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Récits de courses
Dent Jaune par la Vire des
Genevois
22-23 août 2009
• Une course pleine de mordant
• Un festin de montagne !
Pour le premier jour, l’après-midi étant
suffi sant pour avaler les 1’500 mètres de
montée au bivouac, rendez-vous est donné
derrière la gare de Vevey à 11H30 – facilité
très appréciée pour les deux participants
arrivant en train de Lausanne.
A son banquet, Marc Vuadens accueille 3
convives : Florian, Nicolas, et Philippe.
Pour prévenir toute fringale ce soir au
bivouac, on se munit de quelques victuailles
au relais du Grand-St-Bernard. A Van d’En
Haut, on parque et on pique-nique dans les
mélèzes. La montée au bivouac est dévorée
rapidement; trois heures et demie plus
tard nous sommes accueillis par Sophie et
Manu, le sympathique couple de gardiens
bénévoles de la section Argentine.
Quand on se trouve au bivouac des Dentsdu-Midi,
c’est comme dans ces fi lms où le
héros, qui est un microbe, se trouverait
sur la langue, avec devant lui une terrible
mandibule inférieure. La canine est vite
identifi ée, c’est la Dent Jaune ! Ces sept
quenottes sont pour certaines drôlement
cariées… à grand fracas, la molaire de la
Cime de l’Est perd son émail régulièrement.
Ce soir le bivouac est complet : 20 clients,
plus les gardiens qui dormiront par terre
une fois les tables rangées. Une famille
belge réunissant 9 personnes de 3
générations contribue à la bonne humeur
générale ; la cuisine est prise d’assaut,
les pâtes vont bon train et on ne sait plus
qui mijote quelle sauce ; mais après avoir
fait bombance, à 21H30 tout le monde est
couché et à 22H l’éclairage solaire s’éteint
automatiquement.
Le réveil est échelonné : d’abord les
gardiens à 6H00, puis notre équipe à 6H30.
Pour se remettre d’aplomb après une nuit
agitée, les mandibules commencent la
journée par un petit déjeuner au miel. A
7H45 le départ est lancé, crocs aux pieds,
pour grignoter le bout de glacier qui nous
sépare du Col de la Dent Jaune. Puis on
s’engage sur la Vire des Genevois, qui se
déguste du bout des lèvres : elle penche,
elle est saupoudrée de croustillants petits
éboulis et on risquerait de déborder dans
le vide s’il n’y avait pas quelques spits
providentiels. Ceux qui n’ont pas une aussi
grande gueule que les Genevois « rient
jaune », en effet. Enfi n, lorsque la vire
s’efface, en quelques mètres de grimpe on
se trouve au pied est de la Dent Jaune (qui
s’appelait Dent Rouge jusqu’en 1879).
Puis on attaque l’arête, qui mène par gradins
jusqu’au sommet. A nouveau, quelques
spits stratégiques permettent de rassurer
ceux qui craindraient de se ramasser d’un
coup sur les gencives tout en bas sur le
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