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Cinémathèque itinérante - Cinémathèque de Corse

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Affiche <strong>de</strong> LANDI créée en 1992<br />

pour un film restauré par<br />

les ARCHIVES FRANÇAISES DU FILM<br />

et la Cinémathèque <strong>de</strong> <strong>Corse</strong><br />

EDITORIAL<br />

La Cinémathèque itinérante, pourquoi ?<br />

La Cinémathèque Régionale, mémoire audiovisuelle <strong>de</strong> la <strong>Corse</strong>, collecte, conserve, restaure,<br />

numérise et diffuse <strong>de</strong>s films <strong>de</strong> différentes natures : fictions, documentaires et documents « amateurs<br />

».<br />

Dans un souci <strong>de</strong> mémoire et <strong>de</strong> partage, nous avons mis en place un programme <strong>de</strong> projections<br />

itinérantes à travers villes et villages <strong>de</strong> <strong>Corse</strong>. Issu <strong>de</strong>s images archivées dans son fonds patrimonial,<br />

un choix <strong>de</strong> plusieurs documents vous est proposé, attestant <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong>s rapports<br />

entre la <strong>Corse</strong> et le 7ème Art.<br />

Sur le thème <strong>de</strong> « En passant …par la <strong>Corse</strong> », vous découvrirez un choix d’images numérisées<br />

qui présentent un intérêt historique et sociologique.<br />

Casa di lume<br />

propose sur un film <strong>de</strong> 1923<br />

une création musicale instrumentale<br />

et polyphonique interprétée par<br />

A CUMPAGNIA<br />

Des documentaires<br />

La qualité et le choix d’images empruntées à une <strong>Corse</strong> <strong>de</strong> beauté, d’histoire et <strong>de</strong> traditions, se<br />

retrouvent dans chacun <strong>de</strong>s documentaires.<br />

La <strong>Corse</strong> et ses paysages, actualité « Eclair » <strong>de</strong> 1912, nous dévoile pour la première fois la ligne<br />

<strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer « Corte-Ajaccio » et pose ainsi l’idée <strong>de</strong> progrès. L’Âme <strong>de</strong> la <strong>Corse</strong> (1939)<br />

tourné à l’aube <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, se mobilise implicitement contre l’ingérence mussolinienne.<br />

Retour en <strong>Corse</strong> (1952) pose le douloureux problème du retour au pays en proie à la<br />

désertification annonçant ainsi le “riacquistu”. En passant…par la <strong>Corse</strong> (1969), nous permet<br />

d’admirer le travail entrepris par Félix Quilici sur le patrimoine musical.<br />

Des films amateurs<br />

Tanti anni fà…u mio paese…U Pitrosu, images tournées par <strong>de</strong>s amateurs, témoignent, sur un<br />

mo<strong>de</strong> plus intimiste, d’un <strong>de</strong>stin commun à beaucoup d’insulaires.<br />

Des fictions<br />

La Ven<strong>de</strong>tta, un <strong>de</strong>s mythes incontournables <strong>de</strong> l’histoire littéraire et cinématographique, fut et<br />

reste encore source d’inspiration pour nombre <strong>de</strong> créateurs.<br />

Amour et Ven<strong>de</strong>tta (1923) est la première création cinématographique, écrite, réalisée et interprétée<br />

par <strong>de</strong>s corses. Ce film muet, restauré en 1992, est accompagné d’une création musicale<br />

<strong>de</strong> E voce di U Cumunu (groupe vocal A Cumpagnia).<br />

Colomba (2004), téléfilm <strong>de</strong> Laurent Jaoui, dont les extérieurs furent tournés en <strong>Corse</strong>, est la<br />

<strong>de</strong>rnière adaptation du chef-d’œuvre <strong>de</strong> Prosper Mérimée (la première Colomba tournée en<br />

<strong>Corse</strong> fut réalisée par Jean Hervé en 1920).<br />

Cinémathèque <strong>de</strong> <strong>Corse</strong><br />

Espace Jean-Paul <strong>de</strong> Rocca Serra - 20137 Porto-Vecchio<br />

tél : 04 95 70 35 02 - fax : 04 95 70 59 44<br />

www.casadilume.com - casadilume@wanadoo.fr


LES DOCUMENTAIRES<br />

LA CORSE ET SES PAYSAGES (1912) muet NB<br />

Genre : court-métrage documentaire<br />

Durée : 4 min<br />

Un train <strong>de</strong> marchandises passe sur le pont construit par Gustave Eiffel : c’est<br />

la ligne Corte-Ajaccio, lien entre la mer et l’intérieur, témoin du Progrès parcourant<br />

une <strong>Corse</strong> à la sereine vie pastorale et aux paysages immuables<br />

L’ÂME DE LA CORSE (1939) NB<br />

Genre : court-métrage documentaire<br />

Durée : 17 min<br />

Réalisation : Henri Caurier assisté <strong>de</strong> Charlotte Versini<br />

Production : Office Cinématographique International<br />

Commentaire : Jacques Breteuil<br />

Musique : Fernand Audier – Chant : I Macchiaghjoli<br />

1er Septembre 1939 : date d’ouverture du 1er Festival <strong>de</strong> Cannes : Hitler envahit<br />

la Pologne, la secon<strong>de</strong> guerre mondiale éclate… Un court-métrage <strong>de</strong> Henri<br />

Caurier <strong>de</strong>vait y être programmé, L’Âme <strong>de</strong> la <strong>Corse</strong>, au titre hautement symbolique<br />

pour la France, répondant aux prétentions d’annexion <strong>de</strong> Mussolini. Il montre,<br />

sous une apparente absence <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> les sentiments profonds<br />

d’attachement à la France qui animent alors les <strong>Corse</strong>s. Guidé par Charlotte<br />

Versini, sa monteuse originaire d’Evisa, le réalisateur filme la vie quotidienne<br />

d’une <strong>Corse</strong> profon<strong>de</strong> et rurale, attachée à ses valeurs traditionnelles et ses<br />

savoir-faire.<br />

Accompagné <strong>de</strong>s voix du groupe I Macchiaghjoli, on retrouve dans ce film la plupart<br />

<strong>de</strong>s figures emblématiques et traditionnelles telles que les tours génoises,<br />

les femmes en <strong>de</strong>uil, les bergers, la chasse ou la fabrication du pain et du brocciu.<br />

RETOUR EN CORSE (1952) NB<br />

Genre : court-métrage documentaire<br />

Durée : 20 min<br />

Réalisation : Armand Chartier<br />

Production : Paul <strong>de</strong> Roubaix, Ministère <strong>de</strong> l’Agriculture<br />

Musique : Daniel White, voix <strong>de</strong> Tony Rocca<br />

Retour en <strong>Corse</strong> adopte le point <strong>de</strong> vue d’un homme <strong>de</strong> retour sur sa terre<br />

d’origine posant le pied sur les quais d’Ajaccio. On perçoit en même temps que<br />

lui, les o<strong>de</strong>urs, les sons, les souvenirs, l’envahir au fil <strong>de</strong> ces retrouvailles. Un air<br />

<strong>de</strong> Tony Rocca l’accompagne alors qu’il déambule dans les rues ajacciennes :<br />

le marché, les jolies filles… Puis on quitte avec lui la vie urbaine pour <strong>de</strong>s paysages<br />

plus lointains, les montagnes <strong>de</strong> l’Alta Rocca en compagnie <strong>de</strong>s bergers,<br />

le bord <strong>de</strong> mer, etc.<br />

Pourtant, malgré la poésie <strong>de</strong>s images et <strong>de</strong>s propos du narrateur admirant<br />

chaque ruelle, contour et relief, constatant sans cesse que « rien n’a changé »,<br />

Retour en <strong>Corse</strong> se révèle beaucoup plus grave et profond que ce joyeux retour.<br />

Son discours est alors sans concessions et d’une sévérité exemplaire, nous<br />

posant la question : « Pourquoi la <strong>Corse</strong> ne retient-elle pas ses enfants ? ». Les<br />

terres et les maisons abandonnées témoignent <strong>de</strong> l’exil d’une jeunesse prometteuse.<br />

Les images qui se succè<strong>de</strong>nt alors donnent un éclairage historique aux<br />

diverses politiques entreprises <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années afin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions<br />

à cet état <strong>de</strong> fait.<br />

EN PASSANT… PAR LA CORSE (1969) couleur<br />

Genre : court-métrage documentaire<br />

Durée : 8 min<br />

Réalisation : Henri Antoine, Francette Marquis, Arthur Raimondo<br />

Chanteurs et instrumentalistes : A Cirnea, le chant du Mon<strong>de</strong><br />

Commentaire et adaptation musicale : Felix Quilici<br />

Carte postale visuelle et sonore postée <strong>de</strong>puis l’Ile vers le continent, En passant…par<br />

la <strong>Corse</strong>, brosse un portrait intemporel d’une <strong>Corse</strong> <strong>de</strong> beauté,<br />

d’histoire et <strong>de</strong> traditions.<br />

LE FILM AMATEUR<br />

TANTI ANNI FA…U MIO PAESE…U PITROSU. NB et couleur<br />

Genre : film amateur (images récoltées auprès <strong>de</strong> Roméo Casamatta, Pierre Franchi,<br />

Dominique Luciani et Marcel Santoni)<br />

Durée : 60 min<br />

Musique : Pierre-Jean et Jerôme Susini. Michel Solinas au violon<br />

Poèmes : recueillis, écrits et chantés par Charles Susini<br />

Les images présentées dans ce film témoignent du travail <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong>s<br />

archives cinématographiques développé par la Cinémathèque Régionale à partir <strong>de</strong><br />

films amateurs déposés.<br />

M. Marcel Santoni est un <strong>de</strong> ces « déposants » d’archives personnelles et familiales.<br />

Par ailleurs, il est aussi collecteur d’archives filmées au sein <strong>de</strong> son village.<br />

En un montage <strong>de</strong> films et <strong>de</strong> photographies, <strong>de</strong> noir et blanc et couleurs, <strong>de</strong> musique,<br />

<strong>de</strong> mots et moments dispersés, on entre dans l’intimité <strong>de</strong> ces familles et <strong>de</strong> ces lieux.<br />

Ce sont eux, ces hommes, femmes enfants et animaux que l’on regar<strong>de</strong> vivre, mais<br />

c’est nous-mêmes que nous découvrons au fil <strong>de</strong> petites histoires familiales, villageoises<br />

et intimes ou à travers <strong>de</strong> grands évènements qui nous dépassent : la guerre<br />

récemment achevée, les cérémonies religieuses omniprésentes ou la mort.<br />

Au début <strong>de</strong> l’été, le village <strong>de</strong> Pietroso s’éveille. Les ruelles retentissent <strong>de</strong> cris<br />

d’enfants, d’embrassa<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> retrouvailles toutes générations confondues.<br />

Les activités se multiplient : <strong>de</strong>s discussions politiques sur la place du village ou chez<br />

Paul au bar du relais ; <strong>de</strong>s soirées musicales, et parfois la présence insolite <strong>de</strong> célébrités<br />

comme Eddy Mitchell ou Johnny Hallyday…Et puis la fin <strong>de</strong>s vacances arrive,<br />

laissant place à la morte saison et la nostalgie…<br />

LE TELEFILM<br />

COLOMBA (2004) couleur<br />

Genre : fiction<br />

Durée : 1h30 min<br />

Réalisation : Laurent Jaoui<br />

Scénario : Laurent Jaoui, Olivier Gorse<br />

Musique : François Staal<br />

Interprétation : Olivia Bonamy, Grégory Fitoussi, Jean-Luc Bi<strong>de</strong>au…<br />

Production : Télé Images Création<br />

Sixième et <strong>de</strong>rnière adaptation télévisée <strong>de</strong> Colomba <strong>de</strong> Prosper Mérimée.<br />

Orso, jeune <strong>Corse</strong> engagé dans les armées napoléoniennes, rentre enfin dans son<br />

village. Colomba, sa sœur, l’attend et le somme <strong>de</strong> venger la mort <strong>de</strong> leur père,<br />

assassiné par un voisin. Orso préfèrerait opter pour la justice légale plutôt que <strong>de</strong><br />

s’engager dans une Ven<strong>de</strong>tta.<br />

Le film laisse une place <strong>de</strong> choix aux décors naturels, où les situations et les personnages<br />

rappellent par moment les co<strong>de</strong>s issus du western. On y retrouve avec plaisir<br />

plusieurs visages qui nous sont très familiers en <strong>Corse</strong> : Pierre-Laurent Santelli et<br />

Jean-Pierre Lanfranchi.<br />

LE FILM RESTAURÉ<br />

AMOUR ET VENDETTA (1923) muet NB<br />

( ou La fille du Lion )<br />

Genre : fiction<br />

Durée : 55 min<br />

Grand drame <strong>de</strong> la vie du maquis<br />

Adaptation et mise en scène <strong>de</strong> René Norbert (Raoul Ottavi)<br />

D’après un scénario <strong>de</strong> Jean Sartè (Antoine Perucca)<br />

Musique : spécialement écrite par E voce di U Cumunu et interprétée par A<br />

Cumpagnia<br />

Prise <strong>de</strong> vues : Léon Batifol<br />

Production: Cinématographes Baudon Saint-Lô-Paris<br />

En <strong>Corse</strong>, dans la région <strong>de</strong> Sartène, un artiste peintre (continental « en villégiature<br />

»), provoque une série <strong>de</strong> meurtres pour avoir osé aimer une fille du pays,<br />

mais aussi la fille d’un redoutable bandit ! : un drame <strong>de</strong> la jalousie qui pourtant<br />

se terminera bien !<br />

Entièrement filmé en extérieur, Amour et Ven<strong>de</strong>tta prend souvent l’allure d’un<br />

western : amour, jalousie, poursuites, drames jalonnent les différents tableaux<br />

avec ses personnages en fuite coupés <strong>de</strong> la société, aux caractères durs et violents<br />

; « l’étranger » qu’il faut abattre ; puis enfin les femmes à l’origine du combat<br />

cruel et fatal que se livrent les protagonistes.<br />

Ce film, restauré par les archives du Film CNC à l’initiative <strong>de</strong> la Cinémathèque<br />

Régionale <strong>de</strong> <strong>Corse</strong> a été projeté vendredi 17 juillet 1992 à Porto-Vecchio, en<br />

plein air, puis à l’Auditorium du Louvre à Paris, accompagné d’une création<br />

musicale originale spécialement écrite par E Voce di U Cumunu, interprétée par<br />

le groupe A Cumpagnia <strong>de</strong> Pigna, chanteurs et musiciens, hommes et femmes<br />

confondus (prise <strong>de</strong> son effectuée par Antoine Bonfanti). La composition puissante<br />

et omniprésente traduit avec une gran<strong>de</strong> expressivité la fureur et les passions.<br />

Les instruments traditionnels (Cetera, clavecin, violon, cialambela, orgues<br />

et percussions diverses) accompagnés <strong>de</strong>s voix polyphoniques offrent un<br />

mélange séduisant <strong>de</strong> tradition et <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité.

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