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oire louise marcheix Atlas départemental manuscrit - vers 1860 - Alexandre vuillemin Nouvel atlas illustré des départements et des colonies - vers 1860 - helene pourchet Carte muette - 2014 - Mystère et surprise des marchés aux « Travail d’amateur », diront les Alexandre Vuillemin a conçu vers 1860 ce Nouvel atlas puces : un atlas manuscrit inattendu experts. Inutile en effet d’y chercher illustré des départements et des colonies. A chaque page, figure les départements français l’exactitude ou la précision. De sa le nom de département est « écrit par Isidore » dans vers 1860. Plusieurs planches sont graphie assurée, à l’encre légèrement un tourbillon d’invention typographique. La graphiste 36 signées: l’auteure, Louise Marcheix, sépia, Louise Marcheix chante Hélène Pourchet s’est emparée de ce corpus (alors 86 37 inconnue de toutes les bibliographies, savait ce qu’elle faisait. Insouciante des réalités géographiques ou topographiques, elle s’attache presque exclusivement aux toponymes transformés en motif d’un extraordinaire tapis linguistique. Contrairement à la plupart des cartes, les noms sont ici alignés horizontalement en une implacable trame sans chaîne : un travail garanti « fait main », de la belle cartographie manuscrite presque anachronique en cette fin de siècle… sans grandiloquence nationaliste la douce continuité du territoire, mais à l’intérieur de chaque département seulement. Paradoxalement plus parlés qu’écrits, ils constituent autant de pièces d’un patchwork dépareillé dont les morceaux ne sont même pas dessinés à la même échelle, chacun chuchotant aux dépens de ses voisins condamnés au silence. Il appartient au lecteur de reconstituer, page après page, la polyphonie des voix colorées qui animent ces cartes modestes et poétiques. départements métropolitains) pour en tirer autant de cartes postales : sur chaque carton la cartographie se trouve expulsée par le seul nom du département agrémenté d’éléments visuels tirés de la carte initiale. Ces cartes, dont chacune est isolément peu cartographique, sont ensuite agencées sur le mur de façon à redessiner une carte de France : détrônée par la typographie, la cartographie revient in extremis par la simple mise en page d’une «carte de cartes». Les mots qui à l’origine agrémentaient et se contentaient d’intituler chacun des départements deviennent désormais grâce à Hélène Pourchet la matière même d’une nouvelle carte géante aussi graphique que typographique. es ordonniers Les as s e s er n es in i ol s Thorigny-sur-Marne agny-sur-Marne a r ar e on hes-sur- on oire
oire Anonyme Carte topographique - 1854 - John cary New Maps of England and Wales with part of Scotland - 1794 - recadrer er ++ La carte de John Cary ressemble à sa voisine française de la page 38. En 78 planches finement gravées, John Cary présente Angleterre, Pays de Galles, et sud de l’écosse, mais pas l’Irlande. Parmi les quatre planches présentées dans l’exposition, celle du bas à droite montre Cary lui 38 aussi contraint d’attraper des coins 39 de territoire étranger : le nom de Dieppe s’apparente alors au cri de s’il suffit d’écrire « titre » pour remplacer huit lignes de titre, pourquoi vengeance cartographique d’une ne pas écrire « carte » pour substituer n’importe laquelle des cartes? ville autrefois anglaise. Cette carte est publiée en trente feuilles distinctes, chacune composée de six volets entoilés. Le détail ici reproduit est un cartel apposé sur la carte entoilée figurant l’angle Nord-Est de l’ensemble. Il porte fièrement le mot « titre » centré entre quelques bribes de rivières sur la gauche et un chiffre 5 en haut à droite. Or en réalité cette même planche 5, présentée dans l’exposition, ne se contente pas d’un seul mot : le titre y est au contraire particulièrement long et bavard. Mais alors, Cette carte est en réalité le coin inutile du grand rectangle dans lequel s’inscrit la France. Coin deux fois inutile : parce qu’il présente des mots sans carte ou presque, et parce qu’il s’agit au sens familier d’un coin perdu Allemagne. Il ne reste dès lors qu’à couvrir ce silence d’une débauche de mots et de typographies : huit lignes, autant de polices et de corps différents. Les mots bouffis et forts-en-gueule viennent ici compenser la faiblesse d’une carte de France oscillant entre la volonté de taire et l’obligation de représenter l’ennemi. La planche reproduite ici constitue peut-être la plus subtile des présences linguistiques, la plus poétique aussi : au milieu d’une planche essentiellement maritime donc muette trône un « O-R » qui vient articuler « German or North Sea ». Mais voilà, cette simple conjonction « ou » reste pour un œil français tout à fait dorée voire mordorée, l’or se trouvant ici renforcé par le liseré jaune de la côte voisine. Les mots n’en finissent pas de s’imposer à nous et de marquer les cartes jusque dans leurs espaces les plus vierges. Peu à peu notre regard s’affine, la mer révèle peu à peu les innombrables toponymes qui semblent assiéger cet OR : simple empreinte inversée de la page en regard ou inconscient typographique surgi du fond des océans ? han e ou -en- rie Mon rain e pr d han e ou -en- rie arne es le s Mon rain
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