NOTE AU GOUVERNEMENT WALLON - Edora

qui permettent d'atténuer les impacts cités ci-après sur l'environnement
aquatique.
A la lumière de diverses études, publications et communications,
l'hydroélectricité se révèle particulièrement néfaste pour les écosystèmes
aquatiques. En effet, le flux d’eau des hydrosystèmes générant l’énergie est
particulièrement concentré dans l’espace (contrairement à l’énergie éolienne) et
les organismes aquatiques ne peuvent de ce fait éviter de passer au travers des
turbines hydroélectriques avec leurs effets létaux.
Divers types d'impacts sont notamment mis en évidence et sont particulièrement
étayés. De manière non exhaustive et synthétique, on peut relever ci-après les
principaux impacts de l'exploitation hydroélectrique sur les populations de
poissons :
- mortalités ou blessures lors de la dévalaison naturelles des poissons par
passage dans les turbines ou par placage sur les grilles. Ce problème
concerne toutes les espèces. Le cycle naturel (reproduction, alimentation,…)
des poissons implique en effet que les adultes remontent le cours d’eau pour
se reproduire et que les juvéniles se dispersent vers l’aval ;
- les effets de l'hydropeaking comme les exondations et les chasses d'eau sur
les pontes, alevins et adultes ;
- l'effet cumulatif des centrales hydroélectriques à l'échelle d'un linéaire de
cours d'eau lorsque plusieurs centrales sont situées sur un chemin de
migration que certains poissons – en particulier les grands migrateurs
amphihalins (anguille, saumon, truite de mer, etc. - doivent impérativement
parcourir pour accomplir leur cycle vital (taux de mortalité cumulé, taux de
blessure cumulé, cumul des retards à la migration à chaque centrale,……) ;
- un impact du barrage de prise d'eau sur les migrations des poissons vers
l'amont (blocage ou retard) et attractivité accrue du canal de fuite ;
- une modification de l'habitat piscicole en amont de la retenue ;
- des tronçons de cours d'eau en débit réservé avec perte de la qualité et la
quantité d'habitats disponibles, diminution des biomasses et déstructuration
des populations piscicoles.
Ces impacts s'expriment aussi directement sur d'autres aspects de
l'hydromorphologie du cours d'eau et donc aussi indirectement sur les
populations de poissons :
- modification des régimes thermiques ;
- modification des régimes hydrologiques ;
- modification des flux de sédiments et du fond (colmatage) ;
- modification des berges.
Il y a aussi lieu d'envisager les effets sur d'autres organismes vivants
(macroinvertébrés, végétation aquatique et rivulaire,………) et leurs répercussions
sur les diverses composantes de la chaîne vivante.
Les impacts précités pénalisent ou hypothèquent fortement les politiques
environnementales assignées à la Wallonie par des décisions et des directives
européennes.
Ainsi, la Directive Cadre sur l'Eau a notamment pour objectifs de prévenir toute
dégradation supplémentaire, de préserver et d'améliorer l'état des écosystèmes
aquatiques et de viser à renforcer la protection de l'environnement aquatique.