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DES VENTES - Hôtel des Ventes Genève

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Serge Lifar (1905-1986)<br />

L’Hôtel <strong>des</strong> <strong>Ventes</strong> a le grand privilège de<br />

vous proposer, dans ce catalogue les œuvres et<br />

objets provenant de la collection personnelle<br />

de Serge Lifar.<br />

Né en 1905 à Kiev, Serge Lifar fait ses<br />

premières classes auprès de B. Nijinska, sœur<br />

du célèbre danseur V. Nijinkski. Montrant une<br />

énorme ambition et travaillant sans relâche,<br />

il rejoint dès 1923 les Ballets russes à Paris,<br />

célèbre compagnie de danse créée par Serge de<br />

Diaghilev. Sa grande beauté plastique, sa forte<br />

présence et son ardeur plus que sa technique<br />

vont rapidement le faire remarquer et l’amener<br />

au rang de danseur étoile. Il enrichit sa<br />

formation auprès du maître de ballet Cecchetti<br />

en 1924 (lot 371). Entre 1925 et 1929, il<br />

participe à presque toutes les créations <strong>des</strong><br />

Ballets russes et danse avec les meilleures<br />

danseuses de la compagnie comme Alice<br />

Nikitina, Olga Spessivtseva ou encore Tamara.<br />

Réformateur du mouvement et de la technique<br />

de la danse, il devient ensuite chorégraphe,<br />

directeur et maître de ballets à l’Opéra de 329<br />

Paris à partir de 1930 (lot 310). Serge Lifar, «choréauteur» comme il aime lui-même à<br />

se désigner, développe un style néoclassique et enrichit le vocabulaire de la danse par les<br />

sixième et septième positions (lot 307). Le ballet qui était considéré jusqu’alors comme le<br />

parent pauvre de l’Opéra s’élève grâce à Lifar au rang <strong>des</strong> arts majeurs. Auteur prolifique,<br />

il perpétue aussi sous plusieurs formes la tradition <strong>des</strong> Ballets russes initiée par Diaghilev.<br />

Il s’attache à collaborer avec les plus grands artistes contemporains tels que Picasso (lot<br />

273, lots 610 à 619) qu’il appelle son « parrain en art», Bakst (lot 510), Goncharova (lots<br />

568 à 571), Bérard (lots 536 à 543), Fernand Léger (lot 588) pour les décors et costumes<br />

ou Poulenc, Sauguet, Stravinsky pour la musique (lots365 à 372) , abolissant les frontières<br />

entre les disciplines artistiques jusqu’à les faire fusionner dans une parfaite harmonie. Idole<br />

du Tout Paris mondain, il se lie avec Coco Chanel (lot 319 et 414), Jean Cocteau (lot 318,<br />

449 à 492), Paul Valery, la vicomtesse de Noailles (lot 301) et bien d’autres personnalités…<br />

En 1957, il crée à la Sorbonne l’Université de la danse ainsi que l’Institut chorégraphique<br />

et dirige l’Ecole supérieure d’étu<strong>des</strong> chorégraphiques parallèlement à un travail d’écriture<br />

de traités académiques sur la danse. Lifar fait ses « adieux » à la scène en 1956, il quitte<br />

l’Opéra de Paris et poursuit une carrière internationale de chorégraphe montant <strong>des</strong> œuvres<br />

en Argentine, en Australie (lot 402), en Italie ou en Suède (lot 314), il dansera son dernier<br />

ballet à l’âge de 51 ans.<br />

Le style lifarien a modifié totalement le visage du ballet français et international et nourrit<br />

plusieurs générations de chorégraphes.<br />

Il s’installe en Suisse pendant les dernières années de sa vie avec sa compagne la comtesse<br />

Lillan Ahlefeldt-Laurvig, (se reporter aux pages 17, 56 et 81 du catalogue général) il continue<br />

néanmoins de peindre et expose ses œuvres à Venise ou Lausanne (lots 424 à 430). Il s’éteint<br />

à Lausanne en 1986, à l’âge de 81 ans instituant héritière universelle sa compagne avec qui<br />

il a vécu près de 30 ans.<br />

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