DES VENTES - Hôtel des Ventes Genève

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483. Jean Cocteau (1889-1963), Essai de critique indirecte, 1932.
Une des épreuves de l’imprimeur précédant l’édition définitive,
adressée aux Noailles, avec plusieurs corrections manuscrites de
l’auteur et enrichi sur la première page d’un envoi autographe
«A Charles et Marie-Laure, faible témoignages des tendresses
profondes et inaltérables de mon coeur». 14 ff. + 264 pp. On
joint l’enveloppe autographe de Cocteau dans laquelle a été
retrouvé ce document, expédiée en recommandé aux Noailles, à Hyères 2.000-3.000
484. Jean Cocteau, (1889-1963), «La Machine infernale», 1932, 11 feuillets
manuscrits et 1 épreuve tapuscrite corrigée par l’auteur, du 1 er acte de
la pièce de théâtre représentée en 1934 par Louis Jouvet avec les décors de
Christian Bérard. Ces documents portent le tampon de la collection Lifar.
Parmi les 11 feuillets manuscrits se trouvent :
«Quelques mots dans le programme» (2 ff 19,5x29,5 cm), écrits au crayon à
papier, non retenus ans l’édition de 1934 chez Grasset. Jean Cocteau y parle, à
partir d’une anecdote, du public qu’il souhaiterait trouver dans la salle le jour
de la représentation de sa pièce : « […] Si l’on me reproche un préambule où, à
l’exemple des dramaturges grecs, je raconte d’avance l’intrigue, je répondrais,
outre par l’anecdote précédente, par le fait que le 3 e acte, entre autres, perdrait
sa signification monstrueuse devant une salle ignorante des liens véritables qui
unissent Œdipe à Jocaste et frusterait ce public, hélas, idéal, public de grandes
personnes n’ayant pas perdu les ressorts de l’enfance, public capable de trépigner
et crier : « Ne l’épouse pas ! Ne l’épouse pas ! » comme le public de guignol […] »
1 décor dessiné à la plume représentant le sphinx et Œdipe, intitulé « La belle et
la bête », annoté sur les côtés, qui correspondrait au 2 e acte de la pièce
«Dédicace au Vicomte et à la Vicomtesse de Noailles » (2 ff. 27x21 cm), écrite
à l’encre noire. Cet essai sera publié dans l’édition de 1934, mais sa forme
définitive diffère encore du manuscrit abondamment corrigé que nous avons.
Un paragraphe entier notamment semble avoir été supprimé plus tard : « Je ne
pouvais décorer autrement cette pièce rimée de forme esthétique […] Le poète, je
le répète, ne veut pas être admiré ; il veut être cru […] »
«(en épigraphe)» ( 1f. 27x21 cm): copie du poème de Baudelaire choisi e épigraph
Liste des personnages écrite à l’encre noire au dos de l’achevé d’imprimé d’un
livre de 1929 (18,5x11,5)
«Prologue récité dans le noir par la bouche d’ombre avant l’action, après les 3
coups » (4 ff. 26,5x21 cm): il s’agit du texte prononcé par « La Voix » avant le
début de la pièce. Notre exemplaire manuscrit comporte peu de corrections, il est
très proche de la version finale, à quelques détails près.
En ce qui concerne le tapuscrit du 1 er acte, il ne s’agit pas de la dernière version
envoyée à l’éditeur. En effet, il y a encore de nombreux changements entre notre
exemplaire et l’édition de 1934, notamment la suppression de plusieurs phrases
familières et de plusieurs répliques. Les corrections manuscrites ne témoignent
pas non plus des dernières modifications avant impression. Nous pensons qu’il
s’agit d’une version intermédiaire offerte à Charles de Noailles pour lui présenter
le projet de la pièce. On y lit sur la couverture la dédicace suivante : «Charles,
pardonnez-moi de vous envoyer ce désordre, mais il sort du cœur –
votre Jean» 4.000-6.000
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