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Géographie, hydrographie et climat

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QSR 2000<br />

Dans la Région I, les eaux de surface <strong>et</strong> les eaux des strates<br />

supérieures sont constituées de diverses masses d’eau. Il s’agit<br />

notamment de deux masses d’eau chaude fortement salée<br />

provenant de l’Atlantique. Au moment où elles pénètrent dans<br />

les mers nordiques, la température de ces eaux va de 7 à 10° C,<br />

la salinité se situant pour l’essentiel entre 35.1 <strong>et</strong> 35.4. A<br />

l’intérieur de la région elle-même, l’eau de l’Atlantique se refroidit<br />

<strong>et</strong> se dilue, son caractère pouvant se modifier considérablement.<br />

Les ‘eaux côtières norvégiennes’ pénètrent dans la région par le<br />

sud-est ; leur salinité augmente pour atteindre un maximum<br />

autour des îles Lofoten. Si on observe d’une manière générale<br />

une baisse de la température au fur <strong>et</strong> à mesure que l’on monte<br />

vers le nord, les fluctuations saisonnières de température n’en<br />

sont pas moins fortes. Les ‘eaux polaires’ se forment dans<br />

l’océan Arctique, où elles occupent une strate superficielle mixte<br />

d’une épaisseur de 30 à 50 m. Les ‘eaux arctiques de surface’<br />

sont observées dans les strates supérieures du centre des mers<br />

du Groenland <strong>et</strong> de l’Islande. Le front polaire sépare les eaux<br />

atlantiques chaudes des masses d’eau froide septentrionales.<br />

Dans la Région II, l’eau provient de l’Atlantique nord, c<strong>et</strong>te<br />

eau se mélangeant à des apports d’eau douce, <strong>et</strong> ce dans<br />

diverses proportions. Les caractéristiques de salinité <strong>et</strong> de<br />

température des diverses parties de la région sont fortement<br />

influencées par les échanges de chaleur avec l’atmosphère ainsi<br />

que par les apports locaux d’eau douce. Les eaux profondes de<br />

la mer du Nord consistent en eau relativement pure d’origine<br />

atlantique, <strong>et</strong> sont par ailleurs en partie influencées par l’échange<br />

de chaleur en surface (surtout lors du refroidissement hivernal) ;<br />

dans certaines zones, elles sont en outre légèrement modifiées<br />

par un mélange avec de l’eau de surface moins salée.<br />

Les eaux de la Région III varient, allant des eaux océaniques<br />

à l’ouest à des eaux relativement peu profondes dans la mer<br />

d’Irlande à demi fermée, jusqu'aux apports des estuaires <strong>et</strong> des<br />

fjords à sa limite est. Grossièrement, le mouvement général des<br />

masses d’eau a lieu du sud au nord, l’eau océanique de<br />

l’Atlantique nord pénétrant par le sud <strong>et</strong> l’ouest de la région. Ces<br />

eaux se déplacent vers le nord dans l’ensemble de la zone, pour<br />

déboucher soit dans la Région I au nord, soit, après avoir fait le<br />

tour du nord de l’Ecosse, dans la Région II. Le profil général de<br />

la distribution des salinités indique que l’eau est surtout d’origine<br />

atlantique.<br />

La plus grande partie de la Région IV correspond à la marge<br />

continentale de la partie la plus méridionale de la zone de la<br />

Convention. La majorité des masses d’eau que l’on observe<br />

dans c<strong>et</strong>te région soit vient de l’Atlantique nord, soit résulte<br />

d’une interaction entre les eaux formées dans l’Atlantique <strong>et</strong> les<br />

eaux d’origine méditerranéenne. La convection verticale d'hiver a<br />

également des chances de provoquer une remontée des<br />

masses d'eau vers les strates supérieures de l’océan (entre 0 <strong>et</strong><br />

500 m) au-delà de la pente continentale au nord du 40° N, en<br />

particulier dans l’ouest du golfe de Gascogne, ce processus<br />

variant sensiblement selon les années.<br />

La Région V est celle dans laquelle les masses d’eau froide<br />

peu salée, venant des mers polaires, <strong>et</strong> les eaux chaudes <strong>et</strong><br />

salées venant du sud, sont transformées par mélange <strong>et</strong><br />

refroidissement. Nombre des masses d’eau que l’on trouve dans<br />

l’Atlantique présentent de hautes teneurs en oxygène dissous, <strong>et</strong><br />

sont riches en nutriments. Dans l’ensemble des eaux profondes<br />

de l’Atlantique du Nord-Est, les teneurs en oxygène dissous ne<br />

baissent jamais suffisamment pour limiter l’activité biologique<br />

aérobie.<br />

La plupart des zones de la région OSPAR sont bien<br />

mélangées verticalement pendant la période hivernale, <strong>et</strong> ce<br />

jusqu’à une profondeur supérieure à 600 m dans l’Atlantique est.<br />

Au printemps, au fur <strong>et</strong> à mesure qu’augmente l’apport de<br />

chaleur par le soleil, une thermocline (gradient prononcé <strong>et</strong><br />

vertical des températures) se crée sur une grande partie de la<br />

région, séparant ainsi la strate superficielle chauffée <strong>et</strong> moins<br />

dense, du reste de la colonne d’eau. Ces eaux sont dites<br />

stratifiées. Dans les zones de hauts fonds du plateau continental<br />

où les mouvements de marée sont forts, les eaux restent<br />

mélangées pendant toute l’année.<br />

La distinction entre zones stratifiées, <strong>et</strong> zones mélangées en<br />

permanence par les marées, est d’une importance considérable<br />

pour la façon dont les écosystèmes pélagiques <strong>et</strong> benthiques<br />

sont structurés. La stabilité provoquée par l’apparition de la<br />

thermocline au printemps perm<strong>et</strong> au phytoplancton de se<br />

maintenir près de la surface, où la lumière <strong>et</strong> les nutriments sont<br />

abondants. Après l’efflorescence printanière, les nutriments<br />

deviennent facteur limitant au-dessus de la thermocline. Ainsi la<br />

production de phytoplancton baisse pendant l’été. Lorsque la<br />

thermocline affleure à la surface, la limite entre les diverses<br />

masses d’eau est dite front de marée, région d’intense activité<br />

biologique. Dans les eaux océaniques du sud de la zone<br />

OSPAR, il existe une thermocline profonde <strong>et</strong> permanente.<br />

2.9 Circulation <strong>et</strong> mouvement des masses d'eau<br />

Dans la zone OSPAR, les eaux de surface chaudes de<br />

l’Atlantique se déplacent vers le Nord-Ouest, en direction de la<br />

mer de Norvège ; c’est le courant de l’Atlantique nord (NAC). Le<br />

courant des Açores (AzC), orienté à l’est, coïncide grosso modo<br />

avec la limite sud de la zone maritime d’OSPAR. Prolongements<br />

du Gulf Stream, ces deux courants forment respectivement la<br />

limite sud du courant giratoire subpolaire, <strong>et</strong> la limite nord-est du<br />

courant giratoire subtropical. Sur les marges de l’Europe, on<br />

observe par intermittence un courant des contours est, se<br />

dirigeant vers le Nord (EBC). Un courant orienté à l’ouest coule<br />

du détroit de Fram, c’est le courant de l’est du Groenland (EGC),<br />

tout en étant prolongé par le courant du Labrador (LC). Le<br />

transport vers le Nord des eaux superficielles chaudes allant vers<br />

l’océan Arctique est compensé par un courant de r<strong>et</strong>our orienté<br />

au sud, courant d’eaux intermédiaires <strong>et</strong> profondes provenant<br />

des mers nordiques, empruntant le détroit du Danemark, <strong>et</strong><br />

provenant tant du chenal des îles Féroé-Sh<strong>et</strong>land, que de la mer<br />

du Labrador. Les moyennes des débits de ces courants,<br />

déduites des modèles <strong>et</strong> des observations, sont indiquées en<br />

Figure 2.4.<br />

Les NAC <strong>et</strong> AzC, les vents d’ouest dominants qui soufflent<br />

aux latitudes moyennes <strong>et</strong> un gradient de densité moyen<br />

méridional, se combinent pour pousser les eaux océaniques<br />

contre la côte de l’Europe. Ce phénomène, influencé par la force<br />

de Coriolis, engendre l’EBC orienté au nord. Bien que ce dernier

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