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DP 150 ans engagement.pdf - Croix-Rouge française

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DE SOLFERINO À AUJOURD’HUI<br />

<strong>150</strong> ANS D’ENGAGEMENT HUMANITAIRE<br />

L’approche par la prévention ouvre assurément sur une vision plus globale de ce qu’est l’action humanitaire<br />

durable. Elle nécessite de sortir de perceptions cloisonnées, de ne pas réduire la logique de l’aide à une<br />

juxtaposition de projets ponctuels déconnectés d’un contexte et de placer les bénéficiaires des actions au<br />

centre du système, d<strong>ans</strong> le cadre d’une prise en charge globale.<br />

● La prise en compte indispensable des principes<br />

économiques et financiers<br />

Par ailleurs, d<strong>ans</strong> cette perspective de court, de moyen et de long terme, il ne faut pas oublier l’enjeu<br />

économique. D<strong>ans</strong> notre combat contre la pauvreté, nous ne pouvons pas nous abstraire des principes économiques<br />

et financiers de base. Ce sont eux qui permettent aux populations de retrouver à terme une<br />

activité viable sinon rentable, et ce, de manière autonome. Par exemple, le système de la micro-finance –<br />

qui offre des formules dérivées de micro-crédit – a démontré son intérêt. D<strong>ans</strong> le même esprit, l’heure est<br />

également aux synergies, aux partenariats. Il faut associer les milieux économiques et de la finance, d’autant<br />

plus en cette période de crise économique. Déjà de nombreuses entreprises et fondations d’entreprises<br />

nouent des partenariats permettant de démultiplier les moyens d’action. Mais nous devons, nous<br />

aussi, intégrer plus fortement les lieux économiques de décision qui génèrent aujourd’hui de la déshumanisation.<br />

Car la prévention se joue également à ce niveau.<br />

Toute notre action est orientée pour conduire les gens que nous accompagnons de l’assistance à l’autonomie.<br />

De la même façon, les associations ne peuvent plus rester totalement dépendantes des financements<br />

venant de l’extérieur, qu’il s’agisse de dons privés, de mécénats d’entreprise, de subventions publiques ou<br />

de financements institutionnels. Il va donc falloir amorcer de façon plus nette (ce que quelques-uns ont déjà<br />

commencé) une évolution vers l’économie sociale afin de pouvoir financer certaines de nos actions par des<br />

ressources propres.<br />

De même que la délégation de service public va dessiner un nouveau champ d’action d<strong>ans</strong> le domaine<br />

médico-social, l’entreprenariat social va s’imposer comme source de financement pour nombre de missions<br />

humanitaires. Cette économie sociale est une nouvelle forme de production de richesses, avec l’Homme<br />

comme finalité en lieu et place du profit.<br />

Mais il n’y pas qu’un enjeu de financement, mais aussi celui de la place de l’Homme comme acteur de sa<br />

vie d<strong>ans</strong> le cadre d’un modèle économique qui le place en son centre. Si les organisations humanitaires<br />

importantes s’inscrivent, non plus à la marge mais en force d<strong>ans</strong> ce modèle, c’est un modèle économique<br />

nouveau qui se mettra en place, bien au-delà de quelques programmes innovants isolés en Inde ou en<br />

Afrique.<br />

Il faut, désormais, sortir de l’expérience pour promouvoir un modèle à valeur de norme.<br />

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