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Fil Des Saisons #15 Printemps 2006 - Comptoir Agricole

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Au fil des<br />

l e j o u<br />

saisons<br />

r n a l d e s a d h é r e n t s<br />

d u c o m p t o i r a g r i c o l e<br />

# 1 5 • p r i n t e m p s 2 0 0 6<br />

Le bonheur est dans les champs<br />

Les nouvelles se succèdent, bonnes et mauvaises. L’épizootie de grippe aviaire semble<br />

se rapprocher avec son cortège de dommages collatéraux sur le marché des céréales,<br />

notamment sur les fabricants d’aliments du bétail et les abattoirs. Le groupe Roquette,<br />

grâce à la qualité de son dossier et à l’appui du <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>, vient d’obtenir un<br />

agrément ministériel pour produire du bioéthanol, ce qui est une vraie et belle chance pour<br />

notre région. Baptisé Ariane.coop, notre projet extranet est en marche. La réglementation<br />

européenne « mycotoxines » s’appliquera sur les blés <strong>2006</strong>, ce qui impose des changements<br />

profonds de nos pratiques, chez les producteurs et chez les collecteurs. Nous en faisons le<br />

dossier du trimestre.<br />

Sommaire<br />

DOSSIER<br />

DON sur blé : une mycotoxine<br />

sous surveillance Page 3<br />

Page 2 La vie du <strong>Comptoir</strong><br />

Grippe aviaire et situation des marchés<br />

Un métier de l’entreprise :<br />

Responsable du service logistique approvisionnement<br />

Page 5 Zoom<br />

L’évolution d’un métier :<br />

De guichetier à magasinier-conseil<br />

Page 6 Les brèves du <strong>Comptoir</strong><br />

Unter Uns<br />

Témoignage C2H5OH, mon amour…<br />

Edito<br />

L’avenir est aux céréales<br />

A force d’écouter les oiseaux de mauvais augure, les producteurs commençaient à se poser des<br />

questions sur l’utilité de cultiver des céréales dans notre région. Et voilà qu’enfin on commence<br />

à reconnaître que l’avenir leur appartient ! A l’éclairage de nos connaissances actuelles, il ne<br />

fait aucun doute que les énergies renouvelables sont les seules véritablement durables. Dans<br />

quelques décennies, lorsque l’Or Noir sera devenu rare, la période « pétrole » se refermera.<br />

A l’échelle de l’histoire des hommes, on la considèrera comme une parenthèse.<br />

Autant s’y habituer dès à présent : les céréales, comme toute biomasse à haute valeur énergétique,<br />

vont envahir notre vie, bien au-delà de leur fonction alimentaire. La chimie du carbone,<br />

qui a tant bouleversé nos habitudes depuis le milieu du siècle dernier, changera seulement<br />

sa source d’approvisionnement, c’est-à-dire qu’elle passera du pétrole au bois et aux céréales.<br />

N’a-t-on pas exposé « la maison des céréales » au salon de l’Agriculture cette année <br />

Ne boudons pas notre fierté d’être les « pétroliers du futur » !<br />

André SCHUHLER<br />

Directeur


LA VIE DU COMPTOIR<br />

LES CHIFFRES DU COMPTOIR<br />

Grippe aviaire :<br />

le marché des céréales<br />

est attentif<br />

Un consommateur qui boude notre<br />

délicieuse volaille, et c’est tout un pan<br />

de notre économie agricole qui tousse.<br />

Mais quelle est l’incidence réelle sur<br />

le marché des céréales Opinions<br />

recueillies auprès d’Eurépi et de Costal.<br />

Pas de production de volailles sans alimentation<br />

adaptée. Et comme notre<br />

pays a su développer des filières performantes<br />

et reconnues, il souffre d’autant<br />

plus fort de la psychose actuelle sur ces<br />

marchés.<br />

Chez Costal, Jean-Christophe Jugy est<br />

formel : Quand les aliments destinés aux<br />

volailles représentent 30% du total au<br />

sein de l’Union Européenne, ce pourcentage<br />

monte à 45% en France. Une vraie<br />

spécificité française ! Et l’Alsace n’échappe<br />

pas à cette règle, ce qui fragilise notre<br />

filiale, Costal.<br />

Le maïs est en première ligne<br />

Un aliment français destiné aux volailles<br />

contient 35% de maïs (contre 20% de<br />

blé). Mais surtout, le maïs est presque<br />

exclusivement destiné aux volailles. En<br />

faisant l’hypothèse – catastrophique –<br />

d’une baisse de consommation de l’ordre<br />

de 30%, le « coût » de la peur engendrée<br />

chez les consommateurs français serait<br />

exorbitant : avec 3,5 millions de tonnes<br />

de maïs produit en France et incorporé<br />

dans l’aliment des volailles chaque année,<br />

ce serait 1 million de tonnes qui ne<br />

trouverait pas preneur. Soit l’équivalent<br />

de 100 000 hectares de maïs !<br />

Côté Eurépi, l’effet « grippe aviaire » a engendré<br />

une chute importante des cours<br />

de l’ancienne récolte qui semblent stabilisés<br />

à mi-mars. Mais personne ne peut<br />

malheureusement prévoir quelle sera<br />

l’évolution de la propagation du virus.<br />

Situation des marchés à fin mars <strong>2006</strong><br />

Le bilan du blé ancienne récolte est globalement lourd. Le potentiel de<br />

hausse des prix devrait rester limité dans ces conditions. Concernant la<br />

nouvelle récolte communautaire, et sur la base des premières estimations<br />

de rendement, le bilan au sein de l’Union apparaît lui aussi lourd<br />

mais les conditions climatiques jusqu’à la récolte peuvent encore modifier<br />

la donne. Il est de plus encore trop tôt pour connaître avec exactitude<br />

le niveau des dégâts de gels à l’Est, mais il est probable que l’Ukraine ait<br />

souffert sensiblement, ce qui rend son potentiel exportable nettement<br />

plus faible que l’an dernier. Cet élément est à suivre, l’Ukraine ayant été<br />

un concurrent important face aux céréales communautaires vendues à<br />

destination des pays tiers et ceci tout au long de la campagne actuelle.<br />

Par ailleurs, le bilan mondial s’annonce tendu, mais l’offre exportable<br />

de l’UE devrait être suffisante si le niveau de rendement est atteint. Un<br />

potentiel de hausse des prix existe mais dans quelle limite <br />

Concernant le marché du maïs de l’ancienne récolte, on prévoit une<br />

hausse des échanges intra-européens, avec une progression probable<br />

du flux au départ de la Hongrie et donc au détriment de l’offre française<br />

sur des fleuves dont le niveau des eaux est une variable importante du<br />

prix, mais qui pour l’instant est redevenu normal. Le bilan français s’est<br />

donc un peu alourdi.<br />

L’équilibre « offre sur le Rhin/besoin encore à couvrir des industriels sur<br />

le Rhin » sera sûrement un facteur d’évolution des prix pour la fin de<br />

campagne.<br />

Concernant la nouvelle récolte, le bilan européen s’annonce à ce jour<br />

globalement équilibré dans les pays ouest-européens, mais fortement<br />

excédentaire dans l’Est, sur la base des premières estimations (situation<br />

d’excédent en Hongrie et en Roumanie). Ceci dit, attention aux conditions<br />

climatiques qui peuvent (encore) modifier la situation.<br />

Portrait d’un métier de la coopérative<br />

Responsable du service<br />

logistique approvisionnement<br />

Passionné de voyage tout autant que de sport, à 59 ans,<br />

Bernard Meyer est à la fois un homme d’ouverture et de défi.<br />

Son dernier challenge avant la retraite, il l’a relevé au poste de<br />

responsable logistique approvisionnement qu’il occupe depuis<br />

la création du service il y a 6 ans, où il a été l’un des principaux<br />

acteurs de l’évolution du métier de guichetier vers celui<br />

de magasinier-conseil.<br />

Nous sommes en 2000 lorsque la direction du <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> décide la création<br />

du service logistique approvisionnement en charge de la gestion des magasins de<br />

la coopérative (personnel et stocks). Bernard Meyer, alors chef de zone depuis 1990,<br />

prend la tête de ce service épaulé par Frédéric Bernold pour la partie nord (9 dépôts)<br />

et par François Schwoehrer pour la partie sud (8 dépôts). « Un nouveau grand challenge<br />

pour moi, le dernier avant la retraite ! », comme se plaît à le souligner cet éternel<br />

optimiste originaire de Krautergersheim.<br />

L’enjeu est de taille ! Mais pas de quoi démotiver Bernard Meyer dont la devise fut<br />

tout au long de ces 39 ans passés au <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> : « les difficultés ne sont pas<br />

faites pour abattre mais pour être abattues ».<br />

« Gérer une équipe de 40 personnes,<br />

c’est beaucoup de relationnel, quasiment 50% du travail »<br />

Soutenu par son équipe, il se met au travail et va méthodiquement amorcer quelques<br />

évolutions notables. Tout d’abord les horaires d’ouverture des magasins seront redéfinis<br />

de façon à mieux répondre aux besoins des agriculteurs. Fermés les après-midi<br />

en morte saison, ouverts en continu aux périodes de forte activité, c’est un gros travail<br />

de gestion prévisionnelle des besoins qui est mis en place. « Notre mission consiste à<br />

Au fil des saisons<br />

2<br />

gérer le volume horaire de travail des magasiniers à l’année en fonction du calendrier des<br />

agriculteurs mais également d’anticiper les besoins en personnel saisonnier. C’est une<br />

tâche ardue mais ça fonctionne plutôt pas mal depuis 2001 ! »<br />

Le deuxième gros chantier fut la mise en place d’un vaste plan de formation. Un travail<br />

de fond qui va progressivement permettre à un nouveau métier d’émerger, magasinier-conseil,<br />

véritable valeur ajoutée en terme de service pour l’adhérent ! « L’ensemble<br />

de nos magasiniers suivent tout au long de l’année des formations techniques<br />

assurées à la fois en interne et par nos fournisseurs. Une évolution remarquable qui a<br />

permis non seulement de revaloriser ce métier mais également de constituer un véritable<br />

vivier pour l’équipe commerciale. »<br />

Enfin, dernières missions qui incombent à cette équipe : une gestion optimum des<br />

stocks en relation étroite avec le service commercial pour répondre efficacement aux<br />

besoins des agriculteurs, garantir un strict respect des normes de stockage et s’assurer<br />

de la qualité de l’accueil dans les dépôts. Un travail exigeant mais passionnant qui,<br />

au regard des six dernières années qu’il vient de partager avec ses collaborateurs, lui<br />

apporte la certitude que la relève est assurée et lui permet d’envisager sereinement<br />

son départ à la retraite, le 30 juin prochain !


DOSSIER<br />

DON sur blé :<br />

une mycotoxine sous surveillance<br />

Le sujet nous mobilise depuis 4 ans. Mais la nouvelle réglementation européenne sur<br />

les mycotoxines dans les blés s’appliquera au 1 er juillet <strong>2006</strong>. Si certaines de ces toxines<br />

(celles qui se développent au stockage) semblent sous contrôle, grâce à l’excellence de<br />

notre assurance qualité, le cas du DON (déoxynivalénol) est loin d’être aussi simple.<br />

Le seuil retenu dans le blé brut est de 1250 microgrammes/kg (ou ppb). Une fois de<br />

plus, le <strong>Comptoir</strong> met les bouchées doubles pour que les producteurs soient soutenus<br />

et que nos clients transformateurs reconnaissent nos efforts collectifs.<br />

DON : une toxicité réelle mais qu’il faut relativiser<br />

S’il est indéniable que le sujet des mycotoxines intéresse<br />

de plus en plus de spécialistes, c’est probablement parce<br />

que les moyens de détection actuels permettent de mieux<br />

les connaître. Il n’en est pas moins vrai que les toxines de<br />

champignons (100% naturelles !) existent depuis toujours<br />

même si leur nocivité n’était pas toujours facile à observer<br />

ou à démontrer.<br />

Le schéma ci-dessous montre que la toxicité aigüe calculée<br />

avec la DL50 (dose létale pour 50% d’une population<br />

de souris en laboratoire) du DON est identique à celle de<br />

la caféine. Il faudrait donc tout de même consommer en<br />

une fois près de 7000 kg d’un blé contaminé à 1250 μg/kg<br />

pour une personne de 60 kg pour atteindre ce niveau<br />

de toxicité. Mais cela ne donne aucune indication sur la<br />

toxicité chronique de cette substance.<br />

En alimentation animale, une concentration excessive et<br />

surtout régulière en DON dans la ration provoque des refus,<br />

et donc des pertes de poids. <strong>Des</strong> vomissements sont<br />

quelquefois observés. Plus généralement, il semble que<br />

cette molécule provoque des baisses du système immunitaire.<br />

Pour de nombreux experts, nos connaissances<br />

dans ce domaine restent encore trop fragmentaires.<br />

Solanine (5) Caféine (150) Aspirine (1200)<br />

1 10 100 1 000 10 000<br />

Ochratoxine A (3)<br />

/ Aflatoxine B1 (6)<br />

Qualimètre-blé est un outil de prévision du<br />

risque de mycotoxines de type DON sur blé.<br />

A partir de données agroclimatiques, on estime un<br />

niveau de DON probable sur le département, et ceci<br />

un mois avant la récolte<br />

Cet outil repose sur une base de données réalisée<br />

à partir de l’enquête culture « clé des champs ».<br />

<strong>Des</strong> risques agronomiques par « Clé des champs »…<br />

Grâce à cette enquête nationale, regroupant plus de 7000<br />

parcelles depuis 2000, fruit de la collaboration entre Syngenta<br />

Agro et la distribution agricole, et à laquelle le <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong><br />

participe chaque année, une base de données a été constituée.<br />

Résultat : un cumul de renseignements agronomiques<br />

et des analyses mycotoxines qualitatives et quantitatives (par<br />

HPLC) à la récolte des grains. Au final, des facteurs agronomiques<br />

incontournables et favorables au développement des<br />

mycotoxines ont été identifiés :<br />

- le travail du sol<br />

- le précédent<br />

- la sensibilité variétale à la fusariose.<br />

Le taux de mycotoxines est très variable selon ces 3 facteurs :<br />

des situations les moins favorables aux situations les plus favorables,<br />

on multiplie les niveaux de DON par 65.<br />

… en passant par les risques climatiques…<br />

Le climat est le second élément, aussi important qu’aléatoire,<br />

pour le développement des mycotoxines.<br />

Une période pluvieuse (ou une très forte hygrométrie) à la<br />

floraison favorise les contaminations par Fusarium au niveau<br />

des épis de blé. A noter que les risques sont différents selon<br />

les zones de production car :<br />

- les pluies à cette période de l’année sont souvent irrégulières<br />

et localisées.<br />

- le blé n’est pas au même stade sur l’ensemble du département.<br />

DON (140)<br />

Comparatif de toxicité aigüe entre substances naturelles et de synthèse<br />

De « Clé des champs » à Qualimètre<br />

… à Qualimètre-blé<br />

Un outil a donc été construit grâce à la combinaison des données<br />

agronomiques et des données climatiques — utilisant<br />

les technologies les plus en pointe comme l’imagerie satellite<br />

ou les radars de pluies à la floraison des blés — pour estimer<br />

à l’avance un niveau de DON à la récolte. Cette prévision est<br />

réalisée par zone de 5 km sur 5 km et facilite la détection des<br />

secteurs fortement contaminés. De cette manière, un plan de<br />

collecte approprié peut être envisagé.<br />

Les estimations de Qualimètre-blé en 2005<br />

Le premier test grandeur nature est réalisé en 2005, ce qui a<br />

permis de valider l’outil au <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>. Les conduites<br />

culturales bas-rhinoises plaçaient les risques agronomiques à<br />

un niveau moyen à élevé. Par contre le risque climatique de la<br />

zone suivie était faible. Qualimètre-blé estimait en moyenne<br />

un niveau de DON bien inférieur au futur seuil réglementaire.<br />

Seule une petite surface était concernée par des valeurs dépassant<br />

les 1250 ppb. Ces résultats ont été confirmés par nos<br />

analyses quantitatives ELISA, effectuées pour chaque producteur<br />

dans notre laboratoire de Strasbourg.<br />

L’outil a également mis en évidence des différences significatives<br />

par secteur géographique.<br />

Risques Agronomiques<br />

(Clef des champs)<br />

Sel de cuisine (>2000)<br />

Qualimètre-blé<br />

DL 50 rat<br />

(milligrammes de<br />

matière active par<br />

kg de poids vif )<br />

Risques Climatiques<br />

à la floraison<br />

La prévision du risque DON est connue un mois<br />

avant récolte grâce à ce modèle agro climatique<br />

L’avis de l’expert<br />

Pascal GAUTIER,<br />

responsable national<br />

filières produits transformés<br />

/ Syngenta Agro<br />

« La mobilisation actuelle pour lutter contre les<br />

contaminations en mycotoxines sur blés m’inspire<br />

quelques réflexions.<br />

Les méthodes ultra modernes de détection de<br />

ces toxines nous aident à approcher les relations<br />

complexes entre les champignons du groupe<br />

Fusarium et les plantes qu’ils parasitent. Il ne<br />

suffit pas d’avoir des symptômes sur la plante<br />

pour avoir une apparition de toxines. C’est<br />

bien la réaction même de la plante à des stimuli<br />

extérieurs qui favorisera ou non l’apparition de<br />

DON. Nous travaillons avec un semencier pour<br />

étudier la piste de variétés sans production de<br />

DON. Saviez-vous d’ailleurs que du DON peut être<br />

trouvé sur tiges, feuilles, glumes <br />

D’autre part, la réglementation qui s’annonce<br />

n’est que le début d’une série qui prendra en<br />

compte toutes les toxines importantes du blé.<br />

Or il faudrait que la recherche fondamentale se<br />

penche rapidement et de très près sur les effets<br />

réels de ces toxines sur l’homme et les animaux.<br />

Les règlements à venir, notamment les seuils<br />

acceptables, doivent « coller » à la réalité pour ne<br />

pas pénaliser à tort les producteurs.<br />

Enfin, que l’on le veuille ou non, être en dessous<br />

de 1250 µg/kg de DON est un droit d’accès au<br />

marché. Les producteurs doivent revenir à<br />

plus d’agronomie. Je pense notamment à un<br />

enfouissement soigné des résidus de récolte, à<br />

un choix judicieux des variétés de blés semés,<br />

et à une vigilance quant aux maladies – et donc<br />

à des traitement au bon moment si cela s’avère<br />

nécessaire.<br />

Et c’est là que la compétence des techniciens du<br />

<strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>, aidés par un outil comme<br />

Qualimètre, prend toute sa valeur. »<br />

p r i n t e m p s 2 0 0 6<br />

3


La stratégie <strong>2006</strong><br />

Les mycotoxines<br />

en 4 étapes des céréales<br />

1. La prévention<br />

A partir de la grille officielle de décision fusariose<br />

(Arvalis, UIPP), on évalue le risque selon les conditions<br />

moyens de lutte<br />

agronomiques.<br />

pour la campagne 2005/<strong>2006</strong><br />

aluer votre risque<br />

officielle de<br />

n fusariose<br />

Arvalis –<br />

Cet outil<br />

ermet<br />

er les risques<br />

ction de<br />

oix<br />

miques.<br />

Potentiel infectieux<br />

Travail du sol<br />

Non labour Labour Votre parcelle<br />

Maïs grain ou sorgho 7 5<br />

Cultures<br />

Maïs fourrage 6 4<br />

précédentes<br />

Autres 0 0<br />

Effet variété +<br />

Sensibilité variétale Note GEVES Niveau de risque<br />

Sensible 2 et 3 3<br />

Moyennement sensible 4 et 5 1<br />

Peu sensible 6 et + 0<br />

Note totale (Niveau de risque)<br />

Niveau<br />

de risque<br />

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

Faible Faible Moyen Fort<br />

à moyen à fort<br />

Avertissements <strong>2006</strong> : prévenir à temps<br />

<strong>Printemps</strong> <strong>2006</strong> : Tous les producteurs de blés ont été sensibilisés depuis<br />

de longs mois. Le travail du sol ainsi que la gestion des précédents ont été<br />

raisonnés. De même, les variétés les plus résistantes ont été choisies sur<br />

une liste recommandée par le <strong>Comptoir</strong>. Seule la pluviométrie à la floraison<br />

peut encore influencer le développement de Fusarium sur les épis. Chaque<br />

producteur doit donc savoir s’il doit traiter avec un fongicide spécifique.<br />

En 2005, outre le flash « papier » (trop lent), un message enregistré par le<br />

service technique couplé à un numéro vert avait été expérimenté. Cet outil<br />

sera réactivé début juin, en collaboration avec la société Bayer Cropsciences.<br />

1. Evaluation du risque<br />

Mais nous de la fusariose voulons aller plus loin. Les producteurs qui testent actuellement Ariane.coop, notre futur<br />

extranet, auront l’information directement via internet et par courrier électronique.<br />

Mais nous allons également innover en envoyant des SMS (texto) sur les téléphones mobiles des<br />

producteurs de blés.<br />

Rien ne sera laissé au hasard en <strong>2006</strong>. La pertinence de chacun de ces outils de communication sera<br />

analysée après la récolte.<br />

Seul le résultat compte pour nos clients transformateurs<br />

risque est fort ou moyen à fort : il serait souble<br />

de modifier le système de culture pour<br />

ir à un niveau de risque inférieur. Il faut enviune<br />

protection spécifique à base de triazole<br />

ace contre la fusariose et raisonner son applin,<br />

selon l’année et la date de floraison du blé.<br />

• Si le risque est moyen à faible : un développe-<br />

Un constat : le niveau de risque dans le département<br />

ment de fusariose existe si l’année est favorable.<br />

se situe entre 4 et 5, Les lié avertissements à l’assolement fusarioses à en dominante<br />

saison permet-<br />

maïs.<br />

tront de raisonner une éventuelle protection.<br />

• Si le risque est faible : Il n’y a pas de recommandation<br />

particulière.<br />

contrôle de l’influence 2. Suivi climatique de l’évolution de la fusariose par<br />

odèle de prévision le Positif modèle est basé Positif sur les (Bayer Cropsciences)<br />

es météorologiques. Le suivi de l’intensité<br />

Cet outil, basé sur les données météorologiques,<br />

production d’inoculum permet d’évaluer<br />

apidement les risques permet de développement d’évaluer de un niveau de risque de la forme<br />

riose. active du champignon. Cette information, cumulée<br />

à nos observations sur le terrain, permet de déclencher<br />

une protection contre la fusariose sur épis.<br />

e information rapide<br />

nt la période critique 3. Une de la floraison communication du blé, une messagerie rapide est à disposition pour informer jourement<br />

de l’évolution Pendant des risques la de floraison développement du de blé, la fusariose. une communication par<br />

boîte vocale, SMS et Ariane.coop est activée. Une<br />

e estimation des seuils des<br />

toxines par secteur mise avant à jour la récolte toutes les 48h de l’évolution du risque<br />

est prévue.<br />

til Qualimètre permet grâce aux images<br />

te, d’évaluer les précipitations par secteur<br />

e département au courant de la floraison du<br />

n cumulant les informations agronomiques,<br />

4. Utilisation de Qualimètre pour prévoir<br />

le risque DON avant récolte<br />

Qualimètre estime sur l’ensemble du département,<br />

à partir de 5 zones, un niveau de mycotoxines de 3<br />

semaines à un mois avant la récolte. Un plan de collecte<br />

peut alors être mis en place.<br />

ètre estime les risques de mycotoxines par<br />

de 5 km 2 . Cette information, disponible<br />

rs à trois semaines avant la récolte, facilite<br />

ection des zones fortement contaminées.<br />

l testé en 2005 est pertinent et sera déveen<br />

<strong>2006</strong>.<br />

Hochfelden<br />

Sélestat<br />

Erstein<br />

Strasbourg<br />

Haguenau<br />

Un bref retour en arrière (voir le dossier du <strong>Fil</strong><br />

des <strong>Saisons</strong> n°13) montre que 6% des blés 2005<br />

dépassaient la barre des 1250 µg/kg. Mais que ce<br />

pourcentage était de 18% en 2004, sans prévention<br />

ni lutte particulières.<br />

2. Contrôle par le modèle<br />

POSITIF sur l’évolution<br />

de la fusariose<br />

Difficile dans ces conditions de ne pas réfléchir à<br />

l’attitude à adopter en cas d’années difficiles du<br />

point de vue « DON ». L’interdiction faite à des<br />

lots entiers d’être mis en vente pourrait se traduire<br />

par un préjudice de plusieurs millions d’euros.<br />

Le <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> ne prendra aucun risque.<br />

L’utilisation du Qualimètre se traduira par 500<br />

4. Qualimètre : les<br />

prévisions de mycotoxines<br />

avant récolte<br />

Quoi de neuf sur les mycotoxines du maïs <br />

Les mycotoxines du maïs sont étudiées en collaboration<br />

avec Syngenta depuis 2003. Actuellement le<br />

<strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> dispose de 200 enquêtes « Clé des<br />

champs maïs » dans le département mais s’appuie<br />

aussi sur les 2600 enquêtes nationales.<br />

85<br />

Une dominance de deux mycotoxines très différentes<br />

Plusieurs types de fusarioses se développent<br />

sur la céréale phare de<br />

notre région. Les analyses décèlent<br />

depuis 3 ans une dominance des<br />

mycotoxines de type DON et fumonisines.<br />

Leurs origines doivent être<br />

distinguées :<br />

- la fusariose de type graminearum<br />

se développe surtout sous un climat<br />

tempéré, humide à la floraison puis<br />

des conditions fraîches pendant la<br />

phase de remplissage des grains. Elle<br />

favorise une production de DON, NIV<br />

et Zéaralénone.<br />

- la fusariose de type monoliforme<br />

peut se développer sur tige en fin<br />

de cycle mais aussi sur épi. Un grain<br />

éclaté ou perforé par la pyrale est<br />

une porte d’entrée majeure pour cette<br />

espèce de champignon. Les mycotoxines<br />

principalement produites sont des fumonisines.<br />

Cette maladie est favorisée par un climat chaud et sec.<br />

Quelles premières tendances<br />

pour « Clé de champs maïs » <br />

Le climat semble fondamental. Selon les conditions de<br />

l’année, on pourra remarquer une présence accrue de fumonisines<br />

(comme en 2003, année chaude et sèche) ou<br />

parcelles 3. Une information de blés rapide répertoriées et suivies. La pluviométrie<br />

sera également relevée à l’aide d’outils<br />

météo sophistiqués (des images satellitaires qui<br />

renseignent sur une pluviométrie réelle, fiable et<br />

sectorisée).<br />

Au centre de collecte, nous envisageons dès à<br />

présent de tout faire pour distinguer les bennes<br />

« à risque » des autres, au besoin avec des méthodes<br />

d’analyses rapides. Nous prendrons le temps<br />

de tout expliquer aux producteurs avant la collecte.<br />

Nous sommes conscients que tout ceci bouscule<br />

les habitudes et qu’un effort important sera demandé<br />

aux agriculteurs. Mais le maintien d’une<br />

filière régionale de qualité est à ce prix.<br />

bien de DON, comme en 2004, nettement plus humide.<br />

L’influence de la pyrale du maïs se confirme. L’enquête<br />

« clé des champs » démontre une augmentation significative<br />

des fumonisines. Une maîtrise de cet insecte sera<br />

primordiale à l’avenir.<br />

Les dates de récolte tardives augmentent également<br />

les mycotoxines. « Clé des champs »<br />

montre que leur risque de développement<br />

est multiplié par 4 pour une<br />

récolte en novembre. Cette observation<br />

est encore accentuée lorsque<br />

l’humidité du maïs fauché est supérieure<br />

à 32-33%.<br />

Les variétés trop tardives et inadaptées<br />

dans un secteur donné, expriment<br />

plus de DON. Un choix variétal<br />

approprié sera prépondérant pour<br />

mieux prendre en compte l’humidité<br />

à la collecte.<br />

D’autres facteurs agronomiques<br />

peuvent influencer les fusarioses et<br />

les mycotoxines comme le travail du<br />

sol, le précédent, l’irrigation...mais<br />

leurs effets réels restent encore à<br />

déterminer.<br />

Notre objectif :<br />

un « Qualimètre-maïs » pour anticiper les risques<br />

En collaboration avec les experts de Syngenta, notre objectif<br />

à terme est de mettre au point un modèle de prévisions<br />

des mycotoxines sur les maïs alsaciens. Cela nous<br />

permettra, comme pour les blés dès 2005, de mettre en<br />

place un plan de surveillance des futures récoltes.<br />

Au fil des saisons<br />

4


zoom<br />

De guichetier<br />

à magasinier-conseil,<br />

l’évolution d’un métier<br />

Depuis la création du service logistique approvisionnement<br />

en 2000 piloté par Bernard Meyer, les guichetiers ont<br />

progressivement vu évoluer leurs pratiques vers celles de<br />

magasiniers-conseils. Un nouveau service à forte valeur<br />

ajoutée, qui a permis aux adhérents du <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong><br />

de doubler le nombre de leurs interlocuteurs quotidiens :<br />

commercial et magasinier.<br />

Aujourd’hui la coopérative compte 20 magasiniers-conseils,<br />

répartis sur 17 dépôts : des hommes polyvalents, bien<br />

formés qui, au-delà de leurs différences d’âge et de leurs<br />

expériences individuelles, partagent une même exigence :<br />

satisfaire le client !<br />

Deux générations parlent<br />

d’une même voix<br />

Magasinier-conseil : polyvalence et exigence<br />

L’une des principales qualités du magasinier-conseil est la polyvalence. En<br />

charge de la gestion des stocks du dépôt, il a pour mission de faire équipe<br />

avec le commercial du secteur, d’assurer l’approvisionnement ou le réapprovisionnement<br />

des produits, de réceptionner et de stocker les marchandises<br />

livrées dans le plus strict respect des normes en vigueur puis, le moment<br />

venu, de préparer les commandes avant d’en informer les agriculteurs qui<br />

pourront procéder à l’enlèvement. A cette dimension logistique qui nécessite<br />

beaucoup de rigueur, s’ajoute une dimension relationnelle. Sa présence<br />

permanente au magasin fait de lui l’interlocuteur de la clientèle au dépôt<br />

(adhérents ou particuliers) auprès de laquelle il prodigue de précieux conseils<br />

techniques.<br />

Un programme de formation continu et soutenu<br />

La multiplication des produits et le renforcement de la réglementation<br />

sur la manipulation, le stockage et la mise sur le marché des produits<br />

phytosanitaires nécessitent des actions de formation continue et soutenue.<br />

Un besoin qui répond directement aux attentes des magasiniers-conseils<br />

soucieux d’êtres informés des dernières nouveautés.<br />

Titulaires d’un BTS pour les plus jeunes, ou garants d’un savoir-faire acquis<br />

au fil des années pour les plus anciens, ils n’ont de cesse de se documenter<br />

et d’échanger dans le but de compléter le solide programme de formation<br />

dont ils bénéficient tout au long de l’année.<br />

Un haut niveau de compétences qui fait de ces hommes un véritable vivier<br />

pour l’équipe commerciale. En effet, au <strong>Comptoir</strong>, la plupart des commerciaux<br />

sont passés par la « case » magasin à leurs débuts.<br />

Un nouveau positionnement face à l’adhérent<br />

Au fil du temps le magasinier-conseil est devenu un relais privilégié entre<br />

l’agriculteur et le commercial avec lequel il travaille main dans la main. En<br />

véritable tandem ils échangent et partagent leur savoir sur les problèmes<br />

rencontrés par les agriculteurs. Disponibilité et compétence lui permettent<br />

de répondre aux attentes des adhérents dans nombre de situations.<br />

Au fil des saisons<br />

5<br />

Si la pratique a considérablement évolué au cours de ces dernières années,<br />

l’intérêt suscité par ce métier reste intact. Pour preuve, lorsqu’on questionne<br />

Joseph Muller qui se prépare à partir en retraite, ou Mathieu Ertz l’un des plus<br />

jeunes magasiniers-conseils du <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>, sur l’intérêt qu’ils trouvent<br />

à leur métier, ils répondent d’une seule et même voix :<br />

– la relation privilégiée qu’ils entretiennent avec les adhérents<br />

– la polyvalence et l’absence de monotonie de leur pratique<br />

– la richesse des échanges intergénérationnels au sein de ce qu’ils nomment<br />

« la grande famille des magasiniers ».<br />

Mathieu Ertz<br />

31 ans, magasinier-conseil au<br />

dépôt d’Hochfelden depuis 4<br />

ans<br />

« Ce que j’aime dans ce métier,<br />

c’est que nous ne sommes pas isolés.<br />

Nous sommes responsables<br />

de nos actes mais bénéficions<br />

d’un soutien technique. J’aime<br />

l’idée de faire partie d’une équipe<br />

solidaire à laquelle je peux apporter<br />

ma propre compétence ».<br />

Joseph Muller<br />

56 ans, magasinier-conseil<br />

au dépôt de Wissembourg<br />

de 1964 à 1972 et depuis,<br />

au dépôt de Niederroedern<br />

« Le fait de pouvoir prodiguer<br />

des conseils techniques précis<br />

aux agriculteurs, nous permet de<br />

nouer avec eux une vraie relation<br />

de confiance ».


témoignage<br />

L’éthanol : C2H5OH, mon amour…<br />

Le groupe Roquette vient d’obtenir un agrément pour construire<br />

une unité de fabrication de bioéthanol à Beinheim. 60 000 tonnes<br />

pour commencer, soit la transformation de 180 000 tonnes<br />

de blé. Rappelons que le <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> est directement<br />

associé à ce projet qui, de l’avis de tous, est une formidable opportunité<br />

pour notre agriculture et pour l’Alsace toute entière.<br />

Mais en attendant sa construction, qui devrait commencer en<br />

2007, nous sommes allés interroger le Pr Jean-Marc Jeltsch, de<br />

l’Ecole Supérieure de Biotechnologie de Strasbourg, pour faire<br />

un point succinct sur ce carburant du futur.<br />

Au <strong>Fil</strong> des <strong>Saisons</strong> (AFDS) : «Bio»carburants, tout le monde<br />

comprend ce que c’est. Mais qu’est ce que le BIO éthanol <br />

JMJ : Si une substance carbonée est produite par un organisme<br />

vivant à partir d’une matière première renouvelable, on lui associera<br />

le préfixe « bio ». L’éthanol produit par fermentation à partir<br />

de céréales est donc un «bio»éthanol, par opposition à l’éthanol<br />

produit, par exemple, à partir d’éthylène issu du cracking du pétrole.<br />

Mais sinon, il s’agit de la même molécule.<br />

AFDS : En quelques mots, pourriez-vous nous expliquer son<br />

origine <br />

JMJ : Les plantes ont la faculté d’utiliser l’énergie solaire, l’eau et<br />

le gaz carbonique (CO 2<br />

) pour fabriquer, par photosynthèse, un<br />

glucide : le glucose. Cette substance, sucrée, est aussi une source<br />

d’énergie apportée au consommateur par l’alimentation. A partir<br />

de glucose, les plantes synthétisent en outre toutes les molécules<br />

nécessaires à leur existence. La plante, en polymérisant des<br />

milliers de glucoses en longues chaînes, élabore des éléments<br />

de réserve nutritifs et énergétiques (l’amidon) mais aussi sa propre<br />

structure, son squelette (la cellulose). De nombreux autres<br />

polysaccharides résultent de l’assemblage de glucides variés<br />

(pectine, xylane,…). L’un des plus simples, un disaccharide, se<br />

compose d’une molécule de glucose et d’une molécule de fructose<br />

pour donner le saccharose, le sucre au sens de l’alimentation<br />

(issu de betterave à sucre, de canne à sucre, …)<br />

Am Stammtisch vun de Scheen Üssicht :<br />

- Heere a mol Güscht, hesch Dü schun ebs vom „Griene<br />

Fahre“ keehrt In Paris rede se devun... Heiß des, daß<br />

alli Städler bol bi uns uf de Wisse rumfahre <br />

- Jo wie here denn, d’grien Chemie soll de Verbruch vom<br />

schwarze Gold reduziere.. Sie wen Biosprit herstelle<br />

mit Raps, Sunneblume, Weize und Zuckerrieve… oder<br />

sogar mit Cellulose... weisch Güscht, des kommt vom<br />

Holz, vom alte Papier, wie d’Schüler sammle... alles<br />

kommt wieder in der Circuit, nix geht verlore, wie bi<br />

de Großmüetter<br />

- <strong>Des</strong> isch awer a novli Idee, weil m’r vun de petrolriche<br />

Länder total abhängig sin un ich verzähl Eich nix iwer<br />

d’Umweltverschmutzung vun de Abgaze vun de Auto,<br />

Kamion, Fliejer, Mobiletle,...<br />

Unter Uns<br />

Schwarze Gold oder Grien Chemie <br />

AFDS : Toute cette grande quantité de carbone sous<br />

forme de feuilles, de bois… c’est bien ce qu’on appelle la<br />

biomasse <br />

JMJ : Exactement. Et l’éthanol n’est qu’un des produits de valorisation<br />

de cette source de carbone hautement énergétique. Là<br />

où cela se complique un peu, c’est que les processus sont différents<br />

suivant que l’on procède à partir d’un sucre ou d’un long<br />

polysaccharide (amidon, cellulose, xylane…).<br />

AFDS : Et comment cela marche-t-il <br />

JMJ : Un polysaccharide doit être fragmenté par des enzymes,<br />

pour libérer les sucres simples. C’est cette étape d’hydrolyse qui<br />

se passe dès la mastication pour l’amidon contenu dans les féculents<br />

que nous mangeons. Dans la nature, différents organismes<br />

vivants, tels des champignons, sont équipés pour effectuer l’hydrolyse<br />

des polymères végétaux. Un tronc d’arbre mort devient<br />

ainsi un merveilleux écosystème où une vie intense se développe<br />

pour exploiter la ressource ligno-cellulosique.<br />

Les sucres simples et quelques disaccharides provenant de<br />

l’hydrolyse des polysaccharides peuvent ensuite être assimilés<br />

par des levures qui les transforment, pour partie, en alcool (par<br />

exemple 1 molécule de glucose donne 2 molécules d’éthanol et<br />

2 molécules de CO 2<br />

).<br />

C’est la fameuse fermentation alcoolique sans laquelle ni bière<br />

ni vin ! 
<br />

AFDS : Résumons-nous : à condition de faire travailler<br />

des champignons adéquats puis des levures, on doit<br />

être capable de transformer n’importe quelle biomasse<br />

en sucres puis en alcool <br />

JMJ : C’est exact. Et c’est pourquoi nous sommes en droit de<br />

nourrir beaucoup d’espoirs quant à la conversion de toutes sortes<br />

de biomasses en carburants.<br />

Pour l’heure, les unités de fabrication de bioéthanol à partir de<br />

céréales sont donc des usines où l’on fait digérer l’amidon des<br />

grains par des enzymes adéquats pour en libérer des sucres, qui<br />

sont ensuite convertis en alcool par fermentation.<br />

De Güscht lüejt in sin Scheppele Roter un sagt :<br />

- A s’isch sunderbar, d’Büere sin un bliewe im Zentrum<br />

vun unser<br />

G’schicht...In<br />

de Zukunft<br />

wäre m’r de Raps,<br />

d’Sunneblume oder<br />

de Weize herstelle ver’s<br />

Benzin, awer zit daß es<br />

uns gibt, hem’r Triewle,<br />

s’Obst oder sogar d’Hopfe<br />

geplanzt v’r unserer eigene<br />

Sprit...<br />

Zum Wohl...<br />

H<br />

H<br />

H<br />

C<br />

Nathalie Fritz<br />

C<br />

H<br />

O<br />

H<br />

H<br />

Les brèves<br />

du comptoir<br />

Collecte gratuite de PPNU :<br />

Profitez-en !!<br />

Comme en 2003, le <strong>Comptoir</strong> s’associe à l’opération<br />

« 67 tout net » qui se déroulera les 13, 14<br />

et 15 juin 2005. Les produits phytosanitaires<br />

non utilisés seront collectés gratuitement sur<br />

les sites de Ebersheim, Erstein, Hochfelden,<br />

Marlenheim, Molsheim, Seebach, Stattmatten,<br />

Thal Drulingen et Wiwersheim.<br />

<strong>Des</strong> bordereaux d’apport concernant la nature<br />

et les quantités de produits apportés seront<br />

mis à votre disposition. Nous vous invitons à les<br />

remplir à l’avance pour limiter l’attente durant<br />

ces trois jours.<br />

A noter que le <strong>Comptoir</strong> profitera de ces journées<br />

pour collecter également, sur ses sites, les<br />

emballages vides correctement rincés.<br />

Ariane.coop :<br />

une fusée sur son pas de tir<br />

Plus d’une centaine d’adhérents testent actuellement<br />

le futur extranet du <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>.<br />

Au menu, consultation de ses comptes appro et<br />

céréales, infos techniques et marché, base de<br />

données produits, enregistrement des pratiques<br />

culturales, bourse aux céréales…<br />

Le déploiement à plus grande échelle est prévu<br />

pour juillet <strong>2006</strong>.<br />

Une « Spécial herbe » au <strong>Comptoir</strong><br />

Il manquait<br />

aux éleveurs<br />

bovins l’occasion<br />

de faire le<br />

point sur tout<br />

ce qui concerne<br />

l’herbe,<br />

des variétés<br />

de graminées<br />

au matériel de fenaison ou d’enrubannage, en<br />

passant par tous les accessoires. Ce sera fait à<br />

Ingenheim, le mardi 2 mai après-midi, en présence<br />

des spécialistes de RAGT, des Ets Teufelberger,<br />

en collaboration avec Agrimat.<br />

Explications et démonstrations seront au rendez-vous.<br />

Les jeunes découvrent notre métier<br />

Une fois de plus, une trentaine d’étudiants du<br />

lycée agricole d’Obernai sont venus nous voir à<br />

Strasbourg en mars <strong>2006</strong> pour découvrir notre<br />

activité et nos installations portuaires.<br />

Les appros du samedi matin<br />

Du 1er avril au 6 mai inclus, tous les magasins<br />

du <strong>Comptoir</strong> seront ouverts le samedi matin de<br />

8h à midi quelle que soit la météo.<br />

Les magasins d’Ebersheim, Erstein, Hochfelden,<br />

Soultz, Seebach, Thal-Drulingen, Vendenheim,<br />

et Wiwersheim poursuivront leur ouverture du<br />

samedi matin jusqu’au 3 juin inclus.<br />

Photo : Chambre d’agriculture 67<br />

Directeur de la publication : André Schuhler - Coordination : Christophe Klotz - Comité Éditorial : Brigitte Mengus, Clément Weinsando, Patrick Lutz, Gilbert Faessel, Frédéric Bernold<br />

Rédaction : Valérie Dietrich, Nathalie Fritz, Christophe Klotz, Antoine Wuchner, Service Technique - Photographies : Patrick Bogner, Valérie Dietrich, <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong>, tous droits réservés<br />

Création graphique : Antoine Neumann / Candide - Réalisation et impression : Nicolas Schelté - Girold / 67190 Mutzig - Illustrations : Antoine Neumann - ISSN en cours<br />

Dépôt légal : mars <strong>2006</strong> - Tous droits de reproduction interdits - Contact journal : <strong>Comptoir</strong> <strong>Agricole</strong> / Au <strong>Fil</strong> des <strong>Saisons</strong> / 35, route de Strasbourg / 67270 Hochfelden

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