Systèmes d'information géographique. Dossier ... - CiteSeerX
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l'hétérogénéité des résultats qu'ont peut en attendre. C'est pourquoi toute mise en œuvre<br />
d'envergure nécessite toujours des phases d'analyse préalable conséquentes.<br />
L'analyse coût-bénéfice de l'utilisation de l'information numérique est un des autres enjeux qui<br />
ont mobilisé des énergies sans pour autant être résolu (cf. chapitre de la bibliographie). Ce<br />
type d'interrogations a réellement pris corps il y a quelques années, à la fois devant l'ampleur<br />
des coûts de constitution de l'information, et à la suite d'échecs de mise en place de<br />
systèmes <strong>d'information</strong>s spatiaux dont le bilan des coûts investis comparés aux bénéfices de<br />
l'application ont été négatifs. Des tentatives ont donc été tentées pour formaliser des<br />
principes d'évaluation économique de l'introduction du numérique dans le traitement des<br />
informations localisées. D'abord réalisé aux Etats-Unis (Dickinson et Calkins, 1988), ce type<br />
d'études a trouvé un débouché en France avec plusieurs ouvrages (Didier, 1990 ; Didier et<br />
Bouveyron, 1993).<br />
Même si ces tentatives ont indéniablement apportés de nouveaux éléments de<br />
compréhension du domaine, force est de constater avec quelques années de recul que ces<br />
tentatives demeurent incomplètes, du fait de leur caractère trop théorique ou trop incomplet<br />
pour pouvoir constituer une base précise d'évaluation (Wilcox, 1990) 6 . Une fois encore,<br />
l'information géographique est rebelle à une formalisation robuste des principes de son<br />
utilisation. Dans le cas des services publics, le problème est complexe, car le postulat n'est<br />
pas uniquement celui d'une rentabilité financière mais aussi celui d'une utilité sociale, encore<br />
mal perçue aujourd'hui.<br />
SIG ET NIVEAU D’APPREHENSION<br />
DU TERRITOIRE URBAIN<br />
L’ouverture des SIG urbains à des applications plus thématiques qu’auparavant permet-elle<br />
d’envisager une amélioration des résultats opérationnels issus des traitements de<br />
l’information numérique ? Le principal écueil vient une fois encore des types de données<br />
disponibles dans ces BDU "nouvelle formule". Sont-ils différents de ceux d’hier, et si oui,<br />
jusqu’où peuvent-ils être utilisés dans la prise de décision stratégique ?<br />
M. Wolf (1993), souligne à juste titre que les données actuellement constituées par les villes<br />
sont de trois natures différentes : les données "naturelles" (site, sous-sol, contraintes<br />
paysagères, etc.), dont la prise en compte devient, avec la préoccupation environnementale,<br />
un passage obligé ; les données "artificielles", que sont toutes les infrastructures construites<br />
de la ville ; et les données "immatérielles" qui sont en fait les indicateurs sur les habitants de<br />
la ville.<br />
Le passage à des logiques de systèmes d’information permet aujourd’hui de collecter et de<br />
stocker ces différents types de données dans un même environnement de travail.<br />
Cependant, la performance technique n’est pas garante d’une utilisation optimale, et le<br />
spécialiste des thématiques urbaines se trouve aujourd’hui confronté aux ajustements<br />
méthodologiques nécessaire pour combiner données "naturelles" et "immatérielles" dans les<br />
analyses.<br />
Les collectivités urbaines sont dans une position particulière, au carrefour des besoins de<br />
6 Une polémique s'est engagée très tôt aux USA concernant ce problème, provoquant un échange de points de<br />
vue dans IJGIS (Dickinson & Calkins, 1988, 1990 ; Wilcox, 1990).