A Alger - Euromedina

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
Séminaire organisé par la Banque Mondiale et la ville de Marseille,
en partenariat avec
le Ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement algérien
et l’Institut de Prévention et Gestion des Risques
Réseau urbain Europe MENA
Les Rendez-vous des Villes
« Prévention des risques majeurs urbains :
Les responsabilités des maires et autorités locales »
Alger 14,15 et 16 juin 2005
Communication de Monsieur SMAIL Mohammed
- Directeur du logement de la wilaya d’Alger ;
- Directeur du Projet « : Réduction de la vulnérabilité des zones urbaines
de la wilaya d’Alger aux catastrophes naturelles » financé par la BIRD
Droit des sols :
Quel est l’impact d’une politique
de prévention sur la planification
urbaine et sur le droit des sols?
Mardi 14 juin 2005
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« L’ALGERIE D’AUJOURD’HUI NE PEUT
ENVISAGER SON DESTIN ET SON AVENIR QU’EN
EVALUANT SES POTENTIALITES ET SES ATOUTS ET EN
TRANSFORMANT NOS FAIBLESSES DE L’HEURE EN FORCE
DE DEMAIN »
DEMAIN L’ALGERIE
C.RAHMANI

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RAPPEL HISTORIQUE:
Aujourd’hui il y a plus de six milliards de personnes qui
vivent sur terre.
Certaines régions sont surpeuplées.
esoin
- Habitat
- Terre cultivable
- Matière première
- Source d’énergie
Croisement
constamment
Moyens techniques
permettant de modifier ou
même de détruire le
milieu en une puissance
considérable sont utilisés
Aujourd’hui il y a plus de six milliards de personnes qui
vivent sur terre.
Certaines régions sont surpeuplées.
Ces transformations et ces dégradations agissent souvent sur
l’équilibre naturel et provoquent des catastrophes naturelles
redoutables.
La population se concentre souvent dans des villes ignorant
leurs vulnérabilités ce qui entraîne l’aggravation des effets de la
catastrophe.

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En Algérie
:
L’Algérie est exposée à des nombreuses catastrophes
naturelles qui ont affecté sa capacité de production :
Le 31.10.1911 on a enregistré 134 mm de
précipitations.
Le 21.09.1934 on a enregistré 101 mm de
précipitations.
Le 11.11.1935 on a enregistré 129 mm de
précipitations.
Le 02.04.1954 on a enregistré 135 mm de
précipitations.
Le 09.09.1954 séisme d’El Asnam Ms= 6,7
1340 Personnes
Le 27.09.1985 séisme de Constantine.
Le 29.10.1989 séisme de Tipaza.
Le 18.08.1994 séisme de Mascara.
Le 16.09.1996 séisme d’Alger.
Le 22.12.1999 séisme de Aîn Timouchente.
Le 10.10.1980 séisme de El Asnam : 7,3 :
80 % communes touchées
3500 Victimes
Novembre 2000 séisme de Beni Ouertilane (Sétif)
Le 09.11.2001 Inondations Bab El Oued.
Séisme du 21 mai 2003 Magnitude 6,8.
On note durant le dernier siècle cinq fortes précipitations
dépassant les 100 mm et 9 séismes s
soit 14 événements

A Alger :
– En 15 ans Alger a subi quatre catastrophes naturelles :
1989 : séisme s
de Tipasa
1996 : Séisme S
Alger
2001 : Inondations
2003 : Séisme S
Alger/Boumerdes
Le séisme s
de Boumerdes en mai 2003
a confirmé les craintes des autorités
algériennes suite
aux inondations du 10\11
11\2001
Le 10 novembre 2001, des inondations d’une
ampleur sans précédent ont frappés l’Algérie et
notamment la région d’Alger en particuliers une
douzaine de communes situées dans la
circonscription administrative
de Bab El Oued
Des pluies torrentielles s’abattirent sur le massif
de Bouzareah avec 290 mm enregistrées en
moins
de 17 heures. ( soit 40 % de la moyenne inter
annuelle ).
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Chiffres :
800 victimes décédées.
7543 citoyens sinistrés.
1 400 000 m³ de terres et gravats charriés
sur les parties basses de Bab El Oued .
Collecteurs principaux et ouvrages
d’évacuation d’eau totalement obstrués
Dégâts importants occasionnés aux
réseaux AEP - électricité et gaz, poste et
télécommunications.
CW 119 endommagés avec affouillement
des terres plein central.
Le marché de Triolet totalement enseveli
sous les eaux et les boues. Plus de 400
étales sous la boue.
156 établissements et infrastructure
éducatifs endommagés
1500 familles ont été relogées
360 logements démolis pour assurer le
couloire de la coulée

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Une telle catastrophe a mis en
évidence la vulnérabilité des zones
urbaines aux catastrophes naturelles.
Le gouvernement Algérien en
décembre 2001 a décidé de mettre
en œuvre un programme de mesures
visant en conséquence à réduire une
telle vulnérabilité.
C’est ainsi que l’état Algérien à
solliciter le concours de la Banque
pour l’appuyer dans la mise en ouvre
d’un programme intitulé Projet de
Réduction de la Vulnérabilité de
Zones Urbaines au Catastrophes
Naturelles.

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Ce projet vise deux objectifs :
Objectif 01 :
Accroître au niveau national les capacités
institutionnelles algériennes à faire face aux
catastrophes naturelles en améliorant les capacités
de veille, d’alerte précoce, de compréhension des
phénomènes météorologiques ayant conduit à la
catastrophe du 10 novembre 2001.
Objectif 02 :
Réduire la vulnérabilité des zones urbaines
spécifiques de la Wilaya d’Alger, parmi celles qui
ont été le plus durement affectées par les
inondations du 10 novembre 2001. Ce projet vise,
en particulier, à réduire les risques encourus par
les populations affectées de ces zones et aussi à
protéger, de manière indirecte, tous les quartiers
situés en aval et susceptibles de subir les
retombées de ces catastrophes. Les mesures
d’aménagement prévues contribueront à résoudre
les problèmes de pollution et d’érosion qui
constituent présentement un problème majeur.

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Les objectifs de ce projet s’articule s
autour
de deux composantes de base chacune
d’elle
étant directement associée à l’un et
à l’autre des objectifs évoqués ;
– COMPOSANTE 01 : Accroissement des
capacités s du pays dans la gestion des
catastrophes naturelles (études,(
formations)
– COMPOSANTE 02 : travaux
physiques
d’urgence (travaux, formations)
Composant 1 : Accroissement des
capacités s du pays
– Trois études sont programmées
:
Étude scientifique du phénom
nomène ne
météorologique des 09 et 10 novembre
2001; Études de veille et d’alerted
Étude intégr
grée e du massif de Bouzaréah
ah
Étude intégr
grée e hors massif de Bouzaréah
ah

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Étude scientifique du phénomène
météorologique des
09 et 10 novembre 2001
Objectifs attendus :
• Mieux comprendre l’aggravation et intense
des précipitations sur cette zone spécifique
d’Alger la matinée du 10 novembre 2001,
aggravation qui s’est produite dans un
contexte synoptique ayant été à l’origine
de pluies continues importantes durant les
24 heures précédentes.
• Tirer les enseignements nécessaires dans
une perspective de renforcement des
capacités d’alerte particulièrement dans le
domaine des prévisions immédiates et à
très courte échéance.

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Étude de veille et d’alerte
Cette étude a cinq objectifs :
1) Analyse du dispositif actuel de veille et d’alerte
rapide.
2) Définition précise des risques et des seuils d’alerte.
Mise au point de concepts et normalisation.
3) Processus détaillé de mise en place du dispositif
de veille et d’alerte – plan d’action.
4) Proposition d’un programme de sensibilisation et
d’information des autorités, des ONG et de la
population par les supports e les appropriés.
5 ) Proposition d’un programme complémentaire de
formation.

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Étude intégrée du massif de Bouzaréah
«DUWA»:
Objectif de l’étude :
‣Réduire la vulnérabilité aux risques d’inondations, coulées
de boues, déstabilisation de talus, berges d’oueds urbains et
périurbains, ravinement et érosion.
‣Réduire les dégâts en cas de secousse sismique, les effets
négatifs d’une croissance urbaine mal maîtrisée, la
vulnérabilité socio-économique et celle environnementale.
‣Définir, étudier et préparer les APS (avant projet
sommaires) des divers traitements correctifs après
détermination, comparaison (évaluation de l’impact et de
coûts), choix et optimisation. Préparation des termes de
référence et des dossiers de consultation pour l’établissement
des APD et DAO.
‣Actualisation du plan d’aménagement et d’urbanisme
(réglementer les différentes zones à urbaniser et non
urbanisable).

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L’étude a été confiée au groupement ISL \ BRGN Français
Le rapport d’étude comporte quatre phases ont été identifiées :
Tâche 1 : Tache préparatoire,
Tâche 2 : Analyse des risques,
Tâche 3 : Elaboration du plan directeur d’aménagement,
Tâche 4 : Elaboration de l’APS des solutions préconisées.
La Tâche 1 :
A été présentée le 11 avril 2005 aux neuf communes
Concernées. L’exposé s’articulé autour de la présentation de
l’étude, sa méthodologie et son déroulement.
Un questionnaire a été remis à l’ensemble des communes
destiné recueillir les informations sur les risques dans chaque
commune ; un plan détaillé couvrant chaque commune et
indiquant la localisation des bâtiments stratégiques et
également remis en appui à ces questionnaires.
Objectif de la tache 1 :
- Évaluer la vulnérabilité actuelle de la zone du massif de
Bouzaréah eu égard aux risques suivants : Inondations,
secousses sismiques, glissement de terrain, érosion, pollution,
urbanisation anarchique.

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Étude intégrée hors massif de Bouzaréah
«DHWA»
Objectif de l’étude :
‣Réduire la vulnérabilité aux risques sismiques, à la
population et atteinte à la santé publique, aux inondations et
déstabilisation de talus et berges d’oueds urbains et
périurbains, aux glissements de terrain.
‣Réduire les dégâts en cas de catastrophe et réduire la
vulnérabilité socio-économique et environnementale.
‣Identifier, analyser et évaluer les indicateurs de
vulnérabilité. Proposer les mesures nécessaires et définir,
étudier et préparer les APS ( avant-projet sommaire) des
divers traitements correctifs.
‣Préparation des termes de références et es dossiers de
consultation.

Cette étude, confiée au groupement franco-algérien
BURGEAP - ME2i -TTi Production Hydro environnement,
est composée des 6 tâches principales suivantes :
Tâche 1 :
Elaboration d’un diagnostic de vulnérabilité, identification et
hiérarchisation des risques ;
Tâche 2 :
Actualisation du plan d’aménagement du territoire et hypothèse
d’évolution ;
Tâche 3 :
Détermination des procédures et instruments de suivi de la mise
en œuvre des plans d’aménagement urbains et pré-urbains ;
Tâche 4 :
Identification des impacts environnementaux et détermination
des mesures d’atténuation et\ou de compensation nécessaires ;
Tâche 5 :
Elaboration des avant-projets sommaires ;
Tâche 6 :
Préconisations en matière de supervision et de suivi
environnemental.
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Tâche 1 :
Un des principes retenus dans cette première tâche
consistée à créer les conditions favorables à la
concertation des représentants de la populations par
une démarche sollicitant délibérément la participation
au moyen de réunions et d’enquêtes.
A l’invitation l
de Monsieur le Wali d’Algerd
Alger, le 24
novembre 2004 une réunion d’information et de
concertation a été organisée ; ont assisté les directeurs
du conseil exécutif, les membres de l’assemblé de la
wilaya, les présidents d’APC des 48 communes, les
services techniques des communes.
Le but de cette réunion était :
D’obtenir la participation des populations concernées,
par leurs représentants, pour exposer officiellement
le but de l’étude engagée et son organisation ;
De permettre à chacun de s’exprimer pour tenir
compte des avis et expériences relatifs aux
catastrophes naturelles de outes natures dans la
zone d’étude.

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Méthodologie appliquée :
A la fin de cette réunion, il a été remis à chaque
représentant de la commune et à quelques représentants
des services techniques de la Wilaya d’Alger, un fond
cartographique ainsi qu’un questionnaire leur demandant
de reporter sur la carte jointe les principales catastrophes
qui ont marqué la commune ou à plus grande échelle la
Wilaya.
Quatre catégories d’événements ont été spécifiées et un
symbole retenu pour chacune :
o Les séismes, S ;
o Les inondations, I ;
o Les glissements de terrains, G ;et
o Les pollutions, P.

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Ce premier zonage représente l’expérience vécue.
Il a servi de base « historique » en vue de définir
les zones prioritaires de l’étude mais il a été
cependant conforté et complété par des visites de
terrain et le recueil et l’analyse de données
objectives pour évaluer la vulnérabilité actuelle des
zones prioritaires et l’analyse des facteurs
responsables de dégâts pour chaque type d’aléa.
En effet, en ce qui concerne l’aléa glissement de
terrain par exemple, il s’est avéré après des visites
de terrain par les experts, que la plupart des zones
indiquées comme zone de glissement de terrain
sont en fait souvent des zones d’effondrement de
maisons ou de lotissements dû vraisemblablement
à la vétusté des immeubles ou à une rupture de
collecteurs plutôt qu’à de réels glissements de
terrain.
Ces derniers ont donc été considérées à titre
qualitatif et n’ont pas toutes été prises en compte.

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Les hypothèses ainsi développées ont fait ressortir 05 zones prioritaires :
Zone Prioritaire
«ZP1»
Centrée sur l’oued Hamiz et qui présente un intérêt d’un point de vue hydraulique
(risque d’inondation) et d’un point de vue du phénomène de subsidence qui
s’observe au niveau de la plainte de Mitidja. De plus, d’un point de vue
développement urbain, cette zone est en forte progression et caractérisée par de
l’habitat illicite auquel est associé des problèmes de viabilisation et de connexion
aux réseaux d’eau potable et d’assainissement;
Zone Prioritaire
«ZP2»
Centrée sur la partie avale de l’Oued El Harrach est également intéressante
puisqu’elle cumule à la fois une problématique d’inondations et de subsidences. A
cela s’ajoute le risque de pollutions liée à la présence de la zone industrielle EL
Harrach;
Zone Prioritaire
«ZP3»
Elle englobe les communes d’Alger Centre, Sidi M’hamed et Hamma El Annasser.
Cette zone est particulièrement intéressante par ce qu’elle cumule les
problématiques « risque hydrologique » et « risque glissement de terrain ». de plus,
d’un point de vue urbanistique, cette zone intègre le centre ville caractérisé par un
habitat dense de type collectif colonial puis une première couronne avec un habitat
de type individuel (plateau des Annasser) ;
Zone Prioritaire
«ZP4»
Centrée sur les communes de Ouled Fayet, El Achour et Draria qui cumule les
problématiques « risque hydrologique » et « risque glissement de terrain ».D’un
point de vue urbanistique, les communes de Draria et de Ouled Fayet correspondent
à des zones mixtes (lotissement et tours). Le cas de Draria est particulièrement
intéressant car y est prévu la construction (sous forme de tours) de 4500 à 5000
logements ce qui engendre des problèmes d’accès (construction de routes),
d’alimentation et eau potable et d’assainissement. De plus, cette zone sera
vraisemblablement amenée à être progressivement grignotée car elle se trouve entre
Alger et la nouvelle ville Sidi Abdelah ;
Zone Prioritaire
«ZP5»
Centrée sur la zone de construction de la nouvelle ville Sidi Abdellah. Cette zone
présente une sensibilité à l’aléa sismique et aux glissements de terrain et est
également intéressante d’un point de vue urbanistique puisqu’il s’agit de la seule
ville nouvelle de la wilaya d’Alger.
Les données techniques issues des résultats des études de
vulnérabilité ainsi développées auront un impact important
sur les études d’aménagement du territoire.

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A Alger ces études serviront comme instrument de base dans le
cadre de la révision du Plan Directeur d’Aménagement et
d’Urbanisme « PDAU » qui doit prendre en compte les différents
aspects présentés, ainsi que la vulnérabilité socioéconomique et
environnementale de la wilaya d’Alger.
« Les événements du passé constituent des
éléments importants pour gérer le risque, s’il ne
sont pas pris en compte, les enjeux en pertes
humains, économiques et sociales seraient un
éternel renouvellement de l’histoire »