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VIVRE À GENÈVE
MAGAZINE D’INFORMATION DE LA VILLE DE GENÈVE
N° 14
DÉCEMBRE 2005
EVENEMENT LE FESTIVAL ARBRES ET LUMIERES SPORTS COUPE DE NOEL: LE GRAND FRISSON
EXPOSITION NOUS AUTRES AU MUSEE D’ETHNOGRAPHIE AMENAGEMENT PREMIER COUP DE
PIOCHE AU PARC DES CHAUMETTES SOCIAL UNE ANTENNE POUR LES CHOMEURS ECOLES
RESTAURANTS SCOLAIRES: DU NOUVEAU SECURITE UN ARTISTE URBAIN DECORE L’ABRI DU SIS

CONCERTS
SPECTACLES
Concerts du dimanche au
Victoria Hall
Rue du Général-Dufour 14
Tél. 0800 418 418
Orchestre du Conservatoire
de Musique de Genève
Gleb Skvortsov, direction
Chostakovitch
• 22 janvier 2006, 17h
L’Orchestre de Chambre
de Genève
Michael Hofstetter, direction
Max Emanuel Cencic,
contre-ténor
Grand Théâtre de Genève
Place Neuve
Tél. 022 418 31 30
Opéras
Tosca
Opéra en trois actes de Puccini
Evelino Pidò, direction musicale
Orchestre de la Suisse Romande,
Chœur du Grand Théâtre,
Maîtrise du Conservatoire
Populaire de Musique de Genève
• 16-31 décembre 2005
Galilée
Opéra en douze scènes de Jarrell
Patrick Davin, direction musicale
Orchestre de la Suisse Romande,
Chœur du Grand Théâtre
• 25 janvier-4 février 2006
BFM, salle Théodore Turrettini
Place des Volontaires 2
Tél. 022 418 31 30
Danse
Casse-Noisette
Ballet du Grand Théâtre
Benjamin Millepied, chorégraphe
Orchestre de Chambre de Genève
• 17-31 décembre 2005
f
• 5 février 2006, 17h N°14 VIVRE À GENÈVE 3
Récitals
Leontina Vaduva, soprano
Vincenzo Scalera, piano
• 1er février 2006
Agenda
Vivre à Genève
Magazine d’information
de la Ville de Genève
N°14 décembre 2005
© Ville de Genève
Impression sur Cyclus Print mat recyclé
Rédaction
Philippe d’Espine
(rédacteur responsable)
Dominique Berlie
Nathalie Chaix
Sylvie Clément Gonvers
Claudine Dayer-Fournet
Frédéric Elsig
Didier Grange
Jean-Manuel Grob
Zahi Haddad
Véronique Henninger
Florence Joye
Philippe Krebs
Paul Lang
Geneviève Le Fort
Carole Maystre
Manuelle Pasquali
Pascal Perret
Daniel Thurre
Jérôme Vallat
Thomas Wenger
Dominique Wiedmer Graf
Direction générale de la Ville de Genève
Palais Eynard
Rue de la Croix-Rouge 4
1211 Genève 3
Tél. 022 418 29 00
vivreageneve@ville-ge.ch
www.ville-ge.ch/vivreageneve
Illustration de couverture
Festival Arbres et Lumières
La jetée des Pâquis
Images
Maurice Aeschimann
Roger Asselberghs, Hugues Dubois, Bruxelles
Atelier des rois
Claire Cuti
Club Genève Natation 1885
Dimitri Delcourt
A. Gerber, Kunstforum, Soleure
Goms Tourismus
Grand Chelem Management SA
Alain Grandchamp, Claudio Merlini/
Documentation photographique
Ville de Genève
Michela Johnson
Jesus Moreno
Luc Renevey
Service d’assistance et de protection
de la population
Service d’incendie et de secours
Service des sports
Musée d’ethnographie de Genève
Daniel Winteregg
Teresa Zóltowska-Huszcza,
Musée National de Varsovie
Conception
Les Ateliers du Nord/Werner Jeker
Benoît Deschamps
Réalisation
Fabrizio E.Franchetti
Photolitho
Aloha scan
Impression
Centre d’Impression Edipresse Genève
Publicité
Publi Annonces SA
Rue Jacques-Grosselin 25
1227 Carouge
Tél. 022 308 68 78
S O M M A I R E
3 Agenda notre sélection
6 Ville utile adresses, web, chiffres clés,
comment ça marche?
7 Zoom expos, festivals et manifestations
10 Entretien sept questions à André Hédiger
12 Portraits Laure Stepczynski, Claude Ratzé
et Damien Pousset
14 Culture les prix et bourses de la Ville de Genève
15 Exposition Voyage à travers le continent américain
16 Aménagement Premier coup de pioche
au Parc des Chaumettes
17 Mobilité le Prix mobilité d’entreprise est lancé
18 Social une Antenne pour les chômeurs
19 Ecoles restaurants scolaires: du nouveau
20 Etat civil se marier le samedi: c’est possible
21 Agenda 21 «La Terre vue du ciel» s’envole
23 International la Ville se mobilise pour les objectifs
du Millénaire
24 Inondations comment la protection civile apporte son aide
25 Sécurité un artiste urbain décore l’abri du SIS
27 Finances Genilem, pour les créateurs
d’entreprise en herbe
29 Archives redécouvrir la Revue du Casino-Théâtre
30 Autorités le Conseil municipal

Musée d’art et d’histoire, Rue Charles-Galland 2, tél. 022 418 26 00
La Naissance des genres. La peinture des anciens Pays-Bas (avant 1620)
au Musée d’art et d’histoire de Genève
• Jusqu’au 12 mars 2006
La peinture des anciens Pays-Bas joue un rôle décisif
dans l'émergence des genres artistiques au cours
du XVI e siècle. Conditionnée par la demande croissante
du marché anversois en plein essor, elle se
caractérise par une spécialisation des ateliers - qui
instaurent une production en série - et par une diversification
des sujets. Analyse à travers une trentaine
de peintures flamandes et hollandaises du Musée
d'art et d'histoire d’un phénomène capital de l'histoire
de l'art occidental.
Musée Rath, Place Neuve 1, tél. 022 418 33 40
Richard Wagner. Visions d'artistes. D’Auguste Renoir à Anselm Kiefer
• Jusqu’au 29 janvier 2006
Musée
L’exposition a comme thème la résonance de l’œuvre
de Richard Wagner dans les beaux-arts. Ce sujet n’a,
à ce jour, jamais fait l’objet d’une mise en perspective
globale sous la forme d’une exposition. Le cheminement
tant thématique que chronologique nous
conduit de la peinture des années 1860 à l’art
contemporain.
Agenda
f
EXPOSITIONS
TEMPORAIRES
Bibliothèque d’art et d’archéologie
du Musée d’art et d’histoire
Promenade du Pin 5
Tél. 022 418 27 00
Les livres d'artiste
de Jean Paul et Dom Ruiz:
la force de la nature
• Jusqu’au 6 mai 2006
Centre d'art contemporain
Rue des Vieux-Grenadiers 10
Tél. 022 329 18 42
Bourses des Fonds Berthoud,
Lissignol-Chevalier et Galland
Exposition d'œuvres récentes des
nominés 2006
• Jusqu’au 18 décembre 2005
et 10-15 janvier 2006
Centre d'art en l'Ile
Halles de l'Ile
Tél. 022 312 12 30
Bourses des Fonds Berthoud,
Lissignol-Chevalier et Galland
Exposition des travaux
des lauréats 2005
Lucia Moure / Donatella Bernardi
/ Sladjian Nedeljkovic
• Jusqu’au 23 décembre 2005
Espace Ami Lullin – Bibliothèque
publique et universitaire
Promenade des Bastions
Tél. 022 418 28 00
Quand Lénine était lecteur
à la BPU
• Jusqu’au 8 avril 2006
Maison Tavel
Rue du Puits-Saint-Pierre 6
Tél. 022 418 37 00
Quartiers de mémoire:
un dernier tour
• Jusqu’au 26 février 2006
Musée Ariana
Avenue de la Paix 10
Tél. 022 418 54 50
Philippe Lambercy.
Plastiques céramiques
• Jusqu’au 5 février 2006
Musée d’art et d’histoire
Rue Charles-Galland 2
Tél. 022 418 26 00
d'ethnographie
Boulevard Carl-Vogt 65
Tél. 022 418 45 50
Nous autres
• Jusqu’au 6 août 2006
Musée d'ethnographie – Annexe
de Conches
Chemin Calandrini 7
Tél. 022 346 01 25
Les feux de la Déesse. Mythes et
rituels du Kerala
• Jusqu’au 31 décembre 2005
Muséum d’histoire naturelle
Route de Malagnou 1
Tél. 022 418 63 00
Insectissimo
• Jusqu’au 24 septembre 2006
Traces des Amériques.
Hommage aux cultures
précolombiennes.
Collection Dora et Paul Janssen
• Jusqu’au 23 avril 2006
Un trésor byzantin pour Genève.
Donation de la collection
Janet Zakos
• Dès le 9 février 2006
4 VIVRE À GENÈVE N° 14

Muséum d’histoire naturelle, Route de Malagnou 1, tél. 022 418 63 00
Migrations et barrières
• Jusqu’au 29 janvier 2006
Dans cette exposition conçue et réalisée par le
Muséum, on découvre les étonnants voyages, planétaires
ou minuscules qu'entreprennent cigognes,
papillons, crapauds et bien d'autres animaux.
En même temps, le visiteur prend conscience des
nombreux obstacles naturels ou provoqués par
l'homme qui représentent autant de défis à relever
pour survivre.
Musée Ariana, Avenue de la Paix 10, tél. 022 418 54 50
Quatre céramistes espagnols:
Claudi Casanovas – Angel Garraza – Enrique Mestre – Xavier Toubes
• Jusqu’au 20 mars 2006
Pour illustrer la diversité et la vivacité de la création
contemporaine espagnole, le Musée Ariana invite
quatre céramistes de premier plan, quatre visions
très personnelles et très contrastées de la céramique.
Casanovas (1956), Garraza (1950), Mestre (1936) et
Toubes (1947), chacun à sa manière, travaillent souvent
aux limites techniques et physiques du matériau
pour en révéler tout le potentiel expressif.
A G E N D A
FESTIVALS &
ÉVÉNEMENTS
SPORTIVES
Musée d'histoire des sciences
Villa Bartholoni
Rue de Lausanne 128
Tél. 022 418 50 60
La SIP, du microscope
à la machine-outil
• Jusqu’au 3 avril 2006
MANIFESTATIONS
Les vies d’Einstein
• Jusqu’au 3 avril 2006
Festival Arbres et lumières
Dans toute la ville
• Jusqu'au 8 janvier 2006
Genève en fête le 31 décembre
Vieille Ville
www.geneve31decembre.ch
• 31 décembre 2005
Patinoire de Noël
Place du Rhône
www.ville-ge.ch
• Jusqu'au 29 janvier 2006
Patinoire des Charmilles
Place de l'Europe
www.ville-ge.ch
• Jusqu'au 26 mars 2006
Retrouvez l'ensemble
des manifestations organisées
annuellement à Genève
sur le site
www.ville-ge.ch/culture,
rubrique offre culturelle
Challenge de la Tribune
de Genève
Piscine des Vernets
• 17 décembre 2005
Coupe de Noël de natation
Jardin Anglais
• 18 décembre 2005
Championnats Internationaux
de natation de Genève
Piscine des Vernets
• 20-22 janvier 2006
Trophée «Oleg Taktarov»
(combat-sambo)
• 4-5 février 2006
Tournoi de football en salle
Patinoire des Vernets
• 17 janvier 2006
Cross International Satus
Centre sportif du Bout-du-Monde
• 11 février 2006
Championnat Genevois
de Viet-vo-dao 2006
Centre sportif du Bois-des-Frères
• 11-12 février 2006
Championnats suisses
de plongeon 2006
Piscine des Vernets
• 11-12 février 2006
Mini Bol d'Or féminin
de pétanque
Boulodrome de la Queue d'Arve
• 18-19 février 2006
Bol d'Or international
de pétanque
Boulodrome de la Queue d'Arve
• 24-26 février 2006
Concours jeunesse et
international adultes de tir
à l'arc
Centre sportif du Bois-des-Frères
• 25-26 février 2006
Basketball/Finales de la Coupe
de la Ligue hommes et dames
Centre sportif du Bout-du-Monde
• 11 février 2006
Disco sur glace thème
«Saint Valentin»
Patinoire des Vernets
• 11 février 2006
Matchs LNA du Genève-Servette
Hockey-Club
Patinoire des Vernets
• 20 décembre 2005
6, 14, 22 et 28 janvier 2006
4 et 28 février 2006
N°14 VIVRE À GENÈVE 5

Chiffres clés
1 000 000 Soit le nombre record de passagers ayant traversé
le lac à bord des Mouettes genevoises en moins d’une année! Pour
marquer cet événement, une cérémonie a été organisée jeudi 10
novembre dernier. Et lorsque le millionième passager – une jeune
femme – s’est présenté, un concert de sirènes l’a accueilli au
Débarcadère des Pâquis. Rappelons que les Mouettes circulent désormais
hiver comme été et qu’on peut les emprunter librement avec un
abonnement Unireso. (Source: DIAE)
10 068 Le nombre de visiteurs qui, en quelque huit mois, se
sont rendus dans la magnifique Annexe de Conches du Musée d’ethnographie
pour y admirer Les feux de la déesse. Cette exposition qui
aborde la tradition religieuse de l’Inde telle qu’elle est vécue aujourd’hui
par les villageois du Kerala a également accueilli plus de 900 élèves. Et
ce n’est pas fini, car l’exposition ne fermera ses portes que le 31
décembre prochain. (Source: MEG)
46% Le taux de participation ou presque (45,89%) des Genevoises
et des Genevois à l’élection du Conseil d’Etat le 13 novembre dernier.
Un résultat bien au-dessus de la participation moyenne depuis
soixante ans (42%) et nettement plus élevé qu’il y a quatre ans (43%).
(Source: Chancellerie d’Etat)
Comment ça marche?
Les inscriptions
pour la Fête de la musique
Vous êtes musicien amateur, étudiant ou professionnel, vous faites partie
d’un groupe, d’un chœur, d’une fanfare ou de tout autre ensemble
et vous rêvez de vous produire sur une des scènes de la Fête de la
musique?
Pour cela, il suffit de vous inscrire jusqu’au 31 décembre prochain, via
le site de la manifestation, www.fetedelamusique.ch.
Attention: l’enregistrement de votre inscription ne signifie malheureusement
pas que vous serez du programme les 16, 17 ou 18 juin 2006, les
places étant limitées. Il vous faudra donc attendre de recevoir une
confirmation écrite avant de vous réjouir!
Ville utile
Sur le web
Adresses
Le Musée d'ethnographie de Genève inaugure son nouveau site Internet
qui met en avant l'actualité de l'institution, son fonctionnement, ses
aspects pratiques ainsi que ses très riches collections d'instruments de
musique et d'objets européens, présentés pour la première fois dans leur
intégralité à l’adresse www.ville-ge.ch/meg
Projet transfrontalier, la liaison ferroviaire Cornavin – Eaux-Vives –
Annemasse (CEVA) deviendra bientôt une réalité. Le site www.ceva.ch
permet d’accéder à toutes les informations utiles: travaux en cours,
tracé, financement, etc. Les gares et stations prévues ont été imaginées
par les Ateliers Jean Nouvel. Une adresse à conserver dans vos favoris
pour suivre l’avancement de ce projet.
Arcade d’information
de la Ville de Genève
Pont de la Machine 1
• Tél. 022 311 99 70
Alhambra (billeterie)
Rue de la Rôtisserie 10
• Tél. 0800 418 418
Maison des arts du Grütli
(billeterie)
Rue du Général-Dufour 16
• Tél. 0800 418 418
des agents de ville
et du domaine public
Boulevard Helvétique 29
• Tél. 022 418 61 00
Office de l’état civil
Rue de la Mairie 37
• Tél. 022 418 66 50
Arcade passeports
Rue du Nant 8
• Tél. 022 418 66 80
Bureau d’information
petite enfance
Rue du Cendrier 8
• Tél. 022 321 22 23
Service
La webthèque est une collection d’environ un millier de liens Internet
sélectionnés par les Bibliothèques municipales. Elle propose des sites Gérance immobilière municipale
autour des thèmes les plus divers, allant de l’histoire à la vie pratique en Rue de l’Hôtel-de-Ville 5
passant par les arts ou la santé. La webthèque est accessible depuis le • Tél. 022 418 34 05
site des Bibliothèques municipales:
www.ville-ge.ch/bmu/webtheque.html
Voirie
Service des pompes funèbres
Rue François-Dussaud 10 et cimetières
• Tél. 022 418 42 00
Rue du Vieux-Marché 4
• Tél. 022 418 60 00
Service social
Rue Dizerens 25
Service des sports
• Tél. 022 418 47 00
Rue Hans-Wilsdorf 4
• Tél. 022 418 40 00
V I L L E X U T I L E
6 VIVRE À GENÈVE N° 14

Festival Arbres et Lumières
Jusqu’au 8 janvier 2006
• Tél. 022 418 49 00
• www.festivalarbresetlumieres.ch
Zoom
Les arbres en lumières
pour faire réfléchir la ville
Pour la cinquième année consécutive, le Festival Arbres et Lumières illumine
Genève depuis le 2 décembre dernier et jusqu’au 8 janvier 2006.
L’objectif de la manifestation est d’inviter les artistes contemporains à
exprimer la beauté, la poésie, à bousculer les idées reçues et l’espace
urbain pour proposer au public des «brèches» culturelles au détour
d’une rue ou d’un arbre. «Mais au-delà d’animer une ville à une époque
de l’année, il s’agit avant tout de la faire réfléchir», confie le directeur
artistique Jean-Claude Deschamps.
Artistes suisses et internationaux Pour cette édition 2005, seize artistes
suisses et internationaux – plasticiens, éclairagistes, architectes, architectes
paysagistes, concepteurs lumière ou encore scénographes – illuminent
des sites arborisés du centre ville. Ils présentent des réalisations
originales et particulièrement percutantes, réflexions intelligentes, parfois
critiques ou ironiques, sur la lumière et l’espace, sur Noël, sa signification
et sa surconsommation, et sur les arbres dans leurs rapports
avec la ville. Succédant à Jaume Plensa (Espagne) ou Yann Kersalé
(France), ce sont, entre autres, les artistes Daniel Buren (France) et
John Armleder (Suisse) qui honorent de leur présence cette édition.
Certaines œuvres promettent de nous intriguer: un «arbre enrhumé»,
32 familles de créatures lumineuses, un cœur géant avec veines et
artères, de grandes sphères propageant une lumière blanche, des bonhommes
de neige, des sorcières et même le père Fouettard, un «cirque
perché» ou encore une «forêt urbaine». Le Service des espaces verts
et de l’environnement de la Ville de Genève prend pour thème l’araignée,
adjoint précieux du jardinier dans sa lutte contre certains parasites.
Vous pourrez également découvrir de grands parallélépipèdes de
plexiglas rayés et colorés ou un arbre arborant 2 500 boules argentées,
une myriade de diodes blanches et plus d’un kilomètre de guirlandes.
Ces œuvres et bien d’autres surprendront les Genevois, dont on connaît
la passion pour la culture urbaine et l’art contemporain.
Vous l’aurez compris, plus lumineuse que les éditions précédentes,
l’édition 2005 se veut à la fois audacieuse et moderne. Elle souffle
comme un vent de créativité sur Genève, emmenant ses habitants et
badauds dans de légères rêveries ou de profondes réflexions.
Partenaires privés Comme le rappelle le Maire Manuel Tornare, «Pour
la Ville de Genève, un tel projet n’était envisageable qu’avec des soutiens
substantiels émanant de partenaires privés, et nous leur sommes
très reconnaissants. Ce partenariat témoigne ainsi de l’engagement
commun des acteurs privés et publics en faveur de la qualité de vie
dans notre ville.» Manuel Tornare poursuit en remerciant toutes celles
et tous ceux qui ont permis à ce festival de devenir réalité: organisateurs,
artistes, sponsors et collaborateurs du Service des espaces verts
et de l’environnement. Nous vous invitons à vous laisser vivre pendant
un mois dans un rêve urbain, coloré et lumineux.
N°14 VIVRE À GENÈVE 7

L’autre est-il un sauvage, un modèle ou tout simplement notre semblable?
Nous constatons chaque jour, dans la rue ou dans les médias,
l’immense variété des langues, des religions et des cultures. Pour
certains, cette diversité représente un problème. Pour d’autres, c’est
une richesse ou un avantage.
Prenant appui sur le célèbre livre de Claude Lévi-Strauss, Race et histoire,
l’exposition «Nous autres» aborde la question de la diversité culturelle
et du racisme, au cœur des enjeux de nos sociétés contemporaines.
L’exposition part du constat que nous sommes, à la base, tous
ethnocentriques, c’est-à-dire que nous avons tendance à penser que
nous sommes les seuls au monde à avoir raison et à nous comporter de
manière civilisée, tandis que nous voyons dans le comportement de
l’étranger quelque chose d’incompréhensible, voire de scandaleux.
Cependant, l’ethnocentrisme et la discrimination ne sont pas une fatalité.
Le regard que l’on porte sur le reste de l’humanité change en fonction
de l’histoire, du niveau de connaissance et des contacts que l’on
entretient avec les autres peuples. L'ethnologie et l'anthropologie ont
largement contribué à construire ce regard et à comprendre l'autre.
La complexité des rapports humains L'exposition «Nous autres», par
sa mise en scène théâtralisée, invite chacun à se confronter à la complexité
des rapports humains. Puisant dans la richesse des collections
ethnographiques, des documents d'époque et des créations artistiques
Zoom
contemporaines, elle aborde les différentes représentations que nous,
Occidentaux, avons des autres, mais également le regard que les
autres nous renvoient. L'exposition démontre au fil des salles que nous
pouvons, par un effort de décentrement, essayer d’accepter l’autre et
sa différence.
«Le sentiment de gratitude et d’humilité que chaque membre d’une
culture donnée peut et doit éprouver envers tous les autres, ne saurait
se fonder que sur une seule conviction: c’est que les autres cultures
sont différentes de la sienne, de la façon la plus variée; et cela, même
si la nature dernière de ces différences lui échappe ou si, malgré tous
ses efforts, il n’arrive que très imparfaitement à la pénétrer.»
Claude Lévi-Strauss, Race et histoire, 1952
Nous autres
Entrée libre
•
Jusqu’au 6 août 2006
MEG – Bd Carl-Vogt 65
Tél. 022 418 45 50
• www.ville-ge.ch/meg
Comment accepter
l’autre et
sa différence
8 VIVRE À GENÈVE N° 14

Coupe de Noël
le grand frisson
Comme à l'accoutumée, ils seront près d'un demimillier
à plonger dans les eaux froides de la rade le
18 décembre 2005 à l'occasion de la 68 e Coupe de
Noël, organisée par le club Genève Natation 1885
avec l'appui logistique des divers Services du
Département municipal des sports et de la sécurité.
«Hier a été disputée la première Coupe de Noël»
pouvait-on lire en première page du journal La Suisse
du 26 décembre 1934. Lancée par le biscuitier helvétique
Doria, père de la princesse Marina de Savoie,
l'idée s'inspirait d'une pratique qui avait cours à
l'époque sur les bords de Seine à Paris. Par un
curieux caprice de l'Histoire, la Coupe de Noël, qui
n'a été annulée que quatre fois en 71 ans, est devenue
aujourd'hui une manifestation typiquement
genevoise, relayée par de nombreux médias.
Nager 125 mètres du débarcadère Nautilus à la mibarrière
du Jardin Anglais, dans une eau frôlant les
quatre degrés, voilà qui n'effraie guère les centaines
de participants qui s'inscrivent chaque année
auprès de Genève Natation 1885, club organisateur
de la manifestation. Attention, pour la 68 e Coupe de
Noël du 18 décembre 2005, les inscriptions sont
closes d'autant plus que, en règle générale, on refuse
du monde! Rendez-vous est toutefois donné au
public chaudement vêtu afin de soutenir les courageux
concurrents qui prendront le départ au débarcadère
Nautilus dès 9h00.
Ça marche parce que ça sort de l'ordinaire Pour
participer à ce rituel sportif éprouvant et un brin
masochiste, on accourt à des brasses à la ronde, de
France voisine, de Suisse et de plus loin encore. «La
première motivation des participants est de dire à la
famille et aux amis qu'ils ont eu le courage de faire la
Coupe de Noël, puis ils reviennent afin d'améliorer
leur temps et de battre leur propre record» explique
Christian Coulet, ancien vice-président de Genève
Natation 1885 et organisateur de la manifestation
durant dix ans.
Rendez-vous des nageurs de tous niveaux et de tous
âges, la Coupe de Noël attire en outre les fameux
groupes humoristiques dont les déguisements
réjouissent l'atmosphère, quelques jours après la
Fête de l'Escalade. «J'ai déjà été interviewé par
nombre de journaux et de télévisions étrangers. La
Coupe de Noël, ça marche parce que ça sort de l'ordinaire!»
conclut Christian Coulet.
Coupe de Noël
•
Dimanche 18 décembre 2005
Tél. 022 342 19 72
• www.geneve-natation1885.ch
Z O O M
N°14 VIVRE À GENÈVE 9

A U T O R I T É S
Entretien
André Hédiger,
Chef du Département des sports
et de la sécurité
«Le sport est un facteur de bien-être,
d'intégration et de paix»
10 VIVRE À GENÈVE N° 14

2005 a été l'année internationale du sport et de l'éducation physique.
Quelles ont été les actions entreprises par la Ville de Genève?
Il s'agit d'une décision de l'ONU, qui a été relayée par les pays, les cantons
et surtout les communes. Pour la première fois, la Ville de Genève
a organisé une Fête du sport, qui a eu lieu en septembre. Par ailleurs,
diverses manifestations nationales et internationales ont été placées
sous le signe de l'année du sport et de l'éducation physique. Ainsi, la
Ville de Genève a offert aux jeunes jusqu'à dix-huit ans domiciliés sur la
commune de Genève la gratuité des frais d'inscription à la Course de
l'Escalade, une manifestation très populaire.
Vous avez souvent affirmé promouvoir un sport populaire. Quelle
place réservez-vous au soutien du sport d'élite? Il est vrai que mon
département ne porte pas l'accent sur le sport d'élite et que nous n'apportons
pas d'aide particulière aux clubs qui possèdent des professionnels.
Mais le sport populaire et le sport d'élite sont étroitement liés, dans
la mesure où, parmi les nombreux juniors qui pratiquent une discipline,
il y en a forcément quelques-uns qui atteignent un haut niveau. Et c'est
précisément ce sport populaire en faveur des jeunes que nous cherchons
à développer par le biais de structures comme les Ecoles de
sports de la Ville de Genève. Parallèlement, la municipalité fournit également
un soutien à de nombreuses associations sportives afin qu'elles
développent le sport au niveau des juniors.
Dans une ville cosmopolite comme Genève, le sport constitue-t-il un
facteur d'intégration? La culture et le sport constituent des éléments
importants dans l'intégration des minorités, qui sont très nombreuses
dans une ville comme Genève où on recense près de 130 nationalités
différentes. Grâce aux clubs sportifs, des personnes d'origine, d'âge et
de culture différents ont la possibilité de se rencontrer, ce qui développe
les échanges interculturels. Tous les moments conviviaux associés à
la pratique d'un sport favorisent les discussions, qui permettent une
meilleure compréhension mutuelle. C'est aussi en apprenant à respecter
les règles d'un sport ou les statuts d'une association que les personnes
immigrées découvrent le mode de fonctionnement de notre
pays. Et elles sont toujours plus nombreuses à assumer des responsabilités
dans des clubs sportifs en qualité de secrétaire, trésorier, entraîneur
ou président.
Le sport favorise-t-il les échanges et le dialogue entre les peuples? Oui,
c'est le cas. Ces dernières années, le Service des sports de la Ville de
Genève a fait un effort particulier afin d'organiser des championnats et
diverses rencontres internationales dans des disciplines sportives
variées. Ainsi des joueurs, des entraîneurs ou des dirigeants sportifs,
venus de tous les coins d'Europe et du monde, ont appris à se connaître.
Cela a également permis de développer et de poursuivre des échanges
entre les clubs en dehors de ces championnats.
Vous représentez la Ville de Genève auprès de l'Association
Internationale des Villes Messagères de la Paix. Quelle est exactement
la mission de cette association? La première mission de
l'Association Internationale des Villes Messagères de la Paix est de
construire la paix à l'échelle de la ville, de la région et du pays. Ceci
implique le respect des minorités, des diverses entités politiques, religieuses,
et de la culture des uns et des autres. Ce sont les éléments de
base pour construire la paix. La seconde mission de cette association
est de développer une culture de la paix, et notamment de faire
connaître aux enfants, dès leur plus jeune âge, la culture d'autres pays
que le leur. Il faut également leur faire comprendre que les guerres ne
servent à rien. Pour les générations futures, nous ne voulons plus d'un
monde où il y a des guerres comme celles auxquelles nous assistons
actuellement, qui ne sont plus des guerres d'envergure mondiale mais
des guerres hégémoniques. Enfin, un objectif important de l'Association
Internationale des Villes Messagères de la Paix est la lutte contre les
armes nucléaires, les mines antipersonnel et la condamnation des pays
qui les fabriquent. Il faut également aider les peuples qui ont souffert de
la bombe atomique et des mines antipersonnel, notamment en soutenant
les actions de déminage entreprises dans divers pays.
L'année 2005 coïncide avec le soixantième anniversaire de l'ONU.
Quel rôle Genève est-elle appelée à jouer à l'avenir dans le domaine
de la paix? A l'occasion de ce soixantième anniversaire, une exposition
a été organisée sur les quais. A l'avenir, il faut continuer à développer
l'esprit de Genève, c'est-à-dire l'accueil des réfugiés, notamment politiques.
Il faut également promouvoir le respect des droits de l'homme et
favoriser la coopération, domaine où Genève joue un rôle important.
Enfin, en collaboration avec le CICR, la Ville de Genève doit continuer à
développer l'entraide humanitaire au niveau mondial, notamment dans
les situations de séismes et de catastrophes.
La coopération entre les villes est-elle amenée à se développer? Ce
type de coopération est destiné à se développer toujours davantage.
D'une part, il faut favoriser la coopération entre les villes riches et les
villes ou régions en voie de développement dans le domaine de la santé,
de la formation, de l'enseignement, de la construction, de la technologie,
etc. La construction de dispensaires, d'écoles et de centres d'artisanat
doit être encouragée. D'autre part, les relations entre les villes
riches doivent s'intensifier en matière d'urbanisme, d'architecture et
d'écologie. En effet, beaucoup de choses peuvent être réalisées grâce
au réseau des villes.
N°14 VIVRE À GENÈVE 11

Portraits
Laure Stepczynski: «On n’a pas le temps
de se laisser prendre par la routine».
Laure Stepczynski,
passionnée de dessins pour enfants
Laure Stepczynski semble étonnée d’être sous les feux de l’interview.
Rieuse, cette jeune auxiliaire de crèche depuis dix ans, et passionnée
de dessins pour enfants depuis toujours, sort de l’anonymat à l’occasion
de la commémoration, dans les institutions de la petite enfance
genevoises, de la Déclaration des Droits de l’Enfant.
Après un diplôme de l’Ecole supérieure d’Art Visuel, et une formation
en activités créatrices, Laure Stepczynski n’a pas voulu entreprendre
d’études spécifiques dans le domaine de la petite enfance. Elle a souhaité
rester dans la relation avec les petits, en mettant l’accent sur ses
compétences artistiques.
Elle-même mère de deux petits de 7 ans et 14 mois, elle a expérimenté
de nombreux types d’accueil à la Madeleine des enfants. Elle reste
très branchée par la halte garderie, où ça bouge tout le temps. « On n’a
pas le temps de se laisser prendre par la routine. Il faut inventer et
inventer chaque jour des activités ponctuelles.»
Selon Laure Stepczynski, le travail dans une collectivité d’enfants
apporte plus de stimulation que la simple observation de ses propres
enfants. Le regard décalé que l’on pose sur les enfants des autres facilite
la création, met en route l’imagination et témoigne d’une plus grande
ouverture au monde. Elle s’est naturellement beaucoup engagée
dans le cadre de l’Eveil culturel de la Madeleine. Pour sa crèche, elle
a réalisé des cartes à chansons qui invitent les enfants à se lancer dans
telle ou telle mélodie.
Aujourd’hui, elle a illustré un recueil de comptines créées par les institutions
de la petite enfance de la Ville. L’histoire de ce recueil est simple
comme tous les événements qui ont jalonné la vie de Laure et lui ont
permis de réaliser ce rêve. La Délégation à la petite enfance, soucieuse
de développer l’utilisation de l’écrit dans ce secteur professionnel, a
invité les institutions à inventer des comptines. Le résultat a dépassé de
loin les attentes: plus de quarante petits textes rigolos émanant de dix
institutions différentes. Un trésor publié, agrémenté des dessins à
l’encre de Chine de Laure Stepczynski qui lui donne une touche personnelle
très tendre.
Principe 7 de la Charte des Droits de l’Enfant «L’enfant doit avoir
toutes possibilités de se livrer à des jeux et à des activités récréatives, qui
doivent être orientées vers des fins visées par l’éducation». Fort de ce
principe, ce recueil est offert à toutes les institutions subventionnées par
la Ville à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’enfant.
12 VIVRE À GENÈVE N° 14

Claude Ratzé,
l’homme de l’ADC
«Si on m’avait dit à 20 ans:
tu vas travailler dans la danse,
j’aurais répondu c’est impossible!»
Il est l’acteur clé de la danse contemporaine à Genève, un secteur qui
a connu un développement spectaculaire ces dernières années grâce
à la qualité des compagnies genevoises et à un public conséquent. Il
est surtout l’une des personnalités des milieux culturels les plus attachantes.
Bienveillance, patience et détermination, des qualités indispensables
pour travailler avec des danseuses et des danseurs.
Claude Ratzé est l’homme de l’ADC, Association pour la danse contemporaine.
Et pourtant, qui aurait pu prédire à ce cuisinier en herbe qu’il
troquerait casseroles et fourneaux pour les salles de spectacle? Issu
d’une famille d’hôteliers, Claude Ratzé préfère les chemins de traverse
à une voie toute tracée et, après une formation d’animateur socio-culturel
à Genève, il déambule du Théâtre Saint-Gervais à Diagonal
Production (bureau de diffusion artistique), de Vertical danse, la compagnie
de Noemi Lapzeson, à La Bâtie – Festival de Genève où il se
charge du service presse et promotion jusqu’en 1994 avant d’assurer la
programmation de la danse.
L’ADC, qui fête ses vingt ans, bénéficie de sa direction depuis 1993.
Association lilliputienne mais vigoureuse, elle programme une saison à
la Salle des Eaux-Vives – soit près de 90 représentations –, organise la
programmation de la scène danse pendant la Fête de la musique, gère
deux studios à la Maison des arts du Grütli, édite un journal, tient une
librairie itinérante, lance un cycle de conférences et prépare l’avenir en
coordonnant le projet «Pour une Maison de la danse à Genève».
Des éblouissements Pour Claude Ratzé, les propositions de la danse
contemporaine réservent des éblouissements aux spectateurs, peuvent
aussi susciter de l’incompréhension, parfois de l’ennui, mais lui voit
dans chaque chorégraphie un interstice possible pour «ouvrir son jardin
intérieur», permettre à son imaginaire de quitter le rationnel, le laisser
aller pour qu’une part intime soit révélée, réveillée, entre en résonances
avec ce travail des corps, de la lumière, des sons, du rythme,
des dissonances.
Association pour la danse contemporaine
• Salle communale des Eaux-Vives, rue des Eaux-Vives 82-84
Réservation: 022 320 06 06, www.adc-geneve.ch
•
Damien Pousset,une nouvelle façon
de promouvoir la musique contemporaine.
Damien Pousset,
l’amour de la musique vivante
Pendant plus de vingt ans, il s’est
battu pour faire connaître et apprécier
la musique du XX e siècle.
En 1980, Philippe Albèra a créé
l’Ensemble Contrechamps tant
pour jouer le répertoire de la
musique du XX e siècle que pour
susciter la création de nouvelles
œuvres.
Inutile de dire que ce passionné a
réussi au-delà de toutes espérances.
Il a fidélisé un public et
permis à son Ensemble d’acquérir
une notoriété locale et internationale.
Il a même tellement bien
réussi que, au moment de tirer sa
révérence, on ne peut s’empêcher
de craindre pour celui qui sera
chargé de prendre le flambeau.
Heureusement, Damien Pousset –
nouveau directeur artistique entré
en fonction pour la saison 2005-
2006* – relève le défi avec enthousiasme.
Et humilité.
D’abord flûtiste puis diplômé du
fameux Institut de recherche et
coordination acoustique/musique
fondé par Pierre Boulez, ce jeune
Français – il a 36 ans – a dirigé le
catalogue contemporain de la maison
d’édition Henry Lemoine. Pour
lui, se lancer dans l’organisation
d’une saison de concerts est une
nouvelle façon de promouvoir la
musique contemporaine.
Admiratif du travail de son prédécesseur,
il promet une évolution en
douceur de l’Ensemble Contrechamp.
Le public – réputé très
fidèle – pourra donc continuer
d’apprécier un modèle de saison
qui lui convient, avec des présentations
proposées avant les
concerts et des commandes particulières
à des compositeurs.
Propositions plus expérimentales
Pour l’avenir, Damien Pousset
envisage toutefois d’ouvrir le
champ des activités de son
Ensemble. Avec, par exemple, la
création d’un événement permettant
d’oser des propositions plus
expérimentales et plus risquées ou
la mise en place d’un plus grand
nombre de tournées. Mais avec
lui, c’est sûr, la musique vivante
restera au centre des priorités de
Contrechamps.
* Damien Pousset est actuellement
en fonction, mais la programmation
2005-2006 est la dernière établie
par Philippe Albèra.
P O R T R A I T S
N°14 VIVRE À GENÈVE 13

Les prix et bourses
de la Ville de Genève
Chaque année, le Département des affaires culturelles attribue des
prix – liés à la reconnaissance d’un travail – et des bourses – qui
constituent des aides à la création.
Prix de la Ville de Genève pour la bande dessinée Le 8 décembre, la
Ville de Genève a décerné le Prix Töpffer pour la jeune bande dessinée
genevoise et le Prix international de la Ville de Genève pour la bande
dessinée. Comme chaque année, la Galerie Papiers Gras expose les
œuvres des six nominés. Pour le Prix Töpffer, il s’agit de Macchia pour
The beauty & new fashion hall, de Julien Käser pour Les yeux du Christ
et de Ibn Al Rabin pour Le monde change trop vite. Dans la course au
Prix international, les albums retenus sont L’Aigle sans orteils de Lax, Le
Petit Bleu de la côte Ouest de Manchette et Tardi et Le chemin de fièvre
(Les Scorpions du désert, tome 4) de Pierre Wasem. L’exposition est
visible, jusqu’au 14 janvier 2006, dans les locaux de la Galerie Papiers
Gras, aux Halles de l’Ile (place de l’Ile, 1).
Les Bourses des Fonds Berthoud, Lissignol-Chevalier et Galland Afin
d’encourager de jeunes créateurs dans les domaines des arts visuels et
des arts appliqués, la Ville de Genève décerne chaque année trois
bourses. Par ailleurs, des travaux récents des artistes nominés sont
exposés au Centre d’art contemporain (Rue des Vieux-Grenadiers 10)
du 10 au 15 janvier 2006. Chacun pourra donc admirer et/ou découvrir
le travail de Florian Bach (installation), Kim Seob Boninsegni (arts plastiques/médias
mixtes), Hadrien Dussoix (peinture/dessin/installation),
Christian Gonzenbach (objet/installation), Alexandre Joly (installation
sonore/installation polymorphe), Jérôme Leuba (arts visuels), Angela
Marzullo (vidéo), Mai-Thu Perret (sculpture/installation), Théodora
Quiriconi (multimédia), Izet Sheshivari (installation/livre), Caroline
Vitelli (arts visuels), Martin Widmer (arts visuels) et Collectif Zorro &
Bernardo: Donatella Bernardi & Andrea Lapzeson (installation).
Culture
Les bourses 2005 sont attribuées
Bourses d’aide à la création Depuis 1998, le Département des affaires
culturelles attribue, à l’automne, des bourses d’aide à la création. Ces
bourses visent à soutenir des projets présentés par des créateurs, compagnies,
orchestres ou collectifs œuvrant dans les différents domaines
artistiques. Les lauréats 2005 sont: Khaled Arman (musique), Ana Axpe
Del Horno (vidéo/documentaire), Laurence Bonvin (photographie/arts
plastiques), Serge Boulaz (photographie), Vincent Coppey (théâtre, performance),
Alexandre Joly (installation sonore), Natacha Sapey (cabaret
burlesque), Matthias Solenthaler (vidéo/documentaire).
Bourse pour artiste de plus de 35 ans Pour soutenir les artistes de plus
de 35 ans, la Ville a créé en 2004 une bourse devant permettre la poursuite
d’un travail de recherche ou la réalisation d’un projet particulier.
En 2005, deux artistes se partagent la bourse: Ingrid Wildi et Christian
Robert-Tissot.
Bourse pour médiateur culturel en art contemporain Son projet de journal
d’information sur l’art contemporain destiné aux jeunes de 6 à 12 ans
a permis à Claude Hubert Tatot de remporter cette bourse créée en 2004,
qui vise à permettre la réalisation d’un projet qui doit favoriser l’intérêt et
la compréhension des publics dans le domaine de l’art contemporain.
Bourses Simon I. Patino Grâce à ces bourses, chaque année, des
jeunes peuvent se rendre à Paris pour y effectuer stages ou études.
Ceux qui partiront en 2006 sont Hélène Gerster (arts plastiques),
Valentine Mercier (musique), Carolina Micucci (musique), Denis
Schuler (musique, composition) et Marvicpermar Urbina (musique).
Entrée libre et sorties à petits prix?
C’est possible
Spectacles, concerts, expositions, etc., tout cela a un prix. Pourtant,
beaucoup plus souvent qu’on ne le croit, les entrées des manifestations
culturelles sont gratuites, voire à prix modeste. Pour le faire savoir, le
Département des affaires culturelles propose une nouvelle brochure
Entrée libre. Guide des activités culturelles à petit prix (0.- à 20.-) qui
regroupe – de manière non exhaustive – les activités peu onéreuses,
ainsi que les différentes possibilités – cartes de fidélité, abonnements,
etc. – permettant de profiter de réductions.
• Disponible dès janvier 2006 dans les principaux lieux d’information
de la Ville et sur le site www.ville-ge.ch/culture
14 VIVRE À GENÈVE N°14

Un voyage au cœur de l’Amérique
ancienne, voilà ce que propose
l’exposition Traces des Amériques
qui se tient au Musée d’art et
d’histoire de Genève jusqu’au
23 avril prochain. La collection
d’art précolombien Dora et Paul
Janssen, une des plus belles qui
soit, y est exposée pour la première
fois dans son ensemble. Dans
un décor sobre et dépouillé qui
évoque les anciennes pyramides,
les objets prennent l’allure de
véritables trésors.
La collection couvre tout le continent,
des Inuit de l’Alaska aux
Mapuche du sud du Chili. Elle
montre une variété inouïe, tant
dans les styles que dans les techniques
et les matériaux. Elle reflète
la richesse extraordinaire des
nombreuses civilisations précolombiennes
et la maîtrise de ses
artistes. Elle témoigne également
d’un monde où le sacré pénètre
tous les niveaux de l’existence, où
l’art renvoie aux mythes et
croyances locaux.
L’homme au masque de coyote La
première des trois salles d’exposition
est essentiellement consacrée
aux arts de la Mésoamérique. Des
magnifiques pièces olmèques de
la côte du golfe du Mexique
(1200-400 avant notre ère), dont
les trois masques qui accueillent le
visiteur, côtoient des œuvres en
terre cuite grandeur nature de la
culture du Veracruz (400-800 de
notre ère). Un impressionnant
homme au masque de coyote et
ses deux chiens occupent une
place de choix dans l’exposition.
La deuxième salle, plus petite, est
entièrement dédiée aux Mayas du
sud du Mexique, du Belize et du
Guatemala (200-900 de notre
ère). On y trouve notamment une
stèle représentant un personnage
dans un costume lié à la fertilité.
Les textes gravés sur le monument
identifient l’individu et nomment
les sculpteurs. Ces signatures
d’artistes sont exceptionnelles et
uniques à l’art maya. L’orfèvrerie,
véritable cœur de la collection, se
trouve dans la troisième salle. Les
parures en or viennent du Costa
Rica, du Panama, de la Colombie,
de l’Équateur et du Pérou. Les
styles sont très variés et le thème
de la transformation chamanique
occupe une place centrale dans
l’iconographie.
Vestiges exceptionnels Enfin, les
grandes civilisations andines du
Pérou sont représentées avec des
objets de premier choix en terre
cuite, pierre, orfèvrerie, bois, textile
et plumes. Les textiles et les
plumes constituent des vestiges
exceptionnels, bien conservés
grâce au climat sec du désert
côtier. Ainsi, des offrandes de la
civilisation nasca (100-600 de
notre ère) symbolisant des épis de
maïs, impressionnent par la minutie
du travail et l’éclat des couleurs.
Les Incas (1450-1533 de
notre ère) sont notamment représentés
par une figurine-offrande
parée d’étoffes et de plumes
découverte dans une tombe d’enfant
sacrifié.
• Traces des Amériques.
Hommage aux cultures
précolombiennes. Collection
Dora et Paul Janssen
Musée d’art et d’histoire,
Rue Charles Galland 2
Jusqu’au 23 avril 2006
•
Ouvert du mardi au dimanche
de 10h à 17h
Voyage à travers le continent américain
Masque
Culture olmèque
Jadéite bleue translucide
Haut. 15,2cm, larg. 12cm, prof. 7,3cm
Cerro de las Mesas, Veracruz, Mexique
Préclassique moyen: 900-300 av. J.-C.
Figurine-offrande féminine
Culture Inca
Argent, textile et plumes
Haut. 21cm, larg. 8,5cm
Andes centrales, Pérou
Horizon récent: 1450-1533 apr. J.-C.
Vase décoré du dieu du maïs
Culture Maya
Terre cuite
Haut. 20,5cm, diam. 18,2cm
Province du Peten, Guatemala
Classique récent: 650-850 apr. J.-C.
Homme assis
Culture du Veracruz
Terre cuite
Haut. 100cm, larg. 42cm, prof. 67cm
Côte du Golfe du Mexique
Période classique: 400-800 apr. J.-C.
C U L T U R E
N°14 VIVRE À GENÈVE 15

Depuis longtemps, la Ville de Genève souhaite aménager
le site des Chaumettes en parc public pour
combler le manque d'espaces verts dans le quartier
de la Cluse. Depuis 1985, ce terrain est classé en
«zone de verdure», mais jusqu'en mai 2004, il servait
au stationnement du personnel hospitalier.
En juin 2004, une partie du futur parc a été aménagée
de manière temporaire en attendant de pouvoir
réaliser le projet lauréat du concours organisé en
2001: un vaste plateau en terrasses, agrémenté
d'arbres, comportant une pelouse au centre et un jardin
médicinal à son extrémité, prendra place sur le triangle
formé par les rues Sautter, Lombard et le boulevard
de la Cluse. Pour former un espace d'un seul
tenant, le dénivelé de la rue Sautter sera comblé.
Cette rue deviendra un axe de desserte du quartier et
de l'Hôpital, avec une circulation à double sens.
Première étape La première étape du chantier s'est
ouverte en novembre 2005 pour durer dix mois. Elle
consiste en l'aménagement de la partie supérieure
du parc qui offrira, à terme, deux espaces de pelouse,
légèrement en contrebas des routes. La sécurité
et la quiétude des utilisateurs seront ainsi assurées.
Premier coup de pioche
au parc des Chaumettes
Aménagement
Le lieu sera agrémenté d'une aire de jeux, de bancs,
de tables et d'un point d'eau. Durant le chantier, les
rues et les accès seront maintenus dans leur situation
actuelle.
La deuxième étape du chantier concernera la partie
inférieure du parc, pour élargir l'espace vert existant,
combler la rue Sautter et intégrer un tronçon de la
rue Micheli-du-Crest et la partie supérieure du boulevard
de la Cluse au futur parc, ce qui nécessitera
leur fermeture à la circulation.
Longue attente Le démarrage des travaux a tardé,
malgré l’autorisation de construire délivrée par le
Département cantonal de l’aménagement, de l’équipement
et du logement en 2002, en raison de
recours judiciaires, dont le dernier a finalement été
rejeté en mai 2005. Le crédit de travaux a été accepté
en 2003 pour la première étape, le Conseil municipal
devant se prononcer début 2006 quant au crédit
concernant la deuxième étape.
L'aménagement du parc des Chaumettes répond à
une très longue attente des habitants et des riverains.
Il offrira une véritable nouvelle qualité de vie à cette
partie du quartier, proche d'une école et de l'Hôpital.
Le quartier de Sécheron en pleine mutation
Le quartier de Sécheron est en
pleine mutation : son accessibilité
est améliorée grâce aux lignes de
tram menant jusqu'à la place des
Nations et à la halte RER mise en
service à la fin 2004 et plusieurs
projets d'aménagement sont prévus
ou en cours de réalisation:
place des Nations, zone industrielle
de Sécheron, campagne Rigot,
passerelle piétonne et cyclable audessus
des voies CFF. En 2003, la
Ville de Genève acquiert la parcelle du Foyer et, la même année, organise
un concours d'architecture en vue de son aménagement. Il est prévu
de construire une centaine de logements familiaux et économiques, un
établissement médico-social pour personnes âgées (EMS) d'une soixantaine
de places, une crèche pour soixante enfants, une maison de quartier,
comprenant un restaurant scolaire pour l'école de Sécheron, une
ludothèque et des espaces pour adolescents et un parking souterrain
pour les futurs habitants. Au coeur de la parcelle sera aménagé un parc
public arborisé. Le planning intentionnel prévoit le démarrage successif
des différents chantiers entre l'automne 2007 et l'automne 2008, tandis
que les mises à disposition des différentes réalisations devraient intervenir
dès le printemps 2009.
Le chantier du CEVA démarre
Le 20 septembre dernier, le premier
coup de pioche était donné
aux travaux d'adaptation des voies
CFF à Cornavin, afin de pouvoir
accueillir la future liaison ferroviaire.
L'aspect le plus spectaculaire
du chantier réside dans la nécessité
de déplacer de 4,50 mètres la
salle de gymnastique de l'école de
Saint-Gervais, sans la démolir. Cette opération délicate devrait intervenir
dans le courant du mois de février 2006. Aux Eaux-Vives, l'actualité
concerne le projet d'implantation de la Nouvelle Comédie sur le site de
la gare, projet issu d’une collaboration fructueuse entre la Ville de
Genève, la Fondation d’art dramatique et l’Association pour une nouvelle
Comédie. Si cette réalisation n'est évidemment pas planifiée pour les
mois qui viennent et dépend de l'avancement du chantier CEVA, une
étape importante a été franchie avec le choix définitif du lieu d'établissement
du nouveau théâtre.
16 VIVRE À GENÈVE N°14

Le Prix mobilité
d'entreprise
est lancé
Genève aura
son «plan lumière»
Des entreprises proposent déjà différentes possibilités de se déplacer
par les transports publics, le vélo, la marche, le covoiturage ou l'autopartage.
Le «plan lumière» s'attachera à unifier l'image nocturne de Genève.
En semaine, un fort trafic est généré par les déplacements professionnels,
que ce soit ceux entre le domicile et le lieu de travail ou
Très
ceux induits par les activités des entreprises (visiteurs, clients, livraisons,
rendez-vous de travail). Nombre de ces déplacements s'effectuent
en voiture individuelle, à moto ou scooter et sont source de nuisances
qui portent atteinte à l'environnement et à la qualité de vie.
Pour l’entreprise, les coûts sont élevés: pression sur le stationnement,
stress du trajet et retards des employés dus aux embouteillages, pertes
de productivité, coûts des espaces en stationnement, coûts des déplacements
professionnels, difficultés d'accès pour les clients et fournisseurs,
etc. Sachant que les prévisions annoncent une augmentation de
40% de la mobilité motorisée d'ici à 2020, il devient urgent de proposer
des solutions alternatives aux transports individuels motorisés.
Récompenser une entreprise privée Des entreprises ont d'ores et déjà
pris les devants et proposent à leurs employés et visiteurs différentes
possibilités de se déplacer par les transports publics, le vélo, la marche,
le covoiturage ou l'autopartage. Afin de soutenir la réalisation de telles
démarches, la Ville de Genève, l'Etat de Genève et l'Etat de Vaud ont
lancé le «Prix mobilité d'entreprise» destiné à récompenser une entreprise
privée établie dans le canton de Genève ou dans le canton de
Vaud qui a organisé de manière exemplaire et durable la mobilité de ses
collaborateurs et de ses visiteurs. Les dossiers doivent être déposés
avant le 15 mai 2006. Le prix consistera en une promotion sous forme
de publicité mentionnant cette distinction sur les transports publics et
en la publication et la diffusion d'une brochure. Il sera remis en septembre
2006, à l’occasion de la «Semaine de la mobilité».
• Règlement et formulaire d'inscription: www.ville-ge.ch/mobilite
longtemps à Genève, l'éclairage public a été considéré essentiellement
d'un point de vue fonctionnel et sécuritaire, hormis quelques
interventions artistiques telles celle de la rue du Valais, alors que
d'autres villes européennes prenaient l'habitude de s'illuminer fastueusement
à la nuit tombée.
Depuis peu, Genève célèbre la lumière en diverses occasions, notamment
lors de l’Escalade ou lors du traditionnel festival «Arbres et
Lumières» et de la récente manifestation «Les yeux de la nuit». Mais il
lui manquait encore un «plan lumière» destiné à mettre en valeur la
ville la nuit de manière pérenne.
Une composante de l’espace public La lumière est une composante de
l'espace public. La ville se transforme, ses rythmes se modifient, les
activités se prolongent durant la nuit. La lumière aide à percevoir l'identité
du lieu où l'on se trouve, offre des repères dans les parcours
urbains, développe les sentiments de confort et de sécurité. Elle rend
compréhensible l'organisation de la ville.
En plus d'intervenir sur ces divers axes, le «plan lumière» s'attachera à
unifier l'image nocturne de Genève dont les sources d'éclairage public
sont disparates et qui propose peu d'illuminations de qualité. Il veillera
également à la qualité des luminaires, composante importante du mobilier
urbain, afin d'améliorer l'harmonie de la ville de jour comme de nuit.
Enfin, il alliera amélioration qualitative de la lumière et économies
d'énergie en optant pour des lampes et appareils de nouvelle génération
dont les rendements sont nettement supérieurs.
Au début décembre ont été présentées les lignes principales du «plan
lumière» qui se développera dans les mois à venir. Post tenebras lux!
La devise de Genève prendra bientôt tout son sens.
N°14 VIVRE À GENÈVE 17

Fin 2003, la Ville de Genève instaurait un Fonds municipal de lutte
contre le chômage. Ce Fonds a pour objectif de contribuer à la réintégration
sociale et professionnelle des chômeuses et des chômeurs,
principalement de longue durée.
Depuis cet automne, la coordination des prestations offertes aux
demandeurs d’emploi par le Service social (SSVG) et par le Service des
ressources humaines (SRH) de la Ville s’est améliorée grâce à l’Antenne
socioprofessionnelle ouverte à la rue des Rois. Parmi les communes
genevoises, Genève est largement la plus touchée par le phénomène du
chômage. A cet égard, il faut souligner que le Service social de la Ville
a mis sur pied, en 1997 déjà, une permanence communale où les chômeurs
pouvaient trouver un soutien social et des orientations dans les
arcanes administratives des différentes législations. Avec le Fonds chômage,
la Ville s’est dotée d’un budget spécifique de 3 millions de francs,
géré par le Service des ressources humaines, affecté au financement
d’emplois temporaires d’une année au maximum dans l’Administration
municipale ou dans les institutions subventionnées par la Ville.
La Ville recentre son action Aujourd'hui, en fermant l’ancienne permanence
chômage et en installant des collaborateurs des deux entités
(SSVG et SRH) sous le même toit, la Ville recentre son action plus spécifiquement
en faveur des personnes placées directement par elle
– environ 180 en 2004 – afin d’optimiser son intervention, quitte à
développer sa collaboration avec d’autres entités.
En effet, les contacts extérieurs des professionnels de l’Antenne avec
l’ensemble du réseau social actif dans la lutte contre le chômage permettent
d’orienter l’ensemble des demandeurs vers d’autres services
publics, ou vers des associations privées. L’Antenne socioprofessionnelle
est installée à la rue des Rois.
• Ouverture au public mardi de 8h30 à 12h00 et jeudi de 13h30 à
17h00, tél. 022 418 98 70. En dehors de ces permanences,
les appels sont déviés sur une boîte vocale. Il est bien entendu
possible de fixer rendez-vous avec l’un ou l’autre collaborateur
de l’Antenne à un autre moment.
Social
Une Antenne
socioprofessionnelle
à disposition
des chômeurs
La Ville rend hommage
à une personnalité exemplaire, Gerhart Riegner
Décédé en décembre 2001,
Gerhart Riegner avait été le premier,
en août 1942, à alerter les
gouvernements alliés, les Eglises
et l’opinion publique du projet des
nazis. Les alliés n’ont pas tenu
compte de ses appels. C’est pour
honorer cette personnalité exemplaire,
ce militant infatigable des
droits de l'homme, que la Ville de
Genève va installer son buste au
cimetière des Rois.
Au moment de sa mort, les autorités
sont restées bien muettes.
«Genève doit savoir qu’il fut un
grand homme.» Manuel Tornare
veut rendre hommage à celui qui
restera dans les mémoires comme
l’homme du télégramme. Cet
appel désespéré qu’il lancera pour
informer les alliés du plan d’extermination
des Juifs d’Europe.
Réfugié en Suisse après son expulsion
de Berlin, Gerhart Riegner a
occupé la fonction de secrétaire
du Congrès juif mondial à Genève
de 1936 à 2001. Pendant toutes
ces années, il a lutté au sein de
diverses organisations non gouvernementales,
et aussi auprès de
l’ONU, contre la discrimination
politique et pour la reconnaissance
universelle des droits de l’homme.
En plus, l’homme s’est engagé
sans relâche pour le dialogue
interreligieux et le rapprochement
judéo-chrétien. «Un exemple pour
nous tous aujourd’hui », comme le
relève le Maire. Quant à l’ancienne
conseillère fédérale, Ruth Dreifuss,
elle salue «ce Cassandre de la
barbarie… qui nous rappelle sans
cesse à quel point le cœur et l’intelligence
ont des raisons que la
raison d’Etat ignore.»
18 VIVRE À GENÈVE N°14

E C O L E
Restaurants scolaires
quatre nouveaux lieux ouverts
Ecole
Charles Russo, président des cuisines scolaires des Pâquis,
et l’animatrice responsable du GIAP (Groupement intercommunal pour l'animation parascolaire) au milieu des enfants de Châteaubriand.
Près de 570 000 repas ont été servis dans les 37 restaurants scolaires
de la Ville de Genève durant la période scolaire 2004-2005. Et
pour 2005-2006, le plafond des 600 000 repas va être crevé!
Pour faire face à l’accroissement constant de fréquentation – 27,5%
d’enfants en plus ces cinq dernières années! –, quatre nouveaux lieux
ont été ouverts à la dernière rentrée: un premier à la rue Bathélemy-
Menn, un second à l’Ecole Cayla, un troisième à l’Ecole des Ouches et
un dernier à l’Ecole Châteaubriand. Plein feu sur ce nouvel équipement.
Ce sont les enseignants de la petite Ecole Châteaubriand
(120 élèves, de la 1E à la 2P) qui, en janvier de cette année, ont attiré
l’attention du Service des écoles sur le parcours difficile imposé aux
enfants qui fréquentaient les cuisines scolaires de la rue Royaume.
Après avoir étudié différentes variantes peu satisfaisantes, le Service
des écoles s’est laissé convaincre par les enseignants qui n’ont pas
hésité à se priver d’une salle d’étude pour y aménager un restaurant
scolaire. Près de 50 repas préparés le jour même sont livrés chauds
dans des bacs thermiques par l’Association des cuisines scolaires des
Pâquis, une des plus vieilles du canton.
Pause de midi rallongée et sieste possible Si les aménagements sont
relativement modestes – ils comprennent surtout du matériel de table
et de conditionnement lié à la livraison des repas – l’amélioration pour
les enfants concernés est particulièrement sensible: leur pause de midi
est plus longue et, pour les petits, une sieste est même possible.
L’engagement des enseignants, la réaction immédiate du Service des
écoles, la collaboration efficace des parents d’élèves et du personnel
parascolaire, sans oublier une confiance totale faite aux cuisines scolaires
des Pâquis, expliquent la réalisation très rapide de cette nouvelle
prestation aux familles.
Barthélemy-Menn, Cayla et Ouches Le nouveau restaurant scolaire de
la rue Barthélemy-Menn est fréquenté par les enfants des écoles des
Minoteries et de la Roseraie. Il sert 200 repas par jour, en deux services.
Les élèves de l’école Cayla n’ont plus besoin de se déplacer au restaurant
scolaire du Devin-du-Village et à celui de Saint-Jean depuis qu’un
restaurant scolaire qui propose environ 80 repas par jour, a été installé
sur place. Quant aux enfants des Ouches, ils ont la chance, depuis
cette rentrée, de bénéficier d’un restaurant scolaire lumineux, aménagé
dans cette magnifique école et géré par les cuisines scolaires du
quartier de Saint-Gervais! Actuellement, quelque 55 repas y sont servis
chaque jour. A la rentrée scolaire 2006, le nouveau restaurant scolaire
du 99 rue de Lyon, d’une capacité de 180 places, ouvrira ses portes.
Ce nouveau lieu de repas déchargera ceux de Geisendorf et de
l’Europe, tous deux saturés.
N°14 VIVRE À GENÈVE 19

Se marier le samedi
C’est à nouveau
possible en ville
Publication
Agir pour la ville,
ensemble
Un samedi matin par mois, dès janvier 2006, des mariages seront à
nouveau célébrés à la Mairie des Eaux-Vives. Les demandes, nombreuses,
ont convaincu Manuel Tornare de réintroduire cette prestation
dans le catalogue de l’état civil de la Ville de Genève.
A une époque où la célébration du mariage civil est parfois le seul rassemblement
des familles à l’occasion d’une union, on comprend aisément
la pression des demandes pour organiser des mariages le samedi.
Cette possibilité avait été supprimée en 1990, au grand dam de certains
citadins obligés de trouver refuge dans quelques communes voisines,
ou même dans le canton de Vaud, ou alors contraints d’organiser
des cérémonies moins fastueuses, en semaine.
Le deuxième samedi matin de chaque mois A titre d'essai, le deuxième
samedi matin de chaque mois en principe, permettra le déroulement
de cinq cérémonies. A ce stade, cette prestation est en priorité
réservée aux citadins Genevois et aux personnes originaires de la Ville
de Genève. Par ailleurs, en plus des officiers d’état civil dûment assermentés
par le Conseil d’Etat, les cinq magistrats de la Ville ont le titre
d’officier d’état civil extraordinaire et peuvent donc procéder à des
mariages. Evidemment, il n’est pas encore possible de se marier en
ligne, ni la semaine, ni le samedi. Cependant, les démarches préparatoires
sont d’ores et déjà grandement facilitées avec la possibilité de
télécharger nombre de documents via internet!
• Les mariages sont organisés, du lundi au vendredi, de 9h à 11h45
et de 14h à 16h. Ainsi que les samedis 14 janvier, 11 février,
11 mars, 8 avril, 13 mai, 10 juin, 8 juillet, 12 août, 9 septembre,
14 octobre, 11 novembre et 9 décembre 2006, de 9h30 à 11h30.
Il n’est pas possible de se marier un dimanche ou un jour férié.
• Tél. 022 418 66 50
• www.ville-ge.ch/etat-civil
etat-civil@ville-ge.ch
Alors que l’homme n’hésite pas à se lancer à la conquête de l’espace,
il semble aujourd’hui largement démuni quant à la gestion de la
Terre! C’est là un des nombreux paradoxes qui émaillent la prise en
compte du développement durable, tant d’un point de vue personnel
que sur le plan collectif.
Largement conscient depuis dix ans déjà des enjeux du développement
durable et du rôle des collectivités locales en ce domaine, le Conseil
administratif de la Ville de Genève vient de publier une brochure d’information
qui vise à sensibiliser le grand public sur la nécessité d’«Agir
pour la ville, ensemble».
Cette nouvelle brochure évite tout à la fois l’écueil d’une approche purement
théorique, celui d’une liste des «bons» gestes pour préserver la
planète, comme celui d’un cri d’alarme catastrophiste et généralisé.
Cette publication s’appuie sur un concept de communication qui vise à
faire du citoyen lui-même, au quotidien, l’acteur du développement
durable en participant, en soutenant, en développant de nombreuses
actions menées par la Ville. Ces actions sont rapidement décrites et
illustrées, comme autant de chemins vers une prise en charge citoyenne
et commune de notre avenir. Si les pouvoirs publics sont là pour
fournir et mettre en place les outils du développement durable, et pour
les communiquer, une ville durable et solidaire ne pourra se construire
que grâce à la contribution de toutes et tous.
Agir pour la ville, ensemble
Unité Agenda 21
• Tél. 022 418 29 47
Publication disponible sur demande, gratuitement
• www.ville-ge.ch/agenda21
20 VIVRE À GENÈVE N°14

Durant plus de quatre mois, les images aériennes
du photographe Yann Arthus-Bertrand ont été présentées
à Genève, au Parc des Bastions, dans le
cadre de l'exposition «La Terre vue du Ciel», organisée
par Lombard Odier Darier Hentsch & Cie et la
Ville de Genève. Saluée par un public enthousiaste
– plus de 200 000 visiteurs – l'exposition s'est
achevée le 30 octobre dernier.
A la grande satisfaction des organisateurs, un sondage
effectué pendant toute la durée de l'exposition a
révélé que plus de la moitié des visiteurs s'est systématiquement
intéressée aux légendes accompagnant
les images ainsi qu'aux phrases chocs destinées
à sensibiliser le public aux problèmes de la planète.
Les visiteurs ont été impressionnés et l'ont fait
savoir: «nous devons être plus conscient des dégâts
que nous causons»; «les statistiques sont choquantes,
il faut s'engager»; «les textes nous font
peur et nous incitent à réagir». Plus d'un tiers des
personnes interrogées ont même déclaré qu'elles
avaient l'intention de modifier leur comportement.
6 000 élèves sensibilisés Si la majorité des visiteurs
a apprécié la dimension artistique de l'exposition,
près de la moitié d'entre eux a été sensible à son
aspect pédagogique. Plus de 70 écoles se sont en
effet rendues aux Bastions afin de sensibiliser
quelque 6 000 élèves de 6 à 18 ans à la problématique
du développement durable. Des brochures,
spécialement conçues pour les enfants de 6 à 12 ans,
ont été fournies par la Ville de Genève et Lombard
Odier Darier Hentsch & Cie. L'exposition a ainsi rempli
un rôle primordial du point de vue éducatif.
Les bénéfices provenant de la vente des cartes postales
et des posters de «Genève vue du ciel» seront
versés à l’association Terrawatt pour financer l’installation
de cellules photovoltaïques sur le toit d’un établissement
médico-social du canton. Une vente aux
enchères d’une partie des photos de l’exposition a
eu lieu le 31 octobre et a permis de récolter les
fonds qui financeront un projet lié au développement
durable en Orissa (Inde) et mis en œuvre par
Terre des Hommes.
«La Terre vue du Ciel»
s’envole, couronnée de succès
Yann Arthus-Bertrand présente
ses photos lors de la vente aux enchères
au Palais de l’Athénée.
Agenda
21
«S-DEV Geneva 05»:
plate-forme internationale sur le développement durable urbain
S-DEV Geneva 05 s’est déroulée du 11 au 13 octobre
2005 à Palexpo. Organisée par Orgexpo avec notamment
le soutien de la Confédération, du Canton et de
la Ville de Genève, cette manifestation a donné lieu à
trois jours de conférences, d'ateliers et d'exposition
qui ont rassemblé plus de 2600 participants intéressés
par le développement durable urbain.
Cette première édition s’est terminée par le lancement
d'une «Déclaration de Genève pour un avenir
vivable dans les villes», soumise à la signature des
représentants des villes et des pouvoirs locaux présents
à S-DEV Geneva 05. Son but est de créer un
réseau solidaire mondial favorisant l'échange régulier
d'expériences et de solutions innovantes.
N°14 VIVRE À GENÈVE 21

Après Genève
Tunis se penche
sur la société
de l’information
YWCA
25 millions de
femmes actives
Pierre Muller, Conseiller administratif, et Manuel Tornare, Maire de Genève,
entourent Madame Phumzile Mlambo-Ngcuka, Vice-présidente de l’Afrique du Sud.
Ville internationale
Du 16 au 18 novembre dernier, la Tunisie a accueilli la deuxième
phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) dont
la première partie avait été organisée en décembre 2003 à Genève.
Manuel Tornare, Maire de Genève, a représenté la Ville de Genève à
cette occasion. Il a notamment participé au colloque «Pour une meilleure
communication citoyenne», organisé par le Maire de Tunis dans
le cadre du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, et s’est exprimé
sur les droits des citoyens, rappelant l’importance vitale de la liberté
d’expression et de réunion comme corollaire indissociable de la
société de l’information. Manuel Tornare a également pris la parole dans
ce sens, aux côtés du Prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, lors d’une
conférence de presse improvisée de la Ligue tunisienne des Droits de
l’Homme, qui protestait contre l’attitude répressive du régime tunisien
qui a empêché la tenue du Sommet citoyen.
Les deux phases du SMSI s’inscrivent dans la droite ligne des grands
rendez-vous internationaux qu’initie l’Organisation des Nations Unies
sur des enjeux et thématiques spécifiques débattus par les chefs d’Etat
et de gouvernement. L’environnement (Rio en 1992), les femmes
(Pékin en 1995) et le développement durable (Johannesburg en 2002)
sont quelques illustrations de ce type de réunion. Au cours des deux
dernières années, le SMSI s’est donc concentré sur les nouvelles technologies
de l’information et de la communication (NTIC). La démarche
a notamment consisté à souligner les impacts qu’a, sur nos sociétés,
une évolution technologique de plus en plus rapide et omniprésente.
Le Fonds mondial pour la solidarité numérique Tout au long de ce processus,
la Ville de Genève s’est ainsi fortement mobilisée en faveur
d’une société de l’information qui se développerait de façon solidaire,
transparente et démocratique autour d’un accès équitable aux NTIC et
aux connaissances qu’elles véhiculent. La phase genevoise avait
d’ailleurs été l’occasion pour les pouvoirs locaux non seulement de
prendre la parole devant l’assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement,
mais aussi d’annoncer la création du Fonds mondial pour la solidarité
numérique, institution aujourd’hui basée à Genève.
• www.dsf-fsn.org
22 VIVRE À GENÈVE N°14
L’organisation Young Women’s Christian Association (YWCA) fête
cette année son 150e anniversaire. Pour célébrer cet événement, le
Conseil administratif a reçu le 28 octobre dernier dans les salons du
Palais Eynard Madame Phumzile Mlambo-Ngcuka, Vice-présidente
de l’Afrique du Sud depuis le 22 juin 2005.
Première femme élue à cette fonction, Madame Mlambo-Ngcuka a été
accueillie par Messieurs Manuel Tornare, Maire de Genève, et Pierre
Muller, Conseiller administratif. Membre active de la YWCA, elle est particulièrement
reconnue pour son engagement pour une plus grande
égalité raciale et une participation accrue des femmes dans la société.
Madame Mlambo-Ngcuka a travaillé de 1984 à 1987 à Genève au siège
mondial de la YWCA.
Egalement présentes lors de cette réception, Mesdames Monica
Zetzsche et Musimbi Kanyoro, respectivement Présidente et Secrétaire
générale de la YWCA. Mesdames Martine Brunschwig Graf, Présidente
du Conseil d’Etat, et Micheline Spoerri, Conseillère d’Etat, ont également
participé à cet anniversaire.
Siège à Genève Fondée en 1855, la YWCA forme, dans plus de
122 pays, un réseau de 25 millions de femmes actives. Elle a pour
objectif de favoriser la participation des femmes au sein de leur communauté,
sans distinction d'origine ou de religion, à travers des programmes
de formation et d'éducation, aux niveaux local, national et
international. Depuis 1930, la Young Women’s Christian Association a
son siège à Genève.

V I L L E X I N T E R N A T I O N A L E
La Ville se mobilise
pour les objectifs du Millénaire
Devant le Palais Eynard, le message
«2015: plus d’excuses! Le monde doit
être meilleur».
Le quai Wilson aux couleurs des mille
visages qui composent la famille humaine.
Le 14 septembre dernier, deux banderoles installées
devant le Palais Eynard portaient le message
«2015: plus d’excuses! Le monde doit être
meilleur». Cette action s’inscrivait dans le cadre de
la «Campagne des villes du Millénaire» menée par
l’Association Cités et Gouvernements Locaux Unis
(CGLU) qui regroupe plusieurs centaines de municipalités
à travers le monde dont la Ville de Genève.
La campagne a été mise sur pied afin de permettre
aux gouvernements locaux de démontrer leur engagement
en faveur des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) des Nations Unies. Adoptés
par 191 pays lors du Sommet du Millénaire en septembre
2000, les OMD doivent aboutir, d’ici 2015, à
l’amélioration de la situation des populations en difficulté
grâce à des progrès mesurables dans huit
domaines spécifiques (lire ci-contre).
Les banderoles étaient visibles pendant le Sommet
du Millénaire +5 des chefs d’Etat et de gouvernement
qui a examiné à New York, du 14 au 16 septembre,
l’évolution de la mise en œuvre de ces objectifs.
Kofi Annan a pour sa part souligné l’importance du
rôle que peuvent remplir les autorités locales proches
des réalités du terrain.
Exposition «Nous les peuples…» Les OMD ont également
été déclinés sur le quai Wilson aux couleurs
des mille visages qui composent la famille humaine.
Quelque deux cents portraits du photographe Uwe
Ommer ont en effet illustré, de septembre à
novembre, la diversité culturelle à l’échelle mondiale.
Cette exposition a aussi été l’expression d’un partenariat
original entre la Ville de Genève et l’Office des
Nations Unies à Genève, alors que les Nations Unies
célèbrent cette année leur soixantième anniversaire.
Elle a été organisée avec le soutien de la Loterie
Romande, de la Fondation pour Genève, du Centre
d’Accueil - Genève Internationale et de la Fondation
Hans Wilsdorf. Son objectif était de constituer un
témoignage unique favorisant l’échange et le dialogue
nécessaires à la cause de la paix, de la sécurité
et du développement.
Les OMD ont servi de fil rouge à l’exposition et ont
traduit l’engagement collectif des peuples, depuis le
Sommet du Millénaire en 2000, pour la construction
d’un monde pacifique, prospère et juste.
Les huit objectifs du Millénaire
pour le développement
1. Réduire l’extrême pauvreté et la faim.
2. Assurer l’éducation primaire pour tous.
3. Promouvoir l’égalité des sexes
et l’autonomisation des femmes.
4. Réduire la mortalité des enfants
de moins de cinq ans.
5. Améliorer la santé maternelle.
6. Combattre le VIH/sida, le paludisme
et d’autres maladies.
7. Assurer un environnement durable.
8. Mettre en place un partenariat mondial
pour le développement.
• www.citieslocalgovernments.org
N°14 VIVRE À GENÈVE 23

Inondations
comment la protection civile
a apporté son aide
Sécurité
L'intervention lors de sinistres
demeure l'une des missions de
base de la protection civile communale,
étroitement rattachée au
Service d'Assistance et de Protection
de la Population de la
Ville de Genève.
Afin de remédier aux nombreux
dégâts causés par les inondations
qui ont affecté la Suisse centrale
en août dernier, deux équipes de
miliciens de la protection civile de
la Ville de Genève, tous volontaires
pour cette opération, ont effectué
divers travaux de remise en état à
Brienz du 2 au 14 octobre 2005.
Chacun garde sans doute en
mémoire les images de la catastrophe
météorologique qui a frappé
en août 2005 la Suisse orientale.
En effet, la ville de Brienz avait été inondée par
une rivière sortie de son lit qui avait coupé la voie de
chemin de fer et dévasté une importante zone d'habitations.
Dans un premier temps, ce sont l'armée et
les entreprises privées qui sont intervenues, les
seules à disposer de moyens adéquats pour déplacer
des cailloux de plusieurs tonnes.
La seconde phase de remise en état a été marquée
par l'intervention, sous l'égide de la Confédération,
des structures de la protection civile. La protection
civile de la Ville de Genève ayant proposé son aide,
des miliciens de la PCi ont donc effectué une mission
d'intervention à Brienz sous la houlette de la Sécurité
civile cantonale: l'opération, qui s'est déroulée durant
quinze jours, a impliqué deux équipes d'une dizaine
de personnes par semaine.
Le volontariat change les données Tous volontaires,
les miliciens engagés dans cette opération ont
accompli de nombreux travaux sur des sites différents:
déblaiement du lit de deux rivières; pose de
tuyaux afin de détourner un torrent; nettoyage d'une
zone forestière dévastée par les eaux; aplanissement
du terrain dans le secteur d'habitations détruites, etc.
«Nous sommes arrivés sept semaines après le
drame et beaucoup de travail avait déjà été fait»
constate cet employé municipal d'entretien dans la
vie civile. «Pour moi, cela a été une belle expérience
qui m'a permis de mettre en pratique les cours de la
protection civile. Toutes les personnes engagées
étaient motivées. Le fait qu'il s'agisse de volontariat
change les données».
Si les miliciens genevois ont eu la satisfaction d'être
bien accueillis et de se sentir utiles, la population
locale a été impressionnée par leur efficacité. Une
dizaine de dames bénévoles ont participé quotidiennement
à la préparation et à la distribution des repas
aux miliciens. « Le travail des miliciens genevois a été
apprécié par les autorités et la population qui nous
encourageait entre autres par des signes de la main»
conclut cet assistant social.
Ski de fond
à Ulrichen
pour les seniors
Rien de tel que le sport pour conserver la forme malgré
les années qui passent! Dans le cadre des activités
proposées aux seniors dès 55 ans, le Service des
sports de la Ville de Genève organise, pour un prix
modique, deux semaines de ski de fond à Ulrichen,
dans la vallée de Conches, du 11 au 17 mars et du
17 au 23 mars 2006. Possibilité de bénéficier d'un
domaine skiable étendu et d'effectuer des excursions
sous la responsabilité d'un moniteur expérimenté.
Attention au mode d'inscription! Les personnes intéressées
sont invitées à se rendre le mardi 31 janvier
2006 dans le hall d'entrée principal du centre sportif
des Vernets où des tickets numérotés seront distribués.
L'attribution des places disponibles aura en effet
lieu par tirage au sort. Les places demeurées vacantes
seront mises en vente au même endroit les jours suivants
de 9h00 à 12h00, du lundi au vendredi.
Service des sports
Tél. 022 418 40 00
• www.ville-ge.ch/sports
24 VIVRE À GENÈVE N° 14

En suivant la promenade du lac, le long du quai
marchand des Eaux-Vives, vous ne pourrez manquer
d'apercevoir, à quelques dizaines de mètres de
la police du lac, un conteneur aux couleurs vives:
approchez-vous et vous découvrirez une fresque
représentant les activités des sapeurs-pompiers du
Service d'Incendie et de Secours.
Vous avez devant vous l'une des œuvres de Jazi,
artiste urbain genevois, qui a notamment collaboré à
la décoration du skate-parc de la plaine de
Plainpalais. A la demande des sapeurs-pompiers du
Service d'Incendie et de Secours, l'artiste a décoré la
berce César 692, un abri côtier qui contient tout le
matériel nécessaire aux interventions du SIS en cas
de pollution du lac et des cours d'eau (barrages
anti-pollution, absorbants, cordes etc.). Installé
depuis plusieurs années, le conteneur faisait surtout
le bonheur de jeunes graffiteurs, qui le taguaient de
manière quelque peu sauvage, situation qui incita
les sapeurs-pompiers à recourir aux services d'un
artiste urbain.
Le point de vue de l'artiste «J'ai voulu montrer les
diverses facettes du métier de sapeur-pompier, avec
leur petit côté héroïque, et il m'a semblé amusant de
juxtaposer les deux éléments de l'eau et du feu»
explique Jazi. Actifs dans la lutte contre le feu, les
sapeurs-pompiers sont en effet aussi concernés par
les alertes à la pollution des eaux, sans oublier les
désincarcérations, pannes d'ascenseurs et sauvetages
divers. «La technique du spray exige d'être
assez rapide. Si la fresque avait été réalisée par un
artiste travaillant au pinceau, le résultat aurait été différent»
ajoute Jazi. Et il faut avouer que l'oeuvre
aurait sans doute été moins respectée par les jeunes
taggeurs qui reconnaissent chez Jazi la signature
d'un «ancien du milieu»…
• www.ville-ge.ch/sis
• www.jazi.ch
Les sapeurs-pompiers
collaborent avec un artiste urbain
Jazi, artiste urbain genevois, a décoré le conteneur du SIS au bord du lac.
La Course de l'Escalade gratuite pour les juniors
Lors de la 28 e Course de l'Escalade, qui a eu lieu le
3 décembre dernier en vieille-ville, les jeunes concurrents
âgés de 5 à 18 ans domiciliés en Ville de
Genève ont bénéficié de la gratuité des frais d'inscription.
En réponse à une motion du Conseil municipal
et dans le cadre de l'année internationale du
sport et de l'éducation physique, la Ville de Genève a
en effet pris en charge les frais d'inscription des
juniors. Ce geste, qui exprime la volonté de la Ville de
Genève de développer le sport populaire, facteur de
santé, de bien-être et d'intégration, s'ajoute au soutien
financier et logistique dont bénéficient depuis de
nombreuses années les organisateurs de la Course
de l'Escalade.
N°14 VIVRE À GENÈVE 25

Comment
mieux maîtriser
les coûts
et leur évolution
Finances
Avec la fin d’année et l’achèvement du processus budgétaire, les
autorités municipales sont confrontées à des choix parfois cornéliens.
Concilier choix politiques et contraintes conjoncturelles relève ainsi
parfois de la quadrature du cercle. Aussi, pour faire face à la conjoncture
défavorable, une attention accrue est portée aux coûts de l’action
publique.
Partant du principe que la maîtrise des coûts passe d’abord par une
bonne connaissance de ceux-ci, la Ville de Genève s’est dotée de
moyens visant à mieux appréhender la réalité des coûts. La création du
Contrôle de gestion, l’évolution des systèmes d’information – notamment
le déploiement du progiciel de gestion intégré SAP – témoignent
entre autres de ces efforts.
L’évolution de l’information de gestion Le suivi financier de l’administration
municipale a longtemps privilégié une vision comptable – présentation
par compte et service. La nature, la diversité et la complexité
croissante des activités déployées aujourd’hui par l’administration
nécessitent une approche plus complète. Afin de répondre à cette évolution,
un effort particulier est ainsi porté sur l’évaluation du coût des
prestations municipales, des manifestations et des projets. Cet effort
porte notamment sur la coordination des acteurs et sur l’amélioration de
la qualité des informations collectées. Dans ce cadre, le Contrôle de
gestion fournit aux services appui et conseils tant méthodologiques
qu’opérationnels.
L’exemple de la Fête de la musique Dans l’optique d’une meilleure
connaissance des coûts, le Département des affaires culturelles et le
Contrôle de gestion ont procédé à une expérience pilote destinée à évaluer
le coût complet de la Fête de la musique 2004. Il s’agissait de
mettre en évidence non seulement les coûts externes – c’est-à-dire les
montants versés à des prestataires externes –, mais aussi les coûts
internes, liés aux prestations fournies par les services municipaux. Le
suivi de cette manifestation d’envergure impliquant une vingtaine de
services a permis de tirer des enseignements aboutissant à la création
d’un modèle applicable à d’autres manifestations.
C’est le cas cette année pour la Fête de la musique et la Fureur de lire.
Dans une perspective d’amélioration continue, ce modèle est amené à
s’enrichir au fil des expériences dans le souci de fournir une information
toujours plus complète aux décideurs.
Fête de la musique 2004: les chiffres clés
41 scènes, dont 31 gérées par le Département des affaires culturelles
500 concerts
4'000 artistes
160'000 spectateurs en 3 jours
20 services municipaux impliqués
294 collaborateurs et collaboratrices
14'415 heures de travail
coût complet estimé CHF 2'419’600.-
dont
coûts internes CHF 866'100.-
coûts externes CHF 1'553'500.-
26 VIVRE À GENÈVE N°14

F I N A N C E S
Genilem, association à but non
lucratif, est née il y a maintenant
dix ans à partir du constat suivant
: les créateurs d’entreprises
innovantes n’ont pas forcément
les compétences de gestion
nécessaires ou les moyens de se
les offrir.
La mission de Genilem: dynamiser
le tissu économique de la région
lémanique en aidant la création
d’entreprises. C’est pourquoi,
dans le cadre de la promotion économique,
la Ville de Genève
apporte son soutien à Genilem.
Tout créateur d’entreprise peut
contacter gratuitement Genilem
pour un diagnostic intitulé « avantdémarrage
» et obtenir de multiples
conseils. Un accompagnement
des jeunes « start-up » est
également proposé, mais ce dernier
se concrétise après une sélection
par un comité constitué de
personnalités du monde économique
et académique. Cet accompagnement
par des professionnels
aguerris porte ses fruits, puisque
90% des entreprises ayant bénéficié
de ce soutien sont pérennes et
se développent.
Le diagnostic «avant-démarrage»
Sur simple rendez-vous, un gestionnaire
de Genilem se met au service
du candidat à la création d’entreprise.
Les éléments forts, mais
surtout les éléments faibles qui
constituent le projet sont disséqués.
Ces consultations permettent de
mieux appréhender la réalité des
difficultés et d’anticiper les nombreux
écueils qui parsèment tout
processus de création d’entreprise.
L’accompagnement de 3 ans Les
«start-up» retenues par le comité
de sélection bénéficient gratuitement
du suivi et de l’expérience de
Genilem. Mois après mois,
Genilem assiste l’entrepreneur et
apporte structure et méthode pour
rendre l’entreprise pérenne. La
gestion du quotidien peut amener
les créateurs d’entreprise fraîchement
émoulus à s’éloigner de leur
vision de base. L’accompagnement
permet de les aider à transformer
leurs idées en produits. De
plus, ce programme constitue un
premier réseau d’affaires par le
biais des parrains et partenaires
de Genilem.
Afin d’en savoir plus sur Genilem,
vous pouvez consulter leur site
internet
• www.genilem.ch.
Genilem, pour les créateurs
d’entreprise en herbe
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N°14 VIVRE À GENÈVE 27

Alain Grandchamp
Rassembler le corps,
l'architecture, l'espace:
un paysage urbain;
une photographie.
Promenade de Saint-Jean, 2000.
Alain Grandchamp est
photographe et responsable de
la Documentation photographique
de la Ville de Genève.
Carte blanche
Le dessin de Tito
Tito est né en 1965. Sa première
publication date de 1989 et,
depuis, il collabore, de manière
sporadique ou régulière, à
différentes revues en Suisse et
en Espagne.
Ses expériences les plus marquantes?
La série «La vie de
Fritzie» dans «LIVE magazine»
(1994-2003), le journal
«L'Eternité-hebdomadaire»
(1994) et L'Illustré (1999-2004).
De 1994 à 1997, il participe à
l'écriture et à la co-réalisation
d'un film d'animation
«Une bien brave bête».
28 VIVRE À GENÈVE N° 14

Redécouvrir
la Revue du Casino-Théâtre
La Revue bat son plein depuis quelques semaines
déjà. Tradition bien ancrée dans le calendrier de la
vie genevoise depuis 1892, elle est l’occasion de se
remémorer une sélection d’événements qui ont
marqué l’année écoulée et d’égrainer les faits
importants de la vie locale à travers sketches, parodies,
chansons et danses. Elle constitue à coup sûr
un rendez-vous que beaucoup de Genevois n’aimeraient
manquer sous aucun prétexte.
Bien qu’au fil du temps l’humour évolue, les cibles
changent et les préoccupations se renouvellent, certains
thèmes abordés traversent les décennies sans
prendre de rides. Pour s’en convaincre, il suffit de
consulter les textes des anciennes Revues qui
s’échelonnent entre 1909 et 1964 et dont une partie
est conservée aux Archives de la Ville de Genève.
Textes aussi acides que percutants Les documents
préservés consistent en des feuillets de mauvaise
qualité utilisés par les comédiens pour apprendre et
répéter leur rôle. Ils sont le plus souvent raturés,
coloriés, commentés et parsemés de petits papiers
sur lesquels étaient inscrites les modifications apportées
à la version originale au fur et à mesure que les
semaines s’écoulaient. Malgré leur mauvais état de
conservation, on peut toujours lire les textes, aussi
acides que percutants.
Le reflet de son temps La plupart des sujets abordés
nous paraissent bien familiers. Tour à tour sont évoqués
les élections, les impôts, les loyers, la presse, les
étrangers, les relations entre hommes et femmes, les
voitures, les élus, les organisations internationales, les
représentants de l’autorité (tels que les gendarmes)
et les sportifs. Toutefois, au fil des ans, on découvre
une foule de sketches sur des sujets propres à
chaque époque et parfaits reflets de leur temps.
Un lot important de partitions a également traversé le
temps jusqu’à nous. Combinés aux textes, ces documents
permettraient de se lancer dans une tentative
de reconstitution d’une Revue des années vingt ou
trente. Qui ne souhaiterait pas se plonger le temps
d’une soirée dans le passé et faire revivre des parcelles
de la Genève d’autrefois?
Ouvrage de référence: Juliane Bourgeois et al.,
• 100 ans de revues genevoises,
• Ville de Genève, 2000. N°14 VIVRE À GENÈVE 29
Horizontalement
1) Grosse ceinture (que porte, par exemple, le Père Noël).
2) Brûlera de l'encens.
1
3) Vieille abréviation footballistique / Nos têtes s'y reposent.
4) Département de la Région Haute-Normandie / Dans la nuit.
2
5) Sur le plateau de fromages (suisses) /
Héros légendaire helvétique (donc pas le Père Noël…).
3
6) Créateur de Tintin (initiales) /
Jetterai en l'air les pattes de derrière, tel le renne.
4
7) Renouveler l'air / Type de lentilles pour vos repas de fêtes.
8) Arrivée / Affaiblira.
9) Ils régnaient en Russie / Petit singe américain.
5
Verticalement
6
1) Officiant principal, par exemple lors des cérémonies de Noël.
2) Couvertes de nuages.
7
3) Personnage qui s'éleva très haut dans le ciel (pas le Père Noël…) /
C'est une sorte de roue.
8
4) Tel l'enfant divin, dans un chant de Noël connu /
Vitesse restante d'un navire au moteur arrêté.
9
5) Explosif / Autre nom de l'aurochs.
6) Fort fatigante.
7) Renouvelées.
8) Unité monétaire dans quelques pays nordiques /
Écrivain espagnol (1809-1837).
9) Prononçai avec une certaine résonance nasale
(comme, parfois, le Père Noël...).
• Solutions en page 31
1 2 3 4 5 6 7 8 9

… accepté la motion intitulée
«Pour une gestion moderne et
dynamique de la dette de la Ville
de Genève: arrêtons de faire des
cadeaux aux créanciers»;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l’ouverture d’un crédit extraordinaire
de 500 000 francs destiné à
la numérisation, au catalogage et
à la conservation des collections
du département iconographique
de la Bibliothèque publique et
universitaire;
… refusé la proposition du Conseil
administratif en vue de l'ouverture
d’un crédit de 1 195 000 francs
destiné à l’étude de la rénovation,
du remplacement et de nouvelles
installations de toilettes publiques
municipales ; d’un crédit de
11 965 000 francs destiné aux travaux
de rénovation, de remplacement
et de nouvelles installations
de toilettes publiques municipales,
ainsi qu’à leur équipement,
soit 13 160 000 francs;
… accepté les arrêtés ouvrant au
Conseil administratif un crédit
extraordinaire de 2 925 000 francs
destiné à la réfection et au réaménagement
du pont des Bergues,
un crédit extraordinaire de
586 000 francs, déduction faite
d’une participation de l’Etat de
Genève de 586 000 francs, soit un
montant brut de 1 172 000 destiné
au rehaussement d’une passe du
pont des Bergues, un crédit extraordinaire
de 88 000 francs, déduction
faite d’une participation de
l’Etat de Genève de 15 673 francs,
soit un montant brut de 103 673
francs destiné à la construction
d’un collecteur d’eaux usées pour
l’assainissement du Restaurant
de l’Ile Rousseau;
… accepté la motion intitulée
«Remplaçons la verrue de la
place de Cornavin»;
… accepté la motion intitulée
«Pour que le quai du Seujet
retrouve sa qualité d'espace
public!»;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l’ouverture d’un crédit de 215 000
francs destiné à l’étude de rénovation
et de réaménagement des
préaux des groupes scolaires de
Cité-Jonction et des Eaux-Vives;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l'ouverture d'un crédit de
8 560 000 francs destiné à la mise
à niveau du Victoria Hall;
… accepté la résolution du Conseil
administratif concernant la garantie
de déficit de 1 000 000 de
francs pour la saison 2005-2006
du ballet du Grand Théâtre;
… accepté la motion intitulée
«Pour une prise en compte des
besoins socioculturels du quartier
de la Servette/Grand-Pré» ;
… refusé la motion intitulée
«Genève doit retrouver son
casino!»;
… accepté la résolution intitulée
«Non à l'usage de pistolets à
électrochocs en Suisse!»;
… refusé la motion intitulée «Quel
avenir pour les forains genevois?»;
… accepté la motion intitulée
«Parquer à Genève: vœu pieux
ou besoin réalisable?»;
… accepté la motion intitulée
«Relations Ville-Etat: le Conseil
municipal doit être informé des intentions
du Conseil administratif»;
… accepté la motion intitulée
«Rhino: la Ville doit soutenir les
habitant-e-s!»;
… accepté la motion intitulée
«Absentéisme dans la fonction
publique: pour un point de
situation»;
… refusé la motion intitulée
«Installons les dépôts couverts
des TPG sous le site d'Artamis!»;
Le Conseil municipal a …*
… accepté l’arrêté ouvrant au
Conseil administratif un crédit
budgétaire supplémentaire de
315 000 francs en vue de l’attribution
à TV Léman bleu SA d’un
prêt convertible en participation
au capital dans le cadre de la
future augmentation de capital;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l’ouverture d’un crédit de
11 434 600 francs, destiné pour
7 818 600 francs à la réfection du
pont de la Machine, pour
3 184 500 francs à la construction
d'une plate-forme sur pilotis,
soit 3 616 000 francs déduits
d’une participation de l'Etat de
Genève de 400 000 francs destinée
aux travaux d'aménagement
des infrastructures portuaires
pour les bateaux de la SMGN
(Société des Mouettes genevoises
navigation SA), ainsi que d’une
participation de 31 500 francs des
Services industriels de Genève
(SIG) pour la dépose de la conduite
DN 1200.
… accepté la motion intitulée
«Nuisances liées à la consommation
et au trafic de drogue: faisons
face à nos responsabilités»;
… accepté l’arrêté ouvrant au
Conseil administratif un crédit de
1 878 000 francs destiné à la
rénovation d’un immeuble d’habitation
rue des Gares 17;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l'ouverture d'un crédit de 516 110
francs destiné à subventionner les
travaux de la troisième étape du
circuit du site archéologique de
la cathédrale Saint-Pierre et pour
la transformation et la restauration
de la chapelle de la
Pélisserie, ainsi que pour l'alimentation
du Fonds de subvention
de petits travaux dans les
édifices cultuels;
… accepté la proposition du
Conseil administratif en vue de
l’ouverture d’un crédit de 736 000
francs destiné à la fourniture et à
la pose de 21 abribus en Ville de
Genève;
… accepté la motion intitulée
«Plan des espaces de liberté
pour chiens ou plan des espaces
publics?»;
… refusé le projet de résolution du
Conseil administratif en vue du
transfert des charges de
l’Orchestre de la Suisse romande
à l’Etat;
… refusé la motion intitulée «Pour
une maison de l’architecture, de
l’urbanisme et de l’environnement»;
… accepté la motion intitulée
«Augmentons le nombre de
places pour les deux-roues motorisés
dans le périmètre de la gare
de Cornavin»;
… refusé la motion intitulée «Un
musée des instruments anciens
de musique à la villa Moynier»;
… accepté la motion intitulée «La
sécurité des préaux n'est pas
incompatible avec la création de
liens sociaux»;
… accepté la motion intitulée
«Coupe de l'America 2007: du
vent dans les voiles de la Ville de
Genève!»;
… accepté la motion intitulée
«Pour des musées polyglottes»;
… accepté la motion intitulée
«Concept des Fêtes de Genève
2006: qu'en est-il?»;
* Séances de septembre
et octobre 2005
• Les prochaines séances du
Conseil municipal sont
prévues aux dates suivantes:
17 décembre 2005 (budget)
17-18 janvier et
14-15 février 2006
•
Séances publiques
retransmises sur TV Léman bleu
• www.ville-ge.ch/cm
30 VIVRE À GENÈVE N° 14

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1 C E I N T U R
O
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E N C E N
S
E
R
A
3
L N A T A I
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S
saison 05 - 06
4
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T
A
5
B A E R
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L
L
6
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A
I
7
A E R E R
8 N E E U S E R A
9 T S A R S S A I
• Mots croisés en page 29
E
R
S
Mephisto/
Rien qu’un acteur
De Mathieu Bertholet
Mise en scène Anne Bisang
Du 17 janvier au 5 février 06
location 022 320 50 01
www.comedie.ch
la comédie de genève
6, boulevard des philosophes - 1205 genève