Le SIRE (Mirefleurs, Puy-de-Dôme) - geolab
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Fig. 5 : vue aérienne zénithale rapprochée du<br />
site, après la campagne <strong>de</strong> fouilles 2005.<br />
ProblÉmatique <strong>de</strong> la<br />
recherche<br />
<strong>Le</strong> gisement du Sire, découvert en 1969 par<br />
Pierre Daniel, avait fait l’objet d’un sondage<br />
très limité au cours <strong>de</strong> l’année 2000, à la suite<br />
<strong>de</strong> travaux agricoles ayant perturbé une partie<br />
du site. Ce sondage avait révélé l’existence d’un<br />
gisement très étendu, attribuable au gravettien<br />
ancien (Surmely, 2000c), avec une datation C 14<br />
à 29.350 +/- 310 BP. Ce sondage avait renouvelé<br />
l’intérêt du site considéré initialement comme<br />
une station totalement remaniée <strong>de</strong> la fin du<br />
magdalénien (Daniel, 1971).<br />
En 2001 et 2002, ont eu lieu <strong>de</strong>ux campagnes<br />
<strong>de</strong> sondages élargis, <strong>de</strong>stinés à reconnaître le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> conservation du gisement et son extension spatiale. En<br />
2003, nous avons décidé d’orienter les travaux vers un large décapage <strong>de</strong> 60 m², dans la zone <strong>de</strong> plus forte<br />
concentration <strong>de</strong>s vestiges située dans le secteur, entre les sondages 6, 7 et 8 <strong>de</strong> 2001-2002. Ce décapage avait<br />
été effectué sous la forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux « fenêtres », correspondant aux secteurs B et D, au nord et au secteur C, au<br />
sud. Nouq pensions alors à l’existence d’un niveau archéologique unique, à l’examen <strong>de</strong>s données fournies par<br />
la faune, le mobilier lithique et les datations C14. En 2004 et 2005, nous avons poursuivi ce décapage.<br />
MÉthodologie<br />
La campagne 2005 a duré trois semaines et <strong>de</strong>mi, comme celle <strong>de</strong> 2004.<br />
La fouille est effectuée manuellement, avec l’utilisation ponctuelle d’aspirateurs. L’enregistrement est réalisé<br />
à l’ai<strong>de</strong> d’un théodolite laser (fig. 7 et 12), couplé au logiciel Archéobase. En même temps, les pièces sont<br />
photographiées, une par une, puis par passes <strong>de</strong> décapages, et le report <strong>de</strong>s numéros est effectué sur le cliché<br />
(fig. 8). Cela assure un bon enregistrement <strong>de</strong> la position précise <strong>de</strong> chaque pièce.<br />
L’ensemble <strong>de</strong>s sédiments a fait l’objet d’un tamisage à l’eau, à la grille fine. <strong>Le</strong>s pièces lithiques et osseuses<br />
ont été nettoyées et marquées individuellement (seules les pièces lithiques ont été vernies).<br />
<strong>Le</strong>s décomptes analytiques du mobilier lithique et osseux ont été effectués et les reports ont été faits sur la<br />
base <strong>de</strong> données ARCHÉOBASE, permettant ensuite un tri croisé <strong>de</strong>s données et le travail sur l’organisation<br />
spatiale.<br />
Par ailleurs, nous avons procédé à un essai <strong>de</strong> relevé par caméra vidéo numérique, couplée à un logiciel <strong>de</strong><br />
restitution 3D, grâce à l’intervention <strong>de</strong> la société Vidéométric (fig. 9, 10 et 11). Cette métho<strong>de</strong> permet un<br />
relevé en 3D <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> fouilles, avec la possibilité d’ajouts postérieurs (numéros <strong>de</strong>s vestiges....). Au<br />
vu <strong>de</strong>s résultats très prometteurs <strong>de</strong> cet essai, réalisé pourtant avec <strong>de</strong>s caméras à basse résolution, nous souhaiterions<br />
mettre en oeuvre cette technique pour la suite <strong>de</strong>s recherches.