le retour des Lazaristes

« Il ne me suffit pas
d’aimer Dieu, si mon
prochain ne l’aime.
Je dois aimer mon
prochain comme
l’image de Dieu
Et l’objet de son
amour… »
Coste XII, 262-263
Ce feuillet veut poursuivre son rôle d'informer, de favoriser des liens entre les confrères et les
communautés de la Province. Plus que d'informer, il nous faudrait, comme nous le disions au cours de la
journée du 26 janvier, exprimer les vibrations de nos cœurs, partager ce que nous vivons. Nous
sommes différents par nos personnalités, nos engagements et nos lieux missionnaires sont aussi variés.
Dans notre société, nous parlons beaucoup de communication. Pourtant nous-mêmes tombons très vite
dans l'isolement. Nous entendons ce même refrain un peu partout dans la société et dans l'Église. Peuton
relever ce défi, alors que nous sommes un petit nombre ?
L'important c'est d'avoir cette volonté de créer des ponts entre nous, pour mieux percevoir
l'engagement des autres confrères, comprendre le travail missionnaire qui se réalise dans un plus grand
espace que le nôtre. La différence est une richesse, nous en en sommes bien convaincus. En travaillant la
communication, en partageant ce qui nous habite, nous pourrions peut être espérer de faire davantage
corps. Par ce petit moyen, sans grande ambition, comme bien d'autres, il nous a semblé important de le
maintenir en sollicitant les uns et les autres. Pour parler de la communauté, Saint Vincent parlait de
MUTUALITÉ. Dans ce mot, il y a l'idée de partage, de coresponsabilité et la nécessité de la
communication fraternelle. Il nous faut avoir cette mutualité (Coste XII, 641-642) Merci déjà à ceux qui
ont accepté d'écrire les premiers articles. Merci à Célestin Farcas et Bernard Massarini pour la
coordination et la mise en page.
Jean-Yves LEBOEUF
Visiteur Province de Toulouse.
Suite à notre dernier Conseil provincial :
Le P. Maurice Pilloud après avoir vécu deux années au Mozambique, est revenu en
Europe.
Il vient de passer du temps avec sa famille, en Suisse, mais ne retournera pas à la mission
dans ce pays d'Afrique. Jusqu'à l'été prochain, il vivra à la maison provinciale de Toulouse.
Équipé d'un diplôme d'infirmier, il n'y a pas de crainte pour qu'il reste sans travail dans la
ville Rose. Nous profiterons de sa présence.
Rappelons que dans cette maison, vivent :
- Augustin, Martinez, Supérieur, engagé dans la pastorale de la santé sur le diocèse.
- Georges Saab, étudie à l'Institut Catholique
- Yves Bouchet, ancien Visiteur
- Victor Ranz
- Moi-même et quelques confrères de passage qui enrichissent nos partages.
Le P. Raymond de Barrau est nommé aumônier de la maison de retraite au Berceau.
Il assurera également un service d'aumônerie dans plusieurs établissements de santé de Dax,
ou tout prés de la ville. Il occupera l'appartement (où logeait le Père Duvignaud) en lien avec la
communauté du Hillon.
Nous lui souhaitons un bon ministère.

T.A. N° 171
Brève histoire de la présence Lazariste à Valfleury
Vers l’an 800, au temps de Noël, la statue de « Notre Dame » fut découverte dans un genêt fleuri, par un
berger, au hameau de « SOUCIEU » devenu depuis « VALFLEURY ». Une chapelle est construite à la hâte. Elle
s’écroule un jour de Noël, endommageant gravement la statue. La chapelle fut reconstruite plus grande et plus
belle. Le pèlerinage prend son essor sur le règne d’Henri I. Celui-ci « donna l’église de Valfleury à saint Robert
(Robert de Turlande), abbé de la Chaise-Dieu en 1052 ; elle fut dès ce temps-là desservie par des religieux
bénédictins sous le titre de prieuré de Valfleury ». Les moines y sont arrivés probablement en 1059 poussés par la
nécessité d’accueillir un pèlerinage qui devenait florissant. Le prieuré demeura sous l’autorité bénédictine de 1052
à 1687. Dès 1643 nous retrouvons le dernier prieur commendataire, Jacques Manis. En 1664 il demande à La
Chaise-Dieu « d’envoyer des religieux pour faire le service dans lesdits prieurés de Savigneu et Valflorie ». Mais,
l’abbaye fut dans l’impossibilité d’y envoyer des religieux. Devant l’affluence des pèlerins à Valfleury et
« convaincu qu’il n’y a qu’une communauté qui puisse desservir ladite église », Jacques Manis remet le sanctuaire
aux Lazaristes le 22 novembre 1687.
Pendant la tourmente révolutionnaire le dernier supérieur local, M. Joubert, est jeté en prison. La
Congrégation de la Mission est dissoute (par la loi du 8 août 1793), les bâtiments du couvent furent vendus à
Messire Terrasson (ils seront rachetés quelques années plus tard par les Pères Lazaristes à l’aide de la vente d’un
autre domaine et d’une collecte), l’église fut mise en vente et achetée par un « maître en chirurgie », M. Nicolas
Barou, (lequel s’empressa à rendre l’église au culte lorsque les circonstances le permirent).
Dès le 8 décembre 1802 le culte fut rétabli et la statue de Notre-Dame fut remise sur son autel. Pendant le
XIX siècle le sanctuaire de Valfleury prit un développement extraordinaire : le couronnement de la statue de Notre
Dame par le Pape, la construction de l’église actuelle, les pèlerinages toujours plus nombreux. En 1809 Valfleury
est érigée en paroisse. En 1833 M. Chaussat entrepris la restauration de l’église. En 1840 M. Lugan, Lazariste de
noble famille, construisit l’église actuelle, dont il assure totalement le financement (35000 F).
Son successeur, M. Nicolle acheva la nef et la façade. L’église fut consacrée le 29 mai 1866 par
l’archevêque de Lyon, le Cardinal de Bonald. M. Nicolle créa aussi l’Oeuvre de la Sainte Agonie en 1862, et jeta
les bases d’une nouvelle Communauté religieuse, celle des Sœurs de la Sainte Agonie, dont le but était de se
dévouer au soin des malades. Communauté reconnue aujourd’hui sous le nom de Sœurs de Gethsémani (deux de
ses membres habitent actuellement à Valfleury).
En 1903 les Lazaristes quittent Valfleury, leur Congrégation n’était autorisée que pour les missions qu’elle
possédait à l’étranger. La loi leur permettait néanmoins de rester propriétaires de leurs immeubles (le sanctuaire, le
couvent, le domaine et une maison). Les Lazaristes cèdent donc aux prêtres du diocèse la charge de desservir
Valfleury.
En 1918 c’est le retour des Lazaristes. Le cardinal Maurin nomma M. Bourzeix, prêtre Lazariste, comme
directeur de Valfleury. Celui-ci fit construire un monument à l’extrémité de l’allée des Pères un monument aux
hommes tombés au milieu des champs de bataille. Des nombreux pèlerinages furent organisés après la guerre. Les
Lazaristes ont ainsi la charge du sanctuaire pendant le XX ème siècle. En 2002 ils quittent le Sanctuaire. Le 8
septembre 2008, à la demande de Mgr Dominique Lebrun, évêque de Saint Étienne, les Lazaristes reviennent dans
cette maison, qui est aussi la plus ancienne de la Compagnie (1687).
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La communauté actuelle de Valfleury
T.A. N° 171
Actuellement nous sommes trois confrères vivant à Valfleury (Marcel Durand, Stanislas Kotewicz,
Germán Niño) et un confrère rattaché (Jorge Luis Muñiz).
Le Frère Marcel Durand et le Père Stanislas Kotewicz ont en charge l’accueil du sanctuaire et la garde de
la Résidence. Le Père Stan s’occupe particulièrement de l’économat et de l’entretien de la maison, en attendant
d’autres directives concernant le pèlerinage. Pour l’instant le recteur du Sanctuaire est un prêtre séculier (le Père
Claudius Séon).
Le Père Germán Niño a été chargé de la pastorale des Gitans (Gens du Voyage) dans le diocèse de Saint
Étienne, et fait partie de l’équipe des prêtres de la paroisse de Saint Chamond.
Quant au Père Jorge Muñiz, il suit une formation à l’accompagnement spirituel dans le centre ignatien du
«Chatêlard », à Lyon. Il fait partie à mi-temps de l’équipe de prêtres du secteur paroissial de Givors – Grigny et il
est chargé de la Pastorale des Migrants en tant qu’Aumônier de la Communauté Hispanophone du diocèse de
Lyon. Jorge accompagne aussi, à la demande du Provincial de Paris, la Congrégation des Frères Auxiliaires du
Clergé, à Lyon, dans leur réflexion spirituelle.
Notre communauté est « acéphale » pour l’instant et n’a pas encore un projet de vie communautaire. Ceci
est dû, entre autres, au fait de notre récente implantation. Nous espérons palier très prochainement à ce handicap
grâce aux directives de la Province ainsi que par l’organisation interne de notre vie de communauté.
Germán Niño
Par invitation du Père Visiteur je vous partage un peu de mon engagement
pastoral depuis le Berceau de Saint Vincent au niveau du diocèse d’Aire et Dax
avec les Manouches et les Hmongs.
Par rapport au Gens de Voyage – Manouches- je dois remercier Élianne,
une laïque qui travaille avec eux depuis le temps où notre confrère, le Père Francis
Lesme, était leur aumônier ; et aussi Sœur Thérèse, Oblate de Sainte Thérèse de
Lisieux, qui m’ont présenté et introduit à cette communauté. C’est vraiment une
découverte que je fais chaque fois que je m’approche de cette population. Ils vivent
une foi simple et ils aiment les pèlerinages et donnent beaucoup d’importance au
baptême. Le suivi de la catéchèse n’est pas facile, parce qu’ils voyagent souvent
pour « faire l’ail », « la vendange » ou d’autres choses pour gagner leur vie. M’a
beaucoup frappé la peur que les français ont d’eux et par conséquent à leurs yeux,
ils ont très mauvaise presse. Et cela est triste, parce qu’en France il y a beaucoup de
Gens du Voyage. Enfin, moi je m’approche tout simplement et c’est peut être vous
qui connaissez mieux que moi cette culture. En tout cas, ils ont besoin de nous. Ils
sont aussi les pauvres de notre temps. Ils sont nos frères et sœurs. Ils aiment
beaucoup la Vierge Marie et ont pas mal de choses à nous apprendre.
Par rapport aux Hmongs : ils sont originaires des régions montagneuses du
sud de la Chine au nord du Viêt Nam et du Laos. Les Hmongs eux-mêmes
emploient souvent la dénomination « montagnards ». Ils ont été envoyés en Guyane
Française, où ils ont été très mal accueillis par la communauté guyanaise. Après,
les Hmongs ont réussi à faire produire la terre la où les Guyanais avaient échoué.
Peu à peu ils sont en train de revenir en France pour l’éducation de leurs enfants et
ils se retrouvent surtout dans la région de Nîmes. Ils ont été refusés par leur propre
peuple pour avoir aidé l’armé Française et aussi l’armée des États-Unis en fuyant le
communisme. Ils ont vécu en camps de concentration de réfugiés Thaïlandais. Par
rapport à l’Évangélisation ils ont le Nouveau Testament traduit en Hmongs et aussi
le Catéchisme, ils se convertissent de la croyance naturiste des chamanes. Grâce à
un diacre Hmong ils ont découvert la foi et il y a des catéchistes et des laïques
vraiment engagés dans l’Évangélisation. Ils acceptent et accueillent l’annonce de la
foi chrétienne et sont beaucoup intéressés. Dans le Diocèses d’Aire et Dax Sœur
Agnès Lapeiro, Fille de la Croix, a beaucoup travaillé avec eux depuis longtemps et
aussi l’ancien Évêque Mgr Sarabère. Et maintenant, Mgr Breton exprime son souci
pastoral vers eux par ma nomination comme aumônier. Avec la volonté d’intégrer
la pastorale des Hmongs à part entière dans la pastorale du Diocèse.
P. Nestor Gomez (Lazariste - Colombien)
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T.A. N° 171
Le 25 janvier 2009 à partir de 17h00 et cela jusqu'au 26
janvier 2009 dans l'après midi, tous les confrères de la Province de
France Sud ont été conviés par le Père Visiteur, Jean-Yves
LEBOEUF, à la Maison Provinciale de Toulouse pour participer à
une rencontre fraternelle et informelle. Environ 25 membres de la
Province de Toulouse ont participé à cette rencontre, d'autres n'ayant
pas pu s'y rendre pour la seule faute de la tempête et trains annulés
en conséquence.
C'était l'occasion de célébrer ensemble la fondation
spirituelle de la Congrégation de la Mission en cette fête de la
Conversion de Saint Paul. Également nous avons rendu grâce au
Seigneur et remercié Yves BOUCHET, pour ces six années données
au service et au bon fonctionnement et avancement de la Province en
faveur de nos frères les plus démunis. Par la même occasion nous
avons souhaité la bienvenue à Jean-Yves LEBOEUF, le nouveau
Visiteur de notre Province et nous l'avons assuré de tout notre
soutien, de notre prière et de notre sympathie pour sa nouvelle
mission au service de la Province de France Sud au bénéfice des
pauvres. Nous avons prié et célébré ensemble dans la simplicité et la
joie, avec la voix et la guitare d'Yves BOUCHET, nous avons
loué le Seigneur et chanté : Devinez quoi ? Le plus grand hit de tous
les temps vincentiens ; « Saint Vincent toi l'ami… » Bien sûr nous
avons échangé des nouvelles de nos communautés respectives, nous
avons aussi partagé nos joies et nos difficultés à répondre aux
exigences de la mission et de la vie communautaire, à savoir que c'est
la communauté toute entière qui est envoyée en mission. L'un ou
l'autre des confrères ont insisté sur la nécessité de mieux s'épauler les
uns les autres et de partager au sein de la communauté non
seulement ce que nous faisons, mais aussi ce que nous vivons et
comment nous vivons notre engagement missionnaire. L'idéal serait
d'arriver par le travail missionnaire à l'épanouissement
communautaire et personnel. Aussi nous avons parlé de comment
préparer au mieux, peut-être dans un premier temps au niveau
personnel et après bien évidement communautaire, la prochaine
Assemblée Provinciale. Nous tous, nous avons apprécié énormément
ce temps passé ensemble lors de cette rencontre et qu'est-ce que ça
fait du bien de se retrouver au niveau provincial ! Ça permet de
découvrir des nouveaux visages (pour certains, dont je fais partie) et
de tisser des liens.
Tout le monde a été d'accord que ça serait bien, beau et
bénéfique d'avoir ce type de rencontres plus souvent. Nous
remercions du fond du cœur tous les confrères de la Maison
Provinciale pour l'excellente qualité de l'accueil réservé.
Ioan RUS
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