, il<br />

évoluait dans l’ordre des correspondances et<br />

des bifurcations, transporté en commun comme<br />

s’il voulait par là confirmer son adhésion<br />

à la mobilité de la vie.<br />

Photo reproduite avec l’aimable autorisation des Éditions<br />

Payot & Rivages<br />

L’apparence physique et vestimentaire de<br />

Pierre Sansot dédaignait les calculs d’élégance,<br />

même si elle affichait une franche originalité.<br />

De la poche supérieure de sa veste,<br />

émergeait un bouquet de stylos « Bic », alignés<br />

comme dans une salle d’attente qu’un<br />

sténographe perspicace viendrait choisir au<br />

gré d’une intuition ou d’un sentiment, d’une<br />

image à rapporter, d’une anecdote à saisir sur<br />

le vif. Sa longue chevelure, nouée par un<br />

catogan, ajoutait au personnage une touche<br />

excentrique, encore imperméable aux assauts<br />

de la mode. Le regard, malicieux et aux<br />

aguets, ne cédait à aucune ironie tant la<br />

nature quelquefois paradoxale des affaires<br />

humaines laissait percer une perplexité non<br />

dénuée de motifs enchanteurs. En écoutant<br />

Pierre Sansot, nous apprenions que les lieux<br />

étaient inévitablement des lieux-dits, et que<br />

le sujet détenait une impérieuse obligation à<br />

exprimer l’entièreté de son être pour assurer<br />

sa pérennité et la leur. Cette leçon phénoménologique<br />

s’accordait à tous les objets, y<br />

compris les plus humbles. Le piège de la<br />

superficialité était rejeté par une opération de<br />

la conscience, débarrassée de toute ontologie<br />

désavantageant le concours des sens. À<br />

l’écart des thèses de l’aliénation, Pierre Sansot<br />

entendait sauvegarder la vie courante en tant<br />

que socle irréductible de tout ce qui nous installe<br />

dans le monde. De l’institué et des infrastructures<br />

de la société, il ne voyait ressortir<br />

aucune puissance capable d’anéantir le bonheur<br />

de se retrouver entre soi, et il ne concédait<br />

pas même aux tenaces superstructures<br />

une maligne efficacité à faire écran entre<br />

l’homme et sa quête de complétude, de proximité<br />

avec ses semblables ou avec une parcelle<br />

de la nature de préférence travaillée (un<br />

parc, un jardin, un square). Avec astuce et<br />

intelligence, l’architecture du vivant récompensait<br />

les efforts de tous les anonymes<br />

qu’une occasion répétée avait réunis au fil<br />

des jours. Seule la négligence intellectuelle<br />

pouvait accuser une aussi grande méprise<br />

devant la persévérance irrévocable de ce<br />

décor, théâtre de nos habitudes, de nos<br />

euphories et de nos souffrances et qui exposaient,<br />

loin de toute distinction reproduite, le<br />

ballet des acteurs d’une chorégraphie réglée<br />

sur son propre rythme. Le quotidien était donc<br />

plus solide et résistant que la critique sociale<br />

suspicieuse devant son « déficit » d’historicité,<br />

quand elle ne l’abandonne pas à une<br />

métaphysique du néant.<br />

Une vingtaine de livres témoignent aujourd’hui<br />

du cheminement de cet écrivain inclassable<br />

que les barrières disciplinaires n’auront<br />

jamais réussi à immobiliser. Le premier<br />

d’entre eux, publié en 1971, Poétique de la<br />

ville, préfacé par Mikel Dufrenne dans la<br />

collection d’Esthétique qu’il dirigeait aux<br />

éditions Klincksieck, le révèle à un public<br />

moins captif que le microcosme universitaire.<br />

La quintessence de sa pensée s’y trouve<br />

déposée d’une façon inaugurale. Tous les<br />

ouvrages ultérieurs viendront se greffer sur<br />

cette matrice féconde, mère nourricière de<br />

terrains abondants vers lesquels une curiosité<br />

le conduisait d’instinct. Dépourvu de notes<br />

en bas de page et de bibliographie, Poétique<br />

de la ville doit son lectorat élargi à l’excellence<br />

de sa qualité descriptive, à la limite du<br />

genre littéraire et du roman réaliste. Ce talent<br />

singulier fourbira des armes à des « professionnels<br />

» du milieu, prompts à qualifier de<br />

conteur un sociologue qui ne ressemblait pas<br />

à un comptable. En effet, la carrière universitaire<br />

de Pierre Sansot avait débuté le 1 er<br />

octobre 1963, à l’université de Grenoble, au<br />

sein de laquelle il avait été nommé Assistant<br />

dans la section de philosophie. Il y sera promu<br />

Maître-Assistant en 1965, Maître de<br />

Conférences en 1971 et Professeur en janvier<br />

1974. L’UER se nommait « Philosophie –<br />

Sociologie » ; la distinction entre les deux<br />

matières n’était pas la préoccupation majeure<br />

des étudiants car la plupart des enseignants<br />

dispensaient leurs cours dans l’une et l’autre.<br />

Cette situation devait essentiellement au<br />

magistère de Gilbert Durand, dont les<br />

Structures anthropologiques de l’imaginaire<br />

(1960) ou Science de l’homme et tradition<br />

(1975) avaient déjà offert à la transdisciplinarité<br />

une chance sérieuse de tracer des<br />

chemins prometteurs. Pierre Sansot nous<br />

entretenait de la ville, des sentiments qu’elle<br />

générait, de la diversité des modes d’appropriation<br />

de ses habitants et de ses visiteurs ;<br />

appropriation toujours provisoire et partagée<br />

car « les boulevards, les places, la foule, les<br />

matinées et les soirées de la foule sont à tout<br />

le monde, sauf à ceux qui s’en absentent par<br />

leurs privilèges et leur mépris. Il n’y a pas de<br />

marquage ni de bornes possibles: les pas des<br />

hommes qui travaillent ou qui se promènent<br />

les effaceraient » (Poétique de la ville, p. 228).<br />

Ce point de vue était selon lui objectal, son<br />

ambition résidait dans la garantie d’établir<br />

une relation domestique et affective entre les<br />

suite >>>


BON À SAVOIR ■ 7<br />

lieux et les êtres. Les mots ne devaient pas<br />

masquer la matérialité fabuleuse de la civilisation<br />

urbaine, inséparable de son caractère<br />

d’évidence. Par exemple, une rue ne sera<br />

jamais réductible à une artère ou à une voie<br />

de circulation, le Préfet de police n’ignore<br />

pas qu’elle accueille aussi l’énergie sporadique<br />

de la multitude lorsque les syndicats<br />

convoquent sa bruyante reconnaissance, tandis<br />

que le gouvernement en redoute la pression.<br />

Si la ville se laisse glisser dans les métaphores,<br />

c’est d’abord parce qu’elle enferme<br />

une puissance imaginale proportionnellement<br />

supérieure à la disposition rationnelle de ses<br />

fonctions. Les termes pour la décrire gravitent<br />

autour de ce noyau, à partir duquel se<br />

déploient des membres attractifs qui atteignent<br />

bientôt les excroissances jalouses de<br />

sa centralité dédaigneuse : banlieues, faubourgs,<br />

zones pavillonnaires. Elles sont néanmoins<br />

intégrées à son histoire par cette légendaire<br />

rivalité des lieux qui éveille à la<br />

conscience commune de leur appartenance.<br />

L’approche objectale de Pierre Sansot, à<br />

l’encontre de la démarche des surréalistes ou<br />

de Walter Benjamin, n’attribuait à la ville<br />

aucune intériorité onirique engageant la rêverie<br />

à délaisser sa présence tangible. Si sa<br />

physionomie se livrait à de prospères moissons<br />

littéraires, elle les devait à l’expression<br />

poétique de nombre d’usagers qui ne l’auront<br />

jamais perçue comme « une tonalité indistincte».<br />

De la sorte, une herméneutique «naïve»<br />

apparaissait suffisante pour en déchiffrer<br />

les énigmes tout en laissant au phénoménologue<br />

le soin d’en scruter les apparences à<br />

l’état brut. La combinaison d’un pareil savoir<br />

supposait un apprentissage de la flânerie, une<br />

résistance casanière au temps informe de la<br />

suractivité et de la frénésie contemporaine,<br />

une attentive gratitude vis-à-vis de la promiscuité<br />

du merveilleux et de la répétition<br />

des affairements habituels.<br />

En dépit du poids circonstanciel des structures<br />

sociales, chaque personne possède une<br />

empreinte tenace, la signature d’un rôle<br />

reconnu qui trouve dans l’existence courante<br />

la démonstration d’une concurrence pleinement<br />

assumée avec le destin commun de ses<br />

semblables. Non sans lui avoir décerné au<br />

préalable un certificat de sagesse «digestive»,<br />

Pierre Sansot rendait justice au cancre dont<br />

la duplicité émanait, selon lui, de l’institution<br />

scolaire elle-même. Le cancre n’est pas un<br />

fainéant, il se repose du labeur de ses camarades.<br />

Sans lui, la compétition acharnée de<br />

quelques-uns pour décrocher les premiers<br />

rangs du tableau d’honneur en perdrait<br />

presque le bénéfice du rituel sanctionnant le<br />

mérite personnel dont il fermait le ban. C’est<br />

la raison pour laquelle il a disparu en même<br />

temps que ce dernier pour laisser place à<br />

« l’élève en difficulté » surgi d’un système<br />

scolaire depuis de nombreuses années en<br />

panne de repères symboliques. On chercherait<br />

en vain une réminiscence proustienne<br />

dans ses écrits, notamment dans La France<br />

sensible (1985) ou les Cahiers d’enfrance<br />

(1989), mais plutôt un plaidoyer en faveur de<br />

la géographie sentimentale des boutures que<br />

les hommes perfectionnent pour donner une<br />

suite à la nature. En effet, Pierre Sansot n’a<br />

guère adhéré à la thèse selon laquelle la<br />

culture était un produit mesurable ; elle était<br />

constituée de tant d’éléments minuscules que<br />

la fragilité de ses greffes, croisements et<br />

brassages réclamait un dévouement opiniâtre.<br />

Chacune de ses parcelles pouvait procurer<br />

une surprise, détourner l’économie de ses<br />

moyens, atteindre les recoins de l’âme et<br />

confondre son dépositaire dans un vertige à la<br />

fois physique et mental. Ainsi, à propos de<br />

Marseille, il assure : «Cette ville a un brin de<br />

folie. Ce n’est pas du tout le malaise de ceux<br />

qui ont trop de problèmes mais le goût des<br />

excès de ceux qui imaginent et qui osent.<br />

Lâchez en elle un individu timide ou conformiste.<br />

S’il n’y prend pas garde il aura des<br />

pensées, des coups de cœur qui le surprendront,<br />

dont il se souviendra après l’avoir<br />

quittée mais dont il aura pris le goût» («Je te<br />

salue Marseille», Libération, vendredi 27 juin<br />

1997, p. 5).<br />

En 1986, Pierre Sansot obtint une mutation<br />

comme Professeur d’ethnologie à l’université<br />

<strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong> (Montpellier III), où il enseignera<br />

jusqu’à sa retraite en 1996. Il y développera<br />

ses réflexions sur la vie quotidienne et<br />

Les gens de peu, ouvrage qui connut huit<br />

rééditions entre 1991 et 2002 ! Le peu n’est<br />

pas rien. Vladimir Jankélévitch – auquel<br />

Pierre Sansot rendait régulièrement hommage<br />

– n’aurait pas contesté la justesse de cette<br />

assertion. Les «petits bricoleurs» confirment<br />

aussi ce jugement, suspendu dans une ordalie<br />

qui, de la cave au grenier, leur octroie le<br />

pouvoir de consentir une seconde vie à un<br />

bric-à-brac de pièces « détachées », de<br />

«machines célibataires» sans dessein de provocation<br />

artistique, de restes encore récalcitrants<br />

à finir à la décharge. Ennemi paisible<br />

de la consommation addictive, le bricoleur –<br />

à l’instar du jardinier, son voisin de fortune<br />

– s’épargne toute la difficulté de sa tâche avec<br />

candeur. L’un et l’autre se démènent comme<br />

si un pacte liait leurs mains et leur ingéniosité<br />

faustienne à un dieu lare qui, sans damnation<br />

insupportable, veille à ménager<br />

éternellement du temps libre à leur passion.<br />

La vie quotidienne n’obtempère donc jamais<br />

à un régime de minceur, elle ne fuit devant<br />

aucune gourmandise, elle se repaît de tous<br />

les aliments, crus ou cuits, que son assiette<br />

abandonne gratuitement à la sagacité de l’ethnologue,<br />

de l’historien, ou de quelques chineurs<br />

(sociographes, folkloristes, conteurs…).<br />

Non que la vie courante soit l’envers monotone<br />

de l’histoire écrite à la gloire des maîtres<br />

du moment, mais parce qu’elle exploite, dans<br />

une jonglerie collective, les lois de la pesanteur<br />

sociale et une rupture indispensable à sa<br />

respiration. C’est dans cette perspective que<br />

Pierre Sansot s’attarde sur les foules en liesse<br />

: l’ambiance exaltée des stades, des matchs<br />

de rugby ou le tour de France. Les bals du 14<br />

Juillet ne mettent-ils pas d’abord à l’honneur<br />

les verres solidaires de l’apéritif qui s’attarde,<br />

comme si la liturgie républicaine découvrait<br />

dans cette ponctuelle festivité hexagonale une<br />

manière presque aussi miraculeuse de rejouer<br />

les noces de Cana ? Sur la place où se bousculent<br />

les couples, les pieds des danseurs<br />

montrent avec virtuosité ou maladresse pardonnée<br />

que le monde ne changera pas de<br />

base, car la base c’est eux, nous, et cette<br />

insouciante liberté indifférente à la fatigue,<br />

aux heures qui égrènent les peines et les<br />

réjouissances. L’espace ne serait guère moins<br />

qu’un désert sans Tartares si le foisonnement<br />

de ses habitants ne contribuait à les distinguer<br />

sans autre volonté que celle permise par<br />

le hasard des circonstances.<br />

À l’université de Grenoble, Pierre Sansot<br />

donnait un cours intitulé « Subjectivité et<br />

finitude ». Lors d’un examen, il nous avait<br />

invités à traiter de la question suivante :<br />

« Entre aimer et croire que l’on aime, quel<br />

dieu verrait la différence ? » Je n’ai jamais<br />

trouvé dans ses écrits une réponse véritablement<br />

à la hauteur du défi auquel elle nous<br />

confrontait. Mais j’ai depuis compris combien<br />

il était essentiel de la poser. ■<br />

Patrick Tacussel<br />

Professeur de sociologie à l’université <strong>Paul</strong>-<br />

<strong>Valéry</strong> et directeur de l’IRSA-CRI (E.A. 3025)<br />

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE<br />

(Les rééditions indiquées sont les plus récentes)<br />

Poétique de la ville, Paris, Klincksieck, 1971<br />

(rééd. Payot, 2004).<br />

Variations paysagères, Paris, Klincksieck, 1983.<br />

La France sensible, Seyssel (Ain), Champ Vallon,<br />

1985 (rééd. Payot, 1995).<br />

Les formes sensibles de la vie sociale, Paris, PUF,<br />

1986.<br />

Cahiers d’enfrance, Seyssel (Ain), Champ Vallon,<br />

1989 (rééd. Payot, 1994).<br />

Le rugby est une fête, Paris, Plon, 1990 (rééd.<br />

augmentée sous le titre Le rugby est une fête, le<br />

tennis non plus, Paris, Payot, 2002).<br />

Les gens de peu, Paris, PUF, 1991 (rééd. 2002).<br />

Papiers rêvés, papiers enfuis, Fontfroide-le-Haut<br />

(Saint-Clément-de-Rivière, Hérault), Fata<br />

Morgana, 1992.<br />

Jardins publics, Paris, Payot, 1993 (rééd. 2003).<br />

Les pilleurs d’ombres, Paris, Payot, 1994 (rééd.<br />

sous le titre Bains d’enfance, Paris, Payot, 2003).<br />

Les vieux, ça ne devrait jamais devenir vieux,<br />

Paris, Payot, 1995 (rééd. 2001).<br />

Les pierres songent à nous, Fontfroide-le-Haut<br />

(Saint-Clément-de-Rivière, Hérault), Fata<br />

Morgana, 1995.<br />

Du bon usage de la lenteur, Paris, Payot, 1998<br />

(rééd. 2000).<br />

Il vous faudra traverser la vie, roman, Paris,<br />

Grasset, 1999.<br />

Narbonne, ville ouverte, Fontfroide-le-Haut<br />

(Saint-Clément-de-Rivière, Hérault), Fata<br />

Morgana, 2000.<br />

Chemins aux vents, Paris, Payot, 2000 (rééd.<br />

2002).<br />

J’ai renoncé à vous séduire, Paris, Desclée de<br />

Brouwer, 2002.<br />

Le goût de la conversation, Paris, Desclée de<br />

Brouwer, 2003.<br />

La beauté m’insupporte, Paris, Payot, 2004 (rééd.<br />

2006).<br />

Ce qu’il reste (ouvrage posthume), Paris, Payot,<br />

2006.


8<br />

■ ACTUALITÉS<br />

BLOC-NOTES…<br />

■■■ JEUDIS EN MUSIQUE<br />

Entrée libre à 12h15 (Maison des étudiants)<br />

■ 15 novembre 2007 >>> BILL CARROTHERS TRIO (USA)<br />

> Hors format, Bill<br />

Carrothers se<br />

balade comme un<br />

funambule depuis<br />

plus de dix ans en<br />

présentant des projets<br />

qui étonnent<br />

toujours autant. Il<br />

reste et restera un<br />

personnage cultivant<br />

la fragilité et la<br />

spontanéité. Il est le<br />

pianiste qui fait<br />

jaser le monde du<br />

jazz évoluant de<br />

manière toujours<br />

inattendue, cultivant la fragilité, la spontanéité de l’intelligence<br />

harmonique, nourrissant son jeu d’une réflexion introspective<br />

avec des harmonies audacieuses au service d’une profondeur<br />

sonore inouïe jusqu’alors. Musicien, musicologue, il mène des<br />

recherches infinies dans les méandres de la musique populaire<br />

américaine, mais aussi française, pour dénicher toutes pièces de<br />

musique à laquelle il saura insuffler une nouvelle vie.<br />

===<br />

■ 22 novembre 2007 >>> FRANCOIS CORNELOUP «NEXT»<br />

> Un concept<br />

musical assez électrique,<br />

basé sur une<br />

section rythmique<br />

énergique, ouvrant<br />

sur les domaines de<br />

la musique improvisée,<br />

tant dans les<br />

palettes sonores<br />

que dans la liberté<br />

de parole.<br />

«Next» démarre en<br />

octobre 2006 à<br />

Minneapolis, où le<br />

compositeur et improvisateur François Corneloup repère et sollicite<br />

les musiciens les plus créatifs de la scène actuelle de la<br />

musique improvisée américaine.<br />

===<br />

■ 29 novembre 2007 >>> JEAN-MARC FLOURY 4tet<br />

> Mi-jazz, mi-blues… ainsi pourrait-on définir le style très<br />

personnel de ce guitariste autodidacte au parcours musical riche<br />

en rencontres et plutôt original.<br />

Il débute la guitare à l’âge de 17 ans et consacre les cinq premières<br />

années à l’étude et à la pratique du picking et de la musique médiévale.<br />

Dès 1980, le jazz et la musique brésilienne l’attirent de plus<br />

en plus ; il étudie alors à Paris l’harmonie et l’improvisation. Il se<br />

produit pendant une dizaine d’années avec William Lefebvre en<br />

duo de guitare. Il travaille à partir de 1985 sur différents spectacles<br />

et tourne en compagnie de Babik Reinhardt.<br />

Il fonde en 1998 le Jean-Marc Floury Group, formation avec<br />

laquelle il interprète ses propres thèmes. Avec de larges plages<br />

dédiées à l’improvisation, on retrouve dans ses compositions de<br />

multiples influences et son style résolument blues témoigne de<br />

l’attachement qu’il porte à cette musique<br />

> Programme détaillé sur : http://scac.univ-montp3.fr<br />

===<br />

■■■ THÉÂTRE DE L’UPV – « LA VIGNETTE»<br />

■ Le 14 novembre 2007 à 19 heures >>> LA MISSION (SOUVE-<br />

NIRS D’UNE RÉVOLUTION) de Heiner Müller par l’école Ernst<br />

Busch de Berlin (spectacle en allemand surtitré). Mise en scène<br />

de Johannes Schmit<br />

> « La mission» de Heiner Müller est<br />

conçue comme le « souvenir d’une<br />

révolution ». Mais de laquelle ? La<br />

fable se construit autour de l’histoire<br />

de la Révolution française, mais celleci<br />

n’a pas lieu sur sa terre-mère. Elle<br />

se situe plutôt à l’autre bout du monde,<br />

« Derrière le tombeau de l’Atlantis »,<br />

dans les Caraïbes. Observant trois<br />

émissaires en situation d’échec, elle<br />

nous confronte à la douloureuse<br />

question de la validité du modèle<br />

révolutionnaire, et par conséquent, à<br />

l’impossibilité de son exportation.<br />

> Entrée libre.<br />

===<br />

■ Les 20 et 21 novembre 2007<br />

>>> MUSIQUE ET GLOBALISATION<br />

> Le Théâtre de l’UPV s’associe au colloque «Musique et globalisation»<br />

organisé par le CERCE et le RIRRA 21 de l’UPV, sous la<br />

direction de Jacques Bouët et Makis Solomos en présentant deux<br />

concerts traversés par les problématiques soulevées durant ces<br />

deux journées.<br />

Le colloque proposera la confrontation critique de deux points<br />

de vue : celui des ethnomusicologues et celui des musicologues.<br />

Les premiers traiteront de la menace que constitue la globalisation<br />

pour la survie des musiques locales et les deuxièmes interviendront<br />

sur les pratiques du métissage musical de plus en plus intense.<br />

> Programme détaillé sur : http://theatre.univ-montp3.fr/index.htm<br />

[CONFÉRENCE DE PRESSE]<br />

L’équipe du Service culturel de<br />

l’UPV (SCAC) convie la communauté<br />

universitaire à la présentation<br />

de la saison 2007-2008 des Jeudis<br />

en Musique, le jeudi 8 novembre<br />

2007 à 12 heures à la Maison des<br />

étudiants (MDE).<br />

... (suite de la page 1)<br />

et unique danseur, présentera Haut Cris<br />

(miniature).<br />

En mars, c’est Olivier Coulon-Jablonka qui,<br />

avec 2007 – Des batailles revient sur les<br />

élections présidentielles de 2007. Plus qu’un<br />

panorama de la vie politique, c’est une étude<br />

de ses crises, de ses dynamiques et de ses<br />

espoirs qui est ici à l’œuvre.<br />

La musique sera également à l’affiche avec<br />

les trois concerts de l’ONM, les deux de<br />

l’orchestre de l’UPV-CRR, et les trois de la<br />

nouvelle série « Ouvertures Sons », sans<br />

parler des poésies sonores…<br />

Enfin, le mois de mai sera consacré aux<br />

représentations qui seront nées des ateliers<br />

de Travaux pratiques du théâtre. Pilotés cette<br />

année par Marie José Malis, metteur en<br />

scène et fondatrice de la compagnie la<br />

Llevantina, ils auront pour problématique de<br />

départ le rapport complexe du théâtre à<br />

l’Histoire, qui depuis toujours se nourrissent<br />

l’un de l’autre.<br />

Le programme complet de la saison est<br />

visualisable sur le site Web indiqué cidessous<br />

et la brochure du programme est en<br />

libre-service un peu partout sur le campus.<br />

> Pour tout renseignement / réservation :<br />

Théâtre de l’UPV – La Vignette<br />

Tél. : 04 67 14 54 34 / 04 67 14 55 98<br />

Mél. : theatre@univ-montp3.fr<br />

Web : www.theatre.univ-montp3.fr<br />

[Directeur de la publication: Jean-Marie Miossec, président de l’université <strong>Paul</strong>-<strong>Valéry</strong>.<br />

Comité de rédaction: Mustapha Bensaada, Jean-Bruno Renard. Conception-réalisation : M. Bensaada. ISSN : 1620-364X.<br />

Contact: Service de la communication. Tél.: 04 67 14 55 10 / Mél. : ledit@univ-montp3.fr]

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