Mot du Père Evêque

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OLORAIKY (31)
BULLETIN DE LIAISON
DU DIOCESE DE FARAFANGANA
BP 24 (309) FARAFANGANA
Tél : (00261) 32 11 539 39
SITE : http://www.diocesefaraf.com/
Mot du Père Evêque
« L'Esprit souffle où il veut » explique
Jésus à Nicodème (Jn 3, 8). Cela signifie
fortement que ce n'est pas ce que nous
voulons et où nous le voulons … mais où
l'Esprit veut et ce que veut l’Esprit. Ce n'est
pas nous qui décidons mais c'est l'Esprit. Cela
manifeste aussi que ce n'est pas l'esprit du
monde (l’esprit du Malin) qui doit nous
animer mais le souffle du Christ, l'Esprit de
vérité. La Vérité c'est la Personne du Christ. Le
Pape François l'a bien souligné lors de l'audience générale du 15 Mai 2013
dernier : « Le Saint Esprit guide l’Eglise, ainsi que chacun d’entre nous, dans
la recherche de la Vérité. La Vérité n’est pas une chose à saisir, mais une
personne à rencontrer : la personne même de Jésus-Christ »
En ce moment où on parle beaucoup de réconciliation, de
pardon...., la célébration de Pentecôte, la catéchèse du Pape nous offre des
points de méditation remarquables pouvant nous aider à voir plus clair sur
ces questions qui nous interpellent beaucoup, en ces
moments difficiles que traverse le pays.
En effet l'Esprit de Pentecôte, l’Esprit de Vérité est
également Esprit de communion... Les disciples ont parlé
toutes les langues et cela signifie surtout et avant tout
que l'Esprit par qui l'amour est répandu dans les cœurs
rassemble les hommes de toute la terre. Tous les hommes
renouvelés par l'Esprit se comprennent et sont réconciliés
en un seul peuple, le Peuple de Dieu, la nouvelle famille de
Dieu (Oloraiky, Tranoben-Janahary)
D’emblée, il est bon de souligner que cette
communion est le fruit de la Réconciliation accomplie par
Remise des dossiers scellés sur le
Serviteur de Dieu Lucien
Botovasoa à Son Excellence Mgr le
Nonce
admet son péché peut croire au pardon.
le Christ, mort sur la
Croix.. Jésus, envoyé par
le Père plein de
Miséricorde, en offrant sa vie sur la Croix
pardonne nos fautes et nous réconcilie
avec le Père et entre nous... L'esprit de
Pentecôte est aussi Esprit de Pardon... C'est
pourquoi l’Eglise, Famille de Dieu, se fonde
sur les deux sacrements du pardon, don de
la Pentecôte : le baptême et la pénitence.
Accepter le pardon, source et
fondement de la Réconciliation exige une
vraie humilité. Il ne peut pas y avoir de
pardon sans humilité car savoir pardonner
exige tout d'abord de reconnaître ses
propres erreurs, ses propres fautes et
ensuite, d'accueillir l’autre tel qu’il est. Seul
celui qui croit à ses propres limites et donc
Etre humble, reconnaître
ses propres limites, ses erreurs c’est
aussi admettre que Dieu est
présent. C'est Lui qui nous pousse à
accepter l'autre avec toutes ses
limites. C’est la vérité qui nous met
en face de nous-mêmes, de nos
limites, de nos erreurs. C’est pour
cela qu’il ne peut pas y avoir
pardon, réconciliation sans la vérité.
Plus Dieu est lointain moins le sens
du pardon est possible. Plus Dieu est
absent dans notre vie, plus il sera
difficile de croire au pardon, car
personne ne veut avouer son propre
péché. Pire encore ne pouvant plus
éliminer sa culpabilité il n'y a plus
de normes dans la
vie, aucune
référence, aucune
valeur. On se fie à
soi-même,
convaincu que c’est
cela la liberté. On
s'enfonce en fait
dans une fausse
liberté. Il n'y a plus
ni mesure ni but.
C’est la « vie sans
loi », la violence, la «
loi de la jungle »…
Mais la nature a
horreur du vide, d'où la
recrudescence de la drogue, de
l'alcool, du suicide … C’est le signe
d’une société sans repère, sans
aucune valeur.
Seule la vérité peut rendre
l'homme libre Or la vérité c'est aussi
accepter humblement et
simplement ses limites et ses fautes.
C'est le chemin vers le pardon. Ce
n’est pas un simple sentiment, un
désir, mais une conviction qui
demande un renoncement pour
aller vers le prochain et l’accueillir.
L'Esprit de Pentecôte c'est
l'Esprit de Vérité, l’Esprit de Pardon,
l’Esprit de liberté, l’Esprit de joie, de
paix sur lequel se fonde et se construit

la réconciliation, la communion....Comme au Cénacle avec la Sainte Vierge cœur de chair. Esprit Saint viens en
implorons cet Esprit pour qu’Il travaille en nous et change notre cœur de pierre en nous !
Père Evêque Marc Benjamin Ramaroson, cm
Réunion Pastorale du 13-15 mai
Les prêtres du diocèse reçoivent aujourd’hui un invité de marque, le Père Sylvain Urfer, sj, et réfléchissent
surtout au sujet qui nous tient le plus à cœur : la situation du pays.
La société universelle est en profonde mutation et d’une manière plus marquée encore la société Malagasy.
Le mouvement où le pays s’est engagé est un long processus de mutation qui a toutes les
chances de se prolonger encore sur deux générations.
Un regard sur ce qui a précédé est indispensable, car le mouvement actuel plonge
ses racines loin dans le passé.
La culture Malagasy actuelle est une, même si elle est un mélange avec ses apports
« Austromélanésiens » puis Africains et islamiques ou plutôt Arabes au 14 ème siècle et enfin
occidentaux aux 18 ème siècle mais surtout au 19 ème siècle pendant et après la colonisation.
L’hégémonie merina avec des résistances locales sur les hauts plateaux et les côtes a laissé
des traces. La colonisation a été une « greffe » forcée qui n’a pas pris.
Les effets de rejets sont nombreux. Les plus récents sont la révolte de 1971 qui a fait
plus de 3000 morts et la grève étudiante de 1972
Les tentatives de transformation politique ont toutes été épuisées dans des idées sans relation avec la base.
Ceux qui sont parvenus au pouvoir n’y étaient pas préparés. L’opportunisme à la manière de Ratsiraka avec ses
nationalisations à outrance, le libéralisme à la manière de Zafy avec les financements parallèles, la croissance
économique sans redistribution des biens à la manière de Ravalomanana n’ont rien apporté au pays. Le lien actuel
entre ceux qui détiennent le pouvoir et la base n’existe pas. Les hommes au pouvoir ne se considèrent pas comme
redevables devant le peuple qui les a élus. L’ordre d’accès social actuel est fermé, c’est-à-dire fondé presque
uniquement sur les relations interpersonnelles, familiales, claniques alors qu’il devrait être ordre d’accès ouvert où
ce ne sont plus les puissants qui ont le pouvoir mais l’ordre social. Voici quelques remarques pertinentes. Le système
des castes consacre la domination des uns par rapport aux autres. Dans le système des hiérarchies la violence est
considérée comme légitime. La différence entre autonomie, indépendance, et individualisme s’avère nécessaire. Etre
autonome, c’est exister par soi-même mais en rapport avec les autres. Etre individualiste consiste à ne penser qu’à
soi-même et à écraser les autres pour exister. Une culture n’est cohérente que si elle permet aux nouveaux venus de
s’approprier ce que la culture leur lègue.
Tout le monde constate que les valeurs Malagasy ne sont plus transmises. Il y a une transformation à faire et
les chrétiens devraient être les premiers à promouvoir cette transformation. Le pays doit sortir du revers de ses
coutumes et traditions pour trouver sa véritable identité et l’Eglise la première doit sortir avec les autres étant
donné que son identité n’est plus à rechercher et que les valeurs évangéliques sont là pour éclairer les hommes.
Toutefois, elle doit trouver l’équilibre entre la sacramentalisation et l’évangélisation. Plus, comme demande le Pape
François, l’Eglise doit avoir comme premier souci, celui de la périphérie : ceux qui sont en dehors mais qui
l’attendent. Dans ce travail le rôle des laïcs est indispensable. Lucien Botovasoa est le modèle qui nous convient.
Le Père conclut que nous sommes dans un carrefour crucial pour le pays. Ce n’est pas seulement un
problème d’élections mais de mutations de société malagasy. L’Eglise doit accompagner ce changement profond.
Communications
La pluie diluvienne a empêché le Presbyterium d’accomplir son devoir de reboisement et d’entretien de
l’environnement. La matinée du mardi a été consacrée à un échange avec le Père Urfer. Ce sont les communications qui ont
conclu la journée
Père Xavier (Scoutisme : Antily et Fanilo) : Il a donné une synthèse de la dernière assemblée extraordinaire. Il nous
rappelle que le 1 er responsable des Antily et des Fanilo est le curé. Il convient que ce dernier soit présent aux réunions
importantes du groupe. Les Antily et les Fanilo font partie des jeunes de la paroisse.
Père Emeric (Foyer des handicapés). Les contrôles médicaux de juin auront lieu ; pour les plus des 15 ans à Tanjomoha
à partir du 4 juin, jour d’arrivée ; pour les moins de 14 ans à Andemaka à partir du 7 juin jour d’arrivée, veuillez apporter le
nécessaire pour le séjour et la copie ou la carte d’identité pour ceux qui veulent étudier à Tanjomoha. Pour la consultation
médicale ne pas oublier le carnet
Père Janez (Economat) : prière de ne pas ouvrir de compte bancaire ECAR sans l’autorisation de l’Evêque. Les quêtes
impérées et le Denier du culte sur l’ensemble du diocèse est en progression de 12 %. L’effort est à continuer car nous sommes
loin de l’auto-prise-en-charge. A partir de cette année 3% du denier de culte reviendra aux Pères du district.
Père Clovis (Ecole des Catéchistes) : en octobre s’ouvrira la formation d’une nouvelle promotion des catéchistes
(formation pour foyers). Beaucamps est libre en aout et en septembre. Les locaux peuvent être retenus et utilisés. L’école CNPC
(centre national pour les catéchistes) prévoit un voyage d’information sur la côte. Beaucamps reste sous-employé jusqu’à
maintenant. Le nombre de catéchistes peut être augmenté et même doublé. Il faut prévoir aussi des sessions de formation
permanente dans les districts. A chaque district d’établir le programme, avec les responsables de Beaucamps .
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Père Célestin (FTMTK = Jac). Le bureau diocésain prévoit trois réunions-formation par an , mais cette année elles ont
été remplacées par les trois Zaikabe (congrès) des secteurs (vatsy : 5 kapoaka de riz et 2000 ar). Cela se terminera au mois
décembre par le Congrès diocésain. Pour ce qui est des cotisations : chaque membre doit verser 1000 ar par an, et chaque
district doit verser 15 000 ar par an au diocèse. Le 13 octobre est la journée nationale des FTMTK. On peut choisir un autre jour.
On demande d’envoyer 5 000 ar du produit des vokatra (récoltes) au diocèse. Une réunion extraordinaire des présidents de
district et des ZAP (sœurs responsables) au Cénacle à Farafangana du 1 au 3 juillet pour la préparation du nouveau bureau
national (vatsy : vary 6 kapoaka de riz et 2 000 ar)
Père Innocent (le Petit Séminaire) : 15 inscriptions nous sont parvenues. Le test de passage aura lieu à Manakara au
Lycée Présentation de Marie et un autre à Vohipeno au Collège Ste Geneviève le samedi 15 juin. Il est conseillé aux candidats
d’arriver la veille. Les matières examinées : malagasy, français, anglais, mathématiques.
Mr Donat (DEEEC) le projet « EVA » vient d’avoir une session de formation de formateurs à Fianarantsoa. Farafangana a
envoyé 16 participants. Le 5 juin prochain aura lieu au Cénacle une journée de réflexion pour les participants afin d’adopter une
stratégie de formation au sein du diocèse (Formation Enfants, Jeunes, Adultes). La Propagande électorale est proche, les locaux
scolaires ne doivent pas être mis au service de la propagande.
Tafita et Fidy (Diocèse Vert) 105 242 arbres ont été plantés. 70% de l’objectif propose a été atteint. L’effort est à
intensifier.
Père Augustin et Mr José (Projet Lamina). Le projet est fonctionnel. Les responsables sont en train de mettre en place
les commissions Justice et Paix dans les districts surtout dans les cinq pris comme districts pilotes. Il s’est mis à l’œuvre à
Mangatsiotra au sud de Manakara. L’effort va continuer pour aider les gens à changer de mentalité et de comportement en vue
d’introduire l’idée de la justice, du bien commun pour le fihavanana
Père Sebastien (VTK et FET) Une cotisation diocésaine est prévue. Rares sont les districts qui ont rempli leur devoir.
Pourtant les besoins des mouvements sont pressants. Nous avons des devoirs à remplir si nous voulons que le projet d’organiser
un JDJ puisse se réaliser. Un congrès de FET (MEJ) aura lieu au Lycée Saint Vincent Depaul du 2 au 6 septembre prochain (vatsy :
10 kapoaka, 3000 ar). Le thème est « montre-moi ta foi moi c’est par mes œuvres que je te la montrerai »
Père Apollinaire (Enfants et Tampikri). Des JNE (journée nationale des enfants) aura lieu à Tana à Ambohipo du 8 au 12
Août. C’est une première pour Madagascar. La participation est de 20 000 ar. L’inscription se clôturera fin juin. Tampikri (JEC)
l’équipe nationale passera dans le diocèse du 18 au 19 Mai.
Propos du Père Evêque Dans la formation des clercs la priorité doit être donnée aux séminaristes diocésains. Ils seront
nos remplaçants, notre avenir. Efforçons nous de les mettre en contact avec les frères et amis d’études de Vohitsoa. Si nous
établissons des liens entre scolastiques et grands séminaristes nous travaillons pour l’unité du diocèse. Soyons vigilants à leur
égard. Les Ecoles, les Eglises, les maisons sont des biens de notre église. N’oublions pas de tenir à jour les inventaires. Cela
facilitera beaucoup la gestion. Ne prêtons pas les biens d’église d’une manière légère. Quelques notes sur les visites pastorales :
veuillez à montrer les livrets suivants à jour : baptême, mariage, comptes, inventaires, carnet fitandremana. Pour les mariages
mixtes, n’oubliez pas de demander les dispenses et de les mettre au registre. La clôture du tribunal ecclésiastique pour le procès
de Lucien Botovasoa a été une grâce pour le diocèse. Il nous est maintenant demandé de faire connaître encore plus le Serviteur
de Dieu. N’hésitons pas à demander des grâces d’intercession, de guérison, de réconciliation à Dieu par l’intermédiaire de
Lucien. Dans le rapport de ces grâces qui seront obtenues, n’oublions pas d’être précis dans les détails : dates, circonstances,
motif de demande, récit de la faveur obtenue… Le Père Evêque relève après enquêtes que le nombre des avortements
augmente malheureusement tous les jours et cela de façon inquiétante. Que pouvons-nous faire ? Que devons-nous tenter ? Il
signale aussi la recrudescence des violences un peu partout… La première règle pour les futures élections est celle de la
prudence et d’aider les gens à bien discerner si c’est possible. Les responsables de nos mouvements et de nos communautés
paroissiales, s’ils sont appelés à intervenir dans les élections devront d’abord donner leur démission dans les structures de
l’Eglise. Moins que jamais on ne doit mélanger l’engagement politique et l’engagement d’Eglise. Le Père Evêque termine sur un
ton plein d’espérance pour l’avenir malgré la morosité ambiante. Une communauté de Bénédictines de Belgique plus
exactement de Bruges serait prête à venir faire une fondation dans le diocèse. Elles seraient cloîtrées mais avec possibilité
d’intervenir à proximité dans des œuvres spirituelles. Tout est encore à imaginer et à prévoir.
Ephémérides du Père Evêque
13-15Mai : Réunion Presbytérale
17-19 Mai Visite pastorale Vangaindrano
21-25 Mai Assemblée Extraodinaire des Evêques
25-26 Mai Visite PastoaleVohipeno
30 Mai-2 juin : Visite Pastorale Impitiny
4-5 juin : Conférence à Antsirabe
6-8 Juin : Visite Pastorale Cathédrale (7 juin Sacré
Cœur)
7 juin Solennité du Sacré Cœur, Patron du Diocèse
13-16 juin : Visite Pastorale Tanambao Manakara
21-24 juin St Jean Baptiste Grand Séminaire
27 juin : Sortie de promotion Tanjomoha
27-30 juin : Visite Pastorale Tanandava (Bénédiction
Coll St Vincent
1-4 juillet Réunion Presbytérale
8-17 juillet : Assemblée Gén de SCEAM
19-21 Juillet Visite Pastorale Ranomena Consécr
Eglise Ampitafa
25-27 juillet : Visite Pastorale Befotaka
1-3 Août CEDOI à Antana
5-9 Août : Conseil Permanent
12 Août-20 Août : Retraite St Paul de Chartres
21 Août Cinquantenaire Ste Thérèse
23 -25 Août : Visite Pastorale Manakara be
29 Août-1 sept : Visite Pastorale Manambondro
2-6 Sept : Zaikabe FET Farafangana
6-8 sept : Visite Pastorale à Andranovolo
13-15 sept Visite Pastorale à Andemaka
20-22 sept Visite Pastorale à Mangarivotra Manakara
5-16 Nov : Assemblée Générale des Evêques
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18-20 Nov : Réunion Presbytérale (clôture de l’année
de la foi)
22-24 Nov : Visite Pastorale Tangainony (Christ Roi)
28 nov-1 déc : Visite Pastorale à Maroolo
8 Décembre : Fête Patronale du Petit Séminaire
10-18 déc : Retraite Sr Jeanne Delanoue
24-25 déc : Noel au foyer Andemaka
27 dé : Henintsoa Vohipeno
30 déc-1 janvier : Farafangana
10-12 janv : Visite Pastorale Marofarihy
17-19 janv : Visite Pastorale Ambohigogo
20-26 janvier : Retraite Manajary-Faraf à Antsirabe
2 Fev : 25 ème anniversaire CIM Matangy
9-16 Mars Retraites aux Filles de la Charité à
Tolaganro
27-29 Mars : Visite pastorale à Ankarana
31-2 Avril : Réunion Presbytérale (Messe chrismale)
Les dates sont susceptibles de changement et cela indépendamment du Père Evêque. Que nos
prières l'accompagnent à travers ces voyages et ces visites pour que ces derniers soient une
occasion de renouveau et de réconfort pour ceux qu'il visite
Dieu, bénis notre patrie, et
Madagascar deviendra une terre
de paix et de joie
Que la Paix du Christ soit toujours
avec vous...
Très chers Frères dans le Christ,
Nous terminons le premier
semestre de l’année. Parmi les
faits marquants que nous avons
vécus ensemble, il y a l’alternance
entre les deux Papes Benoît et
François qui nous ont donné un
d’humilité, d’audace et d’amour
de l’Eglise. Nous n’allons pas citer
ici ce qui ont été dit et écrit sur le
sujet. Loin de nous décourager,
tout cela a affermi notre foi. La vie
de l’Eglise continue, dans
l’espérance et dans la charité.
Pour ce qui est de la vie de la
nation, nous vous avons adressé
de nombreux messages qui
invitent à la réflexion. Entre
autres, celui du novembre 2012,
destiné surtout aux responsables
politiques et à la Communauté
Internationale. Nous confirmons
ici que ce n’est pas du ressort de
l’Eglise de proposer un projet de
société ou de nouvelles structures
d’Etat. Mais Eglise, Mater et
Magistra (Mère et éducatrice), a
le devoir de mettre en garde
contre ce qui mène à la dérive, et
d’encourager à suivre de bons
chemins.
Que vivons-nous
actuellement et laisserons-nous
comme héritage aux générations
futures ?
Voilà plus de 50 ans que nous
sommes indépendants, mais que
MOT DE LA FIN : MESSAGE DES EVEQUES
constatons-nous ? La majorité des Malgaches vit dans la misère, et une
infime minorité seulement dans l’opulence. Il est triste de voir les riches et
les puissants profiter ainsi des pauvres. De plus, le nombre de familles
divisées, la corruption, l’insécurité et un climat général de violence ne
cessent d’augmenter.
L'abondance de nos richesses en ressources naturelles contraste de
manière saisissante avec la pauvreté ambiante de la grande majorité de la
population. Nous aurons bientôt du pétrole et avons déjà toutes sortes de
minéraux et de pierres précieuses, mais ce potentiel n’est pas transformé
dans le pays. Au lieu de créer des emplois et d’améliorer le niveau des
Malgaches, il est pillé par les multinationales avec la complicité des
responsables nationaux. N’est-ce pas du vol caractéristique ? De plus,
beaucoup de ces sociétés échappent aux impôts, aussi bien dans notre
pays que dans leur pays d'origine, en plaçant leurs bénéfices dans des
paradis fiscaux, privant ainsi les communautés locales des ressources qui
leur reviennent de droit. Nos dirigeants sont complices, ne pensant qu’à
s’enrichir et ne se soucient en rien du bien commun.
Nous constatons également l’ingérence des étrangers dans nos affaires
nationales, provoquée par le manque de volonté politique et par l’absence
de tout sens patriotique de la part de nos dirigeants. L’autorité de l’Etat
est inexistante, elle ne protège plus le peuple, elle n’est plus fiable. Le bien
commun et le bien des personnes ne sont plus respectés. Un nuage
inquiétant s’étend sur les jeunes et sur des générations futures. Les
essaims de criquets qui recouvrent plus de la moitié de Madagascar, et
que chacun regarde sans aucune réaction, ne sont-ils pas l’image forte de
ce que nous vivons ? Le pays est moribond…
Malgré ces nuages menaçants, des lueurs d’espoirs existent,
qui nous poussent à aller de l’avant. Ne nous laissons pas décourager par
la situation alarmante que nous vivons, levons-nous !
Le premier espoir vient ce que nombre de personnes acceptent de
reconnaître leur péché et décident de se convertir. Etant prêtes à se
réconcilier entre elles, elles deviennent, de ce fait, réconciliatrices. C’est là
une démarche conforme aux valeurs chrétiennes. Nous encourageons
toutes ces personnes à persévérer, et souhaitons que beaucoup d’autres
entrent dans la même voie.
Par ailleurs, beaucoup mettent leur espoir dans les prochaines élections
car elles sont une expression de la souveraineté nationale. Nous
demandons instamment que les citoyens puissent exprimer librement leur
choix, et que les résultats des différents scrutins ne soient pas manipulés.
Nous nous tournons vers les candidats aux prochaines échéances
électorales, à tous les niveaux. Que le bien commun et le respect des
personnes soient au centre de vos discours et de vos actes tout au long
des campagnes électorales à venir ; que la démagogie n’y ait pas sa place ;
OLORAIKY N°31 4

ne mettez pas notre pays aux
enchères, soyez fidèles à la parole
donnée, et restez des personnes
dignes de confiance. Vous les
hommes politiques de bonne
volonté, vous les intellectuels,
espoir de la nation, vous les
militaires, rempart du pays, vous
les patriotes, ravivez les valeurs
ancestrales : l’attachement au
Fihavanana (réconciliation et
bonnes relations), l’amour de la
vie et la crainte de Dieu. Cela
exigera de vous un changement de
comportement, une nouvelle
gouvernance de la nation, et
l’utilisation de nos richesses pour
tous. Ainsi notre pays deviendra-til
indépendant et progressera-t-il
pour le bien de tous. Nous
encourageons fortement tous
ceux qui veulent réaliser cette ambition. « Ne te laisse pas vaincre par le
mal, mais triomphe du mal par le bien » (Rm 12, 21), pour le bien de
chacun et pour le salut du pays.
Vous les jeunes, n’acceptez pas « le découragement qui est une défaite ».
Dans ce combat, prenez comme bouclier les valeurs positives pour bâtir
votre personnalité. Ainsi vous deviendrez des personnes responsables qui
construiront une nation prospère. Sachez prendre des leçons du passé
pour ne pas refaire les mêmes erreurs que certains de ceux qui vous ont
précédés, mais retenez ce qui a été positif pour faire mieux et porter haut
l’avenir de notre patrie.
Beaucoup, avec raison, ont recours à la prière. Ils se tournent vers Dieu car
ils sont convaincus que rien n’est impossible à Dieu (Lc 1, 37). L’appel du
Pape Benoit à se renouveler et à prier, reste d’actualité : « Le Christ
appelle constamment à la metanoia, la conversion (Africae Munus n° 32).
Nous vous proposons donc cette prière pour la paix, en vous exhortant à la
faire au sein de nos familles, de nos communautés, sur nos lieux de travail,
et partout où nous avons l‘habitude de nous rassembler. Restons unis dans
la prière.
Dieu, Père de la Miséricorde,
Tu nous as créés pour former une seule famille avec
toi,
Et tu ne cesses pas de nous protéger pour notre bien.
Nous n’avons pas su répondre à ton amour.
Au contraire, nous sommes éloignés de toi,
Et nous voilà dans la difficulté.
Nous nous sentons perdus et peinés,
Notre société est dominée par l’égoïsme et par la
jalousie.
La famille souffre à cause des divisions,
Beaucoup de jeunes sont noyés dans la violence et
dans la drogue,
Et ceux qui en profitent vont jusqu’à faire couler le
sang.
Nous nous tournons vers toi, Père.
PRIÈRE POUR LA PAIX
Nous implorons ton pardon.
Embrase nos esprits pour connaitre la justice,
Unique source de paix.
Fais-nous tendre nos mains
Pour nous mettre en relation avec les autres
Et faire régner le fihavanana.
Ouvre nos cœurs pour savoir aimer même nos
ennemis.
Illumine nos collectivités respectives
Pour que nous sachions t’accueillir, toi notre
Fihavanana.
Bénis notre vie quotidienne,
Donne-nous ton Esprit
Pour que nous sachions lutter contre le mal.
Nous te le demandons en union avec Marie,
Mère de Jésus et notre Mère, Reine de la paix. Amen
Antananarivo, 24 mai 2013
En attendant, selon des indicateurs récents de la Banque mondiale, 44 % des 20 millions de Malgaches vivent dans
une situation d’extrême pauvreté. Et ce pays, ancienne colonie française de 1896 à 1960, à peu près grand comme la France,
compte 25 fois moins de kilomètres de routes. Quand on sait que le réseau routier constitue l’une des clés majeures du
développement, Madagascar devra encore patienter longtemps (Source La Croix du 27 Mai 2013)
BENEDICTION PREMIERE PIERRE ECOLE ANIVORANO FINANCEE PAR
L’AMBASSADE DE FRANCE
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DES VISITEURS DU DIOCESE
MANOS UNIDAS. MEDECINS ESPAGNOLS MISSION SISMOLOGIQUE
Manos Unidas en visite dans le diocèse. Merci
pour les aides manifestant la communion…
« mains unies » contre la pauvreté
VISITE PASTORALE A VANGAINDRANO :
LES ELEVES
LES CONFIRMANTS
VISITE PASTORALE DANS LE DISTRICT DE VOHIPENO
SŒURS BENEDICTINES DE BRUGES-BELGIQUE
OLORAIKY N°31 6