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12 MERCREDI PORTRAIT 14 NOVEMBRE 2012 - SEPT JOURS À BREST DANSE SUR GLACE. À L’ÉCOLE DE LA RIGUEUR Il faut commencer tôt et travailler dur. Ainsi va la vie en danse sur glace. À Brest, vingt patineurs s’entraînent jusqu’à 2 h 30 par jour au centre du club Sport et patinage. Mais les chances d’en faire à haut-niveau sont minces, surtout si on ne trouve pas de garçons avec qui patiner. Rencontre avec Katell Labat. Bio express 31 octobre 1995 : naissance à Brest. 2000 : Première licence à Sport et patinage. 2011. Vice-championne de France novice 2. Le rendez-vous est fixé à la sortie de son entraînement, mercredi midi, à la patinoire du Rïnkla Stadium. Mais Katell Labat aurait très bien pu nous sortir du lit à 6 h du matin. Aux aurores aussi, la patineuse brestoise s’entraîne bien souvent. « On patine 2 h 30 certains jours. Une première fois tôt le matin, avant les cours, et une seconde sur l’heure de midi », raconte cette élève de Terminale S au lycée de L’Harteloire. Katell Labat tient cette cadence depuis le CM2 maintenant et a commencé le patin bien plus tôt encore : « dès mes 5 ans ». SPORT À MATURITÉ PRÉCOCE Pas le choix, le temps n’attend pas en danse sur glace. La règle vaut pour les vingt patineurs du Centre labellisé d’entraînement de Sports et patinage, le club brestois de danse sur glace. « C’est une discipline à maturité précoce, explique Roxane Petetin, l’un des trois entraîneurs de Katell. On s’appuie sur des fondamentaux qu’il faut maîtriser au plus vite. Commencer à 8 ans est presque trop tard. Ici, on prend les enfants dès 6 ans d’ailleurs ». Même des années d’entraînement plus tard, Katell Labat n’en a pas fini avec les bases techniques. Roxane Petetin avait encore plein de consignes à lui distiller mercredi midi : « Tu penses trop à tourner, tu vas trop vite, fais attention au positionnement de tes doigts...» Il y a de quoi baisser les bras ! La remarque fait sourire Katell Labat. « C’est vrai qu’avec le froid, la fatigue, la mauvaise humeur de chacun certains matins, on a vite envie de dire que l’entraînement, c’est nul. Mais il suffit d’une seule compétition pour se rappeler pourquoi on fait ça ». PAS DU PATINAGE ARTISTIQUE Mais les compétitions se font rares en danse sur glace. La discipline n’est surtout pas à confondre avec le patinage artistique de Surya Bonaly ou Brian Joubert. « Nous, on ne saute pas, précise Katell Labat. Il n’y a aucune figure acrobatique, on fait passer de l’émotion autrement ». Autre différence de taille : la danse sur glace n’est reconnue qu’en couple au niveau international. « Il n’y a d’ailleurs qu’en France que la discipline existe en solo », poursuit Katell Labat. Ce qui limite la saison à quatre compétitions. Trois coupes nationales qualificatives pour une dernière épreuve, le championnat de France, ouvert aux dix meilleurs patineurs seulement. Katell Labat y a déjà figuré. En 2011, elle termine même vice-championne de France, en catégorie novice 2. « Mon meilleur souvenir jusqu’à présent. J’étais longtemps blessée juste avant la compétition. J’ai dû me battre pour y figurer ». L’an dernier, c’était pas mal non plus, avec une troisième place décrochée chez les juniors première année. Katell Labat retente le coup cette saison, avec une première coupe qualificative fin novembre, à Rouen. « C’est ma dernière année avant de passer en catégorie adulte », précise-t-elle. Et de rapidement tourner en rond ? C’est le risque, il n’y a pas plus de compétitions chez les seniors. UN MANQUE DE PATINEURS Katell Labat aurait eu bien plus de défis à relever si elle avait trouvé un garçon pour patiner. Mais en danse sur glace, les patineurs se font très rares. « Quand il y en a un de bon niveau, il faut encore qu’on lui trouve une danseuse qui lui corresponde en terme de poids et de taille, explique Roxane Petetin. On a actuellement trois garçons au centre d’entraînement de Sports et Patinage. Deux sont en couple et pour l’un deux, on a dû recruter une fille d’Orléans ». Le talent ne suffit donc pas pour percer en danse sur glace. Il faut aussi une bonne dose de chance. « Pour moi c’est trop tard », poursuit Katell Labat. La patineuse est loin d’être aigrie pour autant et dit avoir beaucoup appris à Sport et patinage : « le respect des horaires, du coach, la nécessité d’avoir une bonne organisation… C’est une vraie école de vie, la danse sur glace ». Et puis, si elle se destine à être pilote d’hélicoptère, Katell Labat n’en garde pas moins, dans un coin de sa tête, un plan B : « prof de patinage » ! FABRICE POULIQUEN
MERCREDI 14 NOVEMBRE 2012 - SEPT JOURS À BREST BREST SPORTS 13 HOCKEY. BREST REPREND DES COULEURS Une semaine après leur revers à Nice, les Albatros ont remis les pendules à l’heure en s’imposant nettement (8-3) face à Neuilly-sur-Marne. Les Brestois se rapprochent ainsi du leader Nice, défait contre Amnéville. Samedi, un autre gros match attend les Albatros, à Reims, 4 e de la D1. VENDÉE GLOBE. BERNARD STAMM DANS LE BON WAGON HAND. LES FILLES DU BREST PAB CHUTENT Les handballeuses du Brest Pen Ar Bed ont concédé leur première défaite de la saison, ce week-end, à Aunis- La Rochelle, club quasi-invaincu à domicile depuis deux saisons. La défaite est sans conteste (42-33) et relègue les Brestoises à la 4 e place du championnat, à égalité de points avec les trois premiers. Dimanche, Brest cherchera à rebondir, à domicile, face à Alfortville, 3 e de N1. Th.Martinez /Sea&Co STAND UP PADDLE. L’AUTRE FACETTE DE FAUSTINE MERRET Faustine Merret, championne olympique de planche à voile, a ajouté une corde à son arc samedi à Crozon, lors de la Presqu’île paddle race. La Brestoise est devenue championne de France de stand up paddle (discipline de surf) sur l’épreuve du 15 km. Ça y est, c’est parti ! Samedi, à 13 h 02, les vingt skippers du Vendée- Globe se sont élancés pour leur tour du monde sans escale et sans assistance. Au programme : le tour de l’Antarctique, le passage des trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin et Horn) pour près de trois mois passés en mer. À ce petit jeu, c’est le Suisse Bernard Stamm, le plus Brestois des 20 skippers, qui a pris le meilleur départ samedi. Le navigateur de Cheminées Poujoulat, qui a préparé son bateau à Brest, était en tête de la flotte après trois heures de course. DANS LE TRIO DE TÊTE Une première place toutefois rapidement perdue. Mardi matin, alors que les bateaux avaient déjà passé la latitude de Gibraltar, Cheminées Poujoulat ne figurait plus qu’en troisième position derrière François Gabart (Macif) et Armel Le Cléac’h (Banque Populaire). Mais, pour le moment, pas de stratégie particulière au sein de la flotte. Les bateaux se suivent en file indienne sur la route directe. Le spectacle n’a pas encore commencé, même si déjà deux skippers ont dû abandonner ! Suiveznous sur Twitter @7joursaBrest Par @VincentLaste @FabPouliquen @esaussaye ... et pourquoi pas vous ? BR011487 www. .fr
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