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EXPRESSIONS
GROUPE DE LA GAUCHE DÉPARTEMENTALE
Tribune du groupe PS et apparentés
L’Etat ne paie pas ses dettes et étrangle
les départements
L’assemblée des départements de France qui regroupe tous les départements de
France, quelle que soit leur tendance politique a remis au Premier Ministre un
«Mémorandum en faveur des Départements en diffi culté» qui s’appuie sur la réalité
des chiffres avec 3 points clé :
• L’absence de compensation par l’Etat du coût des prestations sociales
transférées aux départements :
- Le Revenu Minimum d’Insertion et l’Allocation de Parent Isolé pour les personnes
privées d’emploi remplacés récemment par le Revenu de Solidarité Active,
- L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) destinée aux personnes âgées,
- La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) pour fi nancer les besoins
liés à la perte d’autonomie des personnes handicapées.
L’Etat doit à ce titre 120 millions d’euros au conseil général du Val d’Oise,
montant cumulé depuis 2004. Le manque de compensation est devenu
insoutenable car il a quadruplé en 4 ans passant de 8,56 millions € en 2006 à
34,75 millions € en 2010 (estimation). Dans le Val d’Oise, le Gouvernement bénéfi cie
de la complicité scandaleuse de la droite UMP-UVO qui a toujours nié l’évidence
et qui continue !
• La perte d’autonomie financière des départements qui résulte de la loi de
fi nances 2010 produira ses effets tout au long des années à venir. La Cour des
comptes a pointé clairement cet élément et dénoncé le choix du gouvernement
de faire payer aux contribuables locaux les transferts des charges qu’il ne veut
pas compenser sur le budget de l’Etat.
• La demande d’ajustements comptables indispensables (point très technique
portant sur des amortissements de subventions), modifi cations qui soulageraient
les fi nances départementales.
Plutôt que de répondre à ces demandes légitimes, le Gouvernement tente
d’imposer une «réforme» territoriale qui vise en réalité à démanteler les
collectivités. Cette «réforme» poursuit deux objectifs clairs : préparer un véritable
«hold-up électoral» en changeant le mode de scrutin pour tenter d’offrir à l’UMP
ce que les électeurs lui refusent, et en fi nir avec la décentralisation qui voit la majorité
des collectivités choisir la Gauche.
En rationnant les ressources des Départements, la droite veut nous obliger, soit à ne
pas agir, soit à privatiser des pans entiers de l’activité locale, c’est-à-dire à démanteler
le service public.
Nous nous battons pied à pied contre cette «réforme» et pour une véritable
décentralisation.
Pour nous joindre http://www.pscg95.over-blog.com
Élu communiste
Vidéosurveillance : un leurre
En France, 20000 caméras nous fi lment sur la voie publique. Le gouvernement
veut les multiplier par trois. Un chiffre à mettre en parallèle avec la suppression
de 10 000 policiers entre 2007 et 2012, selon les syndicats.
Qu’en est-il du modèle anglais, pays le plus vidéosurveillé au monde ?
Une caméra pour quatorze habitants, 3 % des vols sur voie publique élucidés.
L’un des patrons de Scotland Yard qualifi e de « fi asco » l’expérience menée.
La police utilise une formule à méditer : « Caméras partout, résultats nulle part ».
Un grave déficit d’informations et de communication sur ce sujet. Aucune
étude offi cielle concernant l’effi cacité des dispositifs français n’a été, à ce jour,
rendue publique. Et pour cause ! ce système a peu d’impact sur les niveaux de
criminalité, l’on n’agit pas sur les faits, encore moins sur les causes, mais seulement
dans les esprits.
À qui profite la vidéosurveillance ? La baisse du nombre de policiers conjuguée
à une installation de caméras traduisent en fait une privatisation de la sécurité
publique. Tandis que la police dépend des pouvoirs publics, les caméras sont
le plus souvent installées et gérées par des entreprises privées. Leur installation
a ainsi pour effet essentiel d’ouvrir le marché de la sécurité publique à la possibilité
d’en retirer des profi ts privés.
La vidéosurveillance : dangereuse pour les libertés. La diffusion dans les
médias d’images présentant des pompiers catalans pour des terroristes basques,
illustre de façon éclatante les dangers qu’il y a à utiliser des images sans contrôle.
De citoyen libre de circuler, on passe à l’état de délinquant présumé.
Dominique Lesparre, vice-président du conseil général, maire de Bezons.
GROUPE UNION POUR LE VAL D’OISE
La majorité confond changer d’ère et brasser de l’air !
En 2008, les candidats de la gauche avaient fait campagne sur la promesse de
transformer le Val d’Oise en «éco-département», sans jamais expliquer aux valdoisiens
ce que cela voulait dire…mais le savaient-ils eux-mêmes ?!…Depuis… rien !
Alors, pour rattraper ce malheureux «oubli», sorti son arme préférée : la
communication !
Ainsi, depuis quelques temps, sont apparues des affi ches avec un joli logo coloré
en vert, pour nous faire croire que nous vivons désormais dans ce fameux
«éco-département». Mais cela est un peu court sur un sujet aussi important que le
développement durable !
Est-ce qu’il suffi t d’affi ches en papier glacé proclamant que le Val d’Oise est un
«éco-département» pour le rendre exemplaire en matière de préservation de
l’environnement ?
Est-ce qu’il suffi t de créer un comité d’associations débattant à l’infi ni, sans disposer
d’aucun levier d’action, pour faire une vraie politique verte ?
Car, derrière les concepts et les slogans, il y a une réalité qui en dit long sur les
préoccupations environnementales de la «majorité» départementale.
Un exemple chiffré : Sous la majorité «Union pour le Val d’Oise», le Conseil général
consacrait en moyenne 20 millions d’euros à l’environnement. Depuis 2008, et
l’arrivée de la gauche à la tête du département, ce chiffre n’a cessé de diminuer. Il
est aujourd’hui de 16 millions d’euros.
Une baisse de 4 millions d’euros en 2 ans (soit –20%), voilà la réalité de la
politique de cette «majorité» en matière d’écologie !
Il y a une grande différence entre l’actuelle «majorité» socialo-communiste et nous :
Avant 2008, il y avait des actes, des engagements concrets, de l’argent pour
l’environnement.
Depuis 2008, il y a exclusivement de la communication, aucune action concrète et
une baisse constante des crédits !
Le seul acte concret de la «majorité» de gauche aura été de créer un comité où se
réunissent de temps à autre des représentants d’associations qui débattent en
présence d’élus de plus en plus rares !
Comme on dit souvent : «la meilleure façon d’enterrer un problème, c’est de créer
une commission». La «majorité» socialiste semble avoir pleinement adopté cette
règle car on ne compte plus les commissions, comités, groupes de travail qui
fl eurissent à chaque fois qu’un problème se pose.
C’est là aussi une nouvelle caractéristique de cette «majorité» : fuir ses
responsabilités ! A chaque diffi culté nouvelle (et elles sont nombreuses dans un
département aussi grand et aussi peuplé que le Val d’Oise), elle nous explique que
c’est la faute de la précédente majorité, de l’Etat, de la crise, de la situation
internationale…autant de boucs émissaires qui sont supposés excuser son inertie
et son incapacité à prendre «à bras le corps» les nombreuses diffi cultés des
valdoisiens ! Depuis 18 mois, en dépit des affi rmations qui s’affi chent partout, rien
n’a changé dans le quotidien des habitants de ce département ! Et l’environnement
n’échappe pas à cette réalité !
Où sont les engagements pour lesquels la «majorité» s’est faite élire ? Où est le plan
d’urgence pour mettre les bâtiments du Département aux nouvelles normes
environnementales ? Où est l’engagement de ne fi nancer que des bâtiments à
Haute Qualité Environnementale ? Où est l’effort fi nancier sur l’aménagement et
l’entretien du réseau routier afi n de limiter les bouchons et la pollution ? Où est le
développement équilibré de la zone de Roissy ?
Ces engagements figuraient sur le programme du parti socialiste en 2008.
Aucun n’a commencé à être tenu 2 ans après.
Cette «majorité» ne nous fait pas «changer d’ère», comme le disent les affi ches de
publicité du Département. En vérité, elle ne fait que brasser de l’air !
30 LE VAL D’OISE C’EST VOUS MAI 2010