Psaume 139 : Dieu & moi - Un poisson dans le net

Psaume 139 : Dieu & moi !
Introduction
Doctrine de Dieu ?
Ce matin je vous ai apporté un livre qui me fascine et que je lis à petite dose : No One Like Him
« Aucun n’est comparable à Lui ». Il fait presque 1000 pages et il s’emploie à décrire Dieu. Il cherche
à formuler ce que la Bible dit de Dieu, et la manière dont les philosophes et théologiens ont tenté de le
faire pour formuler une pensée juste du Seigneur.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Dieu est immense et que dès qu’on se penche sur sa personne,
on est vite impressionné.
• Plusieurs dizaines de noms lui sont attribués – Dieu de force, de puissance, des armées, celui qui
est, le Créateur, le Seigneur – parfois de façon descriptive par son action – le lion, l’aigle, l’agneau,
la poule…
• Plusieurs dizaines de qualités lui sont attribuées – il est tout puissant, il est impassible, il est amour,
autonome, éternel, etc.
Dès qu’on plonge son regard dans la personne de Dieu, on est émerveillé. Et pourtant, cela pourrait
être fastidieux d’énumérer les qualités du Seigneur, sans réaliser la différence que Dieu fait dans une
vie. C’est comme si vous me demandiez que je vous décrive mon épouse :
• Si je vous disais : « elle fait 1m70, elle a les yeux bleus, et quelques cheveux blancs » je ne
communique pas une grande sympathie dans notre relation.
• Si je vous dis par contre : « j’aime beaucoup poser ma tête sur la sienne parce qu’elle est un tout
petit peu plus petite que moi, ses yeux bleus font fondre mon cœur chaque fois qu’elle me regarde,
et elle est en train de se tresser une couronne de gloire avec quelques cheveux blancs » - c’est une
description qui reflète l’amour…
Ce matin David parle de Dieu ; pas comme un catalogue de vérités sur Dieu ; comme une célébration
de ce que Dieu fait dans une vie.
Psaume 139, lecture.
« 1 Au chef de chœur. Psaume de David. »
David associe ces qualités divines à sa vie personnelle. Dieu n’est pas une série de faits. Il est une
personne qui cherche la communion avec ses enfants. Qui se révèle à ses enfants…
Voici 4 qualités de Dieu pour nous encourager.
Omniscience – Dieu connaît tout de moi (139.1-6)
« Éternel ! tu me sondes et tu (me) connais, 2 Tu sais quand je m’assieds et quand je me lève, tu
comprends de loin ma pensée ; 3 tu sais quand je marche et quand je me couche, et tu pénètres
toutes mes voies. 4 Car la parole n’est pas sur ma langue, que déjà, Éternel ! tu la connais
entièrement. 5 Tu m’entoures par derrière et par devant, et tu mets ta main sur moi. 6 Une telle science
est trop merveilleuse pour moi, trop élevée pour que je puisse la saisir. »
La 1 ère qualité que David décrit, c’est ce que les théologiens appellent l’omniscience. C’est la « toute
connaissance » de Dieu. Dieu sait tout, connaît tout, comprend tout. Mais là encore, il possède plus
qu’une information sur les hommes. Il me connaît moi, personnellement, intimement, comme nul autre
ne me connaît :
• Me sonde : c’est-à-dire qu’il regarde intensément ce que je suis. Le verbe dénote un regard
complet, attentionné. Il ne regarde pas de façon superficielle.

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• Me connaît : c’est-à-dire qu’il apprend en direct. Il perçoit, il prend directement connaissance de ce
que je suis.
• Me dissèque ! Le verset 2 utilise le verbe comprendre qui implique l’idée de séparer en deux, de
mesurer entre les lignes visibles ce qui est invisible.
• Ailleurs dans la Bible « Le cœur est tortueux par–dessus tout Et il est incurable : Qui peut le
connaître ? Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, Je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses
voies, Selon le fruit de ses agissements. » Jér 17.9-10.
Dieu ne sait pas seulement les choses importantes qui secouent le monde, mais les détails les plus
anodins de la vie.
• Les mouvements quotidiens. Quand je m’assieds, quand je me lève, quand je marche, quand je
me couche… J’aime bien la traduction TOB du verset 2 : « tu connais mon coucher et mon lever;
de loin tu discernes mes projets »
• Les pensées et les paroles. Tu comprends ma pensée, mes paroles, mes chemins de décisions,
de vie.
• Jésus rajoutera que même les cheveux de nos têtes sont comptés (Matt 10.30)
Non seulement Dieu me comprend de l’intérieur, non seulement il connaît les moindres recoins de ma
vie, mais en plus il connaît précisément mon futur. Avant que je parle, Dieu sait ce que je vais dire ! Il
connaît parfaitement toutes les actions que j’entreprendrai ce jour, tous les propos que je tiendrai ce
jour, toutes les décisions que je prendrai ce jour.
Cet aspect a de nombreuses applications extraordinaires... Cependant, je voudrais profiter de ce sujet
pour mieux définir l’omniscience de Dieu : De toute éternité Dieu a une parfaite connaissance de tout
ce qui est et de tout ce qui est possible.
• Jean dit que « Dieu connaît tout » (1 Jean 3.20), et Eliahou précise que sa connaissance est
parfaite (Job 37.16). Hébr 4.13 est très clair : « Il n’y a aucune créature, qui soit invisible devant lui :
tout est mis à nu et terrassé aux yeux de Celui à qui nous devons rendre compte. »
• Et comme sa connaissance est de toute éternité, il connaît évidement parfaitement le passé, tout
comme il a la plaine conscience du futur, qu’il orchestre « tout selon la décision de sa volonté »
(Eph 1.11).
• Sa connaissance est telle qu’il connaît même les conjectures. Matt 11.23 : « si les miracles faits au
milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. » C’est-à-dire que
Dieu connaît le jeu des possibles, les conséquences possibles de chaque décision ! Il sait par
exemple, ce qui se serait passé en Israël, si Isaac Rabin n’avait pas été assassiné, ou si des
soldats n’avaient pas été enlevés…
Bien évidemment, Dieu seul possède l’omniscience. Satan n’est pas capable de lire dans les
pensées. C’est une prérogative divine. On a l’impression que notre adversaire est capable de cela
parce qu’il suscite des tentations pour nous accuser tout de suite après. Néanmoins, Dieu seul lit ce
qui se passe à l’intérieur…
Comment vivre cette partie de ce psaume…
• La louange ! L’émerveillement ! David s’exclame : « Une telle science est trop merveilleuse pour
moi, trop élevée pour que je puisse la saisir » (139.6)
• Je verbalise ma confiance dans ce qu’il connaît tout de moi. J’intègre le Seigneur dans tous les
aspects de mon existence. L’un des dangers de la vie chrétienne c’est de sortir Dieu de nos joies,
pour ne l’intégrer qu’à nos épreuves. Ou bien de sortir Dieu de nos épreuves – abordant un esprit
stoïque - pour ne l’intégrer qu’aux louanges… Je dois aussi intégrer Dieu dans la réalisation de mes
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péchés. La confession à Dieu est nécessaire parce qu’elle nous permet de nous regarder comme
Dieu nous regarde, et de ne pas avoir une idée erronée à notre sujet.
• Un vieux pasteur m’a décrit ce qu’il nommait : « le théorème de la non remise en question ». Il me
disait que les gens refusaient souvent de considérer leurs torts dans leurs relations difficiles (que ce
soit au travail ou dans leur foyer), et accusaient tout le monde pour masquer leurs propres
manquements.
• Avec Dieu, il est impossible de se cacher. Il distingue tous nos chemins, met le doigt sur toutes nos
manipulations, connaît toutes nos motivations. Lit nos pensées.
• Puisqu’il sait tout, pourquoi le tenir à l’écart ?
Truman Show. Un film qui illustrerait un peu ce concept…
Hébreux 4.13ss nous dit :
13
Il n’y a aucune créature, qui soit invisible devant lui : tout est mis à nu et terrassé aux yeux de Celui à qui nous
devons rendre compte. 14 Puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus le Fils
de Dieu, tenons fermement la confession (de notre foi). 15 Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable
de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. 16
Approchons–nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue
d’un secours opportun.
Omniprésence – Dieu est toujours près de moi (139.7-12)
« 7 Où irais–je loin de ton Esprit et où fuirais–je loin de ta face ? 8 Si je monte aux cieux, tu y es ; si je
me couche au séjour des morts, t’y voilà. 9 Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille demeurer
au–delà de la mer, 10 là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. 11 Si je dis : Au moins les
ténèbres me submergeront, la nuit devient lumière autour de moi ; 12 Même les ténèbres ne sont pas
ténébreuses pour toi, la nuit s’illumine comme le jour, et les ténèbres comme la lumière. »
David remarque maintenant une 2 e qualité de Dieu. Il est partout présent. Ou plutôt, il n’y a nul endroit
où il ne se trouve. On ne peut le fuir :
• On ne peut fuir l’Esprit de Dieu, ou le regard de Dieu.
• On ne peut s’éloigner par le ciel, ni s’éloigner par la mort. On ne peut s’éloigner par l’est ni par
l’ouest.
• On ne peut réussir à se cacher de lui la nuit, on ne peut réussir à se cacher de lui le jour. C’est
identique pour le Seigneur !
• Les astronautes chrétiens qui ont eu le privilège de s’éloigner un peu de la terre ont rapporté
combien ils avaient été émerveillés par le spectacle de la création de Dieu et autant par la présence
discernable partout de leur sauveur.
• David réalise qu’il est gardé en tout lieu par la présence de Dieu. Dieu est toujours près de lui.
Cette notion d’omniprésence est difficile à comprendre. D’un côté il est présent partout, d’un autre il
est sur son trône. D’un côté il est présent partout, d’un autre, il s’incarne en Jésus, prend chair et os et
révèle le Père. D’un côté il ne peut tolérer le mal, et il côtoie pourtant le diable en son omniprésence.
Comment définir cette omniprésence ?! ‘Dieu est pleinement présent en tout point de l’espace, sans
toutefois agir de la même manière en chacun de ces points.’
Pleinement présent :
• Il n’y a pas une partie de Dieu au ciel, et une autre partie sur terre… Dieu est pleinement présent
partout. Dieu ne remplit pas l’espace comme l’eau remplit un verre. C’est l’intégralité de son être qui
est partout présente. Il ne faut pas penser en terme d’un volume, d’une dimension. Dieu est esprit,
et il est au-delà de l’espace qu’il a créé ; Gen 1 & 2. Jér 31.24 : « Quelqu’un se cachera–t–il dans
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un lieu caché, Sans que je le voie ? –– Oracle de l’Éternel. Est–ce que je ne remplis pas, moi, les
cieux et la terre ? –– Oracle de l’Éternel. »
• Dieu est en dehors de toute délimitation spatiale : Salomon s’exclame : « Mais quoi ! Dieu
habiterait–il véritablement sur la terre ? Voici que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent te
contenir : combien moins cette maison que je t’ai bâtie ! » (1 Rois 8.27)
Sans agir de la même manière :
• Dieu est présent parfois pour punir : Amos 9.1-4 est un exemple.
• Dieu est présent parfois pour soutenir : « Ce Fils… soutient toutes choses par sa parole puissante »
(Hébr 1.3)
• Dieu est présent parfois pour bénir. Ps 16.11 « Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a
abondance de joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite. »
• Dieu est dans le cœur de ses enfants, mais pas dans celui de ceux qui ne le sont pas – jamais
l’écriture ne laisse de doute à ce sujet…
Aucune image ne peut faire justice de cette information :
• L’éponge et l’eau…
• La tour de lumière…
Que faire de l'idée précieuse que je ne peux m’éloigner de la présence de Dieu ?
• La louange ! Dieu m’accompagne en tout. Quel privilège.
• Le réalisme concernant le péché. Certains péchés sont très visibles, ou affectent beaucoup de
personnes autour. La colère, la calomnie, l’ivrognerie, l’adultère… Tant par leurs effets que par la
manière dont ils se font, d’autres le savent… Certains péchés sont discrets. Ils sont réalisés dans le
secret des cœurs, dans l’imagination, ou dans la discrétion. Mais pas loin de Dieu. Parce qu’il est
présent à l’intérieur de nous même. Comment ne pas reconnaître nos fautes ?
• La décision de le suivre. Vous connaissez l’histoire de Jonas… Envoyé au nord est auprès de
ninivites, il part au nord ouest. Il a cru que Dieu lui lâcherait les baskets – ou plutôt les sandales ☺ .
Mais Dieu l’a suivi, et l’a ramené. Je ne peux pas me détacher du Seigneur. Il est pour mon bien à
jamais soucieux de m’accompagner…
• L'encouragement dans mes peurs. Jésus nous dit : je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du
monde. Il n’est pas de table d’opérations où Dieu est absent. Il n’est pas de situations que Dieu
trouverait profondes, trop dangereuses… Je peux envoyer mes enfants en colo, ou dans un pays
étranger – et savoir que le Seigneur les accompagne…
Note sur le suicide : ce n’est certainement pas un moyen de fuir les problèmes, les péchés ou les
épreuves, car c’est la garantie de les voir nous suivre dans l’éternité, avec le regard de Dieu.
Souveraineté – Dieu a un plan pour moi (139.13-18)
« 13 C’est toi qui as formé mes reins, Qui m’as tenu caché dans le sein de ma mère. 14 Je te célèbre ;
car je suis une créature merveilleuse. Tes œuvres sont des merveilles, Et mon âme le reconnaît bien.
15 Mon corps n’était pas caché devant toi, Lorsque j’ai été fait en secret, Tissé dans les profondeurs de
la terre. 16 Quand je n’étais qu’une masse informe, tes yeux me voyaient ; Et sur ton livre étaient tous
inscrits Les jours qui étaient fixés, Avant qu’aucun d’eux (existe). 17 Que tes pensées, ô Dieu, me
semblent impénétrables ! Que la somme en est grande ! 18 Si je les compte, Elles sont plus
nombreuses que (les grains de) sable. Je m’éveille, et je suis encore avec toi. »
La troisième qualité souveraine dont David s’émerveille, c’est que Dieu est souverain sur sa vie, du
début jusqu’à la fin. Pour rendre plus homogène les plans des messages, certains prédicateurs disent
que David décrit ici l’omnipuissance de Dieu. Mais je ne pense pas que ce soit le cas. C’est plutôt
l’idée que Dieu, mon créateur a un projet pour moi. Il a une intention. Un plan.
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• Avec délicatesse, j’ai été créé. J’ai été formé, caché, pétri. Mieux, j’ai été tissé. C’est presque de
l’embryologie !! Je ne suis pas une créature issue du hasard.
• Non seulement Dieu est maître du début de mon histoire, mais encore de la fin de mon histoire. Je
ne mourrai pas un jour plus tôt ou plus tard que ce que Dieu connaît. Jésus dit d’ailleurs de ne pas
s’inquiéter, car ce n’est pas cela qui rallongera notre existence.
• Je suis un homme ou une femme que Dieu a voulu. Une créature merveilleuse… Qui fait l’objet du
désir de Dieu…
Le jour de Noël 1968, les trois astronautes d'Apollo 8 contournaient la face cachée de la Lune pour se
diriger vers le retour. Soudain, par dessus l'horizon se leva le disque bleu et blanc de la Terre,
couronné par la lumière étincelante provenant du Soleil, le tout sur le fond des ténèbres vides de
l'espace. Ces hommes savants, éduqués dans les domaines scientifiques et technologiques, ne
prononcèrent pas le nom d'Einstein. Ils ne citèrent même pas les poètes lyriques ou dramatiques.
Seule une expression pouvait rendre compte de l'admiration que leur procurait cette magnifique
observation... Des milliards d'hommes et de femmes entendirent cette voix venant de l'espace lire :
« Au commencement, Dieu ». C'était la seule expression suffisamment digne pour décrire ce
spectacle coupant le souffle, intraduisible par quoi que ce soit d'autre. « Au commencement, Dieu
créa » -- le sentiment d'infini et d'éternité qui s'impose et auquel il est impossible d'échapper.
Applications:
• La louange ! David commence cette section avec une exclamation : « c’est toi ! » La
reconnaissance heureuse de l’œuvre puissante de Dieu ! La louange des versets 17 à 18 est
probablement l’émerveillement de toutes ces qualités de Dieu que David vient d’énumérer. Que
Dieu est grand ! Il est au-delà de toutes nos pensées…
• Je dois respecter mon corps. J’ai été créé à l’image de Dieu, et Dieu l’a créé avec une touchante
attention. J’ai lu le récit d’un couple dont l’épouse ne se sentait pas belle et cela la gênait
considérablement dans ses rapports avec son mari. Tendrement, cet homme l’a placée devant un
miroir et lui a demandé de louer Dieu pour chaque aspect, chaque partie de son corps. Bonne
idée ! Dieu m’a fait, au-delà de toute logique génétique, au-delà de tout handicap de naissance ou
développé par la suite, je suis à l’image de Dieu. Je le reflète et il a sa main sur moi. En plus de
cela, ce corps, avec ma conversion, est devenu le temple du Saint Esprit.
• Une autre application est, bien entendu, la valeur de la vie. Un enfant existe dès la conception. On
a pas le temps d’en faire toute la démonstration ici, mais la Bible souligne la continuité de
l’existence du ventre de la mère à l’enfant qui respire. Il est impossible de valider l’avortement, ou
les techniques de contraceptions abortives (la pilule du lendemain, le stérilet, les implants
contraceptifs, ou les progestatifs injectables). Et je voudrais souligner qu’un Dieu de grâce accueille
celle qui s’est prêtée à de tels gestes, tout comme les hommes qui n’ont rien fait contre, ou qui en
ont été les demandeurs ou les complices. Dieu invite tout pécheur à reconnaître son péché et à
s’en détourner…
• Je peux me réjouir de ce projet bienveillant de Dieu : si mes parents ne m’ont pas vraiment voulu, si
la société ne m’a pas vraiment voulu, si… Dieu, lui, m’a voulu ! Je peux me réfugier en Dieu, en son
amour pour moi, à sa compréhension de ce que je suis…
• Je peux aussi avoir confiance. La vie en général, et la vie chrétienne en particulier, n’est pas un
long fleuve tranquille. Il y a des combats, des épreuves, des tentations, des chutes… Proverbes
nous rappelle : « Car à sept reprises le juste peut tomber et il se relève » (24:16).
Justice – Dieu jugera mes ennemis (139.19-24)
« 19 O Dieu, si seulement tu faisais mourir le méchant ! Hommes de sang, écartez–vous de moi ! 20 Ils
parlent de toi d’une manière infâme, Ils prennent (ton nom) en vain, eux, tes adversaires ! 21 Éternel,
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n’aurai–je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui se soulèvent contre toi ?
22 Je les hais d’une parfaite haine ; Ils sont devenus pour moi des ennemis. 23 Sonde–moi, ô Dieu, et
connais mon cœur ! Éprouve–moi, et connais mes préoccupations ! 24 Regarde si je suis sur une
mauvaise voie, et conduis–moi sur la voie de l’éternité ! »
Le ton change radicalement. On passe d’attributs paisibles et encourageants à celui de sainteté ou de
justice. Il y a d’ailleurs quelques psaumes d’imprécations qui paraissent choquants. Mais en fait, il faut
comprendre le rôle unique de David, roi d’Israël et représentant du peuple. Toute atteinte à ce roi, était
une atteinte à Dieu même.
David crie à Dieu pour qu’il intervienne, pour que justice soit faite, pour que tous ceux qui versent le
sang innocent soient confrontés à leur juge. David prie :
• Que les méchants meurent ; que les meurtriers s’écartent de lui.
• Que les blasphémateurs, les adversaires, ceux qui ont faussement le nom de Dieu sur les lèvres
passent devant son tribunal.
• David exprime des émotions très fortes : du dégoût, de la haine…
Certains trouvent que c’est plus violent que le Nouveau Testament. mais c’est une impression
erronée. Le cri de justice de David trouve son accomplissement dans le Nouveau Testament.
Apocalypse contient la même prière de la part de ceux qui sont mis à mort : « Ils crièrent d’une voix
forte : ‘Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes–tu à faire justice et à venger notre sang sur
les habitants de la terre ?’ » (Apocalypse 6:10), et bien entendu l’avènement de l’enfer est la réponse
à ce cri.
Et c’est parce qu’un jour un jugement aura lieu, que les chrétiens peuvent avec confiance pardonner
ceux et celles qui les ont offensés. Parce que pardonner, c’est laisser à Dieu le soin de juger. C’est
exprimer au Seigneur sa colère, et son ressentiment, et laisser à ses pieds les colères, sachant qu’il
fera justice.
Ruth Axsom raconta un jour la véritable histoire de son père [...]
Le père de Ruth, Robert Eason, avait 8 ans quand il perdit son père, John Eason. C'est dur
de perdre son père, quelque soit l'âge, mais, outre le fait qu'il lui fallut passer sa jeunesse
sans papa, il dût vivre avec le fait que ce dernier avait été assassiné. Ce qui rendit les choses
encore plus dures à supporter, c'est que le meurtrier était son oncle Bob. Il semble que son
oncle ait toujours eu un mauvais tempérament et, un jour, il eut une dispute avec John, le
père de Robert. L'oncle sortit un pistolet et tua John. Il y eut un procès à l'issue duquel Bob fut
condamné à 3 ans de prison et à verser une pension à Robert et à sa famille. Cependant,
suite à des dysfonctionnements judiciaires, Bob n'alla jamais en prison et ne paya jamais un
centime de la pension qu'il devait verser. Comme vous l'imaginez certainement, Robert
ressentit beaucoup d'amertume envers son oncle.
Environ 5 années après le meurtre, la mère de Robert se remaria avec un homme bienveillant
nommé George et ils allèrent vivre dans une ferme jouxtant la propriété de l'oncle Bob. Un
jour Robert et son beau-père se munirent de haches et de scies pour réparer la clôture qui
courrait tout autour de la propriété. Quand ils arrivèrent dans la zone qui touchait la propriété
de Bob, ils durent s'arrêter pour effectuer une réparation. Soudain, l'oncle Bob sortit comme
une furie de sa maison, accusant George de placer de nouveaux piquets sur sa propriété.
Durant les instants qui suivirent, Robert, 13 ans, dût faire face au choix le plus difficile de sa
jeune existence. Bob arriva à l'endroit où ils se tenaient et se pencha pour montrer à George
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où se situaient les limites de sa propriété. Robert avait un hache dans les mains. Il lui sembla
que le temps s'arrêtait. Il avait le meurtrier de son père juste devant lui, et il avait en main la
possibilité, une fois pour toutes, de lui infliger la punition qu'il méritait. Toute la haine surgit
dans sa jeune âme et, en silence, il leva la hache bien haut au-dessus de sa tête. Un instant
avant que la lame s'abatte sur l'oncle, George se releva et attrapa son bras.
Robert affirme encore aujourd'hui qu'il aurait à cet instant tué son oncle si son beau-père ne
l'avait pas arrêté. L'oncle Bob se rendit compte de ce qui s'était passé. Il ouvrit de grands
yeux en regardant son neveu. George lui demanda rapidement de rentrer chez lui, et Bob,
dégrisé par la tournure des événements, obtempéra. Le beau-père de Robert prit le temps de
parler avec lui de la vengeance et de la haine et il lui dit une phrase que Robert répète encore
aujourd'hui à Ruth. Il lui dit : « Robert, il faut lâcher prise. Il sera assez puni par le Seigneur, à
moins que tu ne l'en empêche. » Ces mots ôtèrent le poids qui pesait sur le jeune Robert, ce
jour où il décida de laisser l'exercice de la justice entre les mains de Dieu. Il put ainsi
dépasser l'amertume qu'il ressentait envers son oncle.
Qu'arriva-t-il à l'oncle Bob ? Bien des années plus tard, pendant qu'il dormait dans son lit, un
rat entra dans la maison et le mordit. La blessure s'infecta et causa la mort du meurtrier de
John, le père de Robert. Depuis Indianapolis où il vit maintenant, le père de Ruth raconte que,
sans l'ombre d'un doute, son beau-père lui évita de commettre la plus grosse bêtise de son
existence et l'aida à réaliser qu'à Dieu, de façon ultime, revient la justice.
Le psaume se termine par une prière. D’autant plus importante que David est animé d’un désir de
justice, et qu’il ne faudrait pas basculer dans l’amertume. « 23 Sonde–moi, ô Dieu, et connais mon
cœur ! Éprouve–moi, et connais mes préoccupations ! 24 Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et
conduis–moi sur la voie de l’éternité ! »
Comment vivre cette partie ?
• Confiance dans le harcèlement. Un jour ou l’autre on a dû faire face au harcèlement d’un collègue,
d’un patron ou d’un voisin ou d’un membre de sa famille. Un jour ou l’autre on a été confronté à
l’impossibilité de se faire justice, ou de résoudre ces relations difficiles. Dieu n’est pas absent de
cette irritation ou manipulation permanente. Il la connaît, la mesure, la chiffre, et il en sera juge.
Quelle sérénité !
• Quelle sérénité de lui laisser le soin de juger, et de lui demander que nos cœurs soient rendus
souples.
Conclusion
Dieu possède :
● L'omniscience – Dieu connaît tout de moi (139.1-6)
● L'omniprésence – Dieu est toujours près de moi (139.7-12)
● La souveraineté – Dieu a un plan pour moi (139.13-18)
● La justice – Dieu jugera mes ennemis (139.19-24)
J’espère que nous savons parfois composer des psaumes, où Dieu nous rejoint dans les souffrances,
dans les chutes, dans les joies de nos vies.
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