Investir dans la gestion de l'eau en agriculture au profit ... - IMAWESA

Le CLE est particulièrement bien placé pour s’occuper des problèmes d’eau autour des
réservoirs. Le rassemblement des divers groupes d’usagers de l’eau pour discuter et échanger des
points de vue concernant les questions de distribution et de gestion de l’eau s’inscrit dans le cadre
de ses objectifs. Il faut au CLE un mandat clair, une direction solide et des ressources pour qu’il
puisse devenir un agent actif de la résolution des problèmes de gestion de l’eau. Les bailleurs de
fonds internationaux pourraient catalyser les efforts de revigoration des CLE.
Qui serait bénéficiaire et où
Korsimoro est maintenant connu pour être une plaque tournante de la culture de l’oignon dans la
région. Au moment de la récolte, des négociants viennent même du Ghana voisin pour leurs achats
en gros. Les cultivateurs de légumes en amont du réservoir, qui ont mis en place un dispositif
local efficace de gestion de l’eau, pourraient être considérés comme des pionniers d’une approche
innovante et profitable de l’utilisation des petits réservoirs. Il faudrait développer des marchés et
des installations de stockage pour garantir une utilisation optimale de l’eau et étaler la production
sur l’ensemble de l’année.
Le Burkina Faso compte plus de 1 300 petits réservoirs. Le gouvernement et les bailleurs de
fonds ont favorisé leur construction pour améliorer la production irriguée, et en particulier celle
du riz, en aval des réservoirs. Toutefois, les tendances observées au réservoir de Korsimoro
sont représentatives de la situation autour des autres réservoirs du Burkina Faso, et indiquent
que l’élargissement de la planification et de la gestion des petits réservoirs du pays, de façon
à inclure le groupe plus vaste des utilisateurs et les usages multiples, pourrait permettre
d’améliorer encore les bénéfices.
Au Burkina Faso, selon les estimations du projet AGWater Solutions, le soutien à l’utilisation
de pompes motorisées pour tirer parti de l’eau des petits réservoirs, d’autres structures de stockage
des eaux de surface et des nappes souterraines pourrait permettre à quelque 276 000-332 000
ménages d’agriculteurs de mettre ces eaux à profit, ce qui représente 2 à 3 pour cent des ménages
ruraux. Ils pourraient irriguer de 221 000 à 266 000 ha, soit 3 à 4 pour cent de l’ensemble des
terres irrigables du Burkina Faso.
Les pompes motorisées conviennent particulièrement bien à l’irrigation des terres situées
à moins d’un kilomètre (km) d’un plan d’eau de surface ou très près d’eaux souterraines peu
profondes (déterminées à partir de la présence de sols alluviaux), ou encore là où le ruissellement
de surface annuel dépasse 250 mm. Les terres doivent être proches d’un marché (moins de 8
heures de trajet) pour tirer profit des cultures de saison sèche à valeur élevée. Les zones les plus
favorables à l’utilisation des petites pompes sont indiquées à la figure 4.
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