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Brochure institutionnelle du SIAAP

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REDONNER À L’EAU SON FUTUR<br />

Image & Stratégie Europe - Avril 2009 - Photos © <strong>SIAAP</strong>, Getty Images, Corbis, Urba Images - Document imprimé sur un papier éco-géré pour l’environnement. Imprimeur certifié<br />

<strong>SIAAP</strong><br />

Direction de la Communication<br />

2, rue Jules César<br />

75589 Paris Cedex 12<br />

Tél : 01 44 75 44 18<br />

Fax : 01 44 75 44 14<br />

www.siaap.fr


SOMMAIRE<br />

§<br />

“<br />

Faire de la préservation<br />

de la ressource en eau,<br />

un impératif de société<br />

”<br />

L’EAU EN FRANCE, QUEL CIRCUIT ? QUELLE GESTION ? 2<br />

LAVER L’EAU EN ILE-DE-FRANCE, LE <strong>SIAAP</strong>, UN SERVICE PUBLIC À GRANDE ÉCHELLE 4<br />

Une collectivité territoriale au service de près de 8,5 millions de Franciliens<br />

3 QUESTIONS<br />

À MAURICE OUZOULIAS<br />

PRÉSIDENT DU <strong>SIAAP</strong><br />

Eau utilisée, eau salie en agglomération<br />

Le circuit de l’assainissement<br />

Quels sont aujourd’hui<br />

les grands enjeux<br />

de l’assainissement ?<br />

Comment le <strong>SIAAP</strong> conçoit-il<br />

sa mission de dépollution<br />

des eaux usées ?<br />

En quoi le <strong>SIAAP</strong> est-il<br />

une référence <strong>du</strong> secteur<br />

de l’assainissement ?<br />

PROTÉGER LE MILIEU NATUREL, UN ENGAGEMENT AU QUOTIDIEN 10<br />

Des égouts au fleuve, les missions <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>…<br />

L’ASSAINISSEMENT DES EAUX, UNE ACTIVITÉ INDUSTRIELLE RESPONSABLE 14<br />

Préserver le cadre de vie des riverains, une priorité<br />

Privilégier les sources <strong>du</strong>rables d’énergie, une nécessité<br />

Valoriser les déchets d’épuration, une responsabilité<br />

L’EAU, UNE CULTURE À PARTAGER 18<br />

Transmettre et sensibiliser<br />

S’engager sans frontières<br />

L’assainissement est longtemps resté<br />

une activité mal connue. Souvent associée<br />

au circuit de l’eau potable, la<br />

dépollution des eaux usées n’était pas<br />

perçue dans sa dimension capitale<br />

pour la protection de notre environnement.<br />

Aujourd’hui, les choses ont<br />

changé. L’assainissement est enfin reconnu<br />

comme une activité essentielle<br />

au développement <strong>du</strong>rable et son<br />

bénéfice peut se mesurer à travers la<br />

meilleure santé écologique des rivières<br />

et des fleuves qui reçoivent les eaux<br />

après traitement. Pour l’agglomération<br />

parisienne, le <strong>SIAAP</strong> a pour mission de<br />

transporter et de traiter les eaux usées<br />

domestiques, in<strong>du</strong>strielles et pluviales<br />

alors que les volumes sont de plus en<br />

plus importants, les pollutions urbaines<br />

de plus en plus complexes et le<br />

milieu naturel de plus en plus fragile.<br />

Cela nous oblige à développer la performance<br />

de nos usines de dépollution<br />

pour que la qualité des eaux traitées réponde<br />

aux exigences imposées par la<br />

réglementation.<br />

Notre activité est aujourd’hui régie<br />

par les réglementations européennes<br />

qui fixent des objectifs qualitatifs de<br />

traitement très élevés. Parce que le<br />

<strong>SIAAP</strong> est une collectivité responsable,<br />

nous n’avons pas atten<strong>du</strong> ces normes<br />

pour concevoir l’assainissement des<br />

cinquante prochaines années sur<br />

notre territoire. Cela nous a con<strong>du</strong>it à<br />

travailler dans deux directions : d’une<br />

part, la dépollution des eaux usées<br />

doit être aujourd’hui pleinement au<br />

service <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable et<br />

d’autre part, elle doit être exemplaire<br />

en matière de concertation avec les<br />

populations riveraines et leurs élus. Cela<br />

veut dire que nos usines doivent viser<br />

le zéro nuisance et qu’elles doivent,<br />

de plus, s’intégrer parfaitement au<br />

paysage qui les entoure. Voilà pourquoi<br />

nous concevons des équipements<br />

compacts et couverts qui ré<strong>du</strong>isent au<br />

maximum la taille de nos sites et les<br />

nuisances olfactives. Voilà pourquoi<br />

aussi nous développons des projets<br />

architecturaux et paysagers pour le<br />

plus grand respect <strong>du</strong> cadre de vie<br />

des riverains. C’est aussi pour cela<br />

que nous nous attachons à établir un<br />

dialogue permanent avec tous les<br />

publics concernés.<br />

Le <strong>SIAAP</strong> bénéficie d’un statut unique en<br />

France et en Europe car nous sommes<br />

le seul syndicat issu <strong>du</strong> rapprochement<br />

de quatre départements. Le <strong>SIAAP</strong> est<br />

ainsi dirigé par un conseil d’administration<br />

composé d’élus provenant de ces<br />

départements. Nous sommes donc<br />

dépositaires d’une délégation de<br />

pouvoir et de décision tirée <strong>du</strong> vote des<br />

électeurs, ce qui renforce notre autorité<br />

et donne à notre activité, au service de<br />

l’intérêt général, sa raison d’être. Cette<br />

gouvernance fait <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong> un acteur<br />

de référence <strong>du</strong> service public de<br />

l’assainissement. C’est essentiel alors<br />

que nous devons défendre chaque<br />

jour les intérêts des usagers dans un<br />

contexte où les grandes compagnies<br />

privées ont une large place et où de<br />

fortes pressions s’exercent sur la question<br />

<strong>du</strong> prix de l’eau. En revendiquant notre<br />

statut de service public de référence,<br />

nous nous donnons les moyens de<br />

défendre ce bien commun qu’est l’eau<br />

dans l’intérêt de tous et de chacun.


L’EAU EN FRANCE,<br />

QUEL CIRCUIT ?<br />

QUELLE GESTION ?<br />

DE LA NATURE À LA NATURE,<br />

UN CIRCUIT TRÈS ENCADRÉ<br />

Les différentes opérations clés <strong>du</strong> circuit de l’eau sont réalisées<br />

par des entreprises publiques ou privées sous la responsabilité<br />

des collectivités locales et des pouvoirs publics, ultimes<br />

gestionnaires de l’eau : l’Etat encadre l’utilisation et la protection<br />

de la ressource en eau à travers les Agences de l’Eau, et l’Office<br />

National de l’Eau et des Milieux Aquatiques. Sous l’autorité <strong>du</strong><br />

Préfet de région, les Directions Régionales de l’Environnement<br />

mettent en œuvre la politique de l’eau. Les départements<br />

apportent assistance technique et financière aux communes, qui<br />

sont responsables <strong>du</strong> service de l’eau et qui peuvent opter pour<br />

une gestion, soit en régie directe, soit déléguée à des sociétés<br />

privées.<br />

CAPTAGE<br />

DANS LE FLEUVE<br />

CAPTAGE<br />

SOUTERRAIN<br />

LE CYCLE<br />

DE L’EAU<br />

CHÂTEAU<br />

D’EAU<br />

STOCKAGE<br />

DISTRIBUTION<br />

USINE DE<br />

POTABILISATION<br />

PLUIE<br />

ENTREPRISES<br />

2<br />

D’OÙ VIENT L’EAU QUE NOUS UTILISONS ? ET OÙ<br />

VA-T-ELLE UNE FOIS QU’ELLE A SERVI ? IL EST TROP<br />

FACILE D’OUBLIER CETTE ÉVIDENCE : NOTRE EAU<br />

RENDRE AU FLEUVE<br />

DE TOUS LES JOURS VIENT DE LA NATURE ET<br />

UNE EAU PROPRE<br />

C’EST À LA NATURE QUE NOUS LA RENDONS.<br />

Quel que soit l’usage qui en est fait, l’eau collectée, après<br />

PRÉLÈVEMENT, POTABILISATION, DISTRIBUTION,<br />

utilisation, est polluée et il est exclu de la rejeter sans<br />

traitement dans le milieu naturel. Dans l’agglomération<br />

COLLECTE ET ASSAINISSEMENT, AU COURS DU<br />

CIRCUIT DE L’EAU, DE NOMBREUX ACTEURS, PUBLICS<br />

ET PRIVÉS, SE MOBILISENT SOUS LA RESPONSABILITÉ<br />

DE LA COLLECTIVITÉ. D’ABORD POUR NOUS<br />

FOURNIR UNE EAU PROPRE, AGRÉABLE ET SAINE.<br />

parisienne, c’est le Syndicat Interdépartemental pour<br />

l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne (<strong>SIAAP</strong>) qui<br />

transporte les eaux après usage et les débarrasse de leurs<br />

pollutions, avant de les rendre propres (non potables) à<br />

la Seine et à la Marne. C’est une mission de service public<br />

essentielle dont dépendent notre santé, la qualité de notre<br />

cadre de vie et la sauvegarde <strong>du</strong>rable de l’environnement.<br />

ENSUITE POUR PROTÉGER L’ENVIRONNEMENT<br />

CONTRE LES DANGERS DE REJETS POLLUÉS, QUI<br />

SERAIENT DÉSASTREUX, AUSSI BIEN POUR LA<br />

FAUNE ET LA FLORE QUE POUR L’ÊTRE HUMAIN.<br />

LA LOI VEILLE SUR L’EAU<br />

En application de la Directive européenne relative au<br />

traitement des Eaux Rési<strong>du</strong>aires Urbaines (DERU), la loi<br />

sur l’Eau de 1992 a obligé les communes à s’équiper de<br />

moyens d’assainissement. En 2004, une nouvelle loi a<br />

repris les termes de la Directive Cadre Européenne sur<br />

l’Eau (DCE), qui fixe à 2015 la date limite pour un retour au<br />

bon état chimique et écologique des eaux superficielles et<br />

souterraines. Depuis le 30 décembre 2006, la Loi sur l’Eau<br />

et les Milieux Aquatiques (LEMA) a renforcé le droit d’accès<br />

à l’eau potable et à l’assainissement dans des “conditions<br />

économiquement acceptables pour tous”. Elle a organisé<br />

une “gestion équilibrée et <strong>du</strong>rable de la ressource en eau”<br />

dans le but d’atteindre l’objectif fixé par la DCE.<br />

LOGEMENTS<br />

COLLECTE EAUX SALIES<br />

ASSAINISSEMENT<br />

USINE<br />

DE TRAITEMENT<br />

DES EAUX SALIES<br />

RETOUR<br />

AU FLEUVE 3


LAVER L’EAU<br />

EN ILE-DE-FRANCE,<br />

LE <strong>SIAAP</strong>, UN SERVICE PUBLIC<br />

À GRANDE ÉCHELLE<br />

UNE COLLECTIVITÉ<br />

TERRITORIALE<br />

AU SERVICE DE PRÈS<br />

DE 8,5 MILLIONS<br />

DE FRANCILIENS<br />

UN SYNDICAT<br />

DIRIGÉ PAR NOS ÉLUS<br />

Le <strong>SIAAP</strong> a été créé en 1970, après le remplacement de<br />

la Seine et de la Seine-et-Oise par les huit départements<br />

d’Ile-de-France. Il regroupe les quatre départements de la<br />

petite couronne : Paris, Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis et<br />

Hauts-de-Seine, auxquels se sont ajoutées 180 communes<br />

des départements <strong>du</strong> Val d’Oise, de l’Essonne, de la Seineet-Marne<br />

et des Yvelines. Il est administré par 33 conseillers<br />

généraux, désignés par les quatre départements fondateurs.<br />

Son activité est financée par la redevance sur la facture d’eau<br />

potable et par les subventions de l’Agence de l’eau Seine-<br />

Normandie et de la Région Ile-de-France.<br />

!<br />

YVELINES<br />

HAUT-<br />

DE-SEINE<br />

VAL D’OISE<br />

ESSONNE<br />

PARIS<br />

SEINE-SAINT-DENIS<br />

VAL-DE-MARNE<br />

PÉRIMÈTRE<br />

D’INTERVENTION<br />

DU <strong>SIAAP</strong><br />

SEINE-ET-MARNE<br />

RÉUNISSANT QUATRE DÉPARTEMENTS ET 180<br />

COMMUNES, LE <strong>SIAAP</strong> EST LE SEUL SYNDICAT<br />

INTERDÉPARTEMENTAL D’ASSAINISSEMENT DES<br />

EAUX SALIES EN EUROPE. UNIQUE PAR SON<br />

STATUT, IL L’EST AUSSI PAR SON PÉRIMÈTRE DE<br />

RESPONSABILITÉ. EN EFFET, POUR RÉPONDRE<br />

AUX BESOINS DE L’AGGLOMÉRATION PARISIENNE,<br />

PREMIÈRE MÉTROPOLE EUROPÉENNE EN DENSITÉ<br />

DE POPULATION, IL RELÈVE CHAQUE JOUR LE<br />

DÉFI DE TRAITER LES EAUX UTILISÉES PAR PRÈS<br />

DE 8,5 MILLIONS D’HABITANTS SUR UN TERRITOIRE<br />

DE 1 980 KM 2 , SOIT PLUS DE 2,5 MILLIONS DE M 3<br />

D’EAU PAR JOUR À DÉPOLLUER. CE VOLUME PEUT<br />

AUGMENTER BRUTALEMENT QUAND LES EAUX DE<br />

PLUIE RUISSELLENT SUR LE SOL ET SE DÉVERSENT<br />

DANS LE RÉSEAU DES ÉGOUTS. UN CONTEXTE ET<br />

DES ENJEUX QUI NÉCESSITENT DES MOYENS À<br />

GRANDE ÉCHELLE.<br />

2 500 000 m 3<br />

DES MOYENS À<br />

LA HAUTEUR DES ENJEUX<br />

1 700 agents de la fonction publique territoriale – aides de bassin, techniciens,<br />

scientifiques, ingénieurs, hydrologues, qualiticiens... – exploitent directement le<br />

premier outil in<strong>du</strong>striel de France pour l’assainissement : 420 km de canalisations,<br />

des ouvrages de stockage d’une capacité de plus de 900 000 m³ pour recueillir<br />

les eaux pluviales et cinq usines de dépollution, réparties sur le bassin de collecte :<br />

Seine aval (78), Seine amont (94), Seine centre (92), Seine Grésillons (78) et Marne<br />

aval (93). La construction d’une 6 ème usine, Seine Morée (93), est programmée pour<br />

une mise en service en 2012.<br />

4<br />

5


EAU UTILISÉE,<br />

EAU SALIE<br />

EN AGGLOMÉRATION<br />

POLLUTIONS DOMESTIQUES,<br />

POLLUTIONS MAJEURES<br />

Les eaux domestiques, qui représentent environ 85 % des volumes<br />

traités par les usines de dépollution <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>, contiennent trois<br />

polluants qui font baisser la teneur <strong>du</strong> fleuve en oxygène et mettent<br />

en péril la biodiversité. Il s’agit <strong>du</strong> carbone, <strong>du</strong> phosphore et de<br />

l’azote, qui se retrouvent dans les eaux de cuisine, de salle de bain<br />

et de toilettes. Les pollutions carbonées proviennent des graisses,<br />

des petits débris organiques et des matières fécales ; les pollutions<br />

phosphorées, des pro<strong>du</strong>its détergents (lessive, vaisselle et entretien<br />

de l’habitat) ; les pollutions azotées, principalement des urines.<br />

POLLUTIONS INDUSTRIELLES,<br />

UNE POLLUTION MULTIFORME<br />

><br />

Consommation<br />

domestique moyenne<br />

POLLUTION PLUVIALE, DES<br />

VOLUMES À MAÎTRISER<br />

La gestion des eaux pluviales est, aujourd’hui, un des défis techniques<br />

et technologiques de l’assainissement. En traversant l’atmosphère<br />

et en ruisselant sur les toits et les chaussées, les pluies se chargent<br />

de zinc, d’huiles de vidange, de carburants ou de métaux lourds.<br />

Parallèlement, l’urbanisation accrue de l’agglomération parisienne<br />

a ren<strong>du</strong> les sols imperméables. Les eaux de pluies se déversent<br />

dans le réseau unitaire des égouts qui collecte indistinctement eaux<br />

domestiques et in<strong>du</strong>strielles. Résultat, les volumes d’eau sales sont<br />

multipliés par trois, avec risque de saturation <strong>du</strong> réseau et de rejet<br />

direct d’eaux polluées dans le fleuve.<br />

DES GESTES SIMPLES<br />

POUR PRESERVER L’EAU<br />

Jeter à la poubelle les déchets (pâtes,<br />

épluchures…) recueillis dans la bonde de<br />

l’évier, plutôt que de les laisser partir dans<br />

les canalisations.<br />

Prendre une douche plutôt<br />

qu’un bain consomme jusqu’à cinq<br />

fois moins d’eau.<br />

Jeter les pro<strong>du</strong>its non solubles (lingettes)<br />

dans la poubelle et non dans les toilettes<br />

car ils rendent plus difficile le traitement<br />

de l’eau.<br />

Les rejets in<strong>du</strong>striels constituent environ 5 % des volumes traités<br />

dans les usines. Selon les secteurs in<strong>du</strong>striels, ils peuvent aussi<br />

contenir des pro<strong>du</strong>its toxiques : solvants et pro<strong>du</strong>its chimiques<br />

divers, métaux lourds, hydrocarbures et, éventuellement, eaux<br />

chaudes (circuits de refroidissement des centrales thermiques).<br />

140 LITRES D’EAU PAR JOUR ET PAR<br />

HABITANT DONT 93 % POUR L’HYGIÈNE<br />

CORPORELLE, LES SANITAIRES ET LE<br />

%<br />

NETTOYAGE DE LA MAISON, 1 % POUR<br />

L’EAU DE BOISSON.<br />

Apporter les huiles de vidange chez<br />

un garagiste plutôt que de les jeter<br />

dans les égouts.<br />

En laissant couler l’eau <strong>du</strong> robinet<br />

lorsqu’on se brosse les dents, on gaspille<br />

jusqu’à 18 litres d’eau !<br />

Mieux vaut remplir le lave-vaisselle ou le<br />

lave-linge au maximum de leur capacité et<br />

utiliser exactement la dose indiquée pour<br />

les différents pro<strong>du</strong>its de lavage.<br />

6<br />

7


COLLECTE EAUX SALIES<br />

LE CIRCUIT<br />

DE L’ASSAINISSEMENT<br />

USINE<br />

DE TRAITEMENT DES EAUX SALIES<br />

Dégrillage Dessablage Déshuilage Décantation Épuration biologique Retour au fleuve<br />

TRAITEMENT DES BOUES<br />

réactifs<br />

Diffusion d’oxygène<br />

bactéries<br />

Eaux pluviales<br />

Clarifloculation<br />

FLEUVE<br />

LA CHAINE DE L’EAU<br />

LA CHAINE DES BOUES<br />

Traitement primaire<br />

Traitement secondaire<br />

Traitement des eaux pluviales<br />

Trois traitements successifs<br />

Trois filières de valorisation<br />

1 - Le dégrillage pour les gros déchets<br />

Les eaux passent au travers des grilles mécaniques<br />

de plus en plus fines où sont récupérés les déchets<br />

volumineux.<br />

2 - Le dessablage/déshuilage pour les sables<br />

et les graisses<br />

- Par décantation, les sables, plus lourds que l’eau, se<br />

déposent au fond des bassins d’où ils sont extraits.<br />

- Grâce à une fine aération, les graisses remontent<br />

à la surface et sont récupérées par raclage.<br />

3 - La décantation primaire pour les particules<br />

Du fait de la vitesse très lente de l’eau dans le bassin,<br />

les matières en suspension, plus lourdes que l’eau,<br />

se déposent au fond puis sont évacuées.<br />

4 - L’épuration biologique pour les<br />

pollutions dissoutes<br />

Elle consiste à mettre en contact des bactéries,<br />

non pathogènes et naturellement présentes dans<br />

l’eau, avec les pollutions carbonées, phosphorées<br />

et azotées. Les bactéries vont les consommer et les<br />

éliminer, dans des conditions techniques adaptées :<br />

diffusion ou absence d’oxygène.<br />

5 - Retour au fleuve<br />

Pour finaliser l’épuration biologique, les bactéries<br />

sont séparées de l’eau par décantation ou par filtration.<br />

Ces bactéries, appelées “boues activées” sont<br />

récupérées puis réinjectées en tête <strong>du</strong> traitement<br />

pour un autre cycle.<br />

Des bassins de stockage<br />

Pour recueillir les eaux de pluie dans l’agglomération<br />

parisienne, des bassins de stockage sont installés<br />

dans des zones sensibles, plus imperméabilisées.<br />

Après un retour météo à la normale, les eaux sont<br />

acheminées jusqu’à l’usine de dépollution.<br />

La clarifloculation pour les eaux pluviales<br />

Pour le traitement des gros volumes d’eaux pluviales,<br />

l’efficacité de la décantation est accélérée par<br />

l’utilisation de réactifs chimiques.<br />

6 - La digestion<br />

En l’absence d’oxygène, les boues, enfermées<br />

dans des cuves étanches, fermentent, se ré<strong>du</strong>isent<br />

et pro<strong>du</strong>isent en même temps <strong>du</strong> biogaz, utilisé<br />

pour les besoins énergétiques de l’usine.<br />

7 - La déshydratation<br />

Il s’agit d’éliminer le maximum d’eau pour ré<strong>du</strong>ire<br />

le volume des boues. On procède à une forte<br />

pression à travers une toile filtrante ou par centrifugation<br />

(essorage) dans une machine tournant à<br />

grande vitesse.<br />

8 - Le séchage<br />

Sous l’effet de chaleur diffusée dans l’installation, l’eau<br />

s’évapore et les boues sont transformées en granulés.<br />

9 - La valorisation agricole<br />

Selon leur qualité, les boues, riches en éléments<br />

nutritifs (oligo-éléments) peuvent être épan<strong>du</strong>es<br />

directement sur les grandes cultures. Sous certaines<br />

conditions, les boues séchées peuvent être<br />

homologuées sous forme de pro<strong>du</strong>it.<br />

10 - La valorisation énergétique<br />

L’énergie récupérée lors de l’incinération des<br />

boues déshydratées participe au fonctionnement<br />

de l’usine. Les boues séchées peuvent aussi être<br />

valorisées en externe dans des cimenteries ou<br />

centrales énergétiques.<br />

11 - La valorisation matière<br />

Les boues contiennent aussi des matières minérales<br />

susceptibles de servir de matière première dans<br />

l’in<strong>du</strong>strie <strong>du</strong> bâtiment ou des travaux publics.<br />

En cas d’indisponibilité d’une des filières de<br />

valorisation, l’évacuation vers les centres<br />

d’enfouissement technique reste possible.<br />

3 filières de valorisation<br />

air chaud<br />

Digestion Déshydratation Séchage<br />

Valorisation agricole Valorisation énergétique<br />

Valorisation matière<br />

8<br />

9


PROTÉGER<br />

LE MILIEU NATUREL,<br />

UN ENGAGEMENT<br />

AU QUOTIDIEN<br />

DES ÉGOUTS<br />

AU FLEUVE,<br />

LES MISSIONS<br />

DU <strong>SIAAP</strong>…<br />

TRANSPORTER<br />

A la sortie des égouts communaux et<br />

départementaux, le <strong>SIAAP</strong> prend le<br />

relais et transporte les eaux salies jusqu’à<br />

ses usines par un réseau d’émissaires,<br />

enfouis à des profondeurs pouvant<br />

atteindre 80 mètres, dont le diamètre<br />

varie de 2,5 à 6 mètres. Ce réseau est<br />

géré et exploité directement par le <strong>SIAAP</strong><br />

sur plus de 220 km et en cogestion avec<br />

les départements et les communes sur<br />

200 km.<br />

><br />

LE FLEUVE EST DE PLUS EN PLUS VIVACE, PAROLE<br />

DE PÊCHEURS ! AUJOURD’HUI 32 ESPÈCES DE<br />

POISSONS SONT RECENSÉES DANS LA SEINE<br />

CONTRE 3 EN 1970. UNE TRUITE DE MER ET UN<br />

SAUMON ATLANTIQUE, DEUX ESPÈCES PARTI-<br />

CULIÈREMENT EXIGEANTES SUR LA QUALITÉ<br />

DE L’EAU, ONT ÉTÉ PÊCHÉS RÉCEMMENT AU<br />

NIVEAU DU PONT DE SURESNES. C’EST LA<br />

MEILLEURE PREUVE QUE LE <strong>SIAAP</strong> RELÈVE,<br />

JOUR APRÈS JOUR, LES DEUX DÉFIS MAJEURS DE<br />

L’ASSAINISSEMENT : DÉPOLLUER LES EAUX D’UNE<br />

POPULATION EN CONSTANTE AUGMENTATION ET<br />

RÉPONDRE À DES EXIGENCES RÉGLEMENTAIRES<br />

DE PLUS EN PLUS STRICTES, POUR PRÉSERVER LE<br />

MILIEU NATUREL. POUR CELA, IL INVESTIT SANS<br />

RELÂCHE DANS QUATRE DOMAINES : LA RÉ-<br />

NOVATION, L’EXTENSION ET LA CRÉATION DE<br />

NOUVELLES UNITÉS DE DÉPOLLUTION ; L’ENTRETIEN<br />

ET L’AMÉLIORATION DU RÉSEAU DE TRANSPORT DES<br />

EAUX SALIES ; LA CONSTRUCTION D’ÉQUIPEMENTS<br />

DESTINÉS À STOCKER LES EAUX PLUVIALES<br />

EXCÉDENTAIRES ; LA RECHERCHE ET LES ÉTUDES<br />

NÉCESSAIRES À L’AMÉLIORATION DES TECHNOLOGIES<br />

DE TRAITEMENT.<br />

RÉGULER<br />

Le Modèle d’Aide à la Gestion des Effluents <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong> (MAGES) permet<br />

aux communes, syndicats de communes et conseils généraux, de<br />

communiquer et de coordonner leur action, afin d’optimiser en temps<br />

réel le fonctionnement <strong>du</strong> réseau. En situation à risques, 15 minutes<br />

suffisent à MAGES pour établir les meilleurs scénarios qui permettront aux<br />

différents exploitants de prendre les bonnes décisions, en fonction de la<br />

disponibilité des ouvrages et <strong>du</strong> débit dans le réseau. Mis en service début<br />

2008, MAGES est né d’une réflexion conjointe entre les équipes <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong><br />

et celles de ses quatre départements.<br />

STOCKER<br />

Pour maîtriser les volumes d’eaux pluviales et limiter les risques<br />

de saturation <strong>du</strong> réseau, le <strong>SIAAP</strong> s’est doté de huit bassins de<br />

stockage et quatre tunnels-réservoirs, d’une capacité de plus de<br />

900 000 m 3 . Objectif : recueillir les eaux <strong>du</strong>rant les intempéries, puis,<br />

après un retour à une météo normale, les acheminer jusqu’aux usines<br />

pour les dépolluer. Le tunnel Ivry-Masséna (75) en est l’exemple le<br />

plus récent. Long de 1,86 km, d’un diamètre qui atteint 6,8 mètres,<br />

il peut stocker 80 000 m 3 d’eau.<br />

&<br />

10<br />

11


Seine<br />

Seine aval<br />

MARNE AVAL ><br />

DES ÉGOUTS<br />

AU FLEUVE,<br />

LES MISSIONS<br />

DU <strong>SIAAP</strong>…<br />

5 USINES IMPLANTÉES EN RÉGION PARISIENNE<br />

DÉPOLLUER<br />

Oise<br />

Seine Grésillons<br />

Yvelines<br />

Depuis sa création, le <strong>SIAAP</strong> a développé des équipements<br />

de pointe pour améliorer ses performances de traitement.<br />

Situées dans l’agglomération parisienne, les 5 usines <strong>du</strong><br />

<strong>SIAAP</strong>, Seine aval, Seine amont, Seine centre, Seine Grésillons<br />

et Marne aval, dépolluent plus de 2 500 000 m 3 /jour d’eau<br />

avant de la rendre propre au fleuve.<br />

Seine centre<br />

”<br />

Hauts-de-Seine<br />

Bièvre<br />

Essonne<br />

Paris<br />

Val d’Oise<br />

Seine Morée<br />

(en 2012)<br />

Seine-Saint-Denis<br />

Marne aval<br />

Marne<br />

Seine amont<br />

Val-de-Marne<br />

Inaugurée en 1976, Marne aval à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis)<br />

vient d’être entièrement reconstruite. Sa capacité de traitement passe<br />

de 30 000 à 75 000 m 3 /jour avec de nouvelles performances de<br />

dépollution : 4 fois moins de particules, 2 fois moins de pollutions<br />

carbonées et 2,5 fois moins de pollutions azotées et phosphorées.<br />

Dans un contexte très urbanisé, l’usine est devenue une construction<br />

compacte et moderne sur une surface ré<strong>du</strong>ite de 8 à 3 hectares. Ces<br />

terrains inoccupés feront l’objet d’aménagements paysagers, une<br />

partie sera concédée à la municipalité dans le cadre de la construction<br />

de nouveaux logements sociaux afin de créer un accès ouvert au<br />

public. Une “passerelle” entre la ville et la Marne.<br />

< SEINE AMONT<br />

Mise en service en 1987, Seine amont (Val-de-Marne) a vu<br />

sa capacité doubler en 2006. A raison de 600 000 m 3 /jour, elle<br />

contribue désormais à alléger la charge de Seine aval. Outre<br />

les performances de ses équipements et sa capacité élevée de<br />

dépollution des eaux pluviales, elle se distingue aussi par son<br />

unité de traitement des boues par séchage thermique, pour une<br />

valorisation optimale, sous forme d’engrais ou d’énergie. Les<br />

pro<strong>du</strong>its de transformation des boues sont évacués par le rail<br />

grâce à une connexion SNCF, ce qui limite les nuisances sur le<br />

site et la pro<strong>du</strong>ction de CO 2 , liées au trafic routier.<br />

SEINE AVAL ><br />

EN 2012, SEINE MORÉE ><br />

Construite en 1940, Seine aval (Yvelines), reste l’usine de<br />

dépollution la plus importante de l’agglomération parisienne :<br />

elle traite 1 700 000 m 3 d’eau par jour. Sa capacité sera ré<strong>du</strong>ite à<br />

1 500 000 m 3 /jour d’ici à 2015 avec l’extension de l’usine Seine<br />

Grésillons. Depuis 2007, Seine aval s’est dotée d’une unité de<br />

traitement des pollutions azotées unique en Europe par le volume<br />

d’eau traité. Aujourd’hui, un programme de modernisation<br />

globale de l’usine est engagé pour améliorer ses performances<br />

épuratoires et en faire un modèle technologique, in<strong>du</strong>striel et<br />

environnemental.<br />

La 6 ème usine <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>, Seine Morée, prendra place dans l’Ecopôle<br />

<strong>du</strong> Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Avec une capacité de<br />

traitement de 50 000 m 3 /jour, elle dépolluera les eaux salies de<br />

6 communes <strong>du</strong> nord-est <strong>du</strong> département. Seine Morée intégrera<br />

tous les critères <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable, tant par le choix<br />

de ses technologies que par ses éléments de construction et<br />

son architecture. La qualité de ses rejets d’eau contribuera à la<br />

reconquête de la rivière La Morée, son architecture innovante<br />

témoignera d’une activité in<strong>du</strong>strielle respectueuse de son<br />

environnement.<br />

< SEINE GRÉSILLONS<br />

AGIR DAVANTAGE POUR LE FLEUVE…<br />

Inaugurée en 2008, l’usine Seine Grésillons (Yvelines) apporte la<br />

réponse la plus moderne au besoin de déconcentrer les volumes<br />

d’eau traités à Seine aval. Avec une capacité actuelle de 100 000<br />

m 3 /jour, qui sera portée à 300 000 m 3 /jour en 2015, elle dépollue<br />

en gestion automatisée les eaux de 18 communes <strong>du</strong> Val d’Oise et<br />

des Yvelines, avec un très haut niveau d’élimination des pollutions<br />

carbonées, phosphorées et azotées. Usine “zéro nuisance”,<br />

entièrement couverte, elle est parfaitement intégrée dans le<br />

paysage des bords de Seine, au cœur d’une zone aménagée de<br />

cinq hectares.<br />

Des refuges pour les poissons<br />

En cas d’orage violent ou de forte chaleur, il y a un risque d’asphyxie, pour<br />

les poissons, dans la Seine. Pour les protéger, le <strong>SIAAP</strong> a installé des “îlots<br />

de survie” dans cinq zones sensibles : un réservoir d’oxygène, relié à un<br />

diffuseur implanté dans le lit <strong>du</strong> fleuve, se met en marche dès que l’une des<br />

dix sondes, qui mesurent le taux d’oxygène de l’eau, dépasse le seuil critique.<br />

Il crée alors une zone de survie sur plusieurs kilomètres dans laquelle viennent<br />

“respirer” les poissons.<br />

SEINE CENTRE ><br />

Première usine “nouvelle génération” <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>, Seine centre<br />

occupe depuis 1998 le site historique de l’usine élévatoire<br />

de Colombes (Hauts-de-Seine). Au-delà des techniques<br />

d’assainissement très performantes qui la caractérisent, sa<br />

conception architecturale illustre le savoir-faire contemporain<br />

de la construction in<strong>du</strong>strielle. Compacte et couverte, elle est<br />

équipée d’un système de lavage des fumées qui préserve la<br />

qualité de l’air. Elle traite les eaux d’un million d’habitants avec<br />

une capacité de 240 000 m 3 /jour, qui peut être triplée en cas de<br />

violents orages.<br />

12<br />

Des pièges à déchets pour un fleuve plus propre<br />

Pour capturer les déchets qui dérivent au fil de l’eau, le<br />

<strong>SIAAP</strong> a installé 24 barrages flottants sur la Seine et la<br />

Marne. Constitués de deux grilles superposées, ils sont<br />

aménagés de façon à masquer les déchets. Une fois par<br />

semaine, des bateaux nettoyeurs viennent les vider. En<br />

rendant la Seine plus propre, le <strong>SIAAP</strong> supprime à la fois<br />

une source de pollution visuelle et un danger pour la<br />

navigation.<br />

13


L’ASSAINISSEMENT<br />

DES EAUX, UNE<br />

ACTIVITÉ INDUSTRIELLE<br />

RESPONSABLE<br />

PRÉSERVER<br />

LE CADRE DE VIE<br />

DES RIVERAINS,<br />

UNE PRIORITÉ<br />

UNE ARCHITECTURE INDUSTRIELLE<br />

RESPECTUEUSE<br />

L’intégration harmonieuse dans le paysage est aujourd’hui une<br />

exigence pour toutes les constructions. Le <strong>SIAAP</strong> conçoit ses<br />

équipements in<strong>du</strong>striels en fixant, dans ses cahiers des charges, les<br />

exigences d’une in<strong>du</strong>strie qui respecte son environnement, qu’il soit<br />

rural, citadin ou in<strong>du</strong>striel. Il a fait le choix de bâtiments compacts,<br />

couverts, et porteurs d’une volonté d’esthétisme avec des matériaux<br />

comme le bois, le verre ou le béton poli. À Seine Morée, la 6 ème usine<br />

<strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>, les murs et les toits végétalisés concourront, avec les<br />

pièces d’eau, à faire de cette usine qui sera mise en service en 2012,<br />

un véritable paysage, au sein de l’Ecopôle <strong>du</strong> Blanc-Mesnil.<br />

*<br />

EN “LAVANT L’EAU” AVANT DE LA RENDRE AU MILIEU<br />

NATUREL, LE <strong>SIAAP</strong> PROTÈGE CETTE RESSOURCE<br />

CONTRE LA POLLUTION ET CONTRIBUE À SA<br />

PÉRENNITÉ. SON ACTIVITÉ S’INSCRIT DONC “PAR<br />

NATURE” DANS UNE DYNAMIQUE DE DÉVELOPPE-<br />

MENT DURABLE. MAIS EN TANT QUE SERVICE PUBLIC,<br />

LE <strong>SIAAP</strong> PORTE ÉGALEMENT L’EXIGENCE DE L’EXER-<br />

CER DE MANIÈRE RESPONSABLE, C’EST-À-DIRE DE<br />

RÉPONDRE, DEVANT LES CITOYENS, DES RES-<br />

SOURCES ÉNERGÉTIQUES QU’IL CONSOMME, DES<br />

DÉCHETS QU’IL REJETTE ET DE SON INTÉGRATION<br />

DANS L’ENVIRONNEMENT HUMAIN. LES CERTIFICA-<br />

TIONS ISO 9001 ET ISO 14001 DES USINES DU <strong>SIAAP</strong>,<br />

ET ISO 17205 DE SON LABORATOIRE D’ANALYSE,<br />

TÉMOIGNENT, NOTAMMENT, DE CETTE VOLONTÉ<br />

DE SE COMPORTER EN INDUSTRIEL RESPONSABLE.<br />

PRÉPARER L’AVENIR<br />

ENSEMBLE<br />

Le <strong>SIAAP</strong> organise des rencontres régulières avec<br />

les riverains (visites des installations, journées portes<br />

ouvertes…), l’occasion de présenter et d’échanger sur<br />

l’activité et les projets de construction. La modernisation<br />

de l’usine Seine aval est un exemple marquant de<br />

cette volonté de dialogue : après une phase de débat<br />

public, le programme de l’usine a fait l’objet d’une<br />

large concertation avec les élus et les associations des<br />

communes riveraines. Les projets ont été expliqués et<br />

discutés sous tous leurs aspects. A chaque question,<br />

une réponse pour mieux faire comprendre les enjeux<br />

et mieux répondre aux attentes.<br />

VERS LE ZÉRO NUISANCE<br />

Dépolluer les eaux peut générer des nuisances, notamment, olfactives.<br />

Aujourd’hui, les installations <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong> sont toutes dotées<br />

d’unités de désodorisation intégrées au cœur <strong>du</strong> processus, dès la<br />

conception même des projets. Ainsi, l’usine Seine amont (Val-de-<br />

Marne) est capable de traiter plus de 500 000 m 3 d’air à l’heure.<br />

Parallèlement, le <strong>SIAAP</strong> s’appuie sur trois Observatoires de l’Environnement<br />

mis en place à Seine aval, Seine amont et Marne aval,<br />

disposant de capteurs à proximité des installations. Des panels de<br />

riverains, baptisés “Jurys de Nez”, sont régulièrement sollicités pour<br />

l’appréciation des odeurs. Autant d’actions permettant de mieux<br />

contrôler les nuisances de l’activité.<br />

14<br />

15


PRIVILÉGIER LES<br />

SOURCES DURABLES<br />

D’ÉNERGIE,<br />

UNE NECESSITÉ<br />

VALORISER<br />

LES DÉCHETS<br />

D’ÉPURATION,<br />

UNE RESPONSABILITÉ<br />

RÉCUPÉRER L’ÉNERGIE PRODUITE<br />

Les économies d’énergie sont au cœur de la stratégie <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong> :<br />

ainsi, à Seine centre, de nouvelles pompes ont permis de ré<strong>du</strong>ire<br />

de 30 % la consommation. Pour assurer une partie de l’alimentation<br />

énergétique de ses usines, le <strong>SIAAP</strong> utilise trois énergies<br />

issues de son activité : le biogaz pro<strong>du</strong>it par les digesteurs de<br />

boues, qui couvre par exemple les deux tiers des besoins de Seine<br />

aval ; les récupérateurs de chaleur pour chauffer les bâtiments ;<br />

la force de l’eau rejetée pour faire tourner des turbines. Enfin,<br />

des panneaux solaires sont désormais intégrés dans les nouvelles<br />

constructions <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>.<br />

DU DÉCHET AU PRODUIT<br />

Mieux on dépollue les eaux, plus on pro<strong>du</strong>it de rési<strong>du</strong>s appelés<br />

“boues”. La dépollution d’un mètre cube d’eau entraîne la pro<strong>du</strong>ction<br />

de 400 grammes de boues constituées essentiellement<br />

d’eau, de sels minéraux et de matière organique. Dans une<br />

logique de développement <strong>du</strong>rable, le <strong>SIAAP</strong> multiplie les techniques<br />

de traitement pour transformer ces rési<strong>du</strong>s en pro<strong>du</strong>its<br />

utiles. Cette transformation, que désigne le terme “valorisation”<br />

se concrétise sous trois formes : valorisation agronomique comme<br />

engrais ; valorisation énergétique comme combustible ; et<br />

valorisation matière comme remblai de construction.<br />

÷ 2,5<br />

LUTTER CONTRE LE<br />

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE<br />

Sachant que le 1 er facteur d’émission de CO 2 est le transport<br />

automobile, le <strong>SIAAP</strong> réoriente ses choix vers des modes<br />

de transport alternatifs. Ainsi, depuis 2006, l’appontement<br />

fluvial de l’usine Seine aval permet d’acheminer par<br />

le fleuve une grande partie des pro<strong>du</strong>its nécessaires à<br />

l’activité : 260 péniches remplacent les 3600 camions qui<br />

circulaient chaque année sur le site, ce qui divise par 2,5<br />

les émissions de CO 2 . A Seine amont, c’est le rail, plutôt<br />

que la route, qui a été choisi pour évacuer les pro<strong>du</strong>its<br />

issus des boues, grâce à la création d’une plate-forme<br />

ferroviaire reliée par un embranchement de 800 mètres au<br />

réseau SNCF.<br />

UNE STRATÉGIE MULTI-FILIÈRES<br />

Pour valoriser les boues, le <strong>SIAAP</strong> …Morée, développe des filières de<br />

le <strong>SIAAP</strong> a noué un partenariat avec le SYCTOM (Syndicat<br />

traitement adaptées au contexte de chaque usine. À Seine aval, la Intercommunal de Traitement des Or<strong>du</strong>res Ménagères de l’agglomération<br />

parisienne) : les boues seront mélangées aux déchets<br />

“digestion“ transforme 60 % des boues en amendement agricole.<br />

À Seine Grésillons et à Seine amont, le “séchage thermique“ ménagers organiques, traitées par méthanisation et valorisées<br />

permet de ré<strong>du</strong>ire jusqu’à 75 % les volumes de boues, et d’obtenir, comme source de biogaz et comme compost.<br />

soit <strong>du</strong> combustible comme source d’énergie, soit des granulés<br />

riches en oligo-éléments pour l’agriculture. Les granulés de Seine<br />

amont, baptisés GRANUVAL ® , sont en cours d’homologation par<br />

l’Agence Française de la Sécurité Sanitaire. À Seine centre et à<br />

Marne aval, l’incinération des boues, avec récupération d’énergie,<br />

contribue au fonctionnement de l’activité. Pour la future usine Seine<br />

16<br />

17


L’EAU, UNE CULTURE<br />

À PARTAGER<br />

TRANSMETTRE<br />

ET SENSIBILISER<br />

FORMER POUR DEMAIN<br />

Au <strong>SIAAP</strong>, le développement <strong>du</strong>rable repose aussi sur le progrès<br />

et la transmission des savoir-faire, comme l’illustre La Cité de<br />

l’Eau et de l’Assainissement, ouverte en 2007, dans la Halle de<br />

l’ancienne usine élévatoire de Colombes. La Cité est l’académie<br />

des métiers et des méthodes de l’assainissement. Centre de<br />

formation spécialisée, elle dispense des cours théoriques aux<br />

collaborateurs <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong> et aux partenaires de services étrangers<br />

dans le cadre de la solidarité internationale. En parallèle, des<br />

modèles ré<strong>du</strong>its d’ouvrages d’exploitation permettent au<br />

personnel, et bientôt aux étudiants, d’y effectuer des travaux<br />

pratiques.<br />

LE MODÈLE FRANÇAIS DE COOPÉRATION DES<br />

POUVOIRS PUBLICS ET DES ENTREPRISES PRIVÉES A<br />

PERMIS DE GARANTIR L’ÉGALITÉ D’ACCÈS AU SER-<br />

VICE PUBLIC DE L’EAU ET DE SOUTENIR UN EFFORT<br />

CONTINU DE RECHERCHE ET D’INNOVATION POUR<br />

ASSURER LA QUALITÉ DE L’EAU POTABLE ET AMÉLIO-<br />

RER LES MÉTHODES D’ASSAINISSEMENT DE L’EAU<br />

UTILISÉE. IL A ÉTÉ À L’ORIGINE D’UNE CULTURE<br />

PROPRE À LA FRANCE, SOUVENT DÉSIGNÉE PAR LE<br />

TERME D’ÉCOLE FRANÇAISE DE L’EAU, DONT LES<br />

TECHNOLOGIES DE POINTE SONT RECONNUES<br />

INTERNATIONALEMENT. CETTE CULTURE EST NOTRE<br />

BANQUE DE CONNAISSANCES<br />

Ressources documentaires<br />

P ORTAIL DOCUMENTAIRE<br />

INSTRUMENT DE RECHERCHE<br />

CŒUR DE RECHERCHE<br />

CAPITALISATION<br />

DES CONNAISSANCES<br />

MULTIMÉDIA<br />

NUMÉRIQUE<br />

DIFFUSER LA CULTURE DE L’EAU<br />

À UN LARGE PUBLIC<br />

La Cité de l’Eau et de l’Assainissement a aussi une vocation pédagogique<br />

auprès des scolaires et des étudiants. Au programme : présentation<br />

des principes de base de l’assainissement et de l’hydrologie,<br />

expositions sur l’eau et les égouts... Le centre de documentation, son<br />

“infothèque” recensera les grandes références en matière d’eau, de<br />

développement <strong>du</strong>rable et d’environnement. Son portail documentaire,<br />

accessible depuis son site internet, donnera aussi accès à un service<br />

d’accompagnement et de conseil sur la formation et la préparation des<br />

concours administratifs.<br />

BIEN COMMUN. LE <strong>SIAAP</strong> CONSIDÈRE QUE SA<br />

MISSION EST DE LA DÉVELOPPER POUR SES AGENTS,<br />

DE LA DIFFUSER AUPRÈS D’UN LARGE PUBLIC ET<br />

DE LA PARTAGER AVEC D’AUTRES COLLECTIVITÉS<br />

TERRITORIALES, DANS LES PAYS EN DÉVELOPPEMENT.<br />

> <<br />

18<br />

19


S’ENGAGER<br />

SANS FRONTIÈRES<br />

LE <strong>SIAAP</strong>,<br />

AU SERVICE DE<br />

L’ASSAINISSEMENT<br />

FRANCILIEN<br />

USINES DE DÉPOLLUTION<br />

USINES DE PRÉTRAITEMENT<br />

ÉMISSAIRES<br />

BASSINS DE STOCKAGE<br />

TUNNELS RÉSERVOIRS<br />

L’URGENCE NE CONNAÎT PAS<br />

DE FRONTIÈRES<br />

En l’absence de système d’assainissement, les eaux salies dégradent<br />

l’environnement dans lequel elles sont rejetées, polluant nappes et<br />

cours d’eau. De plus, l’eau est parfois réutilisée dans des conditions<br />

sanitaires très précaires et les conséquences sont dramatiques : 8<br />

millions de personnes, dont la moitié sont des enfants, meurent ainsi<br />

chaque année de maladies véhiculées par l’eau. Or, 2,6 milliards de<br />

personnes sont privées d’assainissement. 10 % à peine des eaux<br />

salies de la planète sont traitées et la situation est particulièrement<br />

grave en Afrique où seulement 2 % des populations ont accès à<br />

l’assainissement. Il est urgent d’agir.<br />

Oise<br />

Seine<br />

Seine aval<br />

Seine centre<br />

La Briche<br />

Val d’Oise<br />

Seine Morée<br />

(en 2012)<br />

LE <strong>SIAAP</strong> S’ENGAGE<br />

Seine Grésillons<br />

Hauts-de-Seine<br />

Clichy<br />

Seine-Saint-Denis<br />

Le <strong>SIAAP</strong> s’engage au-delà de ses frontières, dans des actions<br />

de solidarité <strong>du</strong>rable. Il développe des collaborations avec<br />

des collectivités en Asie, en Afrique et dans les Caraïbes. Seul<br />

ou en partenariat avec des communes et des départements<br />

de la région parisienne, ainsi qu’avec l’Agence de l’Eau<br />

Seine-Normandie, le <strong>SIAAP</strong> intervient dans la perspective<br />

d’améliorer <strong>du</strong>rablement l’accès à l’assainissement, condition<br />

fondamentale <strong>du</strong> développement.<br />

Seine<br />

Paris<br />

Charenton<br />

Marne aval<br />

DES FORMES<br />

DE COOPÉRATIONS ADAPTÉES<br />

Yvelines<br />

Marne<br />

Seine amont<br />

Des collaborations étroites existent entre le <strong>SIAAP</strong> et ses<br />

partenaires à l’étranger. C’est un véritable échange de savoirfaire<br />

qui se construit : fourniture de matériel, expertise technique<br />

(étude, conception et suivi de travaux), échange de pratiques et de<br />

connaissances, ou encore actions de formation mutuelle. Pour les<br />

agents <strong>du</strong> <strong>SIAAP</strong>, ces rencontres, ces échanges culturels techniques<br />

et sociaux contribuent à enrichir leurs pratiques professionnelles.<br />

Bièvre<br />

Essonne<br />

Seine<br />

Val-de-Marne<br />

20<br />

21

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