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Après une nuit agitée (quelle nuit en cabane ne l’est pas ?), Ayant dormi au-dessus de la salle à manger, où une partie de carte s’est déroulée tard dans la nuit et à côté de la porte d’entrée du dortoir, nous nous sommes retrouvés autour du petit déjeuner, copieux à souhait. Pour ceux qui ne connaissent pas le Wildstrubelhütte, c’est une cabane à «l’ancienne» à laquelle on a ajouté une section moderne; ce qui lui donne un aspect surprenant mais pas désagréable. Un des atouts de cette cabane étant la proximité d’un téléphérique appartenant à l’armée qui lui donne la possibilité d’approvisionnement en pain frais. Détail très important pour nous les «Wel<strong>ch</strong>es» moins pour nos concitoyens qui se contentent d’un bon bir<strong>ch</strong>ermüslie. Après le remplissage de nos gourdes nous nous sommes retrouvés dehors pour le départ, surpris par la douceur de l`air, certains d’entre nous ont dû enlever une cou<strong>ch</strong>e d’habits, par peur de se retrouver trempés même avant l’ascension. A la base du glacier de La Plaine Morte, nous nous sommes équipés en deux cordées, équipe «bleue» : Nicolas, Mi<strong>ch</strong>el, Robert. Equipe «rose» : Viviane, Françoise, Nicole. La traversée du glacier s’est déroulée sans problèmes et après 45 minutes sans forcer nous avons pu enlever nos crampons et parcourir le terrain lunaire jusqu’au sommet du Wildstrübel. Après un petit quart d’heure photo souvenir, signature du livre d’or et ravitaillement, hop ! C’était reparti pour une nouvelle ascension ! Le Mittelgipfel 3327m. est une extension du Wildstrübel, avec le glacier qui s’étend presque jusqu’au sommet. La seule complication étant la neige fondante qui créait de petits torrents. Afin de rester sec, il a fallu faire quelques détours. Au sommet, nous avons pu nous rendre compte de ce qui nous attendait pour la descente sur le glacier du Wildstrübel. Nicolas a dû se montrer vigilant en face de ces crevasses peu compliquées mais très impressionnantes. En effet, c’est qu’après avoir traversé l’une d’elles, et, en attendant la cordée fille qu’on s’est rendu compte de la taille impressionnante du pont de neige, au moins 2m. de large ! La descente a pris plus de temps car il fallait bien <strong>ch</strong>oisir sa route. C’est là qu’on a réalisé que le glacier est bien vivant et que, entre la carte et le GPS, bien qu’extrêmement utile, le savoir, l’expérience et la pratique sont nécessaires pour bien pratiquer une sortie sur glacier. Arrivés à la Lämmerenhütte, on s’est retrouvé dans une foule de monde profitant d’une météo clémente pour é<strong>ch</strong>apper à la <strong>ch</strong>aleur de la plaine. Vu la quantité de monde, le restaurant n’avait que de la soupe et des saucisses à nous offrir. Au lieu de ça, Françoise nous a généreusement offert le reste de son pique-nique. Nicolas nous a remerciés de n’être pas tombés dans une crevasse (donc de ne pas l’obliger à faire un mouflage autri<strong>ch</strong>ien pour nous remonter !). Pour nous remercier Nicolas nous a offert une tran<strong>ch</strong>e de tarte aux pommes couverte de <strong>ch</strong>antilly. Après un <strong>ch</strong>angement d’habits, en route pour le Gemmi. Arrivés à Leukerbad avec dix degrés de plus, nous avons rempli nos gourdes d’eau de sources de Loè<strong>ch</strong>e. En attendant le bus, on s’est offert une glace sur les escaliers du terminus de bus en discutant de futurs projets. La beauté de la course en montagne, c’est qu’il y a tant de différentes possibilités dans notre beau pays : été, hiver, haute ou moyenne montagne, il y en a pour tous les goûts. Enfin le bus est arrivé, sans ce rendre compte on JAMAN 23